Nuages de crises sur l’habitat, le paysage bâti, le logement abordable ? Et si la réponse était dans la façon de penser et de construire durable ? Si, plutôt qu’un écueil, c’était une opportunité pour les modèles d’économie circulaire, une chance à donner à l’investissement dans les matériaux durables, biosourcés, renouvelables, locaux…
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« Perspectives dégradées pour la construction », titrait le Statec pour son « Conjoncture Flash » de septembre dernier. Plusieurs observations sortaient de cette analyse économique et statistique, notamment le fait que « plusieurs indicateurs témoignent d’une perte de dynamisme depuis le printemps ». On observe des difficultés persistantes au niveau de l’offre, auxquelles viennent s’ajouter des signaux négatifs sur la demande adressée au secteur. Les problèmes d’approvisionnement, voire des pénuries et ruptures dans la chaîne logistique, entraînent notamment une hausse des prix et un allongement de l’exécution de délais des travaux. Ajoutez l’explosion des prix de l’énergie, qui touche toute la chaîne de valeurs, et le tableau peut singulièrement manquer de couleurs, alors même que le pays est toujours en plein boom immobilier alimenté par le foncier, par la spéculation et par les investissements préférant les bureaux au résidentiel.
Et pourtant. « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin », disait Goethe. Et ils sont nombreux à penser de la sorte, au Luxembourg. Ni théoriciens de l’extrême, ni optimistes béats, ni philosophes de salon, ce sont des porteurs de solutions de terrain, des ingénieurs, architectes, aménageurs, promoteurs, bâtisseurs, bailleurs, chercheurs, entrepreneurs… Autant de sources d’expertise et de réflexion constructive qu’Infogreen a voulu laisser s’exprimer, pour apporter de l’eau au moulin de la durabilité et de la circularité, moteurs réalistes d’une construction saine dont les cycles de vie s’allongent et s’adaptent, avec pour finalité de bâtir sur des fondations fiables, en utilisant les ressources avec une intelligente et efficace parcimonie et les techniques avec une efficience démontrée. Le tout au profit du bien-être des occupants des lieux ; des habitants futurs (et) de la Planète.
Dans le cadre de la récente Semaine nationale du Logement, lors d’une conférence intitulée « Sol, construction et besoins basiques », l’architecte Philippe Nathan a notamment souligné : « 2022 sera peut-être une année charnière pour le Luxembourg ; jamais le climat ne fut si chaud et sec, faisant autant souffrir forêts, rivières et agriculteurs. En même temps, le coût du logement est plus cher que jamais et le prix de l’énergie risque d’exploser. Si 2022 s’avère être le point de basculement climatique, elle pourra aussi devenir celle d’un changement de conscience collective nécessaire pour une prise d’action politique adaptée. Il y a des défis et des potentiels, ici dans notre pays et dans la Grande Région. Il y a aussi une nécessité de stimuler une nouvelle culture de planification. »
Les nouveaux modèles se construisent aujourd’hui. Et ils peuvent – doivent – être durables, à tous les étages et sur tous les plans.
Alain Ducat
« Neutraliser » les terres, pour ne plus les perdre
La spéculation immobilière et les questions de succession rendent de plus en plus difficile l’extension, voire le simple maintien, des terres agricoles. La Fondation Oikopolis propose d’autres voies.
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La hausse des prix de l’immobilier et des terrains a-t-elle une influence négative sur le développement durable ? Ils ne sont pourtant que le reflet économique des deux « erreurs systémiques » que sont la spéculation foncière et les questions d’héritage ou de transmission. Le secteur agricole n’est pas épargné : la spéculation immobilière et la succession des générations rendent de plus en plus difficile le maintien, et évidemment l’extension, des terres agricoles. Un versement aux héritiers après la reprise de l’exploitation met trop souvent en péril la liquidité de la ferme. Et si les terres sont partagées entre les héritiers et doivent être relouées par celui qui reprend la ferme, cela n’est pas non plus rentable pour une agriculture viable.
En conséquence, de plus en plus de terres sont perdues.
Les chiffres le prouvent également :
En 2000, un peu plus de la moitié des terres agricoles étaient louées ; les statistiques de 2020 montrent qu’au Luxembourg, plus de 60% des terres sont désormais détenues par des non-agriculteurs.
Le loyer réclamé aux agriculteurs actifs est passé de 163 €/ha à 269 €/ha au cours de la même période. L’augmentation des taxes foncières est en partie directement répercutée sur les loyers des agriculteurs.
D’utilité publique
Il est de plus en plus évident que la conception habituelle de la propriété des terres agricoles doit être remise en question. De nouvelles formes juridiques et de propriété de l’utilisation des sols doivent être explorées. Depuis des années, le mouvement agricole biodynamique en particulier a cherché de nouvelles voies et les a en partie développées avec succès.
C’est le cas par exemple de la Fondation Oikopolis Luxembourg, créée en 2018. L’idée de base est de conserver les terres non pas en tant que propriété privée, mais en tant que propriété d’utilité publique, pour les mettre ensuite à la libre disposition d’un agriculteur capable. C’est pourquoi la fondation veut « neutraliser » les terres, c’est-à-dire les soustraire à l’héritage privé et à la spéculation, afin de les proposer à des agriculteurs biologiques à des prix de location raisonnables. Ce faisant, on veille à promouvoir une culture agricole et alimentaire viable, c’est-à-dire durable. Une production industrialisée, qui sert la recherche de profit de quelques grands acteurs, est rejetée.
Armin Steuernagel & Co. poursuivent un concept similaire avec la Purpose Foundation, qui aide les entreprises à se transformer en une nouvelle structure de propriété. Les entreprises en propriété responsable font une promesse juridiquement contraignante selon laquelle elles resteront indépendantes à long terme. Les bénéfices ainsi que les actifs serviront toujours à l’objectif de l’entreprise. L’entreprise « s’appartient » et ne peut pas être vendue comme objet de spéculation. Par conséquent, aucun individu ne peut profiter de la vente de parts de l’entreprise. La valeur de marché de l’entreprise est conservée par les collaborateurs qui ont contribué à cette valeur.
Même si la Fondation Oikopolis est encore jeune et que les terres agricoles sont chères au Luxembourg, la vision reste de libérer les terres fertiles et de les mettre progressivement à disposition d’une agriculture durable.
Ainsi, la Fondation détient exemplairement des parts du Groupe Oikopolis dans l’esprit d’une entreprise qui s’appartient et a indirectement cofinancé l’extension du Kass-Haff à Mersch.
Comme il est plus facile de construire directement des immeubles parfaits au lieu de les améliorer par la suite, penser, prévoir et inclure la production et la consommation de l’énergie provenant des sources renouvelables lors des constructions nouvelles, est primordial.
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Jusqu’il y a peu, les énergies nouvelles se greffaient aux anciennes. Aujourd’hui, elles les remplacent directement. Cela veut dire que dans de nombreux secteurs, dont celui du bâtiment, des changements dans la manière de réfléchir et d’agir s’imposent.
Sur www.archipv.lu, c’est-à-dire la version digitale du « Guide luxembourgeois d’intégration architecturale des panneaux solaires photovoltaïques » publié pour la première fois fin 2020 par Eurosolar Lëtzebuerg, on peut découvrir comment on peut marier le potentiel du photovoltaïque aux besoins du maître d’ouvrage.
