Le dossier du mois

Une thématique dans chaque #DossierDuMois, avec la rédaction d’Infogreen et l’expertise de nos partenaires

Publié le 11 mars 2019
Partager le dossier sur
mars 2019

Circulez, il n’y a rien à jeter !

Il n’y a qu’une seule Terre et pas de planète B. Pour y conserver notre droit d’usage, nos modes de production et de consommation doivent être entièrement revus.

Circulez, il n'y a rien à jeter !
Sommaire du dossier du mois
Ça tourne !
Ça tourne !

Dans la fiction, des vaisseaux voyagent à travers l’espace pour emmener les habitants les plus chanceux vers une nouvelle planète. La réalité est toute autre : il n’y a qu’une seule Terre et pas de planète B. Pour y conserver notre droit d’usage, nos modes de production et de consommation doivent être entièrement revus. Le déchet n’est plus la solution, il faut passer d’une économie linéaire (je produis, je consomme, je jette) à une économie circulaire (je produis, je consomme, je re-produis, je reconsomme… et ne jette plus !).

Article
Article
Partager l'article sur

Si le principe date du début des années 2000 (avec le concept de cradle to cradle, c’est-à-dire du berceau au berceau), il faudra attendre plus de 10 ans avant qu’il intègre réellement la réflexion au sein des milieux économiques et du gouvernement luxembourgeois. Selon la Fondation Idea, le ministère de l’Économie a étudié le concept d’économie circulaire en 2014, qui est ensuite devenu l’un des trois axes de la troisième révolution industrielle (Rifkin). Depuis, des initiatives émergent, une conscientisation s’opère et de plus en plus d’acteurs de la sphère économique appliquent ou envisagent d’appliquer des actions concrètes pour réduire leur production de déchets, recycler ces déchets, les transformer en matières premières secondaires, etc.

« Le déchet le plus facile à éliminer est celui que l’on n’a pas produit »

Ou l’émergence du « Zéro Déchet » : pour ne pas polluer, n’utilisons pas de matériaux jetables et polluants. Les grandes surfaces suppriment (au moins partiellement) les emballages plastiques, les entreprises développent cet aspect dans leur RSE, des citoyens produisent eux-mêmes en revenant aux recettes d’antan et pensent « vrac », etc. Pour le reste, on répare (dans un mode collaboratif à travers les Repair Cafés et autres initiatives), on trie et on fait confiance aux centres de recyclage - une filière qui s’arrache les cheveux pour trouver des solutions face à la diversité grimpante de matériaux et assemblages, consommés à un rythme toujours plus soutenu.

D’après les dires de Jean Lamesch, vice-président du Conseil Supérieur du Développement Durable (CSDD), « le papier se recycle 6 fois, la plupart des objets 1 fois, alors que des milliers de fois seraient souhaitables » et il faut 3 mois avant qu’une cannette usagée soit recyclée, 50 ans avant qu’un bâtiment le soit à son tour. De plus en plus, les constructions, sont pensées jusqu’à leur démolition – ou plutôt déconstruction - en vue d’anticiper la réutilisation de leurs composants en tant que nouvelles matières premières, dans une logique circulaire.

En appliquant cela à tous les domaines, on parviendrait à supprimer la notion de déchets, ou presque, en les transformant en nouveaux produits ou en nouvelles ressources. Seules seraient éliminées (mises en décharge, brûlées) les pertes issues des processus de recyclage, upcyclage, etc.

Dans toutes ces opérations, évidemment, l’usage des énergies fossiles est à proscrire, et l’usage du renouvelable à limiter.

Dans ce 18e dossier du mois, la rédaction d’Infogreen fait le tour (sans pour autant boucler la boucle) des acteurs luxembourgeois qui pensent et/ou appliquent l’économie circulaire au quotidien.

La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme a réalisé une vidéo qui explique en trois minutes le principe de l’économie circulaire :

« La circularité, dans le sens dur du mot, sera notre lot pour le reste de l’existence de l’homme sur la planète, c’est-à-dire pour je ne sais combien de milliers d’années. »

Jean Lamesch, vice-président du Conseil Supérieur du Développement Durable (CSDD) dans une interview pour la Fondation Idea

Productivité des ressources : quand les benchmarks nous font tourner en rond…
Productivité des ressources : quand les benchmarks nous font tourner en rond…

Il existe probablement mille et une manières d’évaluer la transition vers une économie plus circulaire dans une entreprise, une ville ou un pays. L’une d’entre elles est la notion de productivité des ressources. Elle consiste à rapporter les richesses produites (le PIB, pour un pays) à la consommation domestique de matériaux nécessaire à cette création de valeur. L’indicateur permet des comparaisons entre pays, mais aussi dans le temps, afin de jauger de la réalisation du « découplage » tant espéré entre output et intput.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Or le Luxembourg n’est pas un pays comme les autres et tout indicateur a ses limites. Pour preuve, il est tout à fait possible de lire à quelques jours d’intervalle - et de le croire de bonne foi – que le Grand-Duché a l’une des pires empreintes écologiques au monde (si toute la population mondiale vivait comme ses résidents, il faudrait 8 planètes pour subvenir à son appétit vorace de matières et pour absorber les effets néfastes de sa pollution(1)), et qu’en même temps, il est l’un des champions européens en matière de productivité des ressources. Effectivement, le ratio PIB / matières consommées le classe au 5e rang des pays les plus performants de l’UE. Pour autant, la croissance est-elle plus verte ici qu’ailleurs ?

Si l’indicateur de productivité des ressources situe tout à fait honorablement le pays, il faut pour autant veiller à ne pas glisser sous le tapis les effets liés à certaines de ses spécificités. On pense notamment au fait qu’il est une économie fortement tertiarisée (on y consomme beaucoup de biens produits ailleurs, on y vend beaucoup de services financiers particulièrement productifs) et qu’il recourt assez massivement à des salariés non-résidents (ces derniers n’affectent que partiellement l’empreinte écologique du Luxembourg, ils n’y construisent pas de maisons, consomment davantage à l’étranger, mais y créent une part non négligeable des richesses). On pourrait alors instinctivement tenter de rééquilibrer l’indicateur en mesurant la quantité de matière consommée par habitant. Mais cette fois-ci, c’est un biais négatif qui fausse la donne : la population résidente ne reflète pas l’ensemble des personnes qui « prennent leur part » dans l’économie du pays. Le fardeau environnemental imputé aux résidents est ainsi surestimé.

Les statistiques ont parfois un côté « magique » au Grand-Duché. Un petit tour sans trucage : si vous vous intéressez à une grandeur « négative », comme la pression sur les ressources naturelles, et que vous souhaitez faire remonter le pays dans les classements, rapportez alors cette grandeur au PIB. En revanche, si vous souhaitez montrer qu’il est un mauvais élève, rapportez-la à la population… et vice-versa. Plus sérieusement, en matière de productivité des ressources, une approche sectorielle (industrie, construction, agroalimentaire, etc.) semble incontournable pour identifier les forces, les faiblesses et surtout les marges de progrès du pays par rapport à ses camarades européens. Méfions-nous donc des benchmarks trop généralistes.


(1)Source : Global Footprint Network.

Vincent Hein, économiste à la Fondation IDEA asbl

Pub
Vers une utilisation pragmatique de l'économie circulaire
Vers une utilisation pragmatique de l’économie circulaire

La plupart des gens comprennent différemment l’économie circulaire. S’agit-il de recyclage, du tri des déchets, de la réutilisation, est-ce différent de la construction durable ou du développement durable ? Actuellement, il existe plus de 100 définitions. Inutile d’ajouter plus de confusion avec une 101e. Il ne s’agit pourtant de rien de nouveau.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Confusion sur la définition de l’économie circulaire

Pour schématiser simplement, prenons l’exemple d’une famille au début du XXe siècle au Luxembourg qui a besoin d’une nouvelle chaise. Elle passe commande chez un menuisier de la région qui utilise du bois local. À la suite de plusieurs années d’utilisation, la chaise sera réparée et entretenue régulièrement. Elle changera ensuite de fonction en devenant une chaise d’extérieur dans le jardin. Finalement après 40 ans de service, la dernière étape sera le four de la cuisine.

Ainsi, l’économie circulaire a toujours fait partie intégrante de la vie des êtres humains, sans même que celle-ci ait un nom. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’objectif de l’économie circulaire est avant tout de réintroduire autant que possible les produits et matériaux utilisés au-delà de leur cycle de vie usuel, notamment en les intégrant dans de nouveau processus de production et en créant ainsi de nouveaux produits (au lieu de déchets). Ceci tout en augmentant le confort des usagers.

Négatif pour l’image de l’économie circulaire et sa diffusion

Le manque d’information sur l’économie circulaire ou l’utilisation excessive et erronée du terme peuvent être néfastes pour son image. L’incinération des déchets, tout comme une maison à basse consommation avec 40 cm de polystyrène (à base de pétrole, non recyclable) ne font pas partie de l’économie circulaire. « Un déchet est une ressource au mauvais endroit », il faut donc concevoir un projet en ayant pour but de n’avoir que des ressources à la place des déchets.

Actuellement, il n’existe pas encore de norme internationale pour classifier ou déterminer le degré de circularité d’un projet (on peut pourtant citer les récentes normes anglaise BS 8001, française XP X30-901, et le projet international ISO/TS/P 275 qui introduisent des lignes directrices pour un système de management de projet d’économie circulaire). Pour la certification de bâtiments, la dernière version DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen) prend l’économie circulaire en compte. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment au niveau de la standardisation et de la réglementation.

Économie circulaire à perpétuité ?

Lors d’une conférence, ma courte conversation avec Walter Stahel, à l’origine du terme cradle-to-cradle, me revient souvent à l’esprit. Il disait que depuis les années soixante-dix, les mouvements écologiques prennent le devant de la scène quelques années puis finissent par disparaître, comme une vague qui s’échoue sur une plage. Pourtant le mouvement de l’économie circulaire a pris beaucoup d’ampleur et paraît avoir plus d’emprise que les derniers cycles.

Une explication est certainement l’exigence d’ajout de valeur dans un projet d’économie circulaire. En effet, sur le cycle de vie entier d’un projet, l’économie circulaire doit augmenter la valeur par rapport à un processus conventionnel. Donc investir 5-10 % de plus aujourd’hui permet de rapporter plus à long terme.

