Amélioration du statut socio-économique des femmes et des filles au Népal
AEIN et ses partenaires en Inde et au Népal œuvrent depuis de longues années déjà pour améliorer la condition de la femme au travers d’interventions diverses :
- programmes contre le mariage des enfants ou pour la scolarisation des fillettes ;
- formations à un métier et soutien financier pour permettre aux femmes et jeunes filles de démarrer une activité génératrice de revenu et de connaître un début d’indépendance financière ;
- sensibilisation des femmes à leurs droits relatifs à la santé sexuelle, etc.
Depuis août 2019, AEIN soutient financièrement un nouveau programme de son partenaire Women’s Rehabilitation Center (WOREC) dans 14 villages des districts de Sarlahi, Mahottari et Dhanusa, situés dans la région du Teraï au sud du Népal. Le projet a comme objectif d’améliorer le statut socio-économique des femmes et des filles issues de communautés marginalisées.
La région du Teraï est essentiellement peuplée de différentes ethnies qui représentent près de la moitié de la population du petit état himalayen ; sur le plan culturel et linguistique ces groupes sont plus proches des ethnies indiennes que des habitants des montagnes du Népal.
Dans ces communautés le statut socio-économique des femmes et des filles est très bas : restrictions d’accès aux soins de santé, à l’éducation, aux services de base, à la participation, aux prises de décisions et aux ressources. Des traditions ancestrales telles que la dot, le mariage des enfants, les allégations de sorcellerie et d’autres pratiques comme le Chaupadi, qui consiste à isoler les femmes du reste de la société pendant leurs règles, ont des répercussions néfastes sur leur vie.
Au cours des cinq premiers mois du projet, WOREC fera une enquête de base approfondie en analysant la situation socio-économique des communautés locales, et des groupements et réseaux de femmes qui existent déjà dans les trois districts et municipalités cibles. Deux centres de santé et de conseils pour femmes seront mis en place pour créer un espace sûr pour les femmes et les filles, et dans les écoles une éducation sexuelle adéquate sera dispensée aux jeunes. Ces activités permettront de récolter des données fiables sur l’état de santé et les problèmes de santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles.
La coordination et le dialogue avec les agences gouvernementales locales, y compris les représentants politiques nouvellement élus, seront également renforcés, afin de créer un environnement de travail propice à la réalisation du projet sur une période initiale de 4 ans.
Les bénéficiaires directs du projet sont 42’000 femmes, 7’000 hommes, 4’900 enfants et 4’900 adolescents. Ce sont presque exclusivement des indigènes et des « intouchables » appartenant aux castes inférieures telles que les Musahar (les mangeurs de rats) et les Dom (les maroquiniers).