Que ce soit pour une maison unifamiliale, pour un immeuble résidentiel, un bâtiment pour bureaux ou une école, un atelier artisanal ou une construction à vocation industrielle, chacun construit d’abord pour soi, en fonction de ses besoins. Cependant, il construit également dans un environnement, un contexte sociétal, ainsi que dans le temps et l’espace, ce qui lui accorde une responsabilité supplémentaire dans ce qu’il fait, notamment en ce qui concerne la production d’énergie renouvelable. Mais pas seulement ! Cela veut dire que plus aucune construction ne peut être planifiée et réalisée sans une attention particulière aux énergies renouvelables.
Évidemment, cela vaut pour la production, tout comme pour la consommation. Les constructions ne peuvent que passer par une grande sobriété énergétique lors de leur réalisation, mais également dès le début de leur occupation. La gestion de l’énergie grise, c’est-à-dire l’énergie utilisée lors de la construction ainsi que l’aspect « second life » des matériaux, devient de plus en plus importante. Il faut quitter le système linéaire qui consiste à se limiter à jeter les matériaux après utilisation. Il s’agit de ressources, plutôt que de déchets.
La sobriété énergétique a toujours été considérée comme le parent pauvre de la transition énergétique parce qu’elle est une solution bien morne par rapport à une transition technologique à grande envergure, faisant preuve d’ingéniosité, de créativité et de savoir-faire. Malheureusement l’économie de l’énergie ne se trouve nulle part dans les taxonomies, contrairement à d’autres techniques désuètes et périlleuses.
Or, elle aide à réduire les besoins énergétiques. Le travail de l’enveloppe des bâtiments est plus efficace, si on ne se limite pas uniquement à l’usage de systèmes techniques supposés réguler la température à l’intérieur. Un immeuble bien isolé contribue à maintenir à l’intérieur une température stable, quels que soient les changements de températures à l’extérieur. Il aide ainsi à réduire la consommation électrique pour le chauffage. Un édifice intelligemment orienté par rapport au soleil et au vent dominant, qui bénéficie d’un éclairage naturel maximal et d’une ventilation naturelle, peut limiter au strict minimum sa consommation d’énergie.
Ces constructions sont complétées par des éléments techniques notamment de stockage et de chauffage (pompes à chaleur et autoconsommation). Ces éléments seront performants, mais pas uniquement sur un seul immeuble. Ils seront utilisés par un ensemble de constructions, un lotissement, voire même un quartier, grâce à une gestion intelligente du genre « smart grid ».
Tous les immeubles ne sont pas de nouvelles constructions et ne peuvent donc pas être parfaits selon les critères décrits ci-dessus. Mais ils peuvent être mis à niveau, au fur et à mesure, avec un bilan d’énergie grise moins intense.
Un seul bâtiment est facile à réaliser. Un ensemble d’immeubles, une agglomération, c’est bien plus compliqué ! C’est ce qui arrive trop souvent malheureusement, car chaque maître d’ouvrage se limite à voir ses propres besoins. Ainsi, les villes, nœuds d’échange qui ont grandi au fil du temps, ont été transformées en zones minérales qui seraient mortes sans le monde organique, par exemple, des plantes, des zones vertes, arbres, parcs et jardins. Il faut réaliser des villes végétales pour qu’elles soient durables.
La construction, comme la transition énergétique, est un projet commun.
Paul Zens
Eurosolar Lëtzebuerg
La cohérence résiliente
Tout un écosystème a été déployé autour de l’IFSB depuis sa création il y a 20 ans. Il se base sur 4 piliers complémentaires (formation, stratégie/finance, ingénierie, innovation). Et s’appuie sur les visions “éconologiques” qui tirent le secteur de la construction vers le haut, durablement.
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Il y a 20 ans, lorsque la fédération des entreprises de construction et de génie civil (sous la houlette de Roland Kuhn) et le groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (sous celle de Christian Thiry) ont décidé d’établir un contrat collectif pour le secteur de la construction dont la 1re mesure concrète fut la création de l’IFSB, ils n’ont pas créé un simple centre de formation professionnelle dédié aux salariés manuels, mais une structure qui se veut un véritable acteur sociétal en basant toutes ses actions sur des valeurs claires avec un engagement sur la durabilité de chaque instant.
Afin de mettre en pratique cette vision au-delà de ses activités liées à la formation professionnelle, tout un écosystème a été déployé autour de l’IFSB depuis sa création. Il se base sur 4 piliers complémentaires que sont : formation (IFSB) - stratégie/finance (CDEC) - ingénierie (Cocert) et innovation (Neobuild), réunis au sein du groupe CDEC créé pour piloter une stratégie intégrée et faire que les entités travaillent les unes avec les autres et les unes au profit des autres.
Après le centre de formation en 2002, le groupe s’est donc doté en 2009 d’une structure destinée à répondre aux besoins des entreprises du secteur en matière de certification et de conseil en efficacité énergétique : Cocert, puis de Neobuild en 2011 dont l’objectif est de booster l’innovation technologique au sein des entreprises du secteur de la construction et enfin, du Luxembourg Smart construction Institut (LUSCI) qui regroupe les formations certifiantes et diplômantes destinées aux managers.
Sa vision s’articule aujourd’hui autour de trois thématiques clés que sont :
la réduction de l’empreinte carbone du secteur et des bâtiments en identifiant les concepts, structures, moyens et projets qui vont dans ce sens,
le management responsable de la durabilité en intégrant les principes de la RSE, de la GRI, de l’ISO 26 000, de reporting de critères extra-financiers et de nouveaux modèles « éconologiques »,
et la construction éco-circulaire en accompagnant la mise en place de concepts, structures, moyens et projets pour privilégier des processus plus économes en matériaux et en énergie et en favorisant l’émergence d’approches nouvelles en termes de construction 4.0 (industrialisation, robotisation et digitalisation) et d’utilisation de technologies « green and clean ».
À côté de la durabilité, la sécurité est un fil conducteur des activités du groupe. Les efforts déployés sous forme de formations, de transfert de technologies, de développement d’outils innovants basés sur la simulation virtuelle et l’immersion 3D entre autres, ou encore d’implication dans des programmes comme la Vison Zero font de l’IFSB un contributeur clairement identifié à la baisse du taux d’accidents.
Enfin, cette vision s’incarne également dans de nombreux projets, financés par des fonds publics (FSE, Interreg, Leader, Erasmus +, etc.) ou privés, et réalisés avec des partenaires luxembourgeois (comme l’ADEM notamment) ou internationaux. Des projets qui permettent d’anticiper ou d’accélérer les tendances qui se dessinent dans le secteur de la construction, en lien avec les générations futures, la réinsertion professionnelle et le soutien à l’emploi, les outils pédagogiques innovants, les bâtiments multifonctionnels et intelligents de demain, ou encore la sécurité et la santé au travail.