Bâtiment sain et modulable

Cependant, les buts de l’économie circulaire en construction sont d’assurer un espace sain pour les occupants et d’avoir un bâtiment flexible et modulable. Il est important de se concentrer sur la rentabilité sur 5-10 ans de la valeur résiduelle du mobilier et de la modularité des espaces intérieurs, car les entreprises tendent à se projeter sur cette durée. Ainsi, après 10 ans, le mobilier et les équipements auxiliaires peuvent être revendus et l’intérieur du bâtiment peut être remodelé pour satisfaire les besoins des nouveaux occupants. La déconstruction et la réutilisation du gros-œuvre en fin de vie sont également importantes, mais il faut prioriser la prolongation de l’utilisation du bâtiment au lieu de la démolition.

L’économie circulaire chez L.S.C. Engineering Group

The most important thing is to keep the most important thing the most important thing.”- Donald P. Coduto

Il y a de nombreuses raisons d’être optimiste pour le futur de l’économie circulaire. Dans notre métier, cela est très gratifiant de constater la motivation de nos clients qui souhaitent se lancer dans un projet d’économie circulaire en construction ou tout autre projet d’aménagement et d’assainissement.

Éviter l’utilisation des termes hasardeux et continuer de conseiller nos clients en adoptant une vision pragmatique, pratique et innovante nous permet de fournir un travail de qualité. C’est avec cette philosophie que L.S.C. développe des solutions dans le domaine de l’économie circulaire. Actuellement, nous appliquons cette approche dès la phase conception sur des projets d’urbanisation de quartiers et dans la conception statique de bâtiments de grande envergure. L’éventail de prestations proposées permet d’identifier les impacts et les synergies inhérents à tout type de projets.

Samuel Majerus, ingénieur en consultance énergétique
Simon-Christiansen & Associés

Mutualisation sur un territoire : le pari gagnant
Mutualisation sur un territoire : le pari gagnant

Réunir les acteurs, parties prenantes, échanger, discuter, mettre à plat les barrières et enjeux et surtout trouver des solutions innovantes et durables ensemble. Voilà la méthode pratiquée par IMS pour passer de la problématique à la solution, en matière de mobilité, bien-être des collaborateurs, approvisionnement en énergie, gestion des déchets ou encore gaspillage alimentaire. Incursion dans le vif du projet Territoires Durables.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Une approche globale

Si l’on approche le concept d’un point de vue holistique, on peut considérer une zone d’activités comme un système traversé par des flux entrants et des flux sortants multiples. Suite à une enquête au sein d’une zone d’activités, un bilan des flux entrants et sortants peut être réalisé. On le nomme « métabolisme ». Celui-ci permet de savoir de façon précise (nature des flux, fréquence, quantité, provenance et destination) comment fonctionne la zone d’activités étudiée : quelles sont les ressources stratégiques pour la pérennité des activités du territoire ? Sont-elles disponibles localement ou se trouve-t-on en situation de dépendance ? Etc.
Ce métabolisme peut être réalisé à n’importe quelle échelle : qu’il s’agisse d’une zone d’activités, d’une entreprise mais également d’échelles territoriales plus larges comme une région et, pourquoi pas, un pays.

Analyser ces métabolismes territoriaux et/ou industriels présente un triple objectif. (1) Ils constituent un précieux outil de pilotage et d’aide à la décision pour les dirigeants et élus locaux dans la mesure où ils aident à comprendre le fonctionnement des entités considérées. (2) Par la suite, ces bilans permettent de détecter des voies d’amélioration du système via notamment des pistes de synergies inter-entreprises. (3) Enfin, cette approche est un bon support de discussion pour les différentes parties prenantes qui parlent ainsi un langage commun face à un constat partagé : nécessité d’améliorer l’accessibilité (transport public, mobilité douce), volumes d’eau utilisés ou quantité d’énergie nécessaire, de matières premières importées, stockées, exportées, disponibles, etc. Nous rentrons ainsi dans une logique d’économie circulaire, où les entreprises comprennent leur impact et trouvent des mécanismes conjoints pour réduire leur empreinte et réutiliser les ressources en boucle.

Des groupes de travail pour agir

L’approche d’IMS consiste à mettre en œuvre des synergies collaboratives entre entreprises pouvant concerner :

  • La création de nouvelles activités afin de développer un esprit de cohésion entre les entreprises installées sur un même territoire (ateliers co-créatif, organisation de conférences, plateformes de communication, etc.)
  • La mutualisation de services aux entreprises (gestion collective des déchets, mobilité active, campagne anti-gaspillage, etc.)
  • La valorisation / l’échange de flux industriels (soutient dans les démarches d’économie circulaire).

La préparation des ateliers de travail se base sur le processus de l’innovation sociale afin de mieux comprendre la problématique de l’usager. Dans une première étape, IMS travaille sur un diagnostic collaboratif (état des lieux) pour ensuite mettre en place des solutions qui engagent les acteurs dans une dynamique partenariale et favorisant l’apprentissage social. IMS encourage l’implémentation de projets pilotes pour idéalement les développer à plus grande échelle et ultimement créer des changements systémiques.

Actuellement, IMS mène des actions concrètes sur plusieurs territoires du pays, toujours en vue de réunir les principaux acteurs et les engager dans des processus gagnant-gagnant. Bascharage, Kirchberg, Dudelange/Bettembourg et Cloche d’Or sont des zones privilégiées puisque bon nombre sont les entreprises membres du réseau qui y sont établies et qui constituent le moteur de ces initiatives. Des projets-pilotes sont testés, comme ce fut le cas en 2017, avec une campagne de sensibilisation sur le gaspillage alimentaire dans quatre restaurants d’entreprise au Kirchberg. Le groupe mobilité de la Cloche d’Or implique, quant à lui, 7 entreprises de la zone (représentant environ 11 000 salariés) ainsi que des références nationales comme les CFL, le Verkéiersverbond, la Ville de Luxembourg et le MMTP. Des avancées qui ne peuvent être concrétisées qu’en réunissant les bons acteurs au bon moment. Voilà le rôle fédérateur d’IMS par excellence ! Une dynamique qui ne cesse de croître et d’impulser, en outre, des développements de type circulaire au sein même des quartiers concernés.

Plus d’infos : www.imslux.lu

De la nécessité d'une approche systémique dans la construction et l'urbanisme
De la nécessité d’une approche systémique dans la construction et l’urbanisme

Comment, lors du développement d’un nouveau quartier, peut-on favoriser le changement comportemental qui nous mène vers un modèle de fonctionnement circulaire à l’échelle urbanistique ? C’est la question à laquelle répondent Dr Paul Schosseler et Dr Jeannot Schroeder, associés chez PositiveImpaKT (+ImpaKT).

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Première étape lors de la conception d’un bâtiment, selon Jeannot Schroeder : « identifier les VRAIS besoins ». On ne parle pas ici du nombre de mètres carrés, de pièces ou de places de parking, mais de l’objectif, à l’échelle humaine. En quoi une école, par exemple, peut-elle aider les enfants à mieux apprendre ? Et, de manière générale, comment un bâtiment peut-il contribuer au bien-être de ses occupants ?

La deuxième considération à avoir est celle de l’optimisation de l’occupation des locaux. Pourquoi ne pas rendre la bibliothèque scolaire accessible aux non-étudiants en dehors des heures de cours ? L’impact systémique d’un bâtiment, et par extension d’un quartier ou d’une zone d’activités, sur son environnement est mis en question.

En toute logique, il convient alors d’impliquer les futurs usagers dans le processus de planification pour créer de la plus-value à différents niveaux.

+ImpaKT met en œuvre cette méthodologie sur des projets pilotes menés avec le Fonds Kirchberg ou encore avec le ministère de l’Économie. Elle a notamment été développée sur une zone d’activités économiques à Lentzweiler et est actuellement expérimentée sur une autre zone à Schifflange. « Nous faisons le tour des entreprises intéressées pour réaliser une conception des parcelles et des infrastructures qui réponde à leurs besoins. De nombreux éléments peuvent être développés si les acteurs sont mis autour de la table à un stade précoce : de l’espace peut être gagné en construisant des parkings à étages ou en créant des espaces multifonctionnels, l’utilisation de l’eau de pluie et des énergies renouvelables peut être centralisée, des systèmes de livraison communs ou de partage de machines peuvent être mis en place », explique Paul Schosseler. « Aujourd’hui et d’une manière générale, la densité des activités économiques est relativement faible dans ces zones : 30 % de l’espace sont réellement dédiés aux activités économiques, 40 % aux parkings et le reste aux routes et à des zones vertes découpées qui présentent peu d’intérêt en termes de biodiversité. La circularité passe par une meilleure gestion du terrain. Le plus grand levier est d’augmenter la densification et de passer à 50 % », ajoute Jeannot Schroeder.

Autre levier pour aller vers un modèle circulaire : le partage. Chaque mètre carré a un coût, alors pourquoi construire pour entreposer des objets dont on n’a pas besoin ? En d’autres termes, ne pourrait-on pas réduire la surface des logements en centralisant le stockage de certains appareils, notamment les plus encombrants (échelle, brouette, tondeuse à gazon, etc.) et ceux qu’on utilise peu ? « Le vrai gain consiste à ne pas construire ces mètres carrés inutiles. Mais pour inciter les utilisateurs à changer leurs habitudes, il faut que les biens partagés soient disponibles à des endroits stratégiques et accessibles facilement », indique-t-il. « Pour maintenir à son plus haut niveau la valeur ajoutée introduite lors de la phase de conception et entrer dans les boucles vertueuses de l’économie circulaire, il faut organiser le partage et désigner un coordinateur », complète Paul Schosseler.

Si on parle de circularité, se pose aussi la question de la déconstruction des bâtiments, en amont même de leur construction. « Il est difficile aujourd’hui de démontrer la valeur intrinsèque de la démontabilité car nous ne connaissons pas les prix futurs des matériaux. Avant de penser récupération, il faut donc travailler sur les notions de modularité, de transformation et d’adaptation pour prolonger l’utilisation des bâtiments. Un autre point important est de privilégier les matériaux sains pour l’occupant. On construit des bâtiments pour nous protéger mais, pour qu’ils puissent le faire, encore faut-il qu’ils ne nous rendent pas malades », souligne Jeannot Schroeder.

Mélanie Trélat
Photo : Marie-De-Decker

L'économie circulaire et son impact sur la construction
L’économie circulaire et son impact sur la construction

Si l’économie circulaire s’impose aujourd’hui comme une forme d’évidence recouvrée et qu’elle s’impose à l’ensemble des secteurs économiques, elle présuppose de l’appréhender sous une forme parfois disruptive.

