Renforcer la résilience aux inondations et aux effets du changement climatique
Saviez-vous que le Népal se classe au 9e rang mondial des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
Une délégation d’AEIN a récemment visité des communautés marginalisées dans le district de Saptari, au Népal. Ces communautés sont situées à proximité de la frontière avec l’Inde et du vaste fleuve Koshi, qui prend sa source sur le plateau tibétain en Chine avant de traverser le Népal et l’Inde. Les températures caniculaires d’avril étaient intolérables, et les cours d’eau étaient à sec.
Les agriculteurs de la région subissent de graves conséquences du changement climatique, telles que des périodes de sécheresse prolongées, une diminution de la productivité des terres agricoles, la perte de ressources en eau naturelle, la rareté de l’eau potable, une dégradation sévère des terres et des taux élevés de déforestation.
Cependant, les inondations représentent les impacts climatiques les plus redoutables, submergeant les villages de juin à septembre chaque année. Dans la municipalité rurale de Tilathi Koiladi, environ 3.500 villageois sont contraints de quitter leurs maisons pour rejoindre des zones plus élevées, où ils restent dans des abris d’urgence pendant des semaines, voire des mois, jusqu’à ce que les eaux se retirent. Actuellement, il n’y a qu’un petit bateau disponible dans le village pour évacuer les habitants et leur bétail.
Depuis septembre 2023, notre nouveau partenaire Rural Oriented Youth Movement Nepal (ROYM) met en place notre quatrième projet climat intitulé « Renforcer la résilience communautaire grâce à des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique dans le district de Saptari (province de Madhesh), Népal ».
L’objectif global du projet est de renforcer la résilience communautaire en promouvant des mesures d’adaptation et d’atténuation abordables et reproductibles contre le changement climatique, tout en sensibilisant 3.500 villageois à prendre des actions.
Des systèmes d’alerte précoce aux inondations seront mis en place dans les villages, accompagnés de plans de gestion des catastrophes afin de mieux préparer les communautés locales aux dommages potentiels causés par les inondations. Des sessions de formation seront également proposées aux maçons locaux pour les sensibiliser à la construction de logements résistants aux inondations.
Un total de 25.000 arbres sera planté le long des rives de la rivière et sur des terrains tant communs que privés afin de renforcer la protection contre les dommages causés par les inondations. De plus, des pratiques de conservation de l’eau résilientes au climat seront encouragées dans les villages, prolongeant ainsi la disponibilité de l’eau pendant 6 mois pendant la saison sèche.
L’adoption d’une approche climatique intelligente dans l’agriculture et l’élevage de bétail constitue un autre aspect essentiel de notre projet. Nous prévoyons également de réduire les émissions de carbone en déployant des cuisinières alternatives et en mettant en place des installations de biogaz.
Nous sommes conscients que la durabilité de notre projet dépend de l’implication des autorités locales et des communautés. C’est pourquoi nous élaborerons des plans d’adaptation locaux et communautaires en coordination avec la municipalité rurale et les parties prenantes locales.
90% du budget est financé par le Fonds Climat et Énergie du Ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité (MECB), tandis que les 10% restants, soit 31.483 euros, sont financés par la Fondation Mangrove, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg.
Communiqué par Aide à l’enfance de l’Inde et du Népal (AEIN)