Mélanie Trélat
Le groupe CDEC en chiffres
Capital humain
IFSB : 28 employés, dont 23 hommes et 5 femmes
CDEC : 8 employés, dont 5 hommes et 3 femmes
Neobuild : 4 employés, dont 3 hommes et 1 femme
Cocert : 3 employés, dont 2 hommes et 1 femme
Formations pratiques
850 programmes
4 domaines de formation
1 250 000 heures de formations dispensées depuis 2002
70 000 stagiaires formés
5 projets de recherche, développement et innovation sur le développement responsable du secteur de la construction menés
Infrastructures
5 000 m2 d’ateliers de formation
3 ha de chantier école
1 500 m2 de terrain d’entraînement
1 station solaire
1 bâtiment passif didactique
1 serre expérimentale-innovante-urbaine
Le logement social, un défi en temps de crises
Difficile, par les temps qui courent, de tenir des budgets pour du logement abordable et durable. Explications avec le promoteur social Abitatio.
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« Il a fallu revoir des projets. Et quelques uns sont mis en stand-by faute de visibilité ». Tom Nilles, directeur adjoint de la Fondation pour l’Accès au Logement et en charge du promoteur social Abitatio, ne peut cacher une préoccupation certaine.
Quand, en 2019, Abitatio a commencé à construire pour mettre, avec ses partenaires locaux et l’aide du ministère, des logements abordables à disposition des nombreux candidats en attente, « il était évident que chaque projet devait être pensé dans la durabilité, au niveau de la conception, du bien-être des occupants, des matériaux sains ou encore bien sûr de l’efficacité énergétique. Les ambitions étaient élevées. Mais la crise est venue et on doit calculer différemment ».
Matériaux, main d’œuvre, énergie, hausse des taux… tout contribue à une explosion des devis et budgets. « Nous sommes un acteur à vocation sociale. On n’est pas dans le marché privé et on ne peut pas répercuter les hausses de coûts. On doit tenir les budgets, notamment pour respecter les clés de financement, l’aide à la construction qui émane du ministère et qui est plafonnée. Nous sommes donc coincés ».
Impacts multiples
Les projets sont là, ficelés, mais leur visibilité financière – et donc leur viabilité - est très aléatoire. « On essaie de tenir le cap, sur le volume des projets et sur le caractère durable, parce que c’est dans la philosophie de notre action et que l’on veut la préserver. Mais il faut avouer que ce n’est pas simple. Avant la crise, on avait des projets résidentiels budgétisés à 5 millions d’euros. Ils ont dépassé les 6 millions entretemps ». Alors il faut phaser ou décaler, voire suspendre les projets. « Nous avons quelques réserves, qui vont nous permettre de finaliser encore 2 ou 3 projets en 2022, sans déroger à nos principes. Mais pas plus. Nous ne voulons pas faire n’importe quoi sous prétexte qu’il y a explosion des coûts sur un marché immobilier volatil et, en grande partie, spéculatif ».
Même chose sur le volet locatif, concernant directement l’Agence Immobilière Sociale (AIS), l’autre département de la fondation, qui gère quelque 700 logements. « Les avances de charge ont doublé, et ce n’est pas fini. L’impact énergétique se ressent évidemment directement sur les immeubles rénovés ou à rénover en vue d’être loués. On doit accentuer l’effort dans le sens de l’efficience énergétique. Mais on doit penser ça sur le long terme. Nous faisons de la location sociale et nous devons aller au-delà de la garantie décennale dont peuvent parfois se contenter des promoteurs-constructeurs ».
Garder le cap
Là aussi, l’AIS et ses partenaires veulent garder le cap d’une approche durable des bâtiments, et essaient d’adapter en permanence leur parc immobilier aux réalités énergétiques notamment, en renforçant tant que faire se peut les infrastructures (panneaux photovoltaïques, pompe à chaleur, etc) appuyées par les aides étatiques ou le recours aux technologies, de monitoring notamment. « La durabilité est aussi une question d’investissement. On parle d’impact sur le futur, mais aussi d’impact à mesurer au présent ».
S’ajoutent à ces inquiétudes de marché en crise les nuages législatifs, car la réforme risque aussi de mettre à mal le travail, sur les montages financiers voire sur l’accompagnement social, mené par les bailleurs sociaux mus par des associations ou des fondations.
« Même si les temps sont difficiles, on ne perd pas le courage et on et prêt à se battre pour notre cause. La crise du logement reste le plus grand défi du Luxembourg et nous allons continuer notre engagement pour le droit au logement pour tous ».
Quand on est actif dans des industries qui ont le potentiel de façonner le monde de demain, on a la responsabilité de prendre soin des générations futures. De cette vision du groupe CFE découle une ambition : opérer un changement durable, positif, déterminant face aux défis environnementaux et sociétaux inédits que nous rencontrons.
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Ce long exercice de repositionnement passe par le fait de renforcer la coopération entre les entités du groupe CFE dont fait partie CLE mais aussi les synergies avec ses partenaires, de réunir les talents et les compétences nécessaires, de recourir à des matériaux et technologies innovants et durables.
Projet Wooden à Leudelange/Projet Rockwood à Luxembourg
L’évolution de CLE se reflète aussi dans une nouvelle identité visuelle accompagnée d’un leitmotiv : Building for good. Cette phrase synthétise les valeurs de l’entreprise qui se traduisent en actions : proposer les meilleures solutions, s’engager pour les générations futures, tenir ses promesses, mobiliser tous les moyens nécessaires à la réussite d’un projet…
Le bâtiment Wooden à Leudelange (développé par BPI Real Estate et IKO Real Estate), qui abritera notamment le siège social de CLE et BPI dès 2023, incarne ces engagements et ces savoir-faire. D’une surface de 9 600 m2 répartis sur 6 niveaux, il est le premier immeuble en bois de cette envergure au Luxembourg. Dans une optique responsable, l’épicéa est utilisé pour l’ossature, les colonnes, poutres et dalles sont issus de forêts durables certifiées. Lors de la conception du bâtiment, une attention particulière a été portée au bien-être des occupants avec, par exemple, une façade largement vitrée qui leur permettra de profiter au maximum de la lumière naturelle et l’intégration des éléments naturels dans le bâti : ouverture sur le parc communal, terrasses à chaque étage et toitures végétalisées viendront renforcer la connexion à la nature. « Ce projet que nous avons accompagné, que nous construisons et que nous allons occuper représente le savoir-faire et symbolise l’ambition de CLE. » précise Christophe Herrmann, Directeur Général de CLE.
Maison bois Domaine des Vignes à Mertert
La résidence RockWood construite pour Wood Shapers, filiale du groupe CFE, à Luxembourg s’inscrit dans le même esprit. Située à flanc de colline dans le quartier Rollingergrund au Val Saint-André, elle regroupe 11 appartements. La structure du niveau -1 et du rez-de-chaussée est en béton armé ; la superstructure jusqu’à R+4 est en bois CLT et lamellé-collé (fabriqué par LTS, filiale du groupe CFE) avec un noyau en béton armé assurant la reprise des efforts de contreventement. Une bonne isolation et des châssis aluminium à triple vitrage, couplés à une ventilation double flux performante et des panneaux solaires, permettent d’assurer le confort thermique des usagers.
Le Domaine des Vignes est un projet de logements réalisé en 4 phases développé par BPI Real Estate dans le cadre viticole de Mertert. L’ensemble du projet comprend près de 250 logements et 31 maisons unifamiliales en ossature bois sur plus de 10 hectares. Tout juste livrées, les 17 maisons en structure bois (fournie par LTS) de la phase 1, de 156 à 228 m2, ont été conçues et réalisées par CLE et Wood Shapers. « La conception technique de ces habitations est basée sur un système de « boîtes » où seuls les murs extérieurs sont porteurs, permettant ainsi le libre aménagement des espaces intérieurs. Bien que mitoyennes, les maisons sont toutes structurellement indépendantes de leur voisine », précise Philippe Courtoy de Wood Shapers.
