L’agriculture de conservation
L’eutrophisation des milieux aquatiques est un déséquilibre du milieu provoqué par l’augmentation de la concentration d’azote et de phosphore dans le milieu. Elle est caractérisée par une croissance excessive des plantes et des algues (cyanobactéries ou algues vertes) due à la forte disponibilité des nutriments.
Une solution simple pour lutter contre le développement des algues vertes
L’eutrophisation des milieux aquatiques est un déséquilibre du milieu provoqué par l’augmentation de la concentration d’azote et de phosphore dans le milieu. Elle est caractérisée par une croissance excessive des plantes et des algues (cyanobactéries ou algues vertes) due à la forte disponibilité des nutriments.
Les algues qui se développent grâce à ces substances nutritives absorbent de grandes quantités d’oxygène, lorsqu’elles meurent et se décomposent. Leur prolifération provoque l’appauvrissement, puis la mort de l’écosystème aquatique présent : il ne bénéficie plus de l’oxygène nécessaire pour vivre, ce phénomène est dit Asphyxie des écosystèmes aquatiques.
Les causes de ce phénomène sont multiples, mais nous pouvons citer :
- Les ruissellements urbains
- Les rejets industriels
- Les intrants agricoles (fertilisation, produits de protection des plantes…)
- Érosion et sédimentation
- Pollutions diffuses
Il existe une solution globale sur le moyen et le long terme qui permettra de stopper ce phénomène car une pratique influencera plusieurs des causes ci-dessus. En effet ruissellement, érosion, fertilisation, pollutions diffuses peuvent être endiguées par la pratique à grande échelle des principes de l’Agriculture de Conservation.
La preuve par l’exemple : les attaques auxquelles doivent faire face nos agriculteurs concernent, entre autres, les pollutions par les produits chimiques de protection des plantes et par les engrais. Ces attaques, il y a 20 ans citaient la molécule glyphosate en tant que telle. Avec la précision des analyses des résidus dans l’eau, c’est ensuite l’AMPA (acide amino-méthyl-phosphonique), un métabolite du glyphosate (molécule de dégradation) qui a été mis en avant car très présent et beaucoup plus toxique. Cependant il a été prouvé que cet AMPA ne provient pas seulement de la dégradation du glyphosate, mais surtout des phosphonates qui ont remplacés les phosphates dans les lessives « vertes ».
Aujourd’hui ce sont ces surfactants qui apparaissent comme les éléments les plus dangereux.
Une étude sur une parcelle aménagée de drains collecteurs et de puits, et comparant différents systèmes de culture (principes de l’AC, « conventionnelle », TCS…) en utilisant les mêmes quantités de produits de protection des plantes, est menée depuis plus de 15 ans en Franche Comté. Les résultats sont nets : l’analyses des eaux collectées sur la parcelle menée selon les principes de l’AC ne présentent aucun résidu, aucune matière active ne dépassant les normes drastiques en vigueur.
La raison est claire : un sol vivant et équilibré se comporte comme un digestat et possède la capacité de déstructurer les lourdes chaînes carbonées des produits chimiques.
Pourquoi cultiver sur sols vivants ?
Des prémisses de l’Agriculture de Conservation à l’état actuel de l’art, la liste des objectifs n’a cessé de croître, nous pouvons citer à aujourd’hui :
- Gérer les ressources en eau
- Diminuer les recours aux intrants de synthèse
- Limiter l’utilisation d’énergies fossiles via la diminution des frais de mécanisation
- Diminuer les rejets de CO2
- Augmenter le stockage de carbone dans le sol
- Améliorer la fertilité des sols afin d’augmenter leur productivité
- Limiter l’érosion.
L’Agriculture de Conservation, c’est quoi ?
Sans rentrer dans les détails techniques, l’objectif de la pratique d’une agriculture de conservation c’est adapter ses pratiques afin d’augmenter le stock d’humus du sol, son activité biologique et par conséquent son auto-fertilité. Pour ce faire les principes généraux sont :
- La suppression du travail du sol grâce au semis directs et la diminution des intrants
- La mise en place de couverts végétaux entre toutes les cultures, pour protéger et enrichir le sol
- La conservation maximum des résidus de récoltes
- L’utilisation de légumineuses
- Le passage du « plan de fumure » à la gestion de la fertilité
Spécialiste de la gestion de la fertilité des sols, le groupe SHFC vous apportera une solution globale pour l’accompagnement des acteurs locaux sur plusieurs campagnes. Riche en interne d’une forte expérience en culture sur sols vivants depuis plus de 20 ans sur 25000 hectares menés en Agriculture de Conservation, nous travaillerons sur les surfaces agricoles en périphérie des sites concernés et nous transmettrons les bonnes pratiques vertueuses de l’Agriculture de Conservation, auprès des Agriculteurs ou de leurs Conseillers.
Article paru dans le dossier du mois “Pollutions ? Solutions !”