Article
Partager l'article sur

Son impact sur la construction est très large et pousse à une remise en question majeure de la manière dont l’acte de construire est aujourd’hui compris. Elle ne concerne pas uniquement les thèmes relatifs au recyclage des déchets dont le secteur de la construction est un important émetteur.

Ainsi, elle peut prendre des dimensions multiples qui touchent tant au projet de construction, qu’au processus de construction et l’usage ou l’exploitation des bâtiments. Elle met donc à l’honneur le cycle de vie du bâtiment et de ses composantes (matériaux et équipements, …). Ainsi, il nous appartiendra d’organiser les principes de l’économie circulaire autour de challenges nouveaux :

  • Une approche multifonctionnelle : celle-ci se déclinera dans des bâtiments aux fonctions multiples, combinées et non uniques. Le concept des fonctions nobles des bâtiments souscrit ainsi pleinement à ce principe impératif. Le bâtiment devient ainsi actif (au sens des multiples fonctions qu’il supporte), produisant stockant et distribuant de l’énergie, acteur actif de la dépollution de l’air, de l’eau est des déchets, producteur d’agriculture urbaine sans parler de sa connectivité. Il conviendra encore d’aborder le concept de la refonctionnalisation des bâtiments, en l’occurrence un changement d’affectation des bâtiments en tout ou partie tout au long de son usage (un bâtiment de bureaux devenant ainsi un immeuble résidentiel et vice versa). Cette mutation des usages engendrera une nouvelle approche conceptuelle, spatiale architecturale et en termes d’ingénierie des équipements faisant la part belle à la démontabilité/flexibilité.
  • L’économie de ressources sera au concept de cette nouvelle construction « circulaire » avec une conception peu énergivore en ressources et moyens mettant en évidence la nécessaire industrialisation/préfabrication optimisée, autant que la notion de Building databank dans laquelle le bâtiment est également une source potentielle de matériaux et ressources en vue d’usages futurs. Cette approche nécessitera une décomposition des bâtiments en différents ensembles techniques et constructifs démontables et transposables. L’intégration de matériaux innovants biosourcés ou de matières premières recyclées de qualité viendra compléter cette approche noble.
  • L’émergence d’usages et donc de services nouveaux devrait suivre cette approche circulaire avec la création de nouveaux métiers, de nouvelles niches professionnelles et de sous-secteurs économiques, d’une évolution des compétences des maîtres d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre et des entreprises d’exécution sans parler des usagers futurs. De nouveaux business models viendront soutenir cette approche avec une croissance de la notion de BAAS – Building ou CAAS-Construction As A Service.

Cette vision circulaire est éminemment holistique et présuppose que le secteur l’aborde avec une logique de nouvelles opportunités plutôt que d’attentisme, il lui faudra donc une fois de plus « ré-évoluer ». En cela, le secteur de la construction se profilera comme un pro acteur positif des changements climatiques en intégrant ses activités dans une forme de boucle économique plus vertueuse

Bruno Renders
Photo : Fanny Krachenberger
Illustration : CSTC

Le Fonds du Logement réalise un projet pilote LENOZ
Le Fonds du Logement réalise un projet pilote LENOZ

Le Fonds du Logement est en train de construire dix unités de logement à Fentange, commune de Hesperange. C’est un petit projet pour le promoteur public, mais qui a une particularité : avoir été pensé selon les principes de l’économie circulaire et être le premier à recevoir la certification LENOZ.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Rencontre avec Manon Kirsch, architecte et chef de projet au Fonds du Logement, Aurélien Sawka, ingénieur technique au Fonds du Logement et Marcel Barth, architecte chez Teisen-Giesler architectes

Le projet se compose de cinq maisons en bande, à trois niveaux, équipées de carports. Chacune d’entre elles comprend un duplex de 112 m2 habitables occupant le rez-de-chaussée et le 1er étage, ainsi qu’un studio de 57 m2 au 2e étage. S’agissant de logements sociaux, des coûts supplémentaires ont été épargnés en ne créant pas de sous-sols et en optimisant l’emprise au sol par le biais d’une construction compacte. Deux maisons sont destinées à la vente et les trois autres à la location pour garantir la mixité sociale.

Le Fonds du Logement construit depuis de nombreuses années des bâtiments passifs, dont l’appréciation s’effectue principalement sur l’efficacité énergétique liée à la qualité de l’enveloppe thermique et au choix des installations techniques. Il va désormais plus loin en construisant cet ensemble éligible à la certification luxembourgeoise LENOZ qui vise à promouvoir la durabilité des bâtiments.

« L’évaluation se fait selon des critères sociaux, environnementaux et économiques. Les bâtiments sont pensés pour avoir un impact minimal tout au long de leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur déconstruction, avant, pendant et après leur construction. Cela implique de trouver un compromis entre l’efficacité énergétique des matériaux et leur incidence environnementale », explique Aurélien Sawka, ingénieur technique au Fonds du Logement.

« Ce projet est défini par trois valeurs, qui sont celles de l’économie circulaire : la valeur sociale, la valeur des matériaux et la valeur énergie. Au niveau social, le projet favorise la mixité et prévoit des espaces de rencontre. Au niveau des matériaux, nous avons privilégié les produits naturels, dont le mode de production est peu polluant, qui ont un cycle de vie plus long, qui sont démontables et réutilisables selon les principes du cradle to cradle, pour créer une bonne qualité de vie pour les gens. Enfin, au niveau de l’énergie, les sources d’énergie renouvelables sont privilégiées », complète Manon Kirsch, architecte et chef de projet au Fonds du Logement.

Hormis le radier qui est en béton, les bâtiments seront entièrement construits en bois massif. Les dalles seront constituées de panneaux préfabriqués reposant sur des murs également en panneaux de bois massif. Le choix de ce matériau répond à une des exigences de LENOZ qui veut que la plupart des éléments soient démontables. Les accès et la zone de rencontre sont réalisés avec des pavés drainants.

Les énergies renouvelables sont mises à l’honneur dans ce projet. Les logements seront équipés de pompes à chaleur air/eau à haut rendement et des panneaux solaires thermiques installés sur les toitures plates végétalisées serviront à la production d’eau chaude. Les logements seront également pourvus de ventilation double flux avec récupération de chaleur et chauffage au sol. « Les appareils sanitaires seront rigoureusement sélectionnés pour qu’ils soient très économes en eau », précise Aurélien Sawka.

En plus d’être peu énergivore et respectueux de l’environnement, un habitat durable se caractérise aussi par la qualité de vie qu’il offre. Cette certification garantit une qualité acoustique et une qualité de l’air intérieur élevées. Elle tient également fortement compte de l’implantation. « Le PAP a été élaboré par le bureau Teisen-Giesler, qui a aussi réalisé le projet de construction. Il favorise les transports en commun (qui seront facilement accessibles), l’électro-mobilité (les logements disposeront de bornes de recharge pour véhicules électriques) et la mobilité douce. Il se trouve à proximité d’aires de jeux et d’espaces verts et il prévoit la création de zones de rencontre devant les bâtiments qui se trouvent en plein cœur du tissu urbain, dans le centre de Fentange, derrière l’école de musique », explique Manon Kirsch.

« Ce projet est, pour nous, un bon projet dans le sens où il respecte à la fois les critères économiques, écologiques et sociaux, tout en étant réalisé avec un budget restrictif », conclut Marcel Barth, architecte chez Teisen-Giesler architectes.

Mélanie Trélat

Une seconde peau démontable pour des bâtiments zéro énergie
Une seconde peau démontable pour des bâtiments zéro énergie

E = 0 est un projet européen « INTERREG NWE » basé sur une initiative qui a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas : EnergieSprong. Son objectif est de réaliser massivement l’assainissement énergétique de logements sociaux, en quelques jours seulement et avec une garantie de performance de 20 ans. Le plus luxembourgeois ? La circularité.

Article
Article
Partager l'article sur

Cette prouesse est possible grâce à la pose d’une « seconde peau » sur le bâti existant. Une nouvelle façade, intégrant portes et fenêtres, ainsi qu’une nouvelle toiture, toutes deux très efficaces du point de vue isolation, sont construites en usine avant d’être apposées sur la toiture et la façade déjà en place. Seules les anciennes huisseries sont démontées.

Au Luxembourg (qui est un des quatre pays démonstrateurs en Europe), les démarches sont en cours pour autoriser la rénovation d’une résidence de 24 appartements selon cette méthodologie, ce qui devrait donner une plus grande visibilité au concept.

C’est le Fonds du Logement qui est propriétaire de l’immeuble en question, donc maître d’œuvre. Neobuild a été missionné pour l’accompagner dans son appropriation de cette méthode, lui apporter une assistance technique et l’aider à développer un écosystème de partenaires qui lui permettront d’atteindre les objectifs de qualité et de coûts visés. « Nous veillons à ce que des propositions innovantes soient émises pour la rénovation, pour ne pas tomber dans un simple système de panneaux sandwichs », précise Boris Solecki, chargé du projet E = 0 chez Neobuild.

Les partenaires luxembourgeois ont eu à cœur, outre l’aspect énergétique évident, de donner au projet une dimension circulaire. « Le principe même du projet, qui est de rénover plutôt que de démolir, s’inscrit dans une démarche circulaire. Conserver l’existant et l’améliorer avec des éléments industrialisés permet de ne pas produire de déchets. Mais au-delà de cela, nous avons cherché à développer des éléments qui soient le plus démontable possible : non seulement ils peuvent être facilement désolidarisés de leur support mais, en plus, leurs différents composants sont séparables car nous avons évité les colles, mousses et autres produits néfastes pour l’environnement. Les éléments sont évidemment réutilisables. Mieux vaut réutiliser que recycler pour épargner la consommation d’énergie liée à la transformation », ajoute-t-il.

Une des difficultés, « mais qui n’est pas insurmontable » souligne le chargé de projet, a été de choisir un système qui soit éco-circulaire et respectueux de l’environnement, tout en étant soutenable économiquement, car un aspect fondamental du projet est sa vocation sociale. Il vise à augmenter l’esthétique du bâtiment et le confort des occupants, tout en leur permettant de réaliser des économies d’énergie et de continuer à occuper les lieux pendant les travaux grâce à une réalisation courte et peu invasive (rendue possible par l’industrialisation).

