Deux nouveaux projets solidaires pour AEIN

Deux nouveaux projets solidaires pour AEIN

Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) est active depuis plus de 52 ans en Inde et 22 ans au Népal. L’asbl a déjà soutenu plus de 650 projets, portant sur l’éducation et la formation professionnelle, la santé, l’agriculture, le changement climatique, les droits et les revenus, et bénéficiant surtout aux enfants, jeunes, femmes, agriculteurs, indigènes et intouchables en Inde et au Népal.

En mars dernier, AEIN a lancé deux nouveaux projets : l’un au Népal, et l’autre liant les deux pays, et a organisé en novembre un échange entre ses partenaires népalais et indiens qui se heurtent à des problématiques communes.

Népal

AEIN met en place un projet qui vise à fournir de l’eau potable à 5 villages, soit 2.500 personnes. Seuls certains foyers sont aujourd’hui alimentés par le distributeur local, mais de manière sporadique, imprévisible et insuffisante. Les habitants doivent donc recourir à de l’eau de source polluée pour leurs activités quotidiennes, s’exposant ainsi à des maladies graves. Le projet d’AEIN vise, dans un premier temps, à capter l’eau en profondeur et à la canaliser pour l’acheminer par un système de pompes et de filtres vers un réservoir de 50m3. AEIN étudie actuellement la possibilité d’amener, dans une deuxième phase, directement l’eau potable dans les 502 foyers concernés.

Budget total de la 1re phase : 57.381 euros (part d’AEIN en fonds privés à récolter jusqu’à fin décembre 2019 : 11.476 euros). L’estimation budgétaire de la deuxième phase est d’environ 60.000 euros.
Durée : 1 an

Inde et Népal

Le projet d’AEIN vise à transformer des villages traditionnels en Inde et au Népal en climate smart villages, en promouvant des activités de mitigation et d’adaptation au changement climatique. La région d’Ananthapur en Inde est très sèche et les conséquences du dérèglement climatique sont déjà palpables. « La population locale constate déjà divers changements : la mousson arrive beaucoup plus tard, il y a une perte de productivité des terres et une pénurie en eau », explique Françoise Binsfeld, directrice de l’association qui s’est rendue sur place durant le mois de novembre (voir photo principale).

De nouveaux modes de culture doivent donc être adoptés pour consommer moins d’eau. Les partenaires d’AEIN ont analysé la qualité de la terre, et en fonction des résultats, ont sélectionné les fruits et légumes adaptés. Des petites stations à biogaz, ainsi que des systèmes d’irrigation goutte à goutte ont également été installés.
Budget : 662.634 euros (part d’AEIN en fonds privés à récolter : 62.650 euros)
Durée : 3 ans

À propos d’AEIN

L’association fonctionne grâce à trois salariés et à une vingtaine de bénévoles, répartis dans trois groupes de travail qui gèrent les projets (analyse des demandes, préparation des documents pour le ministère, suivi sur le terrain), font de la sensibilisation (notamment auprès des jeunes dans les écoles), et assurent la communication et le fundraising. Sur le terrain, elle collabore avec des partenaires locaux.

Le projet des climate smart villages est financé à hauteur de 90% par le fonds climat mis en place par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, auquel les ONG peuvent soumettre des projets, à côté de ce que le ministère des Affaires étrangères co-finance déjà dans le cadre de l’accord-cadre y relatif.

Marie-Astrid Heyde & Mélanie Trélat Pour AEIN, partenaire Infogreen
Photos : AEIN (projet climate smart villages en Inde) et Fanny Krackenberger (portrait Françoise Binsfeld)

Article tiré du dossier du mois « Solidaire. Sociale. Sociétale »

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Publié le jeudi 30 janvier 2020
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