Campus Contern : une vision écologique transversale

Campus Contern : une vision écologique transversale

Le complexe de bureaux Campus Contern a été construit et évolue selon les derniers standards écologiques. Interview du CEO, Marc Diver.

Votre vision écologique a mené à l’obtention de la certification BREEAM Excellent pour la construction et l’exploitation de Campus Contern.

Quels éléments ont facilité ce résultat ?

Nous n’avons fait aucun choix constructif en vue d’obtenir la certification BREEAM. Nous avons voulu utiliser l’espace de la manière la plus efficace possible, pas uniquement dans un but de rentabilité, mais également - voire surtout - afin de limiter le gaspillage énergétique. L’isolation des vitres et des façades a certainement beaucoup joué dans l’obtention de la certification. Nous avons également choisi d’automatiser l’éclairage, l’air conditionné et le chauffage, simplement pour baisser la consommation.

D’autres décisions, notamment liées à la mobilité, ont été indirectement prises en compte dans le BREEAM. Nous avons par exemple mis en place une app de covoiturage, installé des bornes de chargement électrique et initié la première navette autonome du Luxembourg avec Sales Lentz. Il était également important pour nous de créer des espaces verts et de favoriser la biodiversité en installant une ruche sur le toit.

Notre rôle en tant que propriétaires de Campus Contern, c’est aussi d’informer les occupants et de les sensibiliser au tri des déchets, au gaspillage, à l’écologie en général.

Un système de purification de l’air intérieur très innovant a été mis en place. Comment fonctionne-t-il ?

Nous travaillons avec BioOrg pour maintenir un environnement purifié. Leur équipe passe une fois par an et intègre des micro-organismes positifs dans l’air et sur les surfaces. Cet écosystème forme des communautés vivantes qui assurent en permanence un nettoyage et une purification de l’air. Ils se nourrissent de molécules dites sales comme les poussières fines, COV ou composés organiques volatils, allergènes, etc., et les convertissent en biomasse. On peut comparer le résultat à l’idée de travailler sur un bureau installé en pleine forêt.

Quels obstacles rencontrez-vous dans vos démarches constructives et/ou écologiques ?

Nous avons depuis le début une collaboration très positive avec les autorités communales. Cela s’est notamment vu lors de l’inauguration de la navette autonome qui a été organisée sur notre site.

À de plus hauts niveaux politiques, les autorités luxembourgeoises définissent les zones en fonction de leur utilisation. Ainsi, une zone d’activités ne peut être habitée. Or, compte tenu des problèmes de logement au Luxembourg, nous avons la volonté de rapprocher les zones d’habitation des lieux de travail, voire de les intégrer dans des quartiers mixtes. On pourrait proposer un cadre de vie sain et agréable, au sein duquel il n’est pas nécessaire de prendre la voiture, le bus ou le train pour se rendre sur son lieu de travail. Malheureusement la législation est très rigide à ce niveau-là.

En matière d’énergie, nous sommes confrontés à des problèmes de subvention. Nous avons par exemple souhaité travailler avec Elugie pour l’installation d’une centrale électrique à l’hydrogène pour le chauffage de nos bâtiments. Nous croyons beaucoup en cette technologie et l’Union européenne y est favorable, mais le gouvernement luxembourgeois n’a pas encore approuvé cette innovation et ne propose donc aucune subvention. En attendant, nous avons déjà mis en place un système de chauffage très efficace mais nous pensons qu’il est important de réfléchir en continu à de meilleures méthodes.

Des espaces de bureaux sont encore disponibles à la location. Plus d’infos : https://www.campuscontern.lu/.

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Marie-Astrid Heyde
Photos : Fanny Krackenberger/Campus Contern
Article tiré du dossier du mois « Bâtisseurs du futur »

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Publié le vendredi 15 novembre 2019
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