Notre maison, c’est notre refuge et notre premier repère. Pourtant, on ne l’habite plus comme on le faisait hier. Les bâtiments sont aujourd’hui nearly zero-energy, friendly, smart, upcyclables… Et ils sont surtout évolutifs, à l’image de la vie de leurs utilisateurs.
Se loger est un besoin primaire, mais au-delà de cela, notre maison, c’est notre refuge et notre premier repère. Pourtant, on n’habite plus un bâtiment aujourd’hui comme on l’habitait hier. Des causes d’ordre écologique, spatial, sanitaire et social ont induit une remise en question des modèles existants.
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Nous avons connu ces dernières années une véritable lame de fond au niveau de la performance énergétique des bâtiments, soulevée par la prise de conscience de la disponibilité limitée de nos ressources. Nous sommes ainsi passés de véritables passoires à des maisons très peu gourmandes, voire productrices d’énergie à partir de sources renouvelables, bien sûr.
Après le passage aux nearly zero-energy buildings, l’autre mutation qui se profile est celle des matériaux. Nous vivons actuellement un retour aux sources, qui se traduit par le recours à des matériaux biosourcés et de préférence locaux, le but étant de minimiser notre consommation en énergie grise qui se cache dans la fabrication des produits et dans leur transport. On va même jusqu’à parler de friendly buildings, des bâtiments qui nous veulent du bien en ce sens qu’ils n’abîment pas notre santé et qu’ils sont le plus neutre possible quant à leur impact sur l’environnement.
Dans une optique d’économie circulaire, on cherche désormais à éviter toute forme de gaspillage. Cela passe par des produits emboîtables, démontables, réutilisables, upcyclables, ainsi que par des bâtiments plus modulaires, qui ne se contentent pas de satisfaire un besoin présent mais envisagent, dès leur conception, les évolutions potentielles de la cellule familiale ou professionnelle, des bâtiments qui sont également capables de remplir différentes fonctions, successivement ou en même temps. C’est ainsi que l’on devrait bientôt voir des fermes urbaines et des éoliennes éclore sur nos toits, ou des « champs » de microalgues fleurir sur nos façades…
La prochaine révolution sera aussi sociétale. Évoquer l’habitat aujourd’hui, c’est dépasser le bâtiment pour réfléchir à l’échelle du quartier et de la ville. C’est penser réseau : réseau de chauffage, réseau électrique, réseau de mobilité… et même réseau social. L’heure est à la solidarité et au partage des véhicules, des outils ou encore des idées. On cherche à redonner du sens à la notion de vivre ensemble.
Les nouvelles technologies trouvent leur place dans cette évolution. Elles permettent, à condition d’être judicieusement utilisées, de donner de l’intelligence aux bâtiments, en tant qu’unité ou à travers un smart grid. Par intelligence, comprenez au service des utilisateurs. Mesurer le comportement d’un bâtiment, c’est pouvoir le réguler, donc éviter les surconsommations, partager les surplus de production énergétique et gagner en bien-être… entre autres.
Mélanie Trélat
Nouveaux enjeux et nouvelles solutions pour l’habitat !
Se loger est un besoin fondamental et pour nos sociétés un enjeu capital à prendre en considération dès aujourd’hui. Infogreen a tenté de décrypter pour vous les nouvelles tendances, les nouveaux concepts et technologies qui composeront à n’en pas douter l’habitat de demain.
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L’habitat ou l’émergence d’une nouvelle problématique
Le secteur du logement est forcément impacté par l’évolution des besoins d’une société. Quand on pense maison, on pense à un bâtiment servant d’habitation à l’homme et répondant aux besoins de sa famille, ici le terme d’habitat paraît plus adéquat pour décrire ce que nous attendons de cet espace qui offre des conditions convenant à la vie et au développement d’une espèce.
La notion même d’habitat a évolué en fonction des changements climatiques, géographiques, sociologiques, économiques, démographiques, écologiques, politiques…
Un foisonnement de nouvelles formes d’habitat
L’architecture de demain se doit d’être intelligente, flexible et saine. En plus de devenir non polluantes, l’architecture se confondra avec la nature afin de mieux la respecter.
C’est le cas de la Maison de Hobbit, une habitation pas chère, qui se monte rapidement et facilement. Sortie tout droit d’un livre de Tolkien, cette initiative bien souvent individuelle, prend forme aux États-Unis avec une société qui commercialise le concept en proposant des structures modulaires préfabriquées en tôle voûtée. Un toit végétalisé, respectueux de l’environnement surplombe l’édifice qui, du coup, s’intègre parfaitement au paysage. Les panneaux préfabriqués s’assemblent et forment une maisonnette de 38 m2 qui bénéficie de tout le confort moderne d’un logement classique.
La Maison mouvante, capable de s’orienter vers les rayons du soleil, de changer de forme et de s’adapter en fonction de l’air, de la lumière, adapte sa position en fonction des saisons. Cet habitat est basé sur une architecture modulaire, qui commence déjà à se développer en Europe. Il s’agit de maisons préconstruites en usine, bien pensées et peu énergivores.
Le bio dôme ou dôme géodésique est résistant et adaptable aux différents climats du globe. Sa structure en acier ou aluminium soutient des panneaux de verre triangulaires. Ces dômes viennent recouvrir des maisons pré-existantes, peu protégées des aléas climatiques. Cette forme peu conventionnelle est propice à la régulation énergétique interne. Son aérodynamisme protège des vents violents. Les propriétés géométriques de la structure la rendent résistante au vent, sa construction nécessite moins de matériau qu’une maison conventionnelle.
La Tiny house ou micro-habitation serait considérée, elle, comme une solution pour régler la crise du logement et les soucis liés à cette pénurie. Elle pourrait remédier aux difficultés financières des jeunes à accéder à la propriété. Ce concept américain à la base doit avoir toutes les caractéristiques d’une vraie maison autonome dans un espace bien plus restreint.
Vivre dans un habitat plus petit, c’est aussi limiter son impact sur l’environnement.
C’est aussi le cas de la maison conteneur, maison économique et tendance, elle se veut modulable et écologique. La transformation de ces boîtes de métal en logement n’est ni plus ni moins que du recyclage.
La Earthship est un concept développé dans les années 1970 aux États-Unis. Il s’agit d’un bâtiment qui produit et gère ses propres ressources pour satisfaire les besoins de ses utilisateurs de manière durable. Autonome en eau, en énergie, en nourriture et capable de gérer ses déchets et ses eaux usées, c’est un « véritable être vivant qui doit répondre à différents besoins et proposer plusieurs services » qui assurent une autarcie complète.
Je me loge donc je vis
Au travers de maison passive économe en énergie où les pertes de chaleur sont tellement limitées qu’aucun apport en chauffage est théoriquement nécessaire ou encore la maison bioclimatique, cet habitat sain dans un environnement paysager, protecteur face aux changements de saisons et au changement climatique… (cf. article du dossier dédié à ce sujet), on découvrira un habitat sain qui découle d’un mode de vie écocitoyen.
Cette philosophie implique une logique de développement durable. La qualité des matériaux utilisés se fait en fonction de leur impact environnemental car l’habitat doit être soucieux de la santé de ses occupants et les matériaux de construction qui se veulent moins nocifs, matériaux biosourcés et recyclés, limitent la pollution intérieure du logis.
Toutes ces approches pour faire en sorte que notre habitat de demain réponde à nos attentes mais soit aussi en accord avec notre planète…
Sara Liégeois
Wunne mat der Wooltz
Le Fonds du Logement est en train de développer un nouveau quartier aux abords de la Wiltz, qui constitue l’épine dorsale de ce projet exceptionnel. Le promoteur public, en coopération avec la ville de Wiltz, veut en faire un lieu de vie partagé que les habitants pourront s’approprier très rapidement, avec notamment des logements adaptés à toutes les typologies familiales.
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Le futur quartier, ou plutôt les futurs quartiers (ils seront au nombre de 7 et s’étendront sur 25,5 hectares au total), se déploieront aux abords de la Wiltz, au fond d’une vallée qui sépare actuellement la ville en deux. La première fonction de ce projet sera donc de « réconcilier » deux versants qui se font face, Oberwiltz et Niederwiltz. Autrefois, et pendant près de 150 ans, c’est l’industrie qui faisait la jonction. Aujourd’hui, les usines ont disparu et le terrain appartient en grande partie au Fonds du Logement, qui y construira environ 700 unités d’habitation, auxquelles s’ajouteront 80 logements privés. Et pour faire de ce quartier un véritable lieu de vie et de rencontre, les rez-de-chaussée des différents bâtiments accueilleront des commerces et services, dont un Repair Café, structure emblématique de l’esprit d’économie circulaire qui anime la globalité du projet. La ville de Wiltz a en effet été désignée par le gouvernement comme un hotspot de l’économie circulaire.
« Le projet permettra de réoccuper ce fond de vallée et de reconvertir ces friches, qui sont perçues comme un point noir sous-entendant le déclin économique local », souligne Emmanuel Erard, coordinateur de service et chef de projet au Fonds du Logement.
Le cœur du futur quartier est constitué par la gare ferroviaire qui deviendra un pôle d’échanges multimodal directement relié à la nouvelle gare routière, rendant la ville de Luxembourg et le reste du pays facilement accessibles à toute heure. La gare se trouve au sein du quartier « Public » où la commune déploiera une école pouvant accueillir 300 élèves, une école de musique régionale et un musée pour enfants, ainsi que des surfaces commerciales.