Avec ces projets et les nombreux autres actuellement en étude, CLE, avec le soutien de WoodShapers, poursuit son développement dans la construction bois et contribue ainsi activement à façonner le paysage luxembourgeois avec durabilité.
Mélanie Trélat
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Réduire l’impact et montrer l’exemple
Le Fonds du Logement démarrera en 2024 une large campagne de rénovation énergétique de ses bâtiments qui s’étendra jusqu’en 2046. Le but est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 76 % à cet horizon et d’apporter ainsi sa contribution à la neutralité carbone visée par le Luxembourg pour 2050.
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Pour répondre à ses objectifs d’augmentation de l’efficacité énergétique des bâtiments, de sortie des énergies fossiles et de lutte contre la précarité énergétique des locataires, le Fonds du Logement a décidé de lancer une vaste opération d’assainissement énergétique de ses biens existants. Il a profité du ralentissement d’activité induit par la pandémie de COVID pour dresser un inventaire de son patrimoine en mettant le focus sur la vétusté et l’état énergétique, le but étant de déterminer où agir en priorité.
Il est ressorti de cette étude que, sur un parc locatif de 2.064 logements répartis sur 48 communes (dont 60% dans les 4 plus grandes villes du pays), les bâtiments ayant une classe d’isolation thermique A représentent 13% des surfaces dont le Fonds a la propriété pleine. Il s’occupera donc des 87% restants (parmi lesquels 67% sont classés D à F et 19% G ou H) en commençant par les bâtiments dont l’isolation est la plus mauvaise et, à l’intérieur de cette classe, par ceux qui ont le niveau de vétusté le plus élevé.
Cette opération ne consiste pas seulement à renforcer l’isolation des bâtiments et à remplacer les installations de chauffage existantes par de nouveaux équipements qui fonctionnent à l’énergie verte. Il s’agit aussi d’améliorer la qualité de vie des locataires, de mettre en conformité les biens avec la réglementation et surtout de pérenniser le patrimoine immobilier du bailleur public.
À l’heure actuelle, le Fonds du Logement remet déjà en état quelque 120 logements par an après le départ de leurs locataires, mais la campagne qui s’annonce est d’une tout autre ampleur : les dépenses sont estimées entre 360 et 515 millions d’euros répartis sur un peu plus de 20 ans, et 2 équipes de 3 personnes (un chef de projet qui chapeaute 2 chargés d’opérations dans la mise en œuvre des travaux sur le terrain, mais aussi des démarches administratives) seront recrutées dans un premier temps.
L’obligation de travailler en site occupé (pour ne pas déloger les locataires le temps des travaux) rendra la tâche quelque peu délicate. Il y a quelques années, le Fonds du Logement avait planché, en collaboration avec Neobuild, sur le projet Interreg EnergiSprong, qui visait à isoler des logements par l’extérieur en utilisant des modules préfabriqués, limitant la durée des travaux et leurs nuisances à une journée. « Le projet n’a pas pu aboutir, mais les études qui ont été menées dans ce cadre nous serviront dans notre démarche de rénovation classique », précise Dirk Kintzinger, directeur adjoint du Fonds du Logement.
Le Fonds du Logement est acteur non seulement dans la création de logement et en tant que bailleur social, mais aussi dans la réhabilitation de bâtiments protégés avec de nombreux exemples à son actif : ancienne ferme Nelson à Colmar-Berg, Haff Bredimus à Huncherange, maison Faber à Useldange, château d’Eisenborn, couvent d’Useldange, ancienne ferme à Dillingen, maison Robin à Pétange, ancienne caserne des pompiers à Schieren. Dans ce type de projets, il est propriétaire, maître d’ouvrage et pilote d’une équipe de maîtrise d’œuvre composée d’un architecte, d’un ingénieur civil et d’un ingénieur technique, ainsi que d’experts de l’Institut National pour la Protection Architecturale, et de représentants de l’administration de l’Environnement, de la Gestion de l’eau, de la commune rassemblés autour de la table dès les prémisses.
« Cette campagne vise à pallier une crise énergétique qui était là bien avant d’autres crises dont on entend parler. Une chose est sûre : les prix de la construction se maintiendront à un niveau élevé et cette hausse des prix touche aussi les ménages… Les prix de l’immobilier, les taux bancaires, les loyers, les charges augmentent, les prix des matériaux aussi, ce qui nous impacte pour la rénovation. Certains de nos locataires ont aujourd’hui des charges supérieures à leur loyer. En réduisant l’impact environnemental de nos bâtiments, nous permettons aussi à nos locataires de réduire leur propre impact et, peut-être, parvient-on aussi à les sensibiliser à travers cette campagne. En tant que maître d’ouvrage public, il est de notre responsabilité sociétale de montrer l’exemple à toutes les parties prenantes », conclut-il.
Avec plus de 9.000 m2 et son ossature en bois, le nouveau siège de Bâloise Luxembourg, développé par IKO Real Estate et BPI Real Estate, sera le premier bâtiment de bureaux de cette envergure au Luxembourg.
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Un souhait conjoint de toutes les parties prenantes, les maîtres d’ouvrage, l’architecte ArtBuild Architects et le locataire, de répondre à des problématiques aussi bien environnementales que sociétales, tout en se souciant du bien-être et de la santé des collaborateurs.
Wooden : une solution écologique
Matériau par excellence du développement durable, le bois répond par nature aux défis actuels en termes de consommation d’énergie et de durabilité imposés au secteur de la construction. Les co-développeurs IKO Real Estate et BPI Real Estate, qui bénéficient tous deux d’une solide expérience dans le développement d’immeubles de bureaux innovants et performants, ont fait appel au bureau international d’architecture ArtBuild Architects, qui compte plus de 10 ans de recherche et d’expérience dans le secteur de la construction en bois, afin de proposer un bâtiment conçu entièrement dans ce matériau. Ainsi, l’ossature principale composée des planchers et poteaux sont non seulement en bois, mais celui-ci est en plus issu des forêts durables de la Grande-Région. Dans ces forêts certifiées PEFC, lorsqu’un arbre est coupé, un ou deux autres spécimens sont replantés.
Tout au long de sa conception et réalisation, tout a été pensé et mis en œuvre afin que Wooden permette de réduire l’empreinte carbone de son locataire et optimiser au maximum toute consommation d’énergie.
Un bâtiment pensé pour le bien-être de ses occupants
Outre ses qualités en termes d’architecture et de construction, Wooden est également le deuxième immeuble du Luxembourg à s’inscrire dans la démarche de certification WELL Building Standard®. Ce label se concentre sur le confort des collaborateurs occupant les lieux en se basant sur différents critères : la qualité de l’air, l’eau, la nutrition, la lumière, l’activité physique, la température, le bruit, les matériaux, l’esprit, et la communauté.
Ces différents aspects correspondent parfaitement aux désirs de Bâloise Luxembourg de mettre à disposition de ses employés un environnement sain et irréprochable pour leur santé, tout en portant une attention particulière à la vie au sein de ses nouveaux murs.
