Varsovie, la conférence de la dernière chance ?
A partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 22 novembre prochain, les dirigeants de 190 Etats du monde entier se réuniront au Stade National de Pologne, à Varsovie, pour une conférence sur le climat.
Il y a eu Durban, en 2011, puis Doha en 2012. Y aura-t-il Varsovie 2013 et Paris 2015 ? Il faut espérer que non car il y a urgence pour notre planète bleue et les échecs des conférences sur le climat précédentes ne doivent plus se reproduire.
Débutant aujourd’hui, et devant durer jusqu’au 22 novembre prochain, la Conférence de Varsovie sur le climat doit réunir plus de 190 chefs d’états. Considérée comme une préparation à la Conférence de Paris qui doit avoir lieu en 2015 et qui aura en charge de trouver un sucesseur au Protocole de Kyoto. Il s’agira donc, cette année, d’établir les bases d’un calendrier d’engagements à prendre en termes de réduction d’émissions de gaz à effets de serre. Une partie loin d’être gagnée puisque déjà des pays comme la Chine et l’Inde, pourtant les plus gros émetteurs parmi les pays du sud de ce genre de gaz, font partie des pays qui bloquent le processus. De leur côté, des pays comme le Japon ou les Etats-Unis se sont même carrément désengagés du Protocole de Kyoto. En Europe, les avis, auparavant unanimes, commencent à diverger face à ces dissidences. C’est vrai, après tout, si les autres ne font pas d’efforts, pourquoi nous, européens, nous en ferions ?
De 20% à 30%
Ce résonnement est mauvais, bien entendu, et le Parlement européen l’a compris. C’est pourquoi il assure que l’UE poursuivra son objectif 2020 de réduction de 20% de ses émissions de gaz à effets de serre par rapport à 1990. Un objectif d’ailleurs bientôt atteint puisqu’en octobre dernier, les chiffres en étaient à 18%. Le Parlement européen est même disposé à relever ses objectifs à 30% si les autres pays s’y engagent aussi.
Par ailleurs, l’enjeu de la Conférence de Varsovie sera également les transferts de technologies et financiers vers les pays en développement, leurs émissions représentants à elles seules 75% de l’augmentation des émissions produites d’ici 2050. Et parmi ces nations en développement, on retrouve l’Inde et la Chine, responsable de plus de la moitié de ces 75%. Quand on vous dit que la partie est loin d’être gagnée…
Pourtant, il faudra en trouver, des solutions. Et vite. Car les annonces de la semaine dernière sont plus que claires, les concentrations d’émissions de CO2 atteignent des niveaux records au point de nous faire approcher chaque jour un peu plus du point de non-retour.
Photo AFP