En plus de cette zone publique, de nombreuses places seront aménagées dans les différents quartiers pour permettre aux habitants de se retrouver et la rivière Wiltz sera renaturée sur environ 3 kilomètres (1 kilomètre dans le nouveau quartier, 1 kilomètre en amont et 1 kilomètre en aval). « La Wiltz, qui est un élément central du projet, n’est actuellement pas présente. Nous souhaitons la rendre aux habitants de la ville en y aménageant des promenades », explique Michal Zaglaniczny, chef de projet au Fonds du Logement.
On y trouvera aussi un club d’escalade avec des infrastructures outdoor et indoor. Le mur d’escalade extérieur sera installé sur la dernière cheminée préservée d’une des anciennes usines. Elle a été maintenue comme témoin de l’histoire de Wiltz, qui fut autrefois la 5e ville la plus peuplée du Luxembourg. D’autres éléments significatifs seront conservés : c’est le cas de la gare avec son bâtiment de douane, de la porte d’entrée du site qui a vu un des premiers mouvements d’opposition au régime nazi en 1942 et du bâtiment de direction qui sera transformé en bureaux.
Le concept de mobilité s’articule autour du développement des infrastructures des transports en commun avec la création de la future plateforme multimodale qui desservira toute la région, mais aussi autour de la mobilité douce avec la construction de nouvelles pistes cyclables et la connexion de celles-ci au réseau actuel, la création de nombreux chemins piétons bordés de verdure traversant le site avec connexion au reste de la ville.
Car le quartier fonctionnera en principe sans voiture, des garages collectifs seront aménagés au sein et aux abords du site. « Il sera quasiment impossible de garer sa voiture devant sa maison, sauf en cas de déménagement par exemple. Chacun devra stationner sa voiture dans un parking collectif qui se trouvera à une distance maximale de 150 mètres de sa maison », précise Bob Strotz, architecte en charge de la coordination du projet urbain. Des systèmes de carsharing et de bikesharing seront mis en place, ainsi que deux ascenseurs panoramiques qui permettront aux cyclistes, aux personnes à mobilité réduite et à tout un chacun de traverser aisément la vallée sans avoir recours à la voiture. Une connexion supplémentaire sera créée par un passage souterrain qui passera sous la gare. « Nous allons créer des ponts sur la Wiltz, mais aussi des liens urbains entre les deux versants, afin d’établir une cohésion avec la gare et les quartiers », indique Emmanuel Erard.
L’approche circulaire se manifeste aussi dans les matériaux qui seront utilisés pour construire les bâtiments : « Nous voulons dépasser les préconisations de la certification LENOZ en choisissant des matériaux qui utilisent le moins d’énergie grise possible et qui pourront être réutilisés, ou upcyclés, une fois le bâtiment démonté », explique Bob Strotz.
Dans le même esprit, des espaces « sharing » seront créés où les habitants pourront louer des outils ou échanger leur surplus de production de fruits et légumes. « Il n’est pas nécessaire que chacun achète une machine pour ne l’utiliser que 2 heures par an. Nous voulons arrêter avec la philosophie qui consiste à acheter des objets pour les jeter 2 ans plus tard, et revenir à ce que nous avons connu il y a 30 ans : réparer ou emprunter. C’est pourquoi nous avons prévu la possibilité de louer des objets ou de les faire réparer », dit Michal Zaglaniczny. « Les futurs habitants seront impliqués dès le début dans le processus de conception pour que ce quartier se développe avec les gens qui vont y vivre », ajoute Bob Strotz.
Le quartier a été pensé pour être énergétiquement indépendant. Le site comportant des parties plus ou moins ensoleillées, il a été décidé de mettre en place un réseau de chauffage urbain collectif alimenté par un réservoir à glace, des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. Des discussions sont en cours pour récupérer la chaleur produite par une usine voisine.
Les terres de cette ancienne zone industrielle vont être déplacées où les sondages ont révélé que c’était nécessaire, soit en 7 points. Sur le reste du site, une nouvelle couche de terre sera déversée sur les terres contaminées, les maisons seront protégées par des radiers et des jardins seront exploités sur les toitures plates. Des contrôles précis seront systématiquement effectués.
Les travaux débuteront dans les prochaines années avec les travaux d’assainissement et d’infrastructures. Le Fonds du Logement commencera par réaliser 2 quartiers pendant que la commune développera le quartier « Public ». Les premiers habitants investiront le site au fur et à mesure. Environ 70 logements sortiront ensuite de terre chaque année.
Crédit illustration : Fonds du Logement
Mélanie Trélat
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Bâtir, c’est habiter ses rêves
« Une certitude me chatouillait régulièrement… celle que d’autres modes constructifs devaient être possibles, plus écologiques, plus humains, plus accessibles. »
Récit d’Yves Desarzens, concepteur des maisons nomades en France.
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Le projet est né avec ces objectifs simples : faire rapidement une habitation légère, intelligente, économique et écologique. Rapidement, parce que j’en avais assez de passer autant de temps dans des travaux lourds pour un simple nid… pas si original et lumineux que ça en plus. Une habitation légère, puisqu’elle induit une économie de matériaux, donc d’argent et… d’énergie fossile cachée (énergie dite grise). Cette légèreté permet également une construction modulaire qui rend la maison déplaçable assez simplement. Intelligente parce qu’il y a dans la réflexion d’un projet une réelle possibilité de simplifier les processus constructifs, le montage, le placement des différents éléments. Cette réflexion préalable est une réelle source d’économie de moyens et de temps. Cette réflexion peut également intégrer des priorités plus individuelles que l’on souhaite définir pour le projet en termes de structuration de l’espace nécessaire. Elle intègre également les priorités existentielles : budget pour se loger, temps consacré à son habitat, choix architecturaux intégrant des espaces modulables en fonction des activités journalières et des habitudes de vie.
Comment est née l’idée de « Maisons Nomades » ?
Le bonheur d’édifier
Notre bonheur est lié à notre capacité à modeler notre environnement de façon créative. Nous sommes pour la plupart d’entre nous des créateurs, des bâtisseurs de rêves… et ceux qui ne le sont pas encore, rêvent de le devenir. Être capable de bâtir son nid est quelque chose de puissant, d’archaïque (voir L’île des gauchers d’Alexandre Jardin par exemple). La joie à édifier des murs, un toit est quelque chose d’inoubliable, accompagnée si nécessaire de la bienveillance de ceux qui l’ont déjà fait…
Un projet innovant, oui mais en quoi ?
Peut-être imaginez-vous qu’en tant que concepteur d’une structure modulaire, emboîtable et déplaçable, c’est ce système que je considère comme innovant… Pourtant, non, l’innovation est ailleurs et elle ne m’appartient pas… Imaginez plutôt : un groupe d’amis s’est formé pour bâtir un éco-hameau de dix habitations légères. Le bois commandé deux à trois mois plus tôt est arrivé il y a peu sur le site. En quelques jours, l’ensemble des pièces pour les 10 modules a été conçu, les quelques jours suivants serviront à édifier les 10 ossatures, il restera alors à animer chaque cadre formant les parois de l’habitation en clair-obscur, à concevoir leur peau extérieure (bardage, etc.) ainsi que leur peau intérieure. Si vos choix sont rationnels et économiques, votre éco-hameau de 10 modules sera terminé en trois mois et vous aurez même le temps peut-être de commencer une phytoépuration, une salle de bains et des toilettes sèches pour les habitants du lieu.
Pour moi c’est cet affranchissement des lourdeurs liées au fait de se loger qui est réellement innovant.
Les matériaux
Pour s’affranchir efficacement et poétiquement des astreintes liées à l’habitat, il est nécessaire de bâtir rapidement et surtout, que l’habitat choisi soit durable… Quelques matériaux me paraissent incontournables.
Le verre en double ou triple vitrage, intelligemment utilisé va permettre d’y voir clair de l’intérieur, ce qui est bon pour le moral, et même de se chauffer partiellement.
Les pare-pluie et frein-vapeur permettant de faire un complexe isolant performant qui compense la faible épaisseur de l’isolant dans notre habitation légère : 30 cm du meilleur isolant sans parois perspirantes soigneusement posées de part et d’autre de l’isolant ne seront pas plus efficaces qu’un complexe isolant de 10 cm bien étanche.
Un minimum de produits synthétiques et donc polluants est nécessaire pour l’exécution de joints étanches (joints polyéthylènes, colles polymères et autres, sangle de chapiteau). Des solutions plus coûteuses mais plus écolo existent souvent.
Enfin, quelques matériaux ancestraux comme le bois pour sa souplesse, sa solidité et ses ressources renouvelables et le métal (le moins possible) pour des applications précises pourront être employés.
Pariez sur l’avenir, pour les générations futures, construisez durable !
Dans le cadre de la Semaine nationale du Logement, le groupe Thomas et Piron lance sur le marché deux nouveaux lotissements à Dippach et à Elvange (Schengen). L’un composé de 10 maisons et l’autre de plus de 30 maisons, ces deux nouveaux sites pourront accueillir, à la demande des acquéreurs, des concepts de maison TomWood respectant les 46 critères de durabilité définis par la PRIMe House 2017.
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Dans le cadre de la Semaine nationale du Logement, le groupe Thomas et Piron lance sur le marché deux nouveaux lotissements à Dippach et à Elvange (Schengen). L’un composé de 10 maisons et l’autre de plus de 30 maisons, ces deux nouveaux sites pourront accueillir, à la demande des acquéreurs, des concepts de maison TomWood respectant les 46 critères de durabilité définis par la PRIMe House 2017.