La conception de l’immeuble a ainsi été réfléchie pour correspondre aux nouvelles façons agiles et flexibles de travailler, et ce, dans une ambiance conviviale. Les occupants profiteront de plusieurs espaces de co-working, d’un lieu de vie, d’accueil et d’échanges au rez-de-chaussée pour favoriser la collaboration et la créativité entre les équipes, et des salons pour accueillir au mieux les clients.
La façade entièrement vitrée offrira une luminosité naturelle optimale pour un confort accru des usagers.
Un nouveau bâtiment aux multiples qualités donc, alliant durabilité, éco-responsabilité mais aussi modernité : une nouvelle étape qui accompagne à point nommé le nouveau chapitre qui s’ouvre pour Bâloise Luxembourg.
Pour Céline Depiesse, le marché doit s’orienter sur une logique irréversible de sobriété. La qualité des logements au Luxembourg passe notamment par la certification LENOZ.
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Construire durable = CODUR. « Nous faisons ça depuis 20 ans. C’est une évidence pour nous. Pourtant, la promotion immobilière n’a pas pour première vocation de penser autrement que par les logiques de marché, de rentabilité, sachant que le promoteur n’est pas l’utilisateur final et que chaque maillon de la chaine de valeurs doit vivre avec ses marges », observe Céline Depiesse, directrice de CODUR. « Chez nous, c’est naturel, et ce n’est pas évident tout le temps, surtout lorsque le marché est tendu comme il l’est pour l’instant. Néanmoins, le développement durable est un fondement en soi chez CODUR. Nous mettons nos compétences au service de nos convictions. Au final, nous tenons à fournir un habitat sain et respectueux de l’environnement, et ce durablement. C’est simple : chez nous, on ne peut pas concevoir un projet et le développer sans imaginer que l’on pourrait y vivre et s’y sentir bien ».
CODUR, en tant que promoteur et maître d’ouvrage, a fait de la certification environnementale LENOZ (créée à l’initiative du ministère du Logement, elle détaille les thèmes de la construction durable et peut s’appliquer à tous les bâtiments neufs ou existants) une base solide. Mais l’entreprise va plus loin et n’a pas attendu cette norme. CODUR a développé sa propre charte environnementale qui lui sert de guide pour l’ensemble de ses projets. Pour Céline Depiesse, « cela permet de veiller à chaque étape du développement d’un projet : du choix de l’emplacement du terrain à celui de l’architecte et des matériaux. Cela nous semble essentiel pour « assurer le plus grand respect de l’environnement et de chacun ».
Être et rester une entreprise guidée par sa philosophie semble une évidence pour Céline Depiesse. « Nous vendons quand même un produit et il faut équilibrer tous les critères, pour optimiser les moyens, limiter l’utilisation des ressources et agir sur les coûts. L’équation est complexe, mais c’est faisable si on explique les enjeux. Le marché luxembourgeois est petit et peu souple. On parle de transformation des entreprises, notamment dans le cadre de la transition, qui n’est pas qu’écologique ou énergétique, mais également économique et, je dirais même, éthique. Cette transition ne peut attendre. Elle doit avoir lieu maintenant. On parle de préserver les générations futures. Certes, mais on ne peut pas transférer cette charge à la génération suivante. On a déjà bien du retard à rattraper, pour assumer, ce qui nous a été transmis par le système avant nous… et que beaucoup ont perpétué et souvent aggravé ! »
Agir sur toute la chaine de valeur, quitte à bousculer les codes
Alors, quand CODUR conçoit un projet, c’est en souhaitant agir sur toute la chaine de valeur : en trouvant les bons partenaires, en réfléchissant à 360° sur des principes fondamentaux, comme l’augmentation de la durée de vie des bâtiments, en tenant compte des changements d’affectation, de la modification circulaire… « Le modèle durable n’est pas toujours simple à mettre en place. Mais le contexte évolue avec de nouvelles visions de l’aménagement du territoire, de l’occupation des sols, des matériaux durables et régionaux, des techniques d’énergies renouvelables, des incitants fiscaux et des obligations légales qui accompagnent ce cortège en mouvement. »
Et il est parfois nécessaire de bousculer les codes. Par exemple, pour trouver les partenaires partageant sa philosophie, CODUR s’est associé à Nouma pour développer une offre de référence en matière d’habitat écologique et participatif pour personnes seniors à Lorentzweiler. Cette « villa », lieu de vie en communauté pensé dans les moindres détails pour le bien-être des occupants et le vivre-ensemble, a aussi une portée symbolique : construite en bois, y compris la façade, dotée de toutes les techniques énergétiques, architecturales, esthétiques et environnementales pour le respect des générations futures. Elle sera occupée au quotidien par des seniors actifs qui valident et assument ce choix de vie, dès aujourd’hui.
Dans cette série de choix avec l’humain au cœur des projets Céline Depiesse avoue avoir un faible pour un projet plus que symbolique dans le centre d’Esch/Alzette. « C’est un ancien cabaret de strip-tease. Nous n’avons pas d’autre choix que de le détruire. Nous sommes en train de concevoir à la place une résidence destinée à priori à des étudiants et à des jeunes qui préparent l’avenir et créeront les métiers de demain. Ce sera un lieu de vie, d’habitation, de communauté active… et nous prévoyons une belle fresque artistique en façade. Un clin d’œil au passé des lieux, mais avec l’engagement au présent pour le futur ».
Réalisé pour CODUR, partenaire Infogreen
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Agir, puis inspirer
Campus Contern est le premier ensemble d’immeubles de bureaux au Luxembourg à être certifié CO2 neutral. Le label, décerné par un bureau belge indépendant, est également validé par Vinçotte.
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« Dès les premiers développements de Campus Contern, il était évident pour moi que les bâtiments que nous allions construire devaient répondre à des exigences écologiques élevées. Nos bureaux sont certifiés BREEAM (méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments) ‘Excellent’, ce qui témoigne d’une gestion de chantier écoresponsable, de hautes performances énergétiques de la construction jusqu’à la fin de vie des bâtiments, mais aussi du confort de vie pour les occupants », explique Marc Diver.
Depuis sa création, les initiatives se sont enchaînées pour faire de ce véritable campus un lieu pionnier dans les projets écoresponsables : « être écoresponsable, c’est agir concrètement », insiste-t-il. L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques est immédiatement injectée dans le réseau national Creos. « À ce jour, il n’est malheureusement pas permis au Luxembourg d’utiliser sa propre énergie, mais l’électricité que nous employons est bien entendu 100% verte également », ajoute le CEO. Le site fut le premier à tester les navettes autonomes – avec Sales Lentz – pour inciter ses locataires à prendre le train en comblant le last mile avec un mode de transport sûr et régulier. Une voiture électrique de partage, un système de covoiturage, les dispositifs de collecte et de recyclage MéGO !, et bien entendu le système de purification d’air BioOrg font partie de ces « petits plus » environnement-friendly.
Analysé, certifié
C’est donc tout naturellement que Marc Diver a souhaité, il y a quelques mois, faire évaluer son empreinte carbone afin de confirmer la performance de ses bâtiments et de compenser les émissions restantes. Il a pour cela fait appel à un cabinet de conseil basé à Bruxelles. « CO2logic offre la certification ‘CO2 neutral’ aux organisations qui calculent, réduisent et compensent leur impact sur le climat. Depuis 2015, le label ‘CO2 neutral’ est aussi validé par le certificateur, tiers indépendant, Vinçotte », peut-on lire sur le site web.