Un guide EnergieSprong.lu réalisé avec l’aide de Progroup sera bientôt disponible en ligne et en version papier. Il permettra aux maîtres d’ouvrage ou d’œuvre de prendre connaissance de la méthode, de ses particularités et de l’adapter à leur projet spécifique.

Mélanie Trélat

Penser les matériaux de leur production à leur réutilisation
Penser les matériaux de leur production à leur réutilisation

Recycler les matériaux de construction est un défi de plus en plus complexe pour les centres de tri et de traitement des déchets.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Depuis 1994, sur son site de Sanem, ECOTEC trie, extrait les matériaux recyclables et se charge de leur pré-traitement dans le but de leur donner une nouvelle vie, soit en les transformant en nouvelles matières premières secondaires, soit en les revalorisant thermiquement pour produire de la chaleur et de l’électricité. Entre 2016 et 2018, le taux de valorisation est passé de 90 % à 95 %.

En raison des évolutions dans les matériaux utilisés sur les chantiers, le centre de tri est confronté à des challenges de taille. « Ce que les producteurs cherchent actuellement, c’est à mettre des produits rapidement sur le marché en faisant des économies budgétaires sur l’utilisation des matériaux, tout en augmentant les performances d’isolation thermique.

Il est important de mentionner que le coût des matières premières est en constante augmentation. Cela dit, les conditions de leur futur recyclage ne sont pour la plupart du temps pas pris en compte… Par exemple, nous avons reçu depuis peu des chutes de production - donc des produits qui sont actuellement utilisés sur les chantiers de construction -, qui sont réalisées en matériaux composites. On y trouve du bois, de la laine de verre, du polystyrène expansé graphité.

Qu’allons-nous pouvoir faire de ces matières ? Les séparer est presque impossible, car elles sont collées. Par conséquent, il est très difficile de récupérer le bois et le polystyrène pour la valorisation matière ou la valorisation thermique. De plus, il est impossible d’aller en décharge avec la laine minérale car le taux de matière organique est trop élevé », explique David Bousrez, directeur d’ECOTEC. Ces casse-têtes représentent son quotidien.

Autre questionnement sur ces produits de plus en plus répandus sur le marché : a-t-on effectué suffisamment de tests pour s’assurer qu’ils n’auront pas d’impact sur la santé et l’environnement ? « Il y a quelques décennies, on ne savait pas que les plaques ondulées, ardoises artificielles, etc. amiantées contenaient des fibres pouvant causer le cancer de la plèvre (mésothéliome) », ajoute le directeur. « Les déchets qui ne sont pas dangereux aujourd’hui, peuvent le devenir. Malheureusement, aujourd’hui, il n’y a pas d’autre solution que d’aller en enfouissement avec ces déchets dangereux. »

Certains produits sont plus facilement recyclables, tels que les châssis de fenêtre en PVC : le PVC va être broyé, nettoyé, regranulé et puis revendu. Toutefois la couche recyclée sera insérée à l’intérieur du châssis car il très difficile avec un produit recyclé de garantir la même résistance aux UV que les matériaux vierges mélangés à certains adjuvants. Il sera difficile d’aller plus loin dans le recyclage en maintenant un bon niveau de qualité du châssis. « Recycler à l’infini n’est pas évident », confirme M. Bousrez.

Que faire pour valoriser cycliquement les matériaux ? Revenir aux anciennes techniques n’est sans doute pas la solution : « les matériaux utilisés dans des bâtiments qui ont plus de 50 ans étaient très faciles à séparer et à revaloriser, mais ces habitations étaient très énergivores »

Légiférer au niveau national peut être envisagé, mais le Luxembourg se retrouve face à un marché mondial sur lequel il n’a pas d’influence, et les prix des matières premières secondaires ont fortement chuté ces derniers temps.

ECOTEC cherche constamment de nouvelles voies de recyclage, en gardant à l’esprit que les coûts sont généralement très élevés et que les investissements doivent être rentables.

Le responsable du centre de pré-traitement est bien entendu très ouvert à l’éco-conception et à l’économie circulaire de manière générale. Reste qu’il n’est pas évident de rassembler tous les acteurs autour de la table, ni de trouver les bons produits qui pourront être recyclés à l’infini.

« Pour moi, le but est de recycler au maximum, ou de trouver des procédés pour revenir à la ressource initiale. Il faudrait pouvoir revenir par des procédés thermochimiques à des molécules simples qui serviraient de base pour produire des nouveaux matériaux vierges. Tout cela passe par des projets de recherche que l’Union européenne développe à plusieurs niveaux, mais cela prend du temps », conclut David Bousrez.

Marie-Astrid Heyde

Pub
Une certification pour plus de transparence sur la revalorisation
Une certification pour plus de transparence sur la revalorisation

La SuperDrecksKëscht a mis en place une certification répondant aux exigences européennes pour la revalorisation de produits et matières premières utilisés.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

L’objectif de l’économie circulaire est de réintroduire les matières premières utilisées dans de nouveaux processus de production. Cette réutilisation répétée de produits et de marchandises permet de valoriser les déchets et d’en faire des matières secondaires, c’est-à-dire des matières qui, après avoir été traitées, peuvent à nouveau être utilisées comme substances de base dans la production de nouveaux produits, au lieu d’être mises en décharge ou éliminées.

De nombreuses entreprises appliquent déjà ce procédé de production inverse, mais peu l’évaluent ou communiquent sur ses performances. La SuperDrecksKëscht, dans le cadre de la stratégie des ressources imposée par l’Union européenne et de son application par les États membres, a développé un concept qui prend intégralement en compte l’idée d’efficacité des ressources : le potentiel de ressources.

Les flux d’entrée et de sortie sont pris en compte dans ce calcul en vue de l’octroi d’une certification du potentiel de ressources, répondant aux exigences de la norme DIN ISO 14024. Un codage de couleurs permet d’évaluer et de visualiser précisément les flux de sortie :

  • En vert : le potentiel matière primaire (préparation pour réutilisation, valorisation matérielle)
  • En jaune : le potentiel énergétique (production d’un combustible de remplacement, valorisation énergétique)
  • En rouge : élimination (mise en décharge, incinération, pertes)

Par exemple, dans le cas d’une bombe aérosol, on peut constater que 70,08 % des matières sont revalorisés en matière première, 26,94 % présentent un potentiel énergétique et seulement 2,98 % sont éliminés.

Ce procédé peut être appliqué à de nombreux produits et matériaux, qu’ils soient issus de l’industrie, de la construction, de l’automobile, etc. Voici par exemple comment les liquides contenus dans une voiture peuvent intégrer un mode d’économie circulaire :

L’équipe de la SuperDrecksKëscht étudie et cherche continuellement de nouvelles possibilités de recycler ou upcycler ce que l’économie circulaire refuse de considérer comme « déchets ». Elle vise également à définir aussi précisément que possible les taux de revalorisation de chaque produit ou matière dans un mode cradle-to-cradle (du berceau au berceau).

Les avantages de la certification du potentiel de ressources des installations de production inverse sont donc nombreux :

  • Évaluation transparente, compréhensible, neutre et spécifique au produit des installations de production inverse
  • Mise en évidence des quantités effectives de matières premières recyclées et du pourcentage énergétique utilisé et visualisation de l’économie de ressources primaires
  • Outil de calcul efficace pour l’évaluation des différents procédés de traitement auprès des destinataires des produits
  • Visualisation graphique des produits de sortie finaux et de leur valeur par codage de couleur

La SuperDrecksKëscht est à disposition de toute entreprise désirant s’informer en vue d’obtenir ces certifications. Cliquez ici pour en savoir plus sur la procédure à suivre.

Marie-Astrid Heyde
Photo : PDR
Photo cover : Fanny Krackenberger

Sodexo en route vers le Zéro Plastique à usage unique
Sodexo en route vers le Zéro Plastique à usage unique

Dans sa feuille de route en matière de responsabilité d’entreprise « Better Tomorrow 2025 », Sodexo s’est fixé trois engagements clés, dont fait partie la prévention du gaspillage, avec des actions ciblées sur la réduction des consommations d’eau, d’aliments, d’énergie, de papier, ainsi que la promotion du recyclage et de la gestion des déchets.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

C’est ainsi qu’est né le projet « En route vers le Zéro Plastique à usage unique » ! Dans le cadre de ce projet, nous souhaitons mener une politique volontariste et nous avons pris des engagements forts dès le 1er janvier 2019 pour réduire les déchets plastiques sur l’ensemble de nos sites à Luxembourg. Nous avons ainsi totalement supprimé de notre catalogue les trois articles en plastique à usage unique que sont les pailles, les agitateurs à café et les sachets.

En amont de cette suppression, et pour que la transition soit un succès, nous avons largement communiqué vers nos clients, nos consommateurs et surtout nos équipes. En effet, nous avons voulu sensibiliser nos équipes sur les bons gestes et réflexes à adopter pour la planète, pour réduire les déchets plastiques et le volume de nos déchets d’une manière globale. En permanence, nous insistons sur notre volonté d’adopter une politique « à la demande », l’objectif premier étant de réduire la quantité des déchets et à les remplacer par des articles plus durables uniquement lorsque c’est indispensable.

Mais ce n’est qu’un début ! Un groupe de travail interne et pluridisciplinaire se réunit à échéance régulière et fixe les prochains objectifs à court, moyen et long termes en matière de réduction des plastiques à usage unique. Il accompagne également les équipes opérationnelles dans le déploiement et la mise en place des actions.

Le focus de ce début d’année 2019 concerne la réduction du plastique à usage unique dans la vente à emporter, où la consommation de plastique est importante. Pour se faire, Sodexo s’est notamment associé à l’initiative nationale « Ecobox – Méi lang genéissen » et a déjà mis en place sur ses points de vente plus d’un tiers des Ecobox en circulation au Luxembourg.

Pour Sodexo, son engagement en matière de responsabilité d’entreprise est un facteur différenciant qui renforce l’engagement de ses salariés, répond aux attentes de ses consommateurs et accompagne les politiques sociétales de ses clients.