C’est par conséquent une prime de 24 000 € de prime d’État pour une maison de 150 m2 habitables, dont les heureux propriétaires pourront bénéficier lors de la remise des clés de leur habitation.
Rendez-nous visite au stand 9C47 – Hall 9 au Salon Home&Living, visitez le site www.thomas-piron.lu, visitez notre maison témoin TomWood à Senningerberg ou contactez-nous au 34 18 14 1 afin d’obtenir au plus vite des informations sur ces projets d’exception.
CLK construit un nouveau bâtiment qui accueillera bientôt ses bureaux, son showroom et revêtira d’autres fonctions encore. Le parti pris a été celui d’optimiser l’exploitation et de privilégier les matériaux Cradle to Cradle.
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À force de s’accroître, l’entreprise de construction CLK a déjà dû agrandir ses locaux à plusieurs reprises et en tous sens. Ils ont aujourd’hui atteint leurs limites aussi bien en termes d’espace que d’efficacité énergétique. C’est pourquoi il a été décidé d’en construire de nouveaux, dont l’aspect durable a été longuement étudié.
Les réflexions de CLK autour de la conception du futur bâtiment qui abritera ses bureaux et son showroom sont parties d’un constat, celui qu’« en érigeant un bâtiment sur un terrain, on donne à ce dernier une moins-value du fait qu’avant de reconstruire, il faut d’abord détruire l’existant, ce qui a un coût », selon Brigitte Brouwers, la dirigeante de l’entreprise. L’idéal est donc de construire un bâtiment dont l’existence sera la plus longue possible et dont l’exploitation est optimisée tout au long de sa vie. Mais comment faire ?
Un des éléments de réponse qu’a apporté CLK à cette problématique est d’imaginer des locaux qui ne se limiteraient pas à être purement administratifs ou commerciaux, mais qui seraient aussi flexibles que possible dans leur utilisation. Dans cette optique, des espaces modulables et multifonctionnels seront aménagés. Ils permettront d’absorber un éventuel accroissement de l’entreprise et trouveront d’autres attributions en attendant. « L’objectif est que ce bâtiment serve au plus grand nombre. Le nombre d’employés dans l’entreprise peut être amené à évoluer. Nous avons donc prévu un étage pour les bureaux que nous occuperons, un étage pour le showroom et un étage « amphibie » où 7 bureaux pourront être aménagés pour d’autres sociétés ou pour un développement futur, et où se trouveront également un réfectoire, une grande cuisine et une belle terrasse accessibles par l’extérieur de manière à ce qu’ils puissent être exploités les week-ends ou en soirée pour l’organisation d’événements, par exemple », explique Sophie Brouwers, gérante technique.
Toujours dans cet esprit de modularité, le bâtiment sera équipé d’objets connectés pour ouvrir et fermer les stores, régler la température intérieure, allumer et éteindre les lampes ou encore gérer les accès. La technologie qui a été choisie est la technologie enotion, couplée au protocole de communication KNX, dont la particularité est d’être sans fil et sans pile. Elle recourt à l’énergie produite au moment où l’on actionne un objet pour la transformer en signal radio. Par exemple, une poignée de fenêtre, quand on la tourne, émet un signal pour indiquer qu’elle est ouverte ou fermée. Ce système permet par exemple de déplacer facilement les interrupteurs en fonction des besoins, donc de modifier la disposition des pièces à volonté.
Le bâtiment a également été pensé pour être entièrement déconstructible de sorte que l’on puisse récupérer et réutiliser un maximum de matériaux. « Nous avons créé de grandes plateformes avec des faux planchers et des faux plafonds composés de matériaux recyclables », indique Brigitte Brouwers. « Et nous avons privilégié les matériaux certifiés Cradle to Cradle, que les fournisseurs s’engagent à reprendre et à réutiliser en fin de vie. C’est le cas, par exemple, des châssis de fenêtres », ajoute Sophie Brouwers.
Le bâtiment sera naturellement passif comme le veulent la spécialité de CLK et sa philosophie qui est que « le meilleur bâtiment est celui qui n’a pas besoin de beaucoup d’énergie ». L’apport en énergie résiduel sera fourni par une combinaison de sources : une pompe à chaleur air/eau ainsi qu’une ventilation avec récupérateur de chaleur. L’actuel bâtiment administratif CLK possède un ensemble photovoltaïque sur la toiture et l’atelier qui, par ailleurs, récupère depuis une vingtaine d’années déjà ses déchets de bois pour le chauffage de ce dernier. Une citerne de récupération des eaux de pluie de 40 m3 est également prévue pour remplir certains usages ne nécessitant pas d’eau potable, notamment les toilettes.
Les employés ont été sollicités dès le début de la conception. Des séances de brainstorming ont été organisées afin de mieux comprendre leurs besoins et d’y adapter le projet. « Nous passons tous beaucoup de temps à travailler et je pense que cela ne peut que mieux se passer et aider à la motivation quand on se sent bien dans son environnement. C’est un point que nous avons vraiment essayé de prendre en compte », souligne Brigitte Brouwers. À titre d’exemple, un mur végétal a été aménagé pour favoriser le confort et le bien-être et le bâtiment a entièrement été conçu pour être accessibles aux personnes en situation de handicap pour que chacun puisse s’y déplacer avec aisance.
Le concept a été poussé au-delà des murs à travers des réflexions autour de la mobilité : deux entrées de parking différentes pour les employés et pour les visiteurs seront créées afin de mieux gérer les flux et des emplacements pour véhicules électriques avec des bornes de recharge seront mis à disposition des utilisateurs.
Crédit illustration : CLK
Mélanie Trélat
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Faire sortir la maison de l’âge de pierre
Leko accélère la transition mondiale vers un habitat durable et accessible.
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Leko s’est donné pour mission de révolutionner la façon dont les bâtiments sont construits pour dépasser les inefficacités de la construction traditionnelle grâce à une approche technologique. Leko développe une structure bois brevetée qui se monte facilement sur site, et offre aux architectes, constructeurs et promoteurs un moyen rapide et rentable de créer des bâtiments éconergétiques sur-mesure. Une technologie qui a récemment été récompensée en France par le Grand Prix d’innovation du Conservatoire national des Arts et Métiers et nominée à l’international au MIT Innovators Under 35.
Vivre dans un habitat durable, c’est l’ambition de beaucoup de monde. Les constructions en bois sont stables, agréables à vivre et respectueuses de l’environnement. Leko, une start-up luxembourgeoise d’origine française, souhaite les rendre plus accessibles. Pour cela, elle a fait appel à une nouvelle manière de produire et surtout à une ressource à la fois méconnue et sous-utilisée.
Un matériau répandu et sous-estimé
Le bois feuillu, « Hardwood », est au cœur de l’innovation de Leko. Les feuillus poussent très bien dans nos contrées et constituent quasiment deux tiers de nos ressources forestières, mais leur bois n’avait encore jamais été utilisé pour construire des maisons. Une idée qui va finalement à l’encontre du principe de l’économie circulaire développé sur notre territoire. Jusqu’à présent, ils partaient pour la Chine… Comme l’explique François Cordier, CEO de Leko, « pour l’instant, les maisons en bois sont surtout construites en bois résineux qui doit être importé, notamment de Scandinavie. Cela revient cher et a une influence négative sur le bilan carbone ». Leko a donc décidé d’utiliser le bois feuillu local - qu’il qualifie « d’or vert » - à la place : une ressource qu’il est inutile d’aller chercher bien loin et généralement utilisée comme bois de chauffage (bien en deçà de ses capacités).
Un système constructif intelligent en « bois croisé »
Le processus de production mis en place par Leko fait toute la différence. À l’issue de trois années de développement, la jeune entreprise a mis au point un système constructif intelligent novateur en « bois croisé », breveté sous le nom de Leko CWT (Crossing Wood Technology). François Cordier : « Sans le CWT, il serait impossible d’utiliser ce type de bois pour construire des maisons – nous avons développé une technologie disruptive. D’ailleurs, aucun modèle commercialisable n’avait vu le jour avant lui. En forêt, il suffit certes de se pencher pour ramasser du bois feuillu, mais construire une maison avec n’a rien d’une petite promenade de santé ». Rien d’étonnant donc à ce que Leko ait reçu de nombreux prix d’innovation en France et récemment à l’international avec la nomination du fondateur au MIT Innovators Under 35.
Un fonctionnement qui répond à l’économie circulaire
L’assemblage sans colle est révolutionnaire dans cette technologie. La construction « en bois croisé » développée par Leko est respectueuse de l’environnement et ses composantes sont recyclables et démontables. Bien que la matière première soit a priori moins robuste, ces constructions sont finalement trois fois plus solides que les modèles qui les ont précédés. Par ailleurs, les murs conçus par Leko sont jusqu’à 40 % plus minces, ce qui permet d’augmenter la surface habitable jusqu’à 6 %.
Leko au Luxembourg : quel avenir ?
Leko souhaite passer à la vitesse supérieure : la production 4.0 de la maison en bois est l’avenir. François Cordier : « nous disposons désormais d’une technologie qui nous permet de bâtir des maisons haut de gamme en bois feuillu. Mais nous n’allons pas produire des maisons préfabriquées, seulement les éléments de construction. Les conditions sont idéales au Luxembourg, notamment en raison des nombreux partenariats possibles grâce au pôle d’innovation, via le Technoport ou Neobuild. »
Brikawood, la brique en bois qui se monte sans vis ni colle ni clou
L’aventure Brikawood débute en 2009 avec l’idée d’un concept simple : mettre à la portée du plus grand nombre, des habitats passifs, écologiques à moindre coût, sans bureaucratie fastidieuse, de fabrication entièrement française et avec un outillage rudimentaire.
