Et le réchauffement climatique au Luxembourg, on en est où ?
Dévoilés la semaine dernière par la presse française, les chiffres du baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat en 2013 publiés par le Commissariat Général au Développement Durable ont de quoi faire froid dans le dos. Un tiers de nos voisins français seraient climato-sceptiques !
Il est, malheureusement, des théories qui, malgré qu’elles aient été prouvées scientifiquement, sont encore jugées fausses. Il en va ainsi, par exemple, de la théorie de l’évolution, mais aussi du changement climatique. Le réchauffement de notre planète bleue ne convainc pas tout le monde et ces personnes sont appellées des “climato-sceptiques“.
En France, 61% de la population estime que le réchauffement climatique est une réalité et qu’il est provoqué par nos activités humaines. Face à eux, 22% d’autres citoyens hexagonaux croient au changement mais ne croient pas en la culpabilité de l’homme, enfin, 13% ne croient ni à l’un ni à l’autre !
Par ailleurs, ces résultats prouvent aussi que, parmi ce tiers de français climato-sceptiques, 58% trouvent des avantages au nucléaire. Une tendance malheureusement loin d’être nouvelle au pays des 19 centrales nucléaires, puisque, seule la catastrophe de Fukushima, en 2011, avait su instiller le doute et chuter ces chiffres, mais le temps d’une année seulement.
Des enjeux bien compris
Au Grand-Duché de Luxembourg, on accorde davantage de crédit au réchauffement de la planète.
En 2007, 32% Luxembourgeois considéraient la protection de l’environnement comme « vraiment très importante », 46% comme « très importante » et seulement 1% comme « pas du tout importante », nous rapportait alors une étude menée par TNS Ilres pour le ministère de l’Environnement de l’époque.
Aujourd’hui, et malgré un calcul assez négatif de l’Agence Européenne pour l’Environnement qui compte 25,8 tonnes d’émission de dioxydes de carbonne par résident (contre 9,9 tonnes, en moyenne, dans en Europe), il semblerait que les Luxembourgeois soient loin d’être comme leurs voisins français.
« En contact journalier, que ce soit avec le secteur privé, professionnel ou public, nous constatons que la majorité des personnes ont bien compris que les enjeux environnementaux sont importants, qu’il faut freiner ce réchauffement climatique et que nous ne pouvons pas continuer à “gaspiller“ de l’énergie », affirme Laurent Majerus, l’un des fondateurs et administrateur de MyClimateLux asbl.
Cependant, si les Luxembourgeois ne sont pas aussi sceptiques que leurs voisins français à propos du réchauffement climatique, certains peinent quand même à agir et mettre en place à engager la lutter contre.
Photo : glacier Hubbard en Alaska par Alan Vernon sur Fotopedia