Laurence Graff (directrice marketing et communication, Sodexo)

L'ambition Zero Waste du Groupe BNP Paribas au Luxembourg
L’ambition Zero Waste du Groupe BNP Paribas au Luxembourg

Les équipes de Facility Management et de RSE (Responsabilité sociale et environnementale) de BGL BNP Paribas sont constamment à la recherche de solutions pour réduire les déchets de l’entreprise ou pour en faire de nouvelles ressources.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

BGL BNP Paribas s’investit depuis des années dans la gestion responsable des déchets et est d’ailleurs affiliée à la SuperDrecksKëscht® (SDK) depuis 2004. Elle a depuis lors sans cesse optimisé la gestion des déchets en interne, en remplaçant notamment les poubelles individuelles par des centres de tri ou encore en développant les zones de tri dans sa cour de livraison, tout en veillant à informer les collaborateurs avant chaque changement via l’Intranet, via l’intervention des camions éducatifs de SDK, etc. « Les employés sont généralement très ouverts à ces évolutions. Pour certains, il faut un temps d’adaptation. On remarque en tout cas que de plus en plus de suggestions sont proposées pour aller dans le sens d’une réduction des déchets », explique Hilde Monserez, responsable Logistique & Services Généraux de la banque.

« Nous avons mis en place un groupe de travail qui se nomme Zero Waste, auquel prennent part des collaborateurs de tous les départements sur base volontaire, et qui a fait pousser de nombreuses initiatives », ajoute Catherine Wurth, responsable des projets de finance durable au sein de la banque. « Il y a aussi le User Group pour la restauration qui soumet régulièrement des nouvelles idées », complète Hilde Monserez. Par ailleurs, des spécialistes du Zéro Déchet et de l’environnement sont régulièrement invités à donner des conférences pour sensibiliser les collaborateurs tant dans leur vie professionnelle que dans leur vie privée.

Depuis 2007, les déchets organiques des restaurants du siège sont transformés en biogaz. Ils sont d’abord broyés sur site, stockés dans une cuve et récupérés par un système de pompage. Initialement, la transformation finale se faisait en Allemagne, mais la procédure complète est effectuée depuis quelques années au Luxembourg, grâce à l’intervention de la société François Entsorgung SARL.

Le nouveau Centre Bancaire Kirchberg du Groupe BNP Paribas au Luxembourg avec ses deux bâtiments oKsigen et eKinox a reçu la triple certification environnementale à dimension européenne, à savoir HQE (Haute Qualité Environnementale) en France, BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) au Royaume-Uni et DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen) en Allemagne. Une attention particulière avait été accordée aux technologies écoresponsables, à une consommation minimale d’énergie et de ressources naturelles ainsi qu’à la santé, au confort et au bien-être des usagers.

Plus récemment, en octobre 2018, la banque a introduit l’Ecobox(SDK) dans ses restaurants. Les collaborateurs ont la possibilité de consommer des salades préparées par Sodexo directement dans les boîtes réutilisables, ou d’utiliser les boîtes pour reprendre les surplus de leur lunch. « C’est une grande réussite », se réjouit Hilde Monserez. « Actuellement, nous avons 800 Ecobox en circulation, pour un total de 3 000 collaborateurs ». Soit plus de 25 % qui en font usage. Il suffit de voir les employés arriver au restaurant pour constater l’utilisation effective des boîtes vertes.

2019 a également démarré avec de bonnes résolutions : les gobelets et pailles en plastique à usage unique ont été entièrement supprimés. Des verres sont à disposition et d’autres ustensiles réutilisables sont en vente dans les restaurants (mugs, gourdes, sacs en tissu, pailles en métal, etc.). L’équipe affiche une volonté franche de supprimer tous les plastiques au fur et à mesure que des emballages alternatifs sont développés. « SDK travaille au développement d’emballages moins polluants pour les sushis, les pizzas, etc. Ces offres nous permettront de bannir d’autres plastiques », précise la responsable RSE.

Marie-Astrid Heyde
Photos Fanny Krackenberger

NATURATA : Kompakte Info über Lebensmittelverpackungen (D / FR)
NATURATA : Kompakte Info über Lebensmittelverpackungen (D / FR)

NATURATA Luxemburg besteht seit 1989. Unsere Hofläden und Bio Marchés sind die Geschäfte der Luxemburger Bio-Bauern, unsere Wurzeln sind Ökolandbau und Respekt vor natürlichen Ressourcen.

Article
Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Deshalb legen wir von Beginn an großen Wert darauf, Ihnen frische, möglichst unverpackte Ware anzubieten. Bei unserem Angebotsschwerpunkt Obst und Gemüse ist das einfach, doch wir wollen gute Aufbewahrungs- und Transportlösungen für alle Sortimentsbereiche.

Lebensmittelverpackungen – seit 30 Jahren bewusst reduziert

Je nach Art der Ware, müssen gute Verpackungslösungen verschiedensten Anforderungen gerecht werden :

  • Schutz der Produktqualität
  • Beachtung von Hygienevorschriften
  • Kennzeichnungspflichten (z.B. Deklaration von Zutaten, Herkunft, evtl. Allergenen etc.)
  • Umweltverträglichkeit und Ressourcenschonung
  • Gute Handhabbarkeit für die Kund*innen.

Unsere Verpackungsexpert*innen behalten all diese Aspekte im Blick. Zugleich achten sie auf neue Ergebnisse der Materialforschung und Prozessoptimierung sowie auf aktualisierte Vorschriften und Regelungen.
Dieser Herausforderung stellen wir uns gerne, denn sie berührt den Kernbereich unseres Selbstverständnisses als Verkaufslokale der Luxemburger Biobauern.

Informieren Sie sich genau !

Ein handliches Zick-Zack-Buch zeigt Ihnen jetzt, welche nachhaltigen Verpackungslösungen NATURATA Luxemburg für Ihren Lebensmittelkauf anbietet – von der biologisch abbaubaren Obst- und Gemüsetüte über gewachstes Käsepapier ganz ohne Mineralöl oder Weichmacher bis zur Jutetasche für Ihre Einkäufe.

Gemeinsam aktiv gegen die Lebensmittelverschwendung

Besonders am Herzen liegt uns, wertvolle Lebensmittel vor der „Tonne“ zu retten. Deshalb bieten wir Vortagsbrot und –gebäck zu ermäßigten Preisen an. Auch das oft liegengelassene Obst und Gemüse mit kleinen Macken bekommt bei NATURATA eine zweite Chance und wird deshalb rabattiert.

Erfahren Sie mehr über 17 nachhaltige Verpackungslösungen im neuen Leporello – am Schriftenstand Ihres NATURATA-Ladens oder hier zum Download.

Der NATURATA-Flyer zeigt nachhaltige Lösungen im Überblick - hier drei davon
Photo / Abb : Das Wichtigste in Kürze : mit einem handlichen Leporello sind Sie schnell informiert

Actualité NATURATA

Du coaching pour réduire les déchets en entreprise comme à la maison
Du coaching pour réduire les déchets en entreprise comme à la maison

Pour vous encourager dans une démarche de réduction des déchets, Zero Waste propose des ateliers et conférences pour des conseils sur mesure.

Article
Partager l'article sur

En cette période marquée par la mobilisation de jeunes dans les rues, à la veille de la grève internationale pour le climat, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur leur manière d’agir positivement pour l’environnement. De plus en plus d’entreprises s’engagent également, notamment en signant le manifeste Zero Single-Use Plastic d’IMS. Certaines tentent d’instaurer un mode de fonctionnement « zéro déchet ». L’entreprise Zero Waste est là pour les soutenir dans cette démarche.

Tendre vers le zéro déchet, c’est se simplifier la vie en se concentrant sur l’essentiel, dans une approche « back to basics ». Pour faire bouger les choses et rendre ce mode de vie accessible, deux jeunes entrepreneures ont lancé Zero Waste Sàrl.

« Nous avons choisi de créer une entreprise plutôt qu’une association dans le but de montrer qu’il est possible de faire de l’environnement sa priorité, et donc même de vivre grâce et pour l’environnement », indique la cofondatrice Hélène Volon.

« En avançant étape par étape, il est assez simple de réduire sa production de déchets, que ce soit au sein de son entreprise ou dans son cocon familial », explique Carine Dieudonné. La jeune équipe propose du coaching en entreprises : elles se déplacent pour expliquer le mode de vie zéro déchet aux employés, leur donner des astuces pour la vie quotidienne. « Nous leur proposons des premières solutions pour démarrer, nous organisons des ateliers pratiques, nous partageons des recettes de cuisine zéro déchet », développe-t-elle.

Réutiliser et recycler dans un mode circulaire

Pour compléter cette approche terrain, Zero Waste a développé un guide, en vente (en version PDF uniquement, sans déchet !) sur son site internet. Un extrait est présenté en fin d’article. Vous y découvrirez notamment « la règle des 5 ‘R’ » : refuser, réduire, réutiliser, recycler, retourner à la terre.

Appliquer par exemple la règle de la réutilisation, c’est donner une seconde vie aux objets inutilisés, opter pour des achats de seconde main ou des circuits de location ou d’échange, « upcycler » des objets pour leur donner une fonction nouvelle ou encore réparer un article défectueux au lieu de le remplacer.

L’équipe collabore avec de nombreux acteurs du développement durable au Luxembourg pour proposer des solutions étudiées et adaptées et un accompagnement personnalisé. Chaque individu, salarié, employeur, politique, peut faire évoluer les choses pour que les 533 kg de déchets ménagers par habitant récoltés en 2016 (Statec) ne soient plus qu’un lourd et lointain souvenir.

Marie-Astrid Heyde
Photo Fanny Krackenberger

Pub
Apporter des solutions simples à des problèmes complexes
Apporter des solutions simples à des problèmes complexes

L’économie circulaire, c’est notamment s’assurer que tout ce qui arrive en fin de (première) vie soit recyclé et réintroduit dans un nouveau cycle de production. Pour le consommateur, cela se traduit généralement par le tri effectué à la maison ou en entreprise afin que les objets du quotidien arrivent dans les bons conteneurs. L’aspect recyclage est évident quand on pense au papier jeté, mais qu’en est-il d’un smartphone, d’un frigo ou d’une pile au lithium en fin de vie ? Leur recyclage et la transformation de chacune de leurs composantes demandent une connaissance technique avancée et une recherche continue de nouvelles solutions.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Pour soutenir le recyclage, depuis 2006, chaque consommateur luxembourgeois paye une cotisation, une « éco-participation » à l’achat de toute une série d’appareils. Ce montant - qui va de 0,08 euro pour une lampe LED à 10,06 euros pour un réfrigérateur – n’a qu’un infime impact financier sur l’acte d’achat. Les producteurs et distributeurs sont également concernés. La plupart des sociétés luxembourgeoises cotisent via l’association Ecotrel, organisme agréé par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable pour répondre aux obligations de collecte et de recyclage des appareils électriques et électroniques. À l’heure actuelle, plus de 700 sociétés de différentes tailles et représentant différents secteurs d’activité sont ainsi affiliées à Ecotrel. « Depuis 2004, les entreprises qui mettent des équipements électriques et électroniques sur le marché luxembourgeois ont l’obligation d’assurer le recyclage de leurs produits en fin de vie, c’est le principe de la responsabilité élargie du producteur. Le faire au niveau individuel est possible, mais serait un casse-tête et cela aurait un coût très élevé », explique Bernard Mottet, CEO de l’asbl. C’est donc dans le but de fédérer et d’avoir une structure pensante qu’Ecotrel a été créé il y a 15 ans, suivi 5 ans plus tard par Ecobatterien.