Le calcul du l’empreinte carbone du campus a été réalisé sur base du bâtiment Damier (3.245 m2 de bureaux et espaces de coworking). Les experts ont par exemple relevé les différents matériaux présents, et émis des suggestions pour réduire encore l’empreinte carbone en cas de travaux ou de futures constructions. À titre d’exemples :
Campus Contern a privilégié la fibre de verre pour l’isolation, une solution 70% moins impactante que la fibre de roche. Le choix idéal est la paille qui est 164% moins « impactante » que la fibre minérale, puisque l’isolant végétal absorbe du carbone durant la production.
Les fondations en béton représentent 30% de l’empreinte carbone totale de Campus Contern, tandis qu’en moyenne elles comptent pour 50%.
L’empreinte carbone des 4 bâtiments concernés est évaluée à 15.812 tCO2e : 90% pour les matériaux de construction, 2% pour la démolition et 8% d’émission de carbone « opérationnel » (calculé sur base de la consommation annuelle des bâtiments). Ce dernier pourcentage très bas provient du fait que les bâtiments emploient uniquement de l’énergie électrique verte, y compris pour le chauffage (pompes à chaleur).
Le cabinet CO2logic propose, pour compenser les émissions carbones (notamment celles, irrémédiables, du chantier), d’investir dans des projets de compensation carbone. Ici, l’action est indirecte, mais permet de financer des projets qui changent la donne : reforestation, centrales hydroélectriques, etc.
Enfin, les experts sont également attentifs à la communication, privilégiant – bien entendu – la transparence, la responsabilité, l’authenticité et l’impact et rejetant vivement le greenwashing : « Même si vous ne communiquez que sur quelques activités-clés qui résonnent auprès de vos parties prenantes, vous devez en priorité prendre des mesures climatiques pour mériter le droit de communiquer et d’inspirer ». « L’important pour nous, c’est d’agir, mais avec des actions avec un impact people & planet », précise Virginie Ducommun, référente RSE de Campus Contern.
Grâce à son implication sans faille, Campus Contern a été certifiée CO2 neutral aux scopes 1 (émissions directes de gaz à effet de serre : chauffage, combustion, etc.) , 2 (émissions indirectes liées à la production de l’énergie utilisée) et 3 (autres émissions indirectes : sur le chantier, via les déplacements d’entreprises, les achats de marchandises et matières premières, etc.). Il est rare qu’une entreprise évalue - et compense ! - les émissions carbones émises au scope 3.
Encore une fois, il fallait un premier : c’est Campus Contern ;
Réalisé pour Campus Contern partenaire Infogreen
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Eaglestone Group s’engage aujourd’hui pour demain
Le secteur de la construction représente plus de 40% des émissions carbone mondiales. Le temps n’est plus au “green washing” mais à la prise de responsabilité de chacun. Chez Eaglestone, nous nous challengeons pour développer des villes plus durables.
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Les critères ESG et, bientôt, la Taxonomie apportent un cadre qui permet au secteur d’évoluer positivement. Au-delà de l’obligation de s’y plier pour obtenir des financements et attirer des investisseurs, nous sommes conscients d’avoir un rôle décisif à jouer pour les générations futures.
Notre mission est de mettre en valeur l’environnement existant par la création d’aménagements urbains et d’immeubles responsables, à l’identité unique. La durabilité a toujours été au cœur de nos préoccupations, c’est pourquoi nous sommes engagés vers la neutralité carbone à l’échelle du groupe depuis 4 ans. L’objectif est atteint pour nos implantations en Belgique et au Luxembourg depuis 2019, et pour la France depuis 2021 !
Côté projets, nous sommes fiers d’en compter 3 certifiés CO2 neutre. Parmi eux, The Bridge, l’immeuble de bureaux du nouveau quartier Brooklyn à Bonnevoie, est même le premier à bénéficier d’une telle certification au Luxembourg !
Pour être à la hauteur des enjeux climatiques, il faut aller plus loin.
C’est pourquoi, nous osons les choix stratégiques ambitieux en optant souvent pour la rénovation lourde au lieu de la démolition-reconstruction. Cela engendre des projets plus complexes et parfois plus coûteux mais favorise l’économie circulaire. La rénovation nous permet de réduire la surexploitation des matières premières.
Ainsi, sur K-Nopy à Bruxelles, nous avons intégré 6 filières de réemploi des matériaux. Grâce à cela, entre autres, le projet a obtenu le score Outstanding et la note de 98,2% à la certification Breeam. Le score le plus élevé reçu en Belgique !
À Lyon, sur Lumen, c’est en utilisant une structure bois-béton que l’équipe de Cardinal a limité l’empreinte carbone. Avec une moyenne de 30 kg de matériaux biosourcés par mètre carré, ce projet présente un niveau de performance exemplaire.
Mais l’ESG ne se limite pas à l’environnement. Chez Eaglestone Group, nous ne négligeons pas les enjeux sociaux et de gouvernance.
Aux côtés des pouvoirs publics et de nos partenaires, nous concevons la ville de demain. Nos projets se doivent d’amener une valeur sociétale. Notre objectif est qu’ils servent leurs occupants tout en apportant une plus-value à l’ensemble du quartier. Cela passe notamment par un choix réfléchi des affectations.
Dans certains cas, nous changeons l’usage initial du bâtiment. Good Morning, conçu par Cardinal à Créteil, en est un bel exemple. Nous avons transformé un immeuble de bureaux en résidence pour étudiants. L’apport est indéniable dans ce quartier universitaire où les logements manquaient.
Côté gouvernance, notre objectif est d’accompagner l’ensemble de nos parties prenantes pour créer des villes résilientes, inclusives et durables. Chez Eaglestone, les enjeux ESG s’intègrent dans nos stratégies de durabilité au service des futurs occupants, des propriétaires et au-delà.
L’entrée en vigueur de la Taxonomie en 2026 est un nouveau challenge. Même s’il est encore difficile d’en évaluer l’impact, nous y voyons une opportunité de structurer encore plus notre engagement.
Mieux qu’un long discours, nous vous dévoilerons bientôt The Nest, notre projet pilote luxembourgeois, un immeuble de bureaux conçu pour être aligné à la Taxonomie !
TOMWOOD « 2.0 » est sur les rails de l’innovation, du développement et des partenariats. Dans un écosystème durable, le nouveau processus constructif veut aller plus loin pour des logements écologiques, sains, confortables, circulaires et à budget abordable.
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Le « Tomwood 2.0 » se prépare très activement. Au sein du groupe Thomas & Piron, la cellule Recherche et Développement avait mis en place, il y a 10 ans, un concept constructif à ossature bois. Après une dizaine de chantiers tests en Belgique, tous concluants, Tomwood trouvait sa vitrine au Luxembourg, en 2015, avec la maison durable témoin au Sennigerberg suivie d’une trentaine de réalisations similaires pour des clients sur le territoire.
L’étape suivante est donc sur les rails. « L’innovation est évidemment fondamentale dans la construction durable et l’approche circulaire », explique François-Xavier Gilen, Sales Manager Thomas&Piron Luxembourg. « On a mis en place une unité R&D dédiée en 2020-2021 et on a sollicité des partenariats pour réfléchir et avancer, avec beaucoup d’espoirs et d’enthousiasme, d’autant que c’est souvent au Luxembourg qu’on a pu poser les jalons de projets novateurs, nos maisons passives ou l’intégration des pompes à chaleur par exemple. On a l’ambition ici de pousser le concept, d’aller plus loin, avec tous les éléments techniques à disposition ».
Alliage de compétences
Un accord de partenariat a ainsi été conclu avec Neobuild, le pôle innovation du secteur et un subside du ministère de l’Economie a été alloué. La cellule « recherche » s’est ainsi étoffée de groupes de travail, avec pour objectif la conception de ce système constructif pensé dans tous les détails, selon une série d’axes clairs : l’efficacité et l’économie énergétique, la circularité, les matériaux biosourcés, la durabilité… « On explore toutes les pistes, en comparant les filières, les matériaux biosourcés, les critères d’émission, d’efficacité, de proximité, de prix… Idem pour les systèmes de récupération de chaleur ou de gestion des eaux usées dans un esprit circulaire et selon les fonctions des bâtiments, pour la gestion de la qualité de l’air, pour le monitoring et le suivi intelligent du bâtiment. Il ne s’agit pas de réinventer la roue mais d’appliquer les meilleures solutions, d’assembler le puzzle des technologies et des méthodes matures, de créer un écosystème qui capitalise sur la circularité (démontabilité, réutilisation, potentiel de recyclage, modularité des fonctions…) en gardant les fondamentaux de Tomwood : l’ossature bois (avec un fort ancrage local pour ce matériau renouvelable) et le sentiment de bien-être procuré aux occupants (une expérience qui a fait ses preuves au fil de la centaine de maisons livrées), le tout pour un produit d’habitat esthétique et exigeant sur les normes et les formes, alliage des compétences techniques, des matériaux choisis et du savoir-faire des équipes ».
Feuille de route
In fine, il s’agit de rencontrer les attentes des clients-bâtisseurs et habitants, les aspirations d’écologie et de confort, l’environnement sain et le budget abordable. « Il ne s’agit pas de viser la lune à long terme, mais de proposer des solutions réalistes, modulables et praticables face aux enjeux ».
La « feuille de route » court sur un programme de 2 ans. 2022 s’attache à l’inventaire des pistes, concepts, matériaux et techniques disponibles de préférence à l’échelle de la Grande Région. 2023 cible le prototypage en ateliers, avec la matérialisation de mètres carrés au sol, de montages mécaniques, de cloisonnement, d’isolation biosourcée, d’enduits naturels… Le premier projet de construction, pour 2024-2025, donnerait alors au concept Tomwood revisité une nouvelle maison-témoin, remplaçant celle de Sennigerberg. Pour boucler la boucle et avancer dans une spirale positive.
Réalisé pour Tomwood, partenaire Infogreen Photo : Fanny Krackenberger
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La construction durable au service des besoins
Pour Emma Zimer, fondatrice et directrice de Nouma, les gens sont naturellement attirés par la vie en communauté afin de partager des moments ensemble. L’habitat partagé est donc une solution pour renouer des liens.
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L’équipe de Nouma accompagne le développement d’habitats participatifs et s’implique dans la dynamique autour d’espaces partagés. Même si elle n’est pas totalement plongée dans la construction durable, Emma Zimer a une vision bien précise du principe. « Pour moi, la construction durable, c’est réaliser des logements en tenant uniquement compte des besoins des futurs habitants et un utilisant des matériaux réfléchis. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour trouver de la qualité. Il faut également quitter cette logique individualiste où chacun occupe un espace qui ne correspond pas à ses besoins quotidiens. »
En quelque sorte, un des principes des habitats partagés. « Le partage des espaces est une solution pour s’ouvrir vers les autres et limiter son impact environnemental. Il existe déjà quelques projets pionniers au Grand-duché comme la Villa Lorenz à Lorentzweiler, ou encore le projet Gravity à Differdange. Nouma intervient principalement pour accompagner les habitants à mettre en place leur espace de vie. C’est un long processus pour tout finaliser mais grâce à une équipe soudée et des rencontres constructives, nous touchons au but. Les premiers résidents devraient arriver à Lorentzweiler mi-2023. »
L’envie de base est de partager son habitat, de partir d’un endroit plus grand vers quelque chose de plus raisonnable et qui corresponde à ses besoins. Le but est aussi d’avoir moins d’isolement, pour recréer du lien et mutualiser différents espaces. « La seule inconnue pour tous les résidents sont les moyens et l’organisation pour que la communauté fonctionne. Et c’est là que Nouma intervient. Nous souhaitons rassurer et proposer une base solide. »
Pourquoi cette crainte ? « La raison est simple. Beaucoup ont perdu l’habitude de cohabiter avec des gens et de se mettre en lien. Si on fait un petit sondage, on réalise très vite que de nombreuses personnes n’aiment pas vivre seules, qu’elles préfèrent être entourées. »
Le confinement est également passé par là. « Il y a un fort besoin de créer ou recréer du lien. L’avantage de l’habitat partagé est que chacun peut fixer ses limites. A la différence des collocations, ici, chacun a son appartement et va à la rencontre des autres, dans des espaces communs, au moment qui l’arrange. L’avantage est que tout le monde se connaît et on peut s’entraider plus facilement. »
Nouma n’est pas seulement actif dans l’habitat participatif. « On commence également à accompagner des projets autour d’espaces communs, mais pas vraiment dans un habitat participatif. Ce qui veut dire qu’à la base, les gens n’ont pas choisi de participer à des activités en commun. Je prends le cas de Gravity à Differdange. Un projet composé de deux tours où la commune a acheté des logements. Cette dernière a choisi de mettre en place des espaces partagés. Nous accompagnons la commune pour donner envie aux habitants d’utiliser ces espaces, pour créer une dynamique entre eux et les aider à prendre en main la gestion de ces espaces. Et ça fonctionne ! »
Pour ce faire, des rencontres mensuelles ont été mises en place avec les habitants pour présenter le projet des espaces partagés, leur permettre d’apprendre à se connaître, comprendre leurs besoins et leurs envies et décider ensemble de l’utilisation et de l’aménagement de ces espaces ainsi que de leur gestion. « On les faits participer progressivement et en échange, les habitants apprennent à se connaître. Il n’y a aucune imposition. Tout se fait naturellement et selon les envies de chacun. »
« La société doit s’ouvrir à toutes les innovations »
La construction modulaire fait partie des solutions pour améliorer le développement durable. Elle s’adapte aux besoins de ses clients et peut être la solution au problème de logements au Luxembourg.