Entretien avec Patricia Dutreux
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Pour la petite histoire…
C’est le pari fou imaginé et réalisé par Alain Romero, ingénieur, et Patricia Dutreux, avocate d’affaires. Treize années ont été nécessaires pour mettre au point ce système constructif révolutionnaire, avec 10 brevets, des tests de faisabilité et de nombreux prix de l’innovation. Le parcours fut long, fatigant et coûteux pour défendre une idée innovante et tellement simple ! Les prototypes ont permis d’affiner le système et d’être à la pointe de la construction. En avril 2015, les concepteurs installent en Ariège (France) un atelier de fabrication d’où sortent les premières briques en bois.
La « maison école », à Laroques-d’Olmes
Elle ouvre ses portes en octobre 2015, elle est l’ambassadrice du système Brikawood et de sa philosophie alternative. Elle accueille les passionnés, les convaincus et prévoit des formations pour les architectes, les bureaux d’études, les personnes non rompues au procédé (autoconstructeur), les demandeurs d’emploi en reconversion.
Nous avons dès le début souhaité une parfaite transparence, redynamiser l’économie mais pas n’importe comment. L’idée de faire participer les clients à leur projet nous est venue à la suite de nos nombreuses publications journalistiques et notre propre expérience.
Cette maison école a fait couler beaucoup d’encre, elle a été photographiée tantôt comme une star hollywoodienne tantôt comme une curiosité et décortiquée par des milliers de questions techniques. On ne pouvait pas envisager d’avoir une maison aussi performante ! Elle pourrait résister à un séisme d’amplitude 6 sur l’échelle de Richter. Elle est reconnue maison passive à une température constante de 21°C. Esthétiquement belle, elle permet diverses configurations architecturales. Construite de plain-pied et s’étalant sur près de 200 m2, la maison école veut aller vers une maison qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. L’utilisation de peinture bio, à base d’huile de lin, d’huile de poisson et de pigments naturels, sans adjuvant, est un choix des concepteurs. Nous avons par ailleurs tenu compte de la santé des occupants et des professionnels, les finitions ont été effectuées avec des matériaux sans formaldéhyde et sans composés organiques volatils, tels que le caoutchouc naturel pour les sols.
La maison multi-accueil de Brikawood a coûté moins de 1 500 €/m2, un coût en deçà des constructions « classiques ». Ce qui en fait la maison école la moins chère de France. La conception optimisée du nouveau bâtiment et le recours à des matériaux locaux ont contribué à un coût de construction très maîtrisé.
Le concept Brikawood
Pour rappel, la brique Brikawood est un système d’assemblage constructif en bois qui se monte comme un jeu intuitif et logique.
Le système breveté Brikawood repose sur 4 éléments en bois, deux flasques latérales et deux entretoises transversales, usinées en queue-d’aronde qui sont assemblées entre elles, par emboîtement, offrant ainsi une rigidité mécanique exceptionnelle.
Empilées les unes sur les autres, les briques sont maintenues entre elles par des feuillures qui donnent au mur une cohérence structurelle et une stabilité dimensionnelle. Le système est auto-serrant, donnant au mur sa rigidité par l’effet de masse.
Cet écomatériau original et novateur est destiné à être employé seul, sans bardage, ni pare-pluie, ni pare-vapeur simplifiant au maximum la mise en œuvre de tout type de construction, tout en assurant performance et étanchéité.
Véritable solution de construction écologique, la brique Brikawood s’avère idéale pour la construction de maison en bois, alliant facilité de pose, modularité et légèreté.
Le procédé est destiné à la réalisation de murs porteurs ou non, de logements individuels ou collectifs. Il s’adapte à la construction de maison, de local industriel, d’habitat collectif, d’extension, de surélévation, de mur de séparation…
Ce produit ne nécessite pas l’emploi d’engins de levage et à un niveau d’encombrement minimal.
Reconnue BPOS (bâtiment à énergie positive), écologique, facile à monter, la brique Brikawood a été conçue pour accueillir en son espace intérieur les copeaux de bois résultant de l’usinage de la brique ou de la laine soufflée ou encore de la ouate de cellulose. Elle assure une étanchéité à l’eau et à l’air du bâti.
De plus, le principe d’assemblage rend le tout démontable pour une réutilisation ultérieure des briques.
Brikawood, écologie et développement durable
Le challenge Brikawood a été de réussir une maison passive, écologique, économique, avec des techniques plus élaborées. Mais si les projets se multiplient aujourd’hui, c’est parce que nous avons osé nous lancer. Nous avons dû batailler à chaque étape : pour le lancement des appels d’offres, pour les évaluations des performances de la brique en bois pour les négociations avec les assureurs… Il fallait être sûrs de nous pour ne pas se décourager. À chaque fois que quelqu’un fait un pas, il en entraîne d’autres avec lui. Pour construire en brique en bois, il faut oser changer les habitudes et revoir sa façon de travailler, c’est tellement simple de faire venir une toupie et de couler du béton…
Ces bâtiments très performants sont peu onéreux. Il faut des bâtisses mieux réfléchies, sans fioriture ! On évite les couloirs inutiles, les hauteurs de plafond qui ne sont là que « pour faire beau », et les formes alambiquées – compliquées d’un point de vue constructif – qui allongent souvent les factures.
Les nouveaux challenges 2017 de Brikawood
Nous avons créé trois autres séries de briques pour des habitations plus petites ou plus légères mais aussi des abris et constructions pour des populations défavorisées ou déplacées. Semblable à sa grande sœur, une petite maison de 20 m2 est en libre-service. Elle s’installe sans permis de construire et convient pour un studio. Cet habitat de 20 m2 répond aux besoins de la famille qui s’agrandit, aux sans-abri… Elle est moins coûteuse qu’une chambre d’hôtel minable qui est là uniquement pour enrichir les marchands de sommeil. Rien de plus simple, Brikawood permet d’acheter un kit maison de 20 m2 habitables en brique en bois.
Patricia Dutreux et Alain Romero souhaitent maintenant se développer à l’étranger et prévoir d’autres innovations qui tendent vers un impact positif sur l’environnement, à la fois à court et à long termes, en menant une politique du zéro déchet, zéro carbone.
Propos de Patricia Dutreux recueillis par Sara Liégeois
La maison bioclimatique ?
Entretien avec Patrice Bideau, Breton atypique… Spécialisé en architecture bioclimatique et écoconstruction.
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La genèse
Début 2000, j’ai souhaité changer ma pratique professionnelle en appliquant à mes projets, ma sensibilité écologique, ma passion pour le bois et mon inquiétude sur l’avenir de notre planète face aux pollutions de tous ordres ! La canicule de 2003 a « validé » ce changement. J’ai donc décidé de suivre une formation en ossature bois avec le CNDB (Centre national du bois en France).
Je faisais partie des premiers architectes en Bretagne ayant fait cette formation, plus celle sur l’étanchéité à l’air en 2009. Le 1er projet a été ma propre maison en 2004… Deux ans d’étude et le projet refusé et à modifier… J’ai supporté beaucoup de réflexions et critiques sur ce projet peu conventionnel, pas « néobreton », à l’entrée d’une ville moyenne et, de plus, en bois avec une toiture cintrée. À l’époque, il fallait à peine indiquer que c’était une maison bioclimatique !
Qu’est-ce qu’une maison bioclimatique ?
C’est une maison qui se doit d’être économe en énergie et donc d’être confortable en hiver mais aussi en été… ! Idéalement, elle se définit par un habitat sain dans un environnement paysager, protecteur face aux changements de saisons et maintenant au changement climatique… Une construction qui bénéficie naturellement du soleil… Du matin au soir !
Confort d’hiver ?
C’est une construction mixte de type ossature bois et qui a donc une parfaite étanchéité à l’air et une structure intérieure en béton recouverte de plâtre traditionnel ou d’un mur de briques de terre crue afin de stocker la chaleur… Donc il s’agit de créer de l’inertie thermique dans une maison bois !
Confort d’été ?
La terre crue stocke aussi bien la fraîcheur du matin que celle de la nuit… Les châssis extérieurs ont des volets bois coulissants à claire-voie qui permettent une ventilation. Les baies du séjour ne doivent pas être trop grandes et oscillo-coulissantes pour le séjour tant pour éviter une surchauffe de la pièce… que pour permettre une meilleure étanchéité au test « blower-door ».
Habitat sain ?
Cela suppose l’utilisation de matériaux biosourcés, une isolation à base de ouate de cellulose dans l’ossature bois et de la fibre de bois en complément sur la face extérieure, afin d’assurer un déphasage dans ce mur. En ce qui concerne le mur nord en béton, il est plâtré à l’intérieur et isolé à l’extérieur avec de la fibre de bois ou un autre isolant suivant le budget. La Bretagne étant dans une région au sous-sol granitique, nous devons réaliser un vide sanitaire ventilé à cause du gaz radon. De fait, le soubassement du mur de refend et du mur nord doit être isolé dans le vide sanitaire afin d’éviter un pont thermique. L’isolation complémentaire au sol peut être en liège. L’isolation du toit est en fibres/laine de bois avec une épaisseur de 30 cm et une parfaite étanchéité à l’air. Le chauffage minimum est assuré par un poêle en complément d’une VMC double flux. Pour l’ECS, un chauffe-eau thermodynamique ou solaire est utilisé.
Environnement paysager ?
