En leader de la transition énergétique
Le « Forum pentalatéral », communément appelé Penta, c’est une coopération régionale dans le domaine de l’énergie qui réunit la Belgique, l’Allemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suisse. Le Luxembourg en a pris la présidence, avec un engagement : en faire le premier pôle régional d’énergie renouvelable en Europe.
Le Luxembourg a pris la présidence du Forum pentalatéral de l’énergie au 1er décembre. « Penta » a été créé en 2005, il rassemble, autour de la coopération énergétique, la Belgique, l’Allemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suisse. Les pays Penta avaient décroché un premier succès avec la création d’un marché régional de l’électricité, qui représente aujourd’hui 50% de la production d’électricité de l’UE.
Les ministres de l’Énergie ont rencontré la commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson, à Bruxelles et, ensemble, ils ont convenu de nouvelles mesures visant à rendre la transition énergétique à la fois fiable et résiliente.
En fait, l’initiative est venue de la ministre belge, Tinne Van der Straeten, pour prolonger la tradition qui veut que la présidence du Benelux invite ces pays du cœur de l’Europe à une réunion informelle, juste avant le Conseil européen de l’énergie.
Prévenir et gérer les crises, pour la sécurité d’approvisionnement
Dans le cadre du règlement européen sur la préparation aux risques dans le secteur de l’électricité, les ministres ont signé un mémorandum d’entente. Il s’agit de définir les règles qui, dans cet espace pentalatéral, doivent prévenir, préparer et gérer les crises de l’électricité. Solidarité et transparence étant des prérequis, il faut concrètement élaborer un protocole de communication, organiser des exercices de crise conjoints, assurer un suivi renforcé de la sécurité d’approvisionnement régionale, et maintenir les mesures régionales d’entraide, le soutien à la fourniture d’équipements électriques ou l’information coordonnée auprès des citoyens.
Mme Van der Straeten explique : « Pour ralentir le changement climatique, nous accélérons la transition énergétique. Pour réussir cette transition, l’approvisionnement en électricité doit être fiable pour les citoyens et les entreprises. Notre système électrique est fortement connecté aux autres pays et la coordination fait déjà partie de notre ADN. L’accord d’aujourd’hui est un grand atout pour plus de transparence et de solidarité ».
Pour la commissaire européenne, le mémorandum « constitue la pierre angulaire des travaux sur la solidarité dans le secteur de l’électricité dans cette région et fournit le cadre dans lequel tous les travaux techniques nécessaires vont maintenant se développer. Il envoie également un signal politique fort sur la transformation de l’engagement en action pour le bien commun et le bien-être de nos citoyens. »
Vers un système énergétique décarboné
Au-delà de l’accord technique, les ministres du Penta se sont intéressés aux progrès réalisés dans la création d’un marché de l’hydrogène propre. Ils travailleront ensemble sur la certification de l’hydrogène.
Et, dès l’an prochain, ils présenteront une vision commune sur un système énergétique décarboné pour la région Penta d’ici 2050, facilité par le secrétariat du Benelux.
Nouveau président entrant de Penta, le ministre de l’Énergie du Luxembourg, Claude Turmes, a fait part de son ambition : « Depuis sa création, Penta a été un banc d’essai pour une intégration réussie des marchés régionaux. Aujourd’hui, ce forum se veut précurseur en termes de sécurité d’approvisionnement, avec l’objectif commun d’un avenir neutre en carbone. Ma priorité sera de m’engager à faire de la région Penta le premier pôle régional d’énergie renouvelable en Europe. »
Alain Ducat
Photo MEA : Claude Turmes, ministre de l’Énergie, avec sa consoeur Tinne Van der Straeten, ministre fédérale belge de l’Énergie