La philosophie d’Ecotrel est de vivre et laisser vivre : « Mettre des pressions financières trop importantes sur nos partenaires est contre-productif. Il faut avoir la maturité de se dire que tout le monde doit être correctement rétribué pour son travail », commente M. Mottet. L’association a développé un réseau d’une trentaine d’usines de traitement dans un rayon de 300 km, et ce, afin de s’assurer que les produits en fin de vie ne se retrouvent pas dans une décharge en Afrique ou en Asie, mais qu’ils soient traités dans le respect de l’environnement et de la main-d’œuvre. Pour certains produits toutefois, il faut viser au-delà, où se trouve l’expertise. C’est le cas des piles qui, depuis l’arrivée du lithium, présentent un énorme risque d’explosion et demandent une manipulation et un traitement très sécurisés. Les piles sont extraites manuellement des équipements électriques et électroniques. Si nécessaire, leurs pôles sont isolés électriquement et elles sont transportées dans des containers sécurisés jusqu’aux usines de traitement.

Au niveau de la collecte, le Luxembourg s’en sort plutôt bien : « Nos taux sont réels et élevés, à tel point que d’autres pays viennent nous demander de la consultance. » La directive européenne fixe ce taux minimum à 45 %, Ecotrel a enregistré en 2017 un taux de 52,44 %.

Deux projets en développement

Mais avec l’arrivée de l’économie circulaire, le déchet n’existe plus. Trouver des filières pour recycler, upcycler, réutiliser tout ce qui est sur le marché est un énorme challenge, compliqué encore par les évolutions technologiques. « Lorsque Ecotrel a été créé en 2004, nous n’en étions nulle part avec le commerce électronique.

Aujourd’hui, Amazon et Ali Express sont des réalités. Il y a quelques années, on devait recycler des néons et des téléviseurs à tube cathodiques, et aujourd’hui on achète et on recycle des ampoules LED et des écrans plats », précise le CEO. « Ce qu’on demande à nos collaborateurs, c’est de respecter les procédures tout en étant créatifs, car tout ce que nous devrons faire demain, nous ne l’avons jamais fait dans le passé. »

Encore faut-il que les produits arrivent dans les centres de recyclage. De nombreuses personnes gardent d’anciens téléphones dans leur tiroir au lieu de le déposer dans un point de collecte. Autre problème au Luxembourg : le scavenging, ou l’art de fouiller les recycling centers à la recherche d’un smartphone ou d’un fer à repasser. Ecotrel développe dans ce contexte un projet pilote avec les communes de Hesperange, de Munsbach et de Junglinster, qui vise à augmenter la durée d’utilisation d’un produit, grâce à des Service Centers. L’association a des contrats avec des partenaires sociaux qui vont préparer les articles au réemploi et les remettre sur le marché. Les produits entrent alors réellement dans une boucle de réutilisation. Cela pose toutefois de nombreuses questions juridiques auxquelles Ecotrel essaye de répondre, notamment en matière de RGPD puisque les téléphones, ordinateurs et tablettes contiennent énormément de données personnelles.

Second projet en cours : le développement d’un cluster rassemblant toute une série d’acteurs issus des milieux professionnels et sociaux. Son but est d’offrir une solution intégrée aux utilisateurs professionnels car on estime qu’entre 500 et 1 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques quittent annuellement le Luxembourg au départ des utilisateurs professionnels (banques, compagnies d’assurances, Big Four, etc.). Ces déchets se retrouvent ensuite à des milliers de kilomètres et provoquent des drames environnementaux et sociaux.

Le pouvoir du consommateur

« Ce qui est important pour nous, c’est de ne pas être des spectateurs de notre vie, mais des acteurs de notre vie. Et pour moi l’essentiel viendra du consommateur, car consommer est l’acte politique majeur que vous posez tous les jours, et si vous consommez de manière responsable, vous ferez évoluer la société. Ce n’est pas le producteur qui mène le jeu en la matière », argumente M. Mottet. Et d’ajouter : « pour moi, les changements de mentalité doivent absolument s’opérer rapidement. On a la chance au Luxembourg d’avoir un ministère de l’Environnement entre les mains des Verts et qui est extrêmement dynamique. C’est une chance pour avancer. »

Pour célébrer les 15 ans d’Ecotrel et les 10 ans d’Ecobatterien, une expo photo est organisée à l’Université de Luxembourg à Belval à partir du 15 mai prochain.

Marie-Astrid Heyde
Photo Fanny Krackenberger

Facilitec, living lab de l'économie circulaire et collaborative
Facilitec, living lab de l’économie circulaire et collaborative

À Esch-sur-Alzette se développe le projet « Facilitec », qui a comme finalité l’émergence de l’économie circulaire et collaborative dans le cadre de la transition écologique, économique et sociale.

Article
Partager l'article sur

Pour y parvenir, l’objectif du projet est de co-construire un lieu permettant l’émergence et l’accompagnement de projets innovants et durables. Facilitec s’inscrit dans le mouvement des tiers lieux qui réinventent le rapport entre travail et vie privée, forme hybride mêlant public et privé, où se croisent des milieux différents qui mettent ensemble leurs compétences pour favoriser l’innovation, le vivre ensemble et la convivialité. Transition Minett et le CELL travaillent à ce que Facilitec soit un des premiers living labs du Luxembourg.

Un living lab est une démarche où citoyens, habitants, usagers sont considérés comme des acteurs clés des processus de recherche et d’innovation. Il regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux. Il s’agit de favoriser l’innovation ouverte, de partager les réseaux et d’impliquer les utilisateurs dès le début de la conception.

Nous avons mis en place un comité d’accompagnement qui regroupe divers acteurs (université, FabLab, Luxinnovation, commune d’Esch, Tracol, Coévolution) afin de se mettre en réseau et de profiter des expériences et connaissances respectives.

Le focus de Facilitec sera l’économie circulaire et collaborative. Ceci va se traduire aussi bien à travers l’aménagement du lieu que des projets accompagnés :

  • Le lieu où va se développer Facilitec est une ancienne menuiserie à Esch-sur-Alzette, mise à disposition par Tracol SA. Cet espace, de près de 300 m2, doit être complètement réhabilité (électricité, chauffage, eau, aménagement intérieur, etc.). Nous planifions ceci avec un minimum de coûts et un maximum de récupération. Nous sommes, pour ceci, en recherche de partenariats avec diverses entreprises afin de pouvoir accéder à du matériel d’occasion.
  • Les porteurs de projets, qui intégreront le lieu par la suite, vont construire son fonctionnement. Ce n’est pas juste un lieu voué à être loué : c’est un endroit qui veut accompagner des projets aussi à travers l’entraide et le soutien mutuel. Les projets pourront s’inspirer et apprendre l’un de l’autre. Parmi les porteurs de projets, certains seront sollicités en amont également en tant que bénévoles pour l’aménagement du lieu.

Nous prévoyons de pouvoir accueillir les premiers porteurs de projet d’ici la rentrée 2019. Suivra ensuite une inauguration en 2020.

À propos de Facilitec :

Un projet du mouvement de la transition écologique citoyenne

À travers le CELL (la plateforme nationale du mouvement de la transition) et Transition Minett qui en est la représentation locale dans le sud du pays, des citoyens se mobilisent pour promouvoir des pratiques sociales, économiques et culturelles plus résilientes afin de lutter contre le réchauffement climatique. Le CELL et Transition Minett, à travers le projet REconomy, se sont outillés pour proposer un accompagnement au montage de projets, bientôt un incubateur, et des démarches participatives dans les quartiers. Facilitec complétera ce dispositif en proposant un lieu pour accueillir physiquement les porteurs de projets. Factilitec est porté par Transition Minett et financé par l’Œuvre Grand Duchesse Charlotte, la commune d’Esch et le ministère du Développement durable.

Emma Zimer, responsable du projet Facilitec
Photo : Vincenzo Cardile / Légende photo : L’équipe de Facilitec sur le futur chantier

Au-delà du produit cradle-to-cradle, une philosophie
Au-delà du produit cradle-to-cradle, une philosophie

Peintures Robin produit près de 400 sortes de peintures, lasures et vernis, dont Verdello®, une peinture entièrement biosourcée et la première de la gamme à être certifiée Cradle to Cradle.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

Verdello® est avant tout un pur produit local, développé et fabriqué dans le nord du Luxembourg, à Useldange, dans l’usine de Peintures Robin, entreprise à capital 100% luxembourgeois, créée en 1927 et qui emploie aujourd’hui 105 personnes sur notre territoire, ce qui en fait le plus grand producteur de la Grande Région.

C’est aussi un matériau entièrement biosourcé, réalisé à partir de ressources végétales, renouvelables et non toxiques. La peinture contient plus précisément de l’huile de tall, un résidu industriel de la fabrication du papier, issu du bois donc, qui restait jusqu’à présent très peu utilisé.

Saine aussi bien pour l’environnement que pour la santé humaine, elle ne renferme aucun COV (composés organiques volatils), APEO (alkylphénols) ni cosolvant.

Elle présente pourtant les mêmes propriétés technico-physiques qu’une peinture acrylique classique de haute qualité : facilité d’application, séchage régulier et entretien aisé car elle est lessivable. Elle a un rendement élevé (environ 14m2/litre) et permet donc de couvrir une grande surface avec peu de matière. Et elle se décline en une grande variété de teintes puisqu’elle est disponible en plus que 100 coloris.

