Une activité durable, au-delà du logement

Une activité durable, au-delà du logement

Au travers des activités de l’Agence immobilière sociale (AIS) et du promoteur social Abitatio, la Fondation pour l’Accès au Logement est au cœur de la problématique, avec pour souci l’inclusion sociale par le logement. Pour son directeur, Gilles Hempel, être « durable » c’est aussi prolonger l’action au-delà de la question de l’habitat.

Quand on lui parle de logement durable, Gilles Hempel sort des sentiers battus parfois empruntés par les logiques de construction ou d’urbanisme. « Souvent, la logique du secteur est économique, à l’image de l’immobilier, sans même parler de la spéculation. Faut-il rappeler que, contrairement au développement économique, le développement durable prend en compte trois dimensions : économique, environnementale et sociale ? Le pilier social est sans doute celui qui est le plus négligé ».

Pour le directeur de la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL), la mission de la Fondation et de ses entités fonctionne par nature en trois dimensions. « L’activité de base de l’agence immobilière sociale est durable, en lien avec l’économie circulaire, car on utilise une ressource dormante, on ne ‘’gaspille’’ pas de l’habitat. Les logements que l’on récupère pour les mettre à disposition, s’ils restaient vides pour quelque raison que ce soit, devraient être entretenus, notamment chauffés ».

L’énergie…

Les préoccupations environnementales sont aussi directement prises en compte. « Notamment par notre activité de promoteur social, Abitatio. Nous cherchons dans la construction de logements un maximum de durabilité, bien sûr en construisant basse énergie, avec tous les prérequis en la matière. Mais aussi en prenant en considération, au travers de l’énergie qui ne sera pas consommée, ce que le bénéficiaire n’aura pas à payer en charges ».

Pour l’heure, la mise sur en œuvre de logements abordables a livré 9 logements et une soixantaine sont en production. « Ce qui correspond à autant de ménages tirés de la précarité qu’implique le non accès à un habitat digne, simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de se le payer sur notre marché immobilier traditionnel ».

… de l’espoir

Quant au pilier social, il est sans doute le plus « durable » au sens de sa portée dans le temps.

« Nous n’avons pas juste des bénéficiaires ou des locataires. Nos services font un travail d’accompagnement social, sur le désendettement, sur la réinsertion, sur la formation… Ce suivi permet de remettre sur les rails de la vie des citoyens qui s’en retrouvaient déconnectés pour des raisons diverses ».

Pour la FAL, si cet accompagnement permet d’aider les bénéficiaires, de les guider vers une remise à l’emploi ou, simplement, de leur donner une chance, un espoir, des perspectives, « cette meilleure situation ira au-delà de leur séjour dans un des biens que nous gérons et que nous mettons à disposition. Cette dimension-là est importante et, bien qu’elle soit parfois oubliée, elle me semble tout autant durable et respectable ».

Alain Ducat
Photos. FAL / Fanny Krackenberger

Article tiré du dossier du mois « Lieux de vie 3.0 »

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Publié le mardi 2 novembre 2021
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