Un regard cinq ans après le séisme du 25 avril

Un regard cinq ans après le séisme du 25 avril

En cette fin avril, le Népal, comme le reste du monde, vit à l’heure de la pandémie de Covid-19. S’il ne compte qu’une trentaine de cas positifs, le pays est lui aussi touché par la crise alors que depuis mars, au plus fort de la saison, il est fermé aux touristes et alpinistes. Si des centaines de travailleurs de la montagne ont déjà perdu leurs seuls moyens de subsistance, c’est tout le secteur du tourisme qui est mis à mal.

SOS Villages d’Enfants Monde s’est mobilisée pour le Népal

Un coup dur pour ce pays qui reste fragile après avoir été dévasté le 25 avril 2015 par un puissant séisme de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter faisant 8.900 morts, plus de 22.000 blessés et des millions de sinistrés. Au Luxembourg, grâce à ses généreux donateurs, SOS Villages d’Enfants Monde s’est mobilisée jusqu’à l’an dernier pour appuyer la réponse de son association sœur SOS Villages d’Enfants Népal et a organisé en 2017 un Népal Challenge qui a permis de doter deux Villages d’Enfants SOS (Kavre, Jorpati) en matériel médical et informatique et de soutenir la reconstruction d’une école communautaire pour 640 élèves à Bhimtar.

De l’aide d’urgence au renforcement de la résilience

Forte de son ancrage sur le terrain depuis 1972 et de la mobilisation de quelque 400 collaborateurs et volontaires, SOS Villages d’Enfants Népal a été une des premières organisations à agir sur le terrain. Elle a mis en place une aide d’urgence suivie d’une réhabilitation qui ont permis d’accompagner près de 30.000 personnes avant de passer le relais aux communautés locales impliquées dès le départ dans les projets. Une des priorités a été d’établir un camp médical à Dhulikhel, près du Village d’Enfants SOS de Kavre, où mères SOS, collaborateurs, adolescents se sont portés volontaires pour aider enfants et personnes âgées. Le camp médical est resté ouvert pendant 24 jours et a pu s’occuper de 4.600 personnes, en majorité des femmes et des enfants.

Parmi les autres priorités, à côté de la prise en charge d’enfants non accompagnés dans des Villages SOS ou par des parents éloignés (Kinship Programme), il y a eu l’ouverture d’espaces d’accueil pour les enfants (25 espaces pour 2.000 enfants) qui ont servi de foyer de jour permettant aux parents de retrouver une activité. Rapidement, l’accent a aussi été mis sur l’accès à l’éducation et le soutien des écoles ainsi que sur le renforcement économique des familles sinistrées. Enfin, le programme E-PREP (Emergency Preparedness Programme) s’est concentré sur le renforcement de la résilience des communautés pour faire face à de futures catastrophes. Dans 25 localités, plus de 5.900 personnes en ont bénéficié.

Après avoir tout perdu, un menuisier se construit une vie meilleure

Située au nord-est du Népal, à environ 180 km de Katmandou, Dolakha qui abrite la communauté Tamang particulièrement défavorisée, a été une des régions les plus touchées. SOS Népal y a déployé une importante intervention : de l’ouverture d’espaces d’accueil pour les enfants à la reconstruction d’une école et des maisons familiales en passant par le renforcement économique pour permettre aux familles de retrouver aussi vite que possible une vie normale. C’est le cas de Dil Bahadur, un menuisier qui, aujourd’hui, a sa propre entreprise.

Cinq ans après le séisme, il s’en sort mieux qu’avant alors qu’il travaillait dans un magasin de meubles à Katmandou pour pouvoir envoyer de l’argent à sa famille restée à Dolakha. Suite au séisme, il a tout perdu, sa maison et ses moyens de subsistance. Revenu vers les siens, il a dû comme beaucoup lutter pour reconstruire sa vie. Dil Bahadur a fait partie des quelque 1.000 familles qui ont reçu un soutien financier de SOS Népal, il a ainsi pu acheter du matériel pour démarrer sa propre entreprise de menuiserie et alors que les besoins étaient énormes, il a rapidement trouvé du travail pour aider à reconstruire sa ville. Aujourd’hui, il vit heureux à Dolakha avec sa femme et ses enfants, sa mère et son père. Tous sont en bonne santé, les enfants vont à l’école et ils arrivent à laisser derrière eux le trauma du séisme.

Si vous souhaitez soutenir les projets de SOS Villages d’Enfants Monde, il est possible de faire un don sur le CCPL IBAN LU65 1111 0050 0053 0000 ou en ligne sur www.sosve.lu.

Source photo : Cinq ans après le séisme, Dil Bahadur dans son atelier de menuiserie
à Dolakha au Népal (c) Sandhu Pearl / SOS Népal

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Publié le vendredi 24 avril 2020
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