Verdello® est le premier produit de la gamme à recevoir la certification Cradle to Cradle et s’inscrit de ce fait dans les principes de l’économie circulaire. Quand on entend circulaire, on pense immédiatement à récupération, réutilisation, voire upcycling. Alors comment une peinture peut-elle l’être ? « La certification est accordée selon une palette très large de critères qui incluent la provenance des matériaux, le fait qu’ils soient biosourcés, mais aussi des considérations d’ordre social. La situation au sein de l’entreprise même et chez ses fournisseurs entre en ligne de compte. Cela dépasse la réutilisation des matériaux », explique Patrick Beckius, responsable des ventes. Pour aller encore plus loin, Peintures Robin travaille actuellement avec la SuperDrecksKëscht sur un projet de récupération des restes de Verdello® en vue de les réinjecter dans la production, sans perte de qualité bien sûr.

Au-delà de ce produit, Peintures Robin a pour stratégie de sortir de l’ère fossile et cherche à créer des produits innovants à base d’huiles de plantes ou de matières minérales. L’entreprise dispose de son propre laboratoire de recherche et de développement qui occupe huit chimistes diplômés, dont une « Miss Green », responsable du développement de nouveaux matériaux verts. « Nous voulons ne proposer d’ici quelques années au secteur du bâtiment que des produits biosourcés. En général, on fait confiance au peintre et on ne lui demande jamais quel produit il utilise. Pourtant des études démontrent que la qualité de l’air est beaucoup plus mauvaise à l’intérieur qu’à l’extérieur, malgré la pollution générée par les moteurs diesel. La demande en produits sains est croissante et nous voyons un grand potentiel dans les peintures intérieures », conclut-il.

Mélanie Trélat
Photo Fanny Krackenberger

L'économie circulaire : le re-CYCLE sans fin !
L’économie circulaire : le re-CYCLE sans fin !

Si votre pneu devenait un portefeuille ? Et votre skateboard usé un décapsuleur ? Ne jetez pas trop vite vos « déchets », Sustained peut les transformer et leur donner une seconde vie.

Article
Partager l'article sur

Étymologiquement, « économie », du grec ancien « oeconomia », est « l’art de bien administrer une maison, de gérer les biens d’une personne / collectivité ». « Circulaire », du latin « circularis », décrit « ce qui a la forme d’un cercle ». En résumé, l’économie circulaire c’est renouveler, dans la mesure du possible, le cycle de vie des ressources à disposition, encore et encore. Ce concept, destiné à revaloriser/ressusciter une grande partie des déchets et ainsi préserver des ressources, vise à se passer de poubelles, et de manière générale de l’élimination (industrielle ou non) des déchets, souvent très polluante et coûteuse. Cette démarche s’inscrit donc parfaitement dans les principes d’un développement durable et du respect de l’environnement.

L’économie circulaire passe par l’upcycling. Elle donne l’occasion de créer ou bien de recréer des pièces uniques à partir de matériaux et objets ayant, a priori, perdu leur valeur ou leur utilité. Et pourquoi ne pas réaffecter en même temps ces objets ainsi créés au lieu de conserver leurs fonctionnalités d’origines ? De cette manière, par exemple, une chambre à air de pneu crevé, peut être utilisée pour la confection d’un portefeuille ; un sac de café, usé par le transport de milliers de kilos de grains de café, fait bonne impression en été en tant que chapeau, etc.

Passionnée par la revalorisation de tout genre de matériau ou d’objet délaissé, Sustained propose des accessoires de mode (sacs à main, portefeuilles, bijoux, chapeaux, ceintures, etc.) fabriqués en employant la méthode de l’upcycling. Certains articles sont fabriqués au Luxembourg (production propre, ou en collaboration avec l’atelier de couture d’une association sociale), d’autres par des petites entreprises familiales d’Europe et d’Asie (Cambodge).

Pour illustrer davantage un des processus d’upcycling par Sustained, voici quelques exemples concrets de réaffectation de planches de skateboard usées/cassées après leurs vies souvent périlleuses et trépidantes.

Aucune substance chimique (p.ex. pour sceller) n’est utilisée pour la finition de l’objet, mais uniquement de l’huile pour bois à base de matières naturelles.
Pensez à contacter Sustained avant de vous débarrasser de vos objets/matériaux usés ou bien cassés tels que des skateboards, caisses à vins, pièces de vélos, vieux bois, etc. Toute l’équipe de Sustained sera ravie de répondre à toutes vos questions ou demandes, via le site web (www.sustained.lu).

Rien ne se perd, tout se récupère !

La première photo montre l’état des planches de skateboard récupérées par Sustained .

Le « griptape » est retiré et servira pour d’autres projets d’upcycling .

Les planches de skateboard sont découpées dans la forme souhaitée (lamelles, cercles, dés, etc.) toujours en fonction de l’objet à produire .

Sur la dernière photo sont montrés quelques produits finis issus de planches de skatebaord ainsi récupérées (décapsuleurs, bagues, chaînes, porte-clés et bougeoirs

La Circulaire : quand les déchets deviennent ressources
La Circulaire : quand les déchets deviennent ressources

Le Tricentenaire a lancé La Circulaire en février 2018 à l’occasion de ses 40 ans. Cette bière est actuellement produite localement par la brasserie Simon et annonce un projet de microbrasserie qui devrait ouvrir d’ici 2 ans à Prettingen, où la bière sera produite en économie circulaire.

Article
Partager l'article sur
Avec notre partenaire

« Nous emploierons du pain recyclé qui sera séché par four solaire et ensuite broyé pour fournir 30 % des matières premières. Le résidu des cuves, le brai, sera transformé soit en compost afin de faire pousser des champignons qui seront servis sur toast dans la brasserie, soit en biscuit apéritif selon un processus que nous venons de découvrir en France, soit encore pour nourrir du bétail dans les prés voisins », explique Christophe Lesuisse, directeur général du groupe.

Les bouteilles actuelles sont en verre recyclable, comme c’est le cas pour les autres bières de la brasserie Simon. Lorsqu’elle sera produite directement par l’asbl, des bouteilles lavables seront certainement employées, afin de donner du travail manuel aux salariés en situation de handicap. Elles seront conditionnées dans des cageots en bois cautionnés, qui seront fabriqués dans un autre atelier luxembourgeois d’inclusion pour salariés en situation de handicap.

« Nous avons une réelle réflexion approfondie sur toute la vie du produit dès son utilisation », conclut le directeur.

Marie-Astrid Heyde

BENU, le premier village en Grande Région pensé en mode circulaire
BENU, le premier village en Grande Région pensé en mode circulaire

Pour prouver qu’il est possible de faire du neuf avec du vieux dans de nombreux domaines, Georges Kieffer a lancé en 2017 le projet de BENU Village. C’est actuellement probablement le modèle circulaire le plus abouti au Luxembourg et en Grande Région.

Article
Partager l'article sur

De la construction au vêtement en passant par l’alimentation, BENU évolue, grâce à de nombreuses réflexions et recherches, vers un mode de fonctionnement où le circulaire prime. Voici trois points qui font de BENU un exemple dans ce domaine.

1. La construction de BENU Village

Actuellement sur un site temporaire, BENU Provisorium marque les esprits des gens qui le croisent. Sa façade colorée, aux décorations atypiques, constitue à elle seule un lieu d’exposition. Elle est le fruit d’un appel à projets d’art présentant une empreinte socio-écologique optimale : on y retrouve tous types de déchets, des cannettes aux bouteilles en plastique en passant par de vieilles poupées. Sous ces éléments se trouvent des conteneurs récupérés, recouverts d’un crépi en miscanthus - plante qui pousse aisément au Luxembourg et qui, dans cette utilisation, accumule de l’azote, isole et peut être utilisé en engrais en cas de déconstruction. Pour optimiser son isolation, BENU a également récupéré de la laine de mouton. Tous les matériaux employés sont issus de la récupération : il n’y a d’ailleurs pas deux fenêtres identiques !

BENU Village verra le jour à quelques dizaines de mètres du Provisorium et sera construit selon cette même logique d’upcycling, d’intégration de matériaux végétaux et équipé d’un concept innovateur pour la consommation d’eau et d’énergie. L’ensemble des éléments constituant le village pourront être réutilisés. Les locaux seront proposés à la location à des associations ou start-up prêtes à respecter la Charte BENU.

2. L’atelier et le magasin de vêtements BENU COUTURE

Infogreen vous en parlait il y a quelques semaines dans le cadre du dossier « Les dessous du textile ». Les couturières travaillent ici avec des vêtements donnés par des particuliers (pas d’invendus, uniquement des vêtements de seconde main !) qu’elles transforment en de nouvelles tenues. Le magasin les propose à la vente et il est également possible d’apporter ses propres vêtements pour y apporter quelques réparations ou une touche d’originalité. Un système de location est également en train de se mettre en place et habillera dans un premier temps les plus jeunes pousses de 0-5 ans au début et, par la suite, les 5-8 ans ! La production est en cours, la communication en préparation. BENU observera le succès du programme pour décider de son élargissement.

3. Le restaurant BENU

Une offre alimentaire locale, de saison, écologique et innovatrice. Le chef expérimenté y préparera sa carte sur base des aliments non vendables ou non vendus (en raison de leur look « inhabituel », par exemple). Les personnes présentes lors de l’inauguration de BENU ont pu en avoir un avant-goût. L’ouverture aura lieu prochainement et se fera en plusieurs étapes, ce qui est inhabituel, donc typique pour BENU. Laissez-vous surprendre !

Plus d’infos dans la page de présentation partenaire de BENU ou sur benu.lu.

Lutter contre le fléau des mégots de cigarette au Luxembourg
Lutter contre le fléau des mégots de cigarette au Luxembourg

Dès 2018 le Ministère du Développement durable et des infrastructures a évoqué son désir de : « Mener une lutte contre les mégots jetés par terre au Luxembourg. »

Article
Partager l'article sur

Les cigarettes, en plus d’être un danger pour la santé publique, sont un véritable fléau pour l’environnement. On estime que 4 300 milliards de mégots sont jetés chaque jour dans le monde, dont la plupart se retrouvent dans nos rues et dans les égouts. Lorsque l’on sait qu’un seul mégot pollue 500 litres d’eau et que parmi les 2 500 composants chimiques qu’il contient (métaux lourds, nicotine, phénols, …) la plupart sont solubles dans l’eau... On imagine aisément la pollution qu’ils apportent dans nos villes, cours d’eau, nappes phréatiques, montagnes ou mer. De plus la collecte et le traitement des mégots jetés sur la voie publique sont également une lourde charge pour les collectivités et entreprises.