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Xavier Mahy, directeur d’Oikos-concept, en est convaincu. « La construction durable fait partie des valeurs de base de la construction modulaire. Nous avons positionné nos produits en haut de l’échelle dans cette dynamique et nous intégrons parfaitement l’économie circulaire. Nous étions récemment à Paris, au salon Batimat, pour découvrir les nouvelles tendances. Nous y étions en force, Polygone et Oikos-concept, car notre groupe s’inscrit dans la durabilité au niveau du recyclage, de l’isolation ou encore de la prévention. Dans le domaine du modulaire, on parle beaucoup du bas carbone, tout le monde se positionne là-dessus. »
Xavier Mahy ne lésine pas sur les efforts pour se perfectionner dans le domaine. « Lors d’une visite à Londres, je me suis rendu dans un bâtiment zéro carbone. C’était ma première approche zéro carbone et elle m’a beaucoup étonné. Le concepteur a construit ses maisons sur un parking, avec de grosses poutrelles en acier. Une surprise, car l’acier n’est à priori pas un bas carbone. J’ai donc demandé sa technique de calcul et la réponse fut originale à mes yeux. Si tu mets beaucoup de bois qui a capturé du carbone toute sa vie, tu rachètes l’acier qui en a émis beaucoup lors de sa production. C’est simple et efficace. Il avait donc des murs plein de laine de bois. Quand on utilise ce bois dans un bâtiment, on lui donne une affectation pendant une longue période et donc, on participe aussi à cette diminution carbonique. »
Si le carbone est au cœur des débats de la construction, le tri et le recyclage y tiennent également une place importante. « La construction modulaire est une solution pour le modèle durable. Depuis une quinzaine d’années, la construction traditionnelle utilise par exemple des murs de briques dans lesquelles on injecte de la laine de roche. Et le tout est isolé grâce à une façade isolée constituée de frigolite collée sur le support et renforcée par un filet en fibre de verre. Au point de vue du tri, c’est ce qu’il y a de pire. Il n’y a pas de technique pour tout séparer proprement. Chez Oikos-concept, on regarde à ça. Lors de mes visites dans les usines, je fais toujours attention à la présence de visseuses et non de colleuses. Dans l’approche circulaire, on a dix longueurs d’avance. Comme nous maîtrisons le process, tout peut être réutilisé sans polluer. Pour moi, l’écologie et la construction bas carbone, c’est avant tout une question de moyens et de volonté personnelle. Tant que ce qui est pollueur et énergivore sera moins cher que ce qui est bon pour l’environnement, rien ne bougera. »
Le coliving, une solution originale
L’avantage du modulaire est sa conception en usine. Chaque unité peut être reproduite à l’identique, tout en y ajoutant la possibilité de modifier certains détails intérieurs comme la cuisine ou la salle de bains. Pour Xavier Mahy, on peut très bien conjuguer ce principe avec celui du coliving, par exemple, qui est de plus en plus tendance.
« Le coliving peut être un bon projet en commun entre les personnes qui s’organisent en communautés autour d’un ensemble de services communs, pour mutualiser les coûts et ainsi réduire les loyers. Pour le promoteur, le return on investment est très intéressant au moment de la promotion et de nouveaux services assurent un revenu continu en cours d’exploitation. Cette solution de coliving est, selon moi, une solution de logement idéale pour les familles du 21e siècle, en constante évolution. Le schéma de la famille rassemblée autour du père qui subvient à tous les besoins est révolue. Je suis certain que ça sera une offre importante d’ici 4 à 5 ans sur le marché de la construction en bâtiments neufs, le temps d’introduire les permis de bâtir. Nous nous dirigeons vers des habitations nettement mieux adaptées à nos besoins. Les espaces de construction deviennent rares. Il faut donc se réinventer pour satisfaire le plus de monde possible. Chez Oikos-concept, on construit autrement avec un espace à vivre très bien conçu. C’est une manière de vivre différente et optimisée. Il est vraiment temps que l’on pense différemment, en laissant la porte ouverte à des innovations efficaces. »
Le Luxembourg en bonne voie pour un cadre de vie durable et résilient
L’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) et ses membres sont pleinement impliqués dans le développement de la construction au Luxembourg. Grâce à une collaboration solide avec le gouvernement et les autres acteurs du secteur de la construction, le pays peut bénéficier d’une expertise hors-norme.
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Petit pays mais rempli de talents. Tel pourrait être le résumé du Grand-Duché sur la scène mondiale de la construction. Pour Marc Feider, vice-président de l’OAI, « le Luxembourg est un des pays les plus avancés dans le domaine des bâtiments à faible consommation d’énergie. Pas seulement dans la prescription, mais ausi dans leur application. Nos membres sont des spécialistes des bâtiments à énergie positive et sont bien entourés par des artisans compétents pour les construire. Il y a une véritable synergie qui se met en place entre les différents acteurs, aussi grâce à la MOAI.LU, méthodologie de collaboration du construire ensemble. »
Et Pierre Hurt, directeur de l’OAI, souligne que « le Luxembourg est tout simplement en bonne voie pour devenir une référence internationale dans le domaine de la construction. Outre les expertises des membres, il y a une véritable synergie entre les différentes prescriptions et leurs applications. Nous sommes focalisés sur le concept complet, réalisé par nos membres en collaboration avec les entreprises qualifiées. Nous avons également été les précurseurs dans l’intégration des économies d’énergie dans les projets immobiliers. »
Selon Marc Feider, la construction durable peut être divisée en trois volets : écologique, économique et social. « Pour ce dernier point, il y a eu le vote de la loi pour l’accessibilité pour tous, publiée en janvier 2022. L’OAI a été très actif dans l’assistance et la mise en pratique des compétences de nos membres dans ce domaine. Une autre thématique importante dans les bâtiments durables est la santé et le bien-être. L’OAI soutient un bon échange avec le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du Territoire, Direction de la construction durable et de l’économie circulaire. »
Et pour l’économie ? « Cela comporte notamment l’énergie. Nous sommes là pour conseiller et optimiser les outils qui seront utilisés par la suite. Nous collaborons également sur le programme de promotion des matériaux biosourcés. Il y a d’ailleurs eu récemment une exposition à Nancy qui a accueilli 125 projets de nos membres. L’OAI gère une grosse base de références en termes de durabilité. »
L’Ordre ne travaille pas dans son coin. Que du contraire ! « Nous avons un bon groupe de travail qui collabore avec le gouvernement, notamment pour mettre en place des normes et prescriptions cohérentes en termes de construction durable. Je pense notamment au bois avec les prescriptions anti-feu. Il traque entre autres toutes les prescriptions qui bloquent le développement durable. »
Les propriétaires ont un intérêt croissant pour le développement durable. « Aujourd’hui, ils souhaitent investir qu’une seule fois dans un projet. Il y a 25 ans, on construisait un bâtiment, pour ensuite l’abattre si on souhaitait l’améliorer. Ça change tout évidemment. De plus, depuis juin, suite au vote d’une amélioration de la loi existante sur la gestion des déchets, les bâtiments ne doivent plus être considérés comme des grosses poubelles mais sont pensés de manière à réduire les déchets inertes. L’article 23 stipule notamment que lors de la planification d’une construction, la prévention des déchets doit être prise en considération. En gros, le bâtiment doit être une banque de ressources et non de déchets. »
Et la construction circulaire ?
Pour Pierre Hurt, la collaboration est claire avec les instances publiques mais la pondération des ressources ne l’est pas encore. « Si on regarde ce qui est réservé pour construire, on investit beaucoup dans le terrain et la construction mais pas assez dans la programmation et la conception. Il faut voir ce qui est utile pour le bien-être de notre société. C’est la sobriété heureuse, « Suffizienz… » en quelque sorte. Ensuite, on doit être efficients. Nous devons expliquer comment on investit les deniers publics. Si on veut arriver à cette durabilité, il faudra révolutionner notre manière de procéder, avec les bonnes questions à se poser en amont. Ainsi les projets seront menés à bien avec les bons concepteurs qui peuvent trouver