Vers l'année 2030 et au-delà

Vers l’année 2030 et au-delà

Interview de Jean-Luc Weidert, associé chez Schroeder & Associés.

Schroeder & Associés travaille actuellement sur une nouvelle stratégie, plus en phase avec les exigences et les préoccupations d’un monde en plein changement. Ainsi le bureau d’études se prépare pour les défis du futur, pour satisfaire davantage les besoins de ses collaborateurs et de ses clients.

Pourquoi une nouvelle stratégie ?

Le monde, le contexte social et environnemental, dans lesquels nous vivons changent en permanence et de plus en plus vite. Pour nous adapter à cette évolution, il nous fallait travailler sur une stratégie globale qui prépare nos collaborateurs à suivre ce mouvement. En même temps, de nouvelles opportunités en découleront afin d’être le partenaire idéal pour accompagner nos clients vers l’année 2030 et au-delà.

Concrètement, comment cette stratégie se traduit-elle ? Qu’est-ce qui va changer dans votre approche ?

C’est une démarche que nous avons déjà entamée et qu’il nous faut maintenant formuler, cibler et mettre en avant.

Pour donner un exemple : nous avons placé l’année 2021 sous le signe de la qualité – la qualité qui est pour nous un des éléments-clé dans notre travail quotidien. Nous avons mis en place plusieurs groupes de travail chargés d’élaborer des actions concrètes autour d’une amélioration continue autour de la qualité. Grâce à la motivation de tous nos collaborateurs, nous avons décidé d’inscrire la qualité de nos prestations comme un des trois piliers de notre stratégie.

Si le premier pilier de votre stratégie est la qualité, quel est le deuxième ?

Il s’agit de la durabilité.

Nous accompagnons nos clients sur de nombreux projets et il fait partie de nos missions de les renseigner, de les conseiller, voire de les encourager à choisir des directions innovatrices, de les orienter vers des solutions durables qui nous permettront d’atteindre les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 et de neutralité carbone d’ici 2050.

La durabilité n’est plus une théorie, mais il y a encore tant à développer. C’est la raison pour laquelle nous avons créé un comité développement durable qui regroupe des personnes de différents domaines, afin d’intégrer cette philosophie de changement dans chacune de nos prestations.

Des solutions existent, d’autres sont encore à trouver. Elles portent, entre autres, sur les économies d’énergie, sur l’utilisation de matériaux alternatifs voire la réduction des matériaux pour préserver les ressources et l’environnement, sur la réutilisation de matériaux, sur la réintégration de la nature dans les villes ou sur une meilleure qualité de vie dans les villes, mais aussi au sein des bâtiments eux-mêmes. La tendance est à revenir un peu en arrière et à réduire par exemple la technique dans les bâtiments afin d’utiliser moins d’énergie à l’avenir.

Construire durablement n’est pas nécessairement plus coûteux. Il faut seulement le planifier différemment, et dès le début. Par exemple, si l’on parle d’infrastructures, il n’est pas nécessaire de réaliser d’office une canalisation d’eaux pluviales sous chaque route. On peut travailler en surface sur une certaine longueur, donc réduire les infrastructures souterraines, si on le prévoit en phase de planification. Cela coûte moins cher, nécessite moins de matériaux et est, à mon avis, également plus esthétique.

Nous avons d’ailleurs obtenu le label ESR (Entreprise Socialement Responsable) qui démontre notre niveau d’exigence et qui oblige nos collaborateurs, mais aussi nos bureaux partenaires et chaque corps de métier qui intervient dans un projet à avoir le même niveau d’exigence que nous.

Qu’en est-il du troisième pilier ?

Il s’agit d’être le point de contact, l’interlocuteur unique de nos clients. Les projets deviennent de plus en plus complexes et impliquent désormais de nombreux experts dans différentes thématiques. Pour être en mesure de réaliser des projets de A à Z, d’offrir ainsi une solution complète à nos clients, mais aussi en vue d’être plus réactif, nous nous diversifions d’abord en interne et nous nous entourerons aussi à l’avenir de partenaires qui ont des compétences et des expertises complémentaires aux nôtres. Par exemple dans le domaine de l’environnement, nous allons offrir à partir de 2023 les prestations liées à l’élaboration d’études environnementales, tandis que les observations et relevés sur le terrain resteront garantis par des bureaux experts externes. Concernant le paysagisme, qui est une thématique très importante si l’on considère la qualité de l’espace urbain, jusqu’à présent nous collaborions exclusivement avec des partenaires externes. Afin d’intégrer à l’avenir le know-how du paysagisme dans quasi chaque projet d’infrastructure et afin de proposer ainsi des espaces plus verdoyants où l’être humain est mis au centre de la planification, nous sommes en train d’intégrer ce volet « in house ».

Au-delà de cette stratégie, qu’est-ce qui vous semble important pour être bien préparés au futur ?

Il est important de garder le contact avec les jeunes et de les impliquer dans nos réflexions. Ils sont sans doute plus ouverts aux thématiques que nous venons de citer que quelqu’un qui est en poste depuis 20 ans. Leur approche est différente et elle se reflète aussi dans le travail au quotidien.

Garder cette dynamique insufflée par les jeunes est très important pour nous. Au cours d’une année, nous accueillons une centaine d’étudiants pour des stages. Nous collaborons aussi avec les start-ups pour rester à la pointe de nos métiers. Nous le faisons déjà actuellement et nous souhaitons amplifier encore ces échanges.

Dans un monde qui est devenu complexe, difficile, cher, où chacun se pose 1 000 questions sur l’avenir, il faut être conscient que, dans les métiers de la construction, nous avons beaucoup entre les mains et que chacun, au sein d’équipes pluridisciplinaires, peut faire partie de ce challenge qui est de construire un futur plus durable où l’être humain ainsi que l’environnement sont mis au centre de la planification.

Mélanie Trélat
Extrait du NEOMAG#52
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le lundi 20 février 2023
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