Un jardin d’hiver complète le projet en assurant un apport de chaleur en hiver. Pour l’été, il faut le ventiler. Parfois une pergola végétalisée assurera une protection paysagère, tout comme la possibilité de réaliser une allée couverte et végétale pour protéger les automobiles en stationnement…
La construction sud/sud-ouest permet de capter le soleil du matin au soir. De fait, le jardin se doit d’être « bioclimatique » en toutes saisons. Il protège des chaleurs de l’été mais laisse la maison se chauffer en hiver. Il assure la protection contre les vents et pluies venant de l’ouest. Le projet lui, doit permettre la réalisation d’un potager au nord derrière le garage qui fait tampon pour protéger la maison du froid, et essaie d’être « autonome » en récupérant les eaux de pluies tant pour les toilettes que pour le jardin.
Les coupes d’arbustes assurent du petit bois pour le poêle, et celles des haies seront broyées pour le paillage des haies, du potager et des arbres fruitiers. Il faut prévoir un espace « jardinier » pour mettre les pots en attente, les boutures et le composteur pour les déchets végétaux et ceux de la cuisine afin de réaliser un compost tant pour le potager que pour les fleurs.
Des haies paysagères aux arbustes variés sont plantées sur des talus reconstitués afin de réaliser des coupe-vent et des espaces diversifiés pour la faune. Il faut garder à l’esprit le respect de la nature avec un jardin « zéro déchets » et mélanger le minéral et le végétal pour permettre à l’eau de pluie de s’écouler naturellement afin de favoriser le développement des plantes et arbustes !
Quelles différences avec une maison passive ? Une maison classique ?
Une maison passive n’a pas de chauffage mais une isolation très renforcée par rapport à la norme RT2012 et des châssis triple vitrage, entre autres. C’est une démarche très intéressante mais demande la labellisation de fait, pour valider le travail.
Une maison classique répond à la norme RT2012 de façon basique, encore que certains mettent la porte d’entrée, la fenêtre de la cuisine et de la salle de bains ainsi que le portail du garage sur la même façade !
Quelles sont les contraintes ? La faisabilité ? La durabilité ?
Pour réaliser un tel projet, il faut prévoir une équipe compétente et soudée tant pour l’étude thermique, la conception que le chantier. Il faut assurer un travail performant et cohérent pour éviter les ponts thermiques et assurer l’étanchéité à l’air.
La faisabilité passe par la communication sur le projet et qui se fonde sur la créativité du concepteur. Être porteur des aspirations des clients pour un habitat sain et économe suppose un engagement de tous les intervenants dans cette démarche tout naturellement…
La durabilité est à l’image de la qualité du projet en soi… tant par ses matériaux que par son usage.
Le coût d’un tel projet ?
En général il faut compter entre 1 600 et 2 000 euros le m2 en France.
L’avenir des maisons bioclimatiques
La maison bioclimatique peut être complémentaire de la construction passive, dans la logique des labellisations LEED, BREAM, mais aussi zéro carbone… Elle participe surtout à l’évolution de la société.
Une maison bioclimatique pourra être complétée par un « walipini » ou jardin semi-enterré à côté de sa maison et avoir une production de légumes toute l’année. Mais l’important surtout dans l’évolution de l’habitat est de rester dans la ligne directrice et créative de son travail.
Propos de Patrice Bideau recueillis par Sara Liégeois
Sa maison est en carton pirouette, cacahuète…
WikkelHouse est une maison en papier recyclé proposée par « Fiction Factory » une firme de construction et de décoration néerlandaise. Les concepteurs de cette demeure peu conventionnelle ont passé quatre années à concevoir et peaufiner le projet.
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On peut penser que le carton est un matériau fragile, inapproprié pour la construction. Cette utilisation de matériaux recyclés est cependant entreprise au Japon par Shigeru Ban, « l’architecte vert » qui a édifié des « structures » à base de papier et carton.
Solide et durable
Cette bicoque tient la route et elle nous le prouve ! Elle est construite à partir de 24 couches de carton assemblées les unes aux autres au moyen d’une colle écologique. Le « bloc » obtenu est ensuite recouvert d’un enduit imperméable, d’une toile en Gore-Tex et de lambris qui garantissent une parfaite étanchéité.
Sa durée de vie est estimée entre 50 et 100 ans. Ce système de construction modulaire s’installe en une journée et ne nécessite pas de lourde fondation. Chaque module de 500 kg chacun a une surface de 5 m2 et une hauteur de 3,5 m, et constitue la base de l’assemblage. Combinés les uns aux autres, ils permettent de construire une vraie maison. L’unité coûte 3 900 euros environ tout en sachant qu’il faut compter un minimum de 3 blocs pour construire cette maisonnette au style épuré. Un kit complet contenant plusieurs modules de carton pour 90 m2 équivaut à 70 000 euros. Au besoin, il est toujours possible d’ajouter des blocs.
Écolo et performante
Cette maison résistante, peu coûteuse est facile et rapide à installer. Elle s’impose comme une véritable solution alternative écologique et durable par rapport aux constructions classiques. Elle est fabriquée en matériaux 100 % recyclés et recyclables. Ses qualités isolantes idéales, sa faible empreinte carbone en font un exemple en matière d’écoconstruction. Le matériau utilisé est selon ses constructeurs « issu de forêts gérées durablement ». L’entreprise se veut écoresponsable, pour chaque arbre utilisé dans un but de construction, d’autres arbres sont replantés.
Selon ses inventeurs, la maisonnette écolo serait dotée d’une grande capacité de résistance aux intempéries. L’isolation thermique et phonique du produit sont optimales.
Installation WikkelHouse
La WikkelHouse traduite par maison « enroulée » fait partie de la nouvelle vague en matière de rénovation, d’isolation, de construction mais aussi d’aménagement. Elle peut se parer de façades en verre et s’installer au plus proche de la nature. S’ajouteront à l’acquisition, les frais de transport, le prix pour l’achat ou la location du terrain ainsi que le coût des finitions intérieures.
Cette construction écolo joue les intermédiaires entre la Tiny House et la maison de Hobbit. Elle va faire des émules chez les désireux « d’habiter autrement ». Les carnets de commandes déjà bien remplis de cette entreprise basée à Amsterdam sont la preuve de cet engouement pour une maison plus respectueuse de l’environnement. L’entreprise Fiction Factory livre déjà le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et le Danemark. Elle envisage un développement vers d’autres pays dès 2018.
Crédit photos : WikkelHouse
Sara Liégeois
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Concept YRYS by Maison France Confort : focus sur les premières innovations déployées
Concentré technologique augurant de la maison de demain, le Concept YRYS by MFC se veut en totale rupture avec les constructions actuelles. Les 18 entreprises partenaires que MFC a su fédérer autour du Concept YRYS vont dévoiler au fur et à mesure de l’avancée de la construction les différentes innovations mises en œuvre.
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Aujourd’hui, la pose de la première pierre venant d’être concrétisée, le Concept YRYS by MFC propose une découverte des premières innovations mises en œuvre qui concernent les fondations, l’impression 3D et la structure.
Fondations et structure : Rector, industriel spécialiste de la préfabrication de planchers bétons, murs et éléments de structure, a conçu SIP (Système d’infrastructures préfabriquées), une solution spécifique pour le soubassement permettant d’assembler en une seule opération les fondations, le soubassement et le plancher, quel que soit le type de terrain.
Composé de plots en béton sur lesquels les poutres spécifiques viennent se poser ainsi que le plancher à poutrelles, SIP assure la réalisation d’un vide sanitaire, protégeant aussi la maison des remontées d’humidité ou de fissures lors de mouvement de terrain. Rapidité de mise en œuvre, facilité de pose, planéité parfaite, pose par tous les temps caractérisent encore la solution SIP de Rector. Soulignons de plus que Rector met aussi en œuvre ses solutions Prédalles, qui permettent de supprimer les murs porteurs et de gagner en liberté d’agencement intérieur.
Spécialement équipées de puces RFID pour le Concept YRYS, elles sont fabriquées avec du béton à faible impact environnemental. Enfin, pour le Concept YRYS, Rector propose aussi le Prémur Sérénité, lui aussi muni de puces RFID et doté des toutes dernières innovations de l’industriel : un système de raidisseurs nouvelle génération permettant un coulage du béton central beaucoup plus rapide et la fabrication avec un béton à faible impact environnemental diminuant l’impact carbone.
La structure : Lafarge a imaginé un bloc béton innovant rempli de mousse minérale AIRium. Véritable concentré de performances, cette solution s’avère en effet non seulement porteuse, isolante, résistante, 100 % minérale et recyclable, coupe-feu et facile à poser. Ce concept de bloc béton rempli de mousse AIRium est un produit 100 % local et fabriqué au plus près des lieux de consommation. Inerte donc sans aucun impact sur la qualité de l’air intérieur, il permet de supprimer ou au moins réduire les couches d’isolants en ITE comme en ITI, générant un gain de temps et un gain de mètres carrés.
Notons qu’Alkern est présent dans l’aménagement extérieur du Concept YRYS, avec une gamme de dalles sur plot, ainsi qu’avec des pavés drainants en béton de coquillage, évitant d’envoyer l’eau dans les réseaux d’assainissement et de les saturer. Enfin, les solutions d’aménagement en mobilier de béton connecté d’Alkern permettent de vivre en parfaite harmonie et d’être en totale adéquation avec les évolutions des modes de vie.
