Lutte contre le sida : « Prenons le bon chemin : ma santé, mon droit ! »
Une campagne de sensibilisation axée sur l’éducation du public, l’encouragement au dépistage régulier et la promotion des outils de prévention du VIH se déroulera jusqu’au 21 décembre 2024.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui s’est déroulée le 1er décembre, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale a relayé le message de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « Prenons le bon chemin : ma santé, mon droit ! », mettant en avant l’importance de garantir à toutes et tous un accès équitable à la prévention, au dépistage et au traitement VIH.
Le VIH reste une infection évitable grâce à des comportements adaptés (pratiques sexuelles protégées, utilisation sécurisée de matériel d’injection). Cependant, il affecte encore 39 millions de personnes dans le monde, avec 1,3 million de nouvelles infections enregistrées en 2023[1].
Les avancées thérapeutiques offrent aux personnes infectées une vie normale. Pour éliminer l’épidémie de sida d’ici 2030, l’Onusida a fixé des objectifs ambitieux, « 95-95-95 », soit :
- diagnostiquer 95% des personnes vivant avec le VIH,
- garantir un traitement antirétroviral (ART) à 95% des personnes diagnostiquées,
- atteindre une charge virale indétectable chez 95% des personnes en traitement.
La situation au Luxembourg : des progrès notables, mais des efforts à poursuivre
Au Luxembourg, les chiffres montrent des avancées significatives vers ces objectifs :
- 85% des personnes vivant avec le VIH sont diagnostiquées,
- 89% des personnes diagnostiquées suivent un traitement,
- 95% des patients sous traitement ont une charge virale indétectable.
En 2023, 53 nouveaux cas ont été enregistrés, en légère baisse par rapport aux 67 cas de 2022. Ces nouveaux diagnostics concernent majoritairement des jeunes hommes (20-35 ans) ayant des relations sexuelles avec des hommes, tandis que les transmissions hétérosexuelles touchent un éventail d’âges plus large, de 26 ans à plus de 54 ans[2].
Une campagne nationale pour sensibiliser et prévenir
Jusqu’au 21 décembre 2024, une campagne nationale mettra l’accent sur :
- la promotion du dépistage régulier
- l’utilisation des outils de prévention du VIH
- une distribution gratuite de préservatifs sur les marchés de Noël à Luxembourg-Ville, Dudelange et Diekirch.
La HIV Berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise renforcera également ses actions de prévention.
« Comprendre les comportements à risque et choisir une prévention adaptée à chaque situation, sont des mesures essentielles pour se protéger et protéger les autres. »
Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale
La prévention combinée : une approche globale pour une meilleure prise en charge
La prévention combinée repose sur trois axes principaux :
- L’utilisation de préservatifs externes et internes : utilisés correctement et de manière systématique, ils restent la méthode la plus efficace contre le VIH, les IST et les grossesses non désirées.
- Le dépistage : un dépistage précoce améliore la qualité de vie et prévient la transmission.
- Le traitement antirétroviral jour un rôle clé dans la prévention du VIH :
- PrEP (Prophylaxie pré-exposition) : ce traitement préventif s’adresse aux personnes séronégatives à risque élevé d’infection. Il ne protège pas contre les autres IST.
- PEP (Prophylaxie post-exposition) : ce traitement d’urgence, efficace s’il est pris dans les 72 heures après une exposition à risque, prévient une infection par le VIH.
- I=I (Indétectable = Intransmissible) : une personne séropositive avec une charge virale indétectable depuis 6 mois grâce à un traitement ne transmet plus le virus. Ce principe illustre le puissant effet préventif du traitement antirétroviral (TasP).
Communiqué par le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale