Un programme de formations adapté aux défis actuels

Un programme de formations adapté aux défis actuels

Interview de Max Von Roesgen, architecte, responsable Formations au Conseil de l’Ordre et de Pierre Hurt, directeur de l’OAI

La House of Training et l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) unissent leurs compétences pour proposer un programme de formation adapté aux exigences du secteur et aux professionnels actifs au Grand-Duché de Luxembourg.

Quels types de formations sont proposés par l’OAI aux acteurs du secteur de la construction pour répondre aux défis actuels ?

Pierre Hurt : Après plus de 15 ans d’existence, le succès du programme de formation lancé par l’OAI ne se dément pas, comme en témoigne la participation toujours croissante aux différents modules proposés.

Une des raisons de ce succès est bien sûr le fait que le programme de formation ne cesse d’évoluer et de s’adapter aux besoins des professionnels. Il s’intègre de manière complémentaire à la formation de base des membres OAI, c’est-à-dire les professions indépendantes d’architecte, d’architecte d’intérieur, d’ingénieur-conseil, d’urbaniste-aménageur, d’architecte-paysagiste et d’ingénieur-paysagiste. En effet, les matières abordées dans ce programme ne sont pas nécessairement traitées de manière approfondie dans le parcours académique et pourtant elles sont essentielles au développement dans ces professions.

Par ailleurs, il répond aux besoins de différents acteurs du domaine, des membres de l’OAI aux cadres et dirigeants du secteur de la construction, en passant par les personnes intéressées des secteurs étatique et communal. Ces formations proposent ainsi aux participants un cadre d’échange afin de mieux comprendre les exigences et défis auxquels sont soumis les autres partenaires de la construction.

Cependant, un nombre certain de membres OAI n’a pas encore profité de nos formations. L’une des priorités dans les années à venir est donc de les encourager à y participer.

Max Von Roesgen : En ce moment, le secteur tourne à plein régime et il est en pleine croissance. Notre pays exige une très haute qualité en matière de planification, de réalisation et d’exploitation dans le secteur de la construction, d’autant plus que les standards requis par les législations en matière d’efficience énergétique et de construction durable sont très ambitieux. Ils intègrent des notions telles que l’économie circulaire, la santé ou le bien-être.

Or, il est de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié sur le marché de l’emploi luxembourgeois pour répondre à ces évolutions et ces défis. De plus en plus de salariés sont recrutés dans les pays avoisinants voire plus éloignés.
Certes, ce personnel dispose le plus souvent d’une bonne qualification, mais elle n’est pas spécifique au marché et aux méthodes de travail luxembourgeois.

Au-delà de simples cours de langues, il est donc d’une importance capitale de développer et d’offrir des formations spécifiques afin que ces salariés puissent acquérir les compétences nécessaires.

De quelle manière définissez-vous les programmes afin de proposer la meilleure approche de formation ?

M.V.R. : Afin de coller au mieux aux expériences sur le terrain, un comité scientifique, composé de représentants des professions regroupées au sein de l’OAI, a été mis en place pour recenser les thèmes d’actualité pour lesquels des formations sont nécessaires.

Par ailleurs, les échanges avec nos partenaires au sein du Conseil national pour la construction durable (CNCD), du Centre de ressources des technologies et de l’innovation pour le bâtiment (CRTI-B) ou de myenergy, ainsi que les concertations régulières de l’OAI avec les administrations et les organismes para-étatiques, nourrissent le développement des programmes.

Des organismes reconnus en matière de formation et de recherche dans le domaine de la construction au Luxembourg, tels que le LIST ou l’energieagence, participent également à ce comité avec l’objectif de partager leurs expériences et d’éviter les doubles emplois. Avec un marché réduit, de la taille du Luxembourg, il est primordial de rechercher des synergies et l’excellence.

P.H. : Pour la recherche de formateurs expérimentés, l’organisation matérielle et la gestion administrative des formations, nous nous reposons sur l’expertise de notre partenaire, la House of Training. Pour le programme 2019, plus de 50 intervenants venant de différents pays ont ainsi été recrutés.

Elle nous conseille également sur le package pédagogique, la mise en place de parcours de formation cohérents ou encore les différentes formules (présentiel, e-learning, etc.).

De nouvelles formations ont-elles vu le jour récemment face à l’émergence de nouveaux métiers, de nouveaux challenges ou de nouvelles techniques ?

P.H. : Oui, assurément ! Notre programme annuel de formation est d’ailleurs constitué pour moitié de modules entièrement nouveaux.

Le secteur de la construction est toujours à la recherche de nouvelles compétences ainsi que d’outils efficients pour application immédiate dans leur milieu professionnel.
Mais de manière plus générale, nous avons à cœur d’aider nos membres à répondre de manière efficiente aux demandes des maîtres d’ouvrage.

Au-delà de formations à des techniques en pleine expansion comme le Building Information Modeling (BIM), il s’agit par exemple de diffuser les bonnes pratiques de la Maîtrise d’œuvre OAI, une réponse holistique et intelligente aux défis actuels pour créer un cadre de vie résilient et un vivre-ensemble de qualité.

Marie-Astrid Heyde
NEOMAG#23
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le mardi 23 juillet 2019
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