Les mégots sont une véritable catastrophe environnementale : ils jonchent les sols des villes et campagnes, polluent les sols mais sont aussi à l’origine de 16 % des départs de feu de forêt.

Enfin une solution pour lutter contre le fléau des mégots de cigarette au Luxembourg.

Pour répondre à cette problématique, depuis le 1er janvier 2019, shime et MéGO ! se sont associés pour développer la sensibilisation et la collecte des mégots au Luxembourg.

shime est une jeune start-up luxembourgeoise créée en 2017 et actrice dans le développement durable appliqué aux entreprises et collectivités responsables.

MéGO ! est la seule filière européenne de recyclage des mégots de cigarette depuis 2017.

L’objectif de ce partenariat est de récupérer les mégots de cigarettes au sein des entreprises, collectivités, communes, écoles, ... afin de les recycler et les revaloriser.

Dans un premier temps, les mégots sont récoltés et acheminés vers une usine qui va les traiter. Ceux-ci vont être broyés afin de séparer les résidus des cendres, tabac et papier des filtres. Ces derniers sont ensuite lavés dans plusieurs bains d’eau, en circuit fermé, puis séchés et à nouveau broyés avant un thermocompressage. En fin de chaîne MéGO ! obtient une plaque d’acétate de cellulose avec laquelle elle pourra par exemple fabriquer du mobilier urbain.

shime propose une solution complète et sur mesure allant de la sensibilisation des employés, proposition de mobilier urbain (cendriers, contenant), balisage, affichage, collecte et recyclage des mégots, suivi statistique, informations des fumeurs et bilan carbone. Le but étant de mettre en place une démarche fédératrice permettant de diminuer l’impact carbone et communiquer sur l’engagement des entreprises et collectivités.

Jeter un mégot est devenu un geste banal, la majorité des fumeurs n’ont pas conscience des conséquences de ce geste. Il est donc important d’accompagner l’installation des cendriers d’un travail de sensibilisation auprès des fumeurs afin d’inviter ceux-ci à ne plus jeter leurs mégots de cigarette par terre. Non seulement par ce simple geste le fumeur agira de façon écoresponsable mais il permettra d’embellir les villes en diminuant la quantité de mégots jonchant le sol.

« L’association de shime et MéGO ! permettra au Luxembourg de répondre à la décision de la Commission européenne d’appliquer, dès fin mai 2019, de nouvelles règles pour réduire la pollution des océans et pourquoi pas devenir le premier pays zéro Mégots » souligne Stéphane Herard, gérant de shime.

Vous pouvez contacter shime par mail (mego@shime.lu) ou par téléphone (+352 26 35 02 20).
Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter Olivier Martin, Account Manager, par mail (martin@shime.lu), téléphone (+352 621 724 494 ou visiter notre site : www.shime.lu.
Vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x...

Pub
Une centrale électrique à l'hydrogène pour Campus Contern
Une centrale électrique à l’hydrogène pour Campus Contern

Fin 2019, Campus Contern accueillera de nouvelles installations de la société Elugie, qui lui permettront de fournir 80 % de sa consommation électrique de manière économique et écologique.

Article
Partager l'article sur

Campus Contern se développe en suivant trois principes complémentaires : le confort des occupants, l’innovation et le respect de l’environnement. Dans ce contexte, son CEO Marc Diver a choisi Elugie comme partenaire pour une consommation énergétique autonome. Dans le courant du dernier trimestre de 2019, le site sera équipé de sa propre centrale électrique à hydrogène CHi de la société belge Elugie.

Celle-ci lui permettra de :

  • prendre le contrôle de son besoin énergétique en produisant l’énergie au moment où elle est nécessaire et en monitorant la consommation grâce à une application mobile ;
  • minimiser son empreinte carbone en utilisant moins d’énergie fossile, en ne produisant pas d’énergie superflue et en ne libérant que de la vapeur d’eau ;
  • minimiser ses coûts énergétiques en évitant la surconsommation et les déperditions et en se basant sur du biogaz.

Comment fonctionne la pile à combustible à hydrogène ?

La centrale électrique puise le gaz vert dans le réseau. Elle en extrait l’hydrogène et y intègre de l’oxygène de l’air environnant. Ensuite, la pile à combustible génère de l’électricité, par réaction chimique. Ce processus s’effectue sans bruit et sans combustion, les seuls rejets étant de la vapeur d’eau. Cette électricité produite de manière durable est moins chère et moins volatile en termes de prix que l’électricité traditionnelle du réseau électrique.
Contrairement aux centrales à cogénération qui brûlent le gaz ou l’hydrogène en émettant des particules nocives, la centrale à hydrogène est bien moins polluante.

De l’électricité verte à tout moment

Par ailleurs, « Campus Contern se fournit en biogaz, c’est-à-dire du gaz réalisé à partir des déchets organiques ou d’eaux usées », explique Bjorn Van Haver, CEO d’Elugie. Ce gaz n’est donc pas issu des énergies fossiles.

L’énergie des centrales à hydrogène peut être créée à tout moment à partir du gaz vert et est aisément stockée puisqu’elle peut être injectée dans les réseaux de gaz existant. En réalisant la transformation directement sur le site, on diminue l’empreinte écologique.

Une seule machine de 2 x 2,20 m permettra de produire 80 % de l’électricité nécessaire aux 12 000 m2 de Campus Contern, y compris l’alimentation des 40 bornes de recharge pour voitures électriques installées récemment.

Elle sera livrée et posée en une demi-journée, suivie par deux à trois jours de travail pour la connecter au réseau existant. Si les résultats sont concluants, d’autres centrales devraient être installées après construction de 10 000 m2 de superficie supplémentaire, ce dont ne doute pas le CEO d’Elugie.

L’installation du Campus Contern est un projet pilote au Luxembourg, subsidié par la Commission européenne. L’entreprise belge est déjà très active dans le nord du Royaume et se développe également en Grande-Bretagne, au Danemark et en Allemagne.

« Pour entrer dans des systèmes circulaires, il est nécessaire d’utiliser les ressources disponibles de manière limitée et de devenir indépendant des grands fournisseurs d’énergie fossile (Russie, Qatar, etc.) », conclut Bjorn Van Haver.

Quelques chiffres :

CHi en comparaison à une centrale de gaz (d’un rendement moyen en Europe) :

  • réduction de 43 % de la consommation d’énergie primaire
  • réduction de 50 % du CO2 libéré par rapport au gaz naturel

Marie-Astrid Heyde
Photo : Elugie / Bjorn Van Haver, CEO d’Elugie

Économie circulaire : la nouvelle révolution industrielle est en marche
Économie circulaire : la nouvelle révolution industrielle est en marche

Veolia estime qu’en 2025, 70 % de la population mondiale vivra en ville. L’accès à l’eau, l’assainissement des eaux usées, la gestion des déchets et la maîtrise énergétique constituent dès à présent des défis majeurs pour notre future qualité de vie.

Article
Article
Partager l'article sur

Aider nos clients à réduire leur empreinte environnementale afin de préserver les ressources qui nous sont offertes est l’une de nos missions dans cette construction du futur. Veolia déploie des solutions combinant technologies, innovation et efficacité pour préserver les ressources et les renouveler.

Grâce aux solutions proposées à ses partenaires, Veolia est un des acteurs majeurs de l’économie circulaire. Quelques exemples concrets pour mieux comprendre :

Aux Pays-Bas, Veolia recycle le plastique usagé

Vroomshoop est un site leader en Europe où Veolia recycle le plastique usagé pour en faire une nouvelle matière plastique vierge. Cette matière régénérée aux caractéristiques mécaniques comparables à la matière issue de la pétrochimie offre un autre avantage : celui d’être moins onéreux.

À Angers, Veolia recycle téléviseurs et téléphones portables

En France, dans son centre de tri d’Angers, Veolia recycle les téléphones portables, écrans plats et autres appareils électroménagers mis en décharge. Plutôt que de finir à la poubelle, ces équipements sont démantelés et valorisés. Parmi les matériaux issus du recyclage, des polymères (plastiques) d’une qualité exceptionnelle pourront être réutilisés comme matière première secondaire pour fabriquer de nouveaux objets, comme des pèse-personnes produits par un grand fabricant d’électroménager français.

À Rostock, 1 milliard de bouteilles plastiques recyclées chaque année

Jus, sodas, produits d’entretien, etc. : chaque année, 200 milliards de bouteilles plastiques sont produites dans le monde. À Rostock, ville portuaire du nord de l’Allemagne, l’usine de traitement et de valorisation des déchets plastiques de Veolia recycle 1 milliard de bouteilles en plastique par an. Ce sont 31.000 litres de pétrole brut non consommés.

À Pécs, en Hongrie, nous chauffons une ville entière grâce à la biomasse

La plus grande centrale thermique de cogénération alimentée par deux carburants : le bois et la paille. 450 agriculteurs fournissent les 240.000 tonnes de paille nécessaires pour produire 60% de l’énergie. 450.000 tonnes de bois sont nécessaires pour produire les 40% d’énergie restant. Elles proviennent de résidus. La biomasse offre un très grand avantage d’être une énergie du territoire à usage local qui a permis, notamment, la création de 170 emplois.

À Paris, Veolia produit de l’énergie à partir de biogaz

Le site du Plessis-Gassot, en région parisienne, traite 950.000 tonnes de déchets ultimes qui ne peuvent pas être recyclés. Les installations Électr’od (pour « électricité origine déchets ») permettent de produire de l’énergie à partir du biogaz capté et livrent chaque année 130 GWh, soit l’équivalent de la consommation électrique de 41.200 foyers (hors chauffage). Le site produit également 30 GWh d’énergie thermique par an utilisés pour partie sur site et aussi pour alimenter le réseau de chauffage urbain – production de chauffage et d’eau chaude pour des foyers et établissement collectifs – de la commune.

Veolia tient également un blog #LivingCircular et a partagé une infographie montrant comment le marc de café peut être utilisé pour produire de la vapeur.
Frédérique Meeus (marketing & communications director, Veolia)

Sommaire du dossier du mois

Consultez aussi nos autres dossiers

Mieux vivre
novembre 2024
En pistes
septembre 2024
Doheem
septembre 2023
Former pour agir
février 2023
Lëtz go !
septembre 2017
Dessine-moi une maison !
septembre 2016