L’impression 3D : créée dans les années 1980, l’impression 3D a été développée par l’ingénieur américain Charles Hull, inventeur de la stéréolithographie. Technique de prototypage permettant de réaliser des objets avec une très grande précision, l’impression 3D superposait de fines couches d’un matériau plastique. Si le domaine médical a largement bénéficié de cette avancée, les premiers essais en construction ont été menés en 2000 avec un process superposant plusieurs couches de béton spécialement formulé. Révolutionnaire pour la construction, l’impression 3D permet en effet de créer des structures à géométrie complexe, dans des délais de fabrication plus rapides que les traditionnelles techniques. Aujourd’hui Lafarge, en partenariat avec la société XtreeE, réalise sur le Concept YRYS by MFC, une brillante démonstration en matière d’impression 3D avec la réalisation de certains éléments de la structure comme les poteaux extérieurs mais aussi le mur décoratif intérieur…
Concept YRYS : une actualité à suivre en temps réel
Avec ses pages sur les réseaux sociaux et son site Internet spécialement dédiés, Concept YRYS propose de suivre en temps réel l’évolution de la conception de cette maison via notamment un timelapse, mais aussi pour les plus pressés, une découverte de la future maison grâce à des visites virtuelles et des films 3D. Une actualité à suivre également via une série de newsletters qui permettra de se familiariser pleinement avec chacune des technologies déployées.
Francine Closener et Camille Gira présentent les mesures en faveur de l’énergie photovoltaïque
En date du 13 septembre 2017, lors d’une conférence de presse commune, la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, et le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, Camille Gira, ont lancé la nouvelle campagne de promotion de l’énergie photovoltaïque en présence de Michel Reckinger, président de la Fédération des artisans, et de Gilbert Théato de myenergy.
Communiqué
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La secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, a présenté le bilan des efforts déjà réalisés par le Luxembourg pour se rapprocher des objectifs nationaux fixés pour 2020, à savoir 11 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. Le plan d’action national en matière des énergies renouvelables prévoit que 4 % de ce total seraient à produire sur le territoire national et 5 % devraient provenir du secteur des transports. Enfin, il est prévu de réaliser les 2 % restants dans d’autres pays de l’Union européenne par le recours à des mécanismes de coopération. Actuellement, environ 7 % de la consommation totale d’électricité au Luxembourg est couverte par des énergies renouvelables.
En 2017, les énergies renouvelables produites au Luxembourg couvriront pour la première fois plus de la moitié de la consommation électrique des ménages. L’énergie éolienne, l’énergie photovoltaïque et les centrales de biogaz en sont les principaux contributeurs. Produite par 6.500 installations, l’énergie photovoltaïque contribue à hauteur d’environ 22 % à la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables au Luxembourg.
La secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, a précisé : « Le potentiel pour des installations photovoltaïques au Luxembourg est considérable et étant donné la baisse du coût des installations, la rentabilité de l’énergie photovoltaïque s’est largement accrue au cours des 10 dernières années. Cela nous incite à miser sur une promotion accrue de l’énergie solaire. Une installation photovoltaïque permet aux ménages ou aux membres d’une coopérative de bénéficier de revenus supplémentaires tout en contribuant à améliorer le taux des énergies renouvelables dans la consommation nationale et en agissant ainsi en faveur de la protection de l’environnement. Nous accompagnons ainsi la transition énergétique vers les énergies renouvelables, conformément aux objectifs de la stratégie « Rifkin » de troisième révolution industrielle ».
Le secrétaire d’État à l’Environnement, Camille Gira, a indiqué : « Le photovoltaïque : c’est une mesure de protection du climat viable et un investissement intelligent. Il permet d’obtenir un revenu garanti et intéressant pendant une longue durée. Cet investissement a aussi une dimension citoyenne : en misant sur les installations photovoltaïques individuelles ou collectives, les citoyens contribuent activement à la protection du climat et à la production d’énergies renouvelables. Ils ne sont donc plus que des consommateurs dépendants, mais deviennent des acteurs du changement. Les chiffres nous montrent que cette transition énergétique est bien réelle au Luxembourg : entre 2014 et 2017, 1.713 installations photovoltaïques ont été installées avec une puissance totale d’environ 25.000 kW, ce qui correspond à la consommation annuelle de 25.000 personnes. L’État a contribué à ce changement en versant des subsides d’une hauteur d’environ 10 millions euros pendant cette période ».
Les mesures de promotion :
Les mesures de promotion de l’énergie photovoltaïque sont multiples. myenergy, la structure nationale pour la promotion d’une transition énergétique durable, est le premier interlocuteur pour orienter et conseiller les ménages et les entreprises dans leurs initiatives et projets dans le domaine des énergies renouvelables et plus précisément des installations photovoltaïques.
Deux nouveautés sont à soulever :
L’éligibilité pour les aides à l’investissement a été élargie à tous les producteurs d’énergie à l’exception de l’État,
Un tarif d’injection a été introduit pour les installations au-dessus de 30 kW.
En général, il faut distinguer deux cas de figures :
1) Les installations de 0-30 kW
Éligibilité : particuliers, entreprises, sociétés civiles et coopératives, communes.
Aides disponibles :
– Prime à l’investissement de 20 % du coût d’investissement
– Tarif d’injection :
Première alimentation en 2017 : 0,169 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2018 : 0,145 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2019 : 0,121 €/kWh (pendant 15 ans)
2) Les installations entre 30 et 200 kW
Éligibilité : Coopératives ou sociétés civiles qui sont composées d’au moins 7 personnes (personnes physiques, ASBL, fondations)
– Pas de subside à l’investissement
– Tarifs d’injection : différenciation entre les seuils 30-100 kW et 100-200 kW
Entre 30 kWc et 100 kWc :
Première alimentation en 2017 : 0,1504 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2018 : 0,1408 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2019 : 0,1312 €/kWh (pendant 15 ans)
Entre 100 kWc et 200 kWc :
Première alimentation en 2017 : 0,1438 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2018 : 0,1346 €/kWh (pendant 15 ans)
Première alimentation en 2019 : 0,1255 €/kWh (pendant 15 ans)
La campagne de sensibilisation
Lancée le 13 septembre 2017, la campagne de sensibilisation mettra en valeur la contribution des citoyennes et citoyens en faveur de la transition énergétique ainsi que la rentabilité financière de l’investissement.
Sous le slogan « Le solaire – notre engagement pour une énergie propre – gagnez grâce au solaire », la campagne misera sur plusieurs vecteurs de communications, comme les culs de bus, les abribus, la presse écrite et l’internet.
Sur la photo : Francine Closener et Camille Gira présentent les mesures en faveur de l’énergie photovoltaïque (13/09/2017)
Communiqué par le ministère de l’Économie / ministère du Développement durable et des Infrastructures / Département de l’environnement
Buderus gets connected !
Rejoignez Buderus sur Facebook, participez au concours et gagnez un iPhone8 !
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Buderus reste connecté avec vous… et pour vous le prouver, il organise un grand concours sur sa page Facebook ! Le concours « Buderus gets connected » a été lancé il y a 2 semaines. Il s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux installateurs.
Comment participer ?
Il faut commencer par connecter sa chaudière de la ligne Titanium sur le portail www.bosch-homecom.com, afin de paramétrer son chauffage à distance. Une fois cette opération effectuée, il suffit de prendre une photo de sa chaudière en ligne et de la poster sur la page Facebook de Buderus avec le hashtag #BuderusGetsConnected.
Qu’est-ce qu’on gagne ?
Les 3 premières installations tirées au sort par un notaire auront la chance de remporter des nouveaux iPhone8 ! Les 7 suivantes (places 4 à 10) gagneront une machine à café connectée Bosch et les 11e à 30e post tirés au sort se verront remettre une clé USB dans un design attractif Titanium, à l’image de leur chaudière.
La technologie à pile à combustible s’invite chez vous
Viessmann a lancé en 2015 la Vitovalor 300-P révolutionnaire. Cet appareil associe une chaudière gaz à condensation et un module pile à combustible pour produire à la fois de la chaleur (pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire) et de l’électricité.
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Viessmann est fournisseur de solutions durables pour les particuliers, l’entreprise propose la Vitovalor 300-P qui permet de chauffer tout en produisant de l’électricité.
Le mix énergétique de demain sera composé d’une série de sources d’énergie durable et de méthodes de production complémentaires, dont la combinaison peut faire la différence.
Viessmann a lancé en 2015 la chaudière à pile à combustible Vitovalor 300-P. Premier du genre en Europe, cet appareil se compose de deux unités : un module pile à combustible et un module pour la charge de pointe. Ce dernier comprend une chaudière gaz à condensation, un réservoir tampon et un boiler pour l’eau chaude sanitaire. Le module à pile à combustible produit 1 kW de chaleur et 750 W d’électricité en fonctionnement pratiquement continu, mais, dès l’arrivée de températures plus froides ou lorsqu’une consommation accrue nécessite plus de chaleur, la chaudière au gaz à condensation vient automatiquement en appoint.
Cette solution propose une réponse optimale aux besoins de chauffage et d’électricité d’une maison familiale, tout en permettant de réelles économies. En effet, quand on voit l’augmentation constante des tarifs de l’électricité, on se rend vite compte que cette technologie révolutionnaire et écologique est aussi une bonne nouvelle pour notre portefeuille !
Grâce à cet appareil, vous économisez jusqu’à 40 % sur vos coûts énergétique tout en réduisant de 50 % vos émissions de CO2. Ces efforts ont été couronnés par un label A++ selon la directive ErP.
À ne pas oublier que l’initiative européenne PACE donne un soutien financier pour l’investissement dans une pile à combustible Vitovalor.
La Vitovalor 300-P de Viessmann est une technologie écologique à pile à combustible pour les maisons unifamiliales.
Utiliser des isolants écologiques et durables dans la construction
Le Luxembourg a pris de l’avance par rapport aux autres pays européens. Les concepts de maison « basse énergie » et « passive » sont maintenant la norme.
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Depuis le 1er janvier 2017, la construction de maisons neuves au Luxembourg doit répondre à la classe énergétique AAA, la plus stricte. La qualité de l’isolation est renforcée et les ponts thermiques réduits. Les matériaux utilisés sont encore plus performants et l’épaisseur de l’isolation accrue. Toute l’enveloppe du bâtiment est concernée.
Dans ce contexte très évolutif, une tendance est remarquable… Sur le marché de la construction foisonnent de nouveaux matériaux plus naturels qui améliorent les performances énergétiques des bâtiments tout en réduisant leur impact sur l’environnement et la santé, les matériaux biosourcés… Biosourcé signifiant issu du vivant, d’origine animale ou végétale.
Il est amusant de voir combien de matériaux simples et naturels peuvent être durables et performants : le liège, la ouate de cellulose, le chanvre, la paille, le bambou, le bois, la terre cuite, l’argile, le chanvre, le lin, la liste est loin d’être exhaustive !
Le recours à des matériaux biosourcés s’inscrit réellement dans une démarche de développement durable.
Performants
Le bois est utilisé depuis la nuit des temps dans la construction et se retrouve dans de multiples applications telles que les structures porteuses, les bardages, les menuiseries, les panneaux de bois, ou pour l’isolation sous forme de laine de bois.
Le bambou est un classique, il est universel ; le bambou est traditionnel dans la construction en Asie. Sa rapidité de croissance, sa diversité en font un matériau moderne aux possibilités infinies adapté aux structures, planchers, parquet, revêtement souple, isolant.
Le chêne-liège provenant du recyclage des bouchons permet la production de matériaux de construction comme les panneaux, les rouleaux recyclés 100 % liège ou encore les granulats.
Intéressants
La paille connaît depuis quelques années un réel succès, ce matériau largement disponible peut être utilisé dans la construction pour l’isolation par exemple sous forme de bottes, de panneaux mais aussi pour les enduits.
La fibre de chanvre et la chènevotte sont les parties de la plante les plus utilisées dans le secteur du bâtiment. La plante à croissance rapide, nécessite peu d’entretien et participe à la mise en œuvre de produits de construction comme le mortier, l’enduit, le béton et la laine de chanvre.
Le miscanthus est une graminée robuste, il rencontre un intérêt croissant de la part de l’industrie, du monde agricole et des bâtisseurs. Avec des rendements à l’hectare élevés, son potentiel d’utilisation est large, cela va du paillage horticole, des biomatériaux de construction, aux bioplastiques.
Plus ancien matériau de construction
L’argile s’utilise dans la construction et la rénovation, c’est une alliée inestimable qui s’emploie tant dans le gros œuvre que pour les finitions. On la retrouve sous forme de briques, d’enduit, d’isolant, de peinture…
La terre cuite issue de l’argile, permet de construire un mur porteur, de l’isoler sans ajouter d’isolation thermique supplémentaire.
Économie circulaire
La ouate de cellulose, désormais célèbre, est produite à partir de journaux recyclés. On peut l’employer dans la composition des panneaux semi-rigides, elle pourra aussi être utilisée directement en vrac. La ouate de cellulose pour la construction est fabriquée en usine. Point important : seulement 50 % des déchets de journaux sont recyclés aujourd’hui, ce qui laisse une marge de progression importante pour augmenter sa production.
Aujourd’hui, on peut aussi produire des matériaux de construction à base de textile recyclé. Grâce aux chutes de l’industrie textile et aux vêtements usagés des ménages qui sont rapportés dans des bennes de tri après avoir été recyclés, les tissus sont découpés, hachés, défibrés et mélangés.
Dans la même veine, la laine impropre à l’industrie textile est elle aussi récupérée et constituera les rouleaux ou panneaux de laine, la laine en vrac et les écheveaux.
Décidément, construire ou rénover un bâtiment de manière écoresponsable, c’est bâtir pour la planète !
Sara Liégeois
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Système Ecobrick : exit les ponts thermiques !
SchmidtHaus est une société alsacienne, récompensée en 2017 par une médaille d’argent au concours Lépine et un 1er prix de l’Inpi pour son système Ecobrick.
Entretien avec Joffrey Schmidt
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Quelques mots sur SchmidtHaus et la naissance du système Ecobrick
SchmidtHaus est une affaire de famille, Monsieur Schmidt père étant décorateur d’intérieur, a fait toute sa carrière dans le secteur du bâtiment et de la construction. Son fils, maçon de formation, est devenu technicien qualité dans l’industrie. Fort de leur expérience, ils se rendent compte que sur le terrain les gens chauffent leur habitat non seulement pour leur bien-être mais aussi et surtout pour compenser les déperditions de chaleur de leur maison « passoire ». Tout naturellement, ils s’interrogent et se lancent dans la quête d’un matériau efficace sur le long terme et à énergie positive. Et si la solution résidait dans la nature ? Ils pensent au bois en particulier, matériau capable de s’adapter, de s’autoréguler face à l’humidité, au froid, à la chaleur. L’idée étant que sur les maisons à ossature bois, le problème récurrent est bien souvent celui du pont thermique. L’objectif du produit est, dès le gros œuvre, de réunir impérativement un maximum de conditions pour éviter ces déperditions de chaleur. D’où l’envie de créer un système de qualité, qui limiterait les coûts, maximiserait le confort à l’échelle humaine. Ces deux passionnés rêvent d’un produit accessible à chaque citoyen.
Particularité de la brique SchmidtHaus
Cette brique en composés et fibres de bois est « biologique à plus de 90 % », ce qui n’est pas rien comparé aux briques traditionnelles. Ce procédé de catégorie A+ facilite la mise en œuvre du chantier et optimise le temps de construction. Ses propriétés de résistance thermique sont inégalées, elle est hermétique à l’eau et à l’air grâce à une bande de compression posée sur le produit. L’assemblage est un jeu d’enfant, selon Joffrey Schmidt : « la gamme est super simple, il faut allier l’efficacité des matériaux à la simplicité de l’assemblage ».
Ce procédé de fabrication s’adapte à tous types d’habitat, il est destiné au secteur privé. Tous les matériaux utilisés proviennent d’Europe. SchmidtHaus est une société qui se veut écoresponsable, au-delà de 20 m2 d’Ecobrick achetées, la société offre un arbre à planter. Depuis leur récompense au concours Lépine, SchmidtHaus est sollicité en Afrique, Australie et en Amérique du Sud. Le procédé intéresse également les architectes et associations de développement durable.
Qualité, fiabilité et innovation comme priorité
Largement au-dessus des normes exigées, SchmidtHaus offre une gamme de produit de A à Z pour l’intégralité de la construction. Différents types de système Ecobrick existent en standard ou en passive et selon leur utilisation.
Les perspectives
L’objectif d’ici la fin d’année 2017 est de démarrer la production.
Il leur reste à trouver les entreprises capables de fabriquer ces briques en bois, d’assurer le suivi qualité puis de distribuer le nouveau produit.
« Rapidement, nous voulons qu’Ecobrick soit aussi présent sur les marchés étrangers comme le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne… », déclare Joffrey Schmidt.
Le procédé de fabrication est en cours d’amélioration afin de rendre le produit entièrement écologique.
Propos de Joffrey Schmidt recueillis par Sara Liégeois
Un traitement de l’eau 100 % écolo
Récompensé en 2016 par le Prix de l’innovation du Enterprise Europe Network, AQUABION® est une solution anticalcaire, détartrante et anticorrosion entièrement écologique, économique et sans contraintes.
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Les dépôts de calcaire et la corrosion peuvent réduire le rendement des conduites et de certains appareils, les user prématurément et même raccourcir leur durée de vie. À la clé : des frais d’entretien, de réparation ou de remplacement, mais aussi une production de déchets évitable.
Pour prévenir ces problèmes, l’Allemand Marc Flettner, fondateur de la société AQUABION®, a inventé il y a une quinzaine d’années un appareil unique, capable d’empêcher la formation du calcaire, d’agir en tant que curatif sur les tuyauteries attaquées et d’avoir un effet anticorrosion. Comment ? Lorsque l’eau traverse les chambres à tourbillon de l’appareil, un très faible courant électrique se crée par frottement. Celui-ci provoque la libération d’ions de zinc à partir de l’anode de zinc ultrapure qui constitue la partie centrale. Ces molécules se placent ensuite autour de la calcite ce qui a pour conséquence de transformer le calcaire en aragonite poudreuse qui ne s’incruste pas. Le procédé est sans incidence sur les propriétés physiques ou chimiques de l’eau. Il est actif à des températures allant jusqu’à 80 degrés et avec une dureté d’eau jusqu’à 70 degrés français. La transformation du calcaire reste constante sur 72 heures ce qui permet à AQUABION® d’être efficace tant sur des systèmes aussi complexes que des réseaux de distribution ou des châteaux d’eau, que sur des systèmes domestiques dans des maisons individuelles ou des résidences.
L’appareil AQUABION® est compact, peu coûteux et il ne requiert aucune maintenance car est autonettoyant. Mais il constitue surtout une solution ecofriendly puisque son fonctionnement ne demande ni électricité ni sels ni produits chimiques et sa fabrication est entièrement réalisée avec des matériaux recyclables dans une usine certifiée ISO et DVGW dans la banlieue de Düsseldorf. Des tests de résistance jusqu’à 80 bars y sont également effectués. Il est garanti 5 ans sur base d’un fonctionnement permanent.
AQUABION® est la seule entreprise en Europe qui soit à la fois détenteur du brevet, fabricant, testeur, distributeur de ce type de systèmes et qui propose également un accompagnement aux installateurs dans le calcul du dimensionnement, élément crucial pour le bon fonctionnement du système.
Sur la photo : Cyrille Gerhardt, directeur général d’AQUABION® au Luxembourg, en France et en Belgique
Mélanie Trélat
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L’AIS séduit de plus en plus les investisseurs
Il est de plus en plus difficile de devenir propriétaire au Luxembourg. Le prix de l’immobilier ne cesse d’augmenter et ne facilite pas l’accès au logement. L’Agence immobilière sociale (AIS) est un service d’utilité publique qui facilite le droit au logement pour des ménages à revenu modeste.
Entretien avec Gilles Hempel, directeur de l’Agence immobilière sociale
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Fonctionnement global de l’AIS
Globalement l’AIS réaffecte les logements inoccupés en logements sociaux. Au Luxembourg, le nombre de logements inoccupés est estimé entre 10 000 et 20 000. L’inoccupation des biens peut s’expliquer par un legs ou par le placement de l’occupant en maison de retraite par exemple. Le bail se fait directement avec le propriétaire. L’AIS garantit le paiement du loyer, l’encadrement du locataire et prend en charge l’entretien du bien.
On peut aussi noter que l’État encourage la collaboration avec l’AIS. Effectivement, la réforme fiscale 2017 a prévu une exonération fiscale de 50 % sur les revenus locatifs. Cet avantage compense une bonne partie du manque à gagner sur le loyer qui est légèrement inférieur au marché.
On comprend maintenant pourquoi l’AIS séduit de plus en plus. Aujourd’hui ce concept attire une nouvelle clientèle et intéresse même les investisseurs.
La structure AIS
L’AIS a vu le jour en 2009 et compte désormais 3 antennes : une antenne centrale, une centrale située dans le sud et une succursale dans le nord du pays. Elles permettent d’être au plus proche des bénéficiaires et des logements, afin de pouvoir réagir rapidement en cas de problème.
Le financement de l’AIS est entièrement public, elle est subventionnée par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région qui prend en charge les frais de fonctionnement tels que les salaires, les frais administratifs, les équipements… Le ministère du Logement participe avec un forfait de 100 € par mois par logement pour couvrir le déficit sur l’activité (impayés, rénovations, frais d’entretien…).
Depuis 4 ans, les autorités communales et les offices sociaux participent au financement du personnel de l’AIS. En contrepartie, l’AIS renforce son activité sur leurs territoires et prend en charge prioritairement les demandeurs provenant de leurs offices sociaux.
Aujourd’hui, plus de 50 communes participent au projet, ce qui a permis l’embauche directe de 11 nouvelles personnes auprès de l’AIS.
État des lieux
L’AIS dispose d’environ 450 logements pour 1 600 bénéficiaires environ. La croissance moyenne actuelle est de plus ou moins 10 à 11 logements nouveaux par mois. Malgré les efforts déployés, 1 300 demandes sont encore sur liste d’attente, les besoins sont significatifs.
Au vu du marché immobilier au Luxembourg, un salaire minimum ne suffit pas à garantir la location d’un logement sur le marché privé. Ce qui explique que de nombreuses personnes vivent dans un foyer inadapté, insalubre, surpeuplé !
Il faut rappeler qu’au Luxembourg on compte peu de logements sociaux, seulement 2 % du parc immobilier.
L’initiative AIS vient d’un réel besoin du secteur social, d’une constatation quotidienne des acteurs sociaux sur le terrain.
Bénéficiaire AIS
Quand une personne a besoin d’un logement, elle doit impérativement remplir certaines conditions et s’adresser à un service social de première ligne (ex. office social) pour bénéficier d’un logement proposé par l’AIS. Il faut entre autres choses, avoir un faible revenu et connaître un problème d’habitation tel que l’insalubrité, la vétusté, la promiscuité ou la fréquentation d’un foyer provisoire.
Cette possibilité de bénéficier de l’aide de l’AIS pour se loger est valable sur 3 ans, un contrat lie le bénéficiaire à l’AIS et permet un accompagnement personnalisé par les services sociaux internes et externes.
Le but pour le bénéficiaire est de tendre vers l’autonomie, de retrouver une indépendance en fin de parcours et d’avoir de meilleures chances de trouver un logement. « C’est ce qu’on observe d’ailleurs puisqu’environ 10 % deviennent ensuite propriétaires », affirme Gilles Hempel.
En bref
L’AIS joue un rôle de tremplin social, un intermédiaire entre le propriétaire et le bénéficiaire. « Le logement mis à disposition par l’AIS n’est pas la finalité mais le moyen de parvenir à une indépendance », déclare Gilles Hempel.
Le fait de vivre dans la promiscuité, l’insalubrité, entrave bien souvent le locataire qui ne voit pas d’issue possible à sa situation. C’est bien souvent une spirale infernale, énergivore qui favorise des tensions familiales et engendre un isolement social.
Plus tard, quand la personne change d’environnement, se sort de ce marasme social, c’est toute la famille qui s’épanouit ! Les résultats scolaires s’améliorent, les personnes vont mieux et peuvent avancer dans leur projet de vie.
L’AIS est un acteur social incontournable au Luxembourg où la pauvreté est bien souvent cachée, un réel outil de lutte contre l’exclusion sociale par le logement.
Propos de Gilles Hempel recueillis par Sara Liégeois
Bâtiment, mon ami
Francis Schwall, directeur de Neobuild, le pôle d’innovation technologique de la construction durable, nous livre sa vision du bâtiment de demain. Il sera neutre pour la santé comme pour l’environnement, peu énergivore et intelligent.
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Comment imaginez-vous le bâtiment de demain ?
C’est le friendly building, c’est-à-dire un bâtiment qui ne te fait pas de mal. Il ne t’endette pas (donc il ne consomme pas trop d’énergie), il ne pollue pas et il ne nuit pas à ta santé. Le choix des matériaux est important : s’ils sont bons pour la santé, on peut penser qu’ils le sont aussi pour l’environnement.
Comment utilisera-t-on ces bâtiments ?
Il y a une vraie réflexion à avoir sur l’adaptabilité des bâtiments. Il faudrait les concevoir de sorte qu’ils puissent endosser différentes fonctions, qu’un logement puisse facilement devenir un bureau et vice-versa. Cela passe par des résidences modulaires où l’on peut faire bouger les murs en fonction des besoins ou par le fait d’utiliser les bâtiments à d’autres fins que leur destination première quand ils sont inoccupés : les écoles pourraient, par exemple, servir aux mouvements de jeunesse en dehors des heures de classe. On pourrait aussi imaginer tester de nouvelles fonctionnalités comme l’urban farming, en particulier sur les bâtiments publics, ou encore mettre en place des concepts comme le leasing de maisons pour habiter toujours au plus près de son lieu de travail et participer ainsi à la résolution du problème de mobilité. Un bâtiment ne doit pas être figé sur un besoin actuel. Si l’on veut suivre les préceptes de l’économie circulaire, il doit aller bien plus loin et envisager l’avenir. C’est pourquoi la programmation doit être plus importante. Comme les projets coûtent cher, on peut se permettre un peu plus de réflexion en phase de conception sans que l’incidence soit trop importante par rapport à l’opération globale.
Quelle serait votre définition du bâtiment intelligent ?
Smart ne veut pas forcément dire hyperconnecté : un smart building est bien connecté, au bon endroit, à la bonne donnée (celle qui est fiable) et à la bonne fréquence. Évidemment, un bâtiment est tellement complexe et il englobe tellement de paramètres physico-chimiques qu’il faut des capteurs pour surveiller son comportement, le réajuster si nécessaire et, dans certains cas, apprendre. Des sinistres pourraient être évités si on plaçait quelques capteurs à des endroits stratégiques : ceux-ci permettraient de détecter les déviances et, via un smart grid, de les corriger dans tous les bâtiments similaires. Mais l’intelligence demande une certaine expertise sans quoi les capteurs ne sont pas utiles : on peut avoir 1 500 capteurs, encore faut-il savoir où les placer et comment les piloter. Un bâtiment bien étudié tient compte de l’utilisateur. Le friendly building est peut-être finalement le plus smart de tous les bâtiments.
Qu’en sera-t-il au niveau de la performance énergétique ?
La lame de fond a été tellement forte en matière d’efficacité énergétique que nous avons atteint le sommet et que les gains que nous pouvons encore réaliser ne sont pas significatifs. On pourra encore augmenter les performances des bâtiments en améliorant celles des produits, par exemple avec des aérogels qui sont des isolants très fins, mais on ne connaîtra plus la révolution que nous avons connue ces dernières années. Quoique j’espère qu’il y en aura une sur le nombre de bons bâtiments, passifs et friendly…
À l’avenir, l’efficacité énergétique risque cependant de rendre la fracture sociale encore plus visible, avec d’un côté des bâtiments extrêmement bien conçus mais très chers et de l’autre, des bâtiments plus abordables sur le plan financier, mais moins bien isolés avec l’impact que cela peut avoir sur le portefeuille et sur le bien-être des occupants.
Justement, qu’adviendra-t-il des anciens bâtiments ?
Des procédés de rénovation qui mixeront les processus industriels avec le savoir-faire artisanal à conserver absolument seront développés. L’idée est de préfabriquer un maximum d’éléments en usine pour réduire le temps d’intervention sur chantier pour toujours mieux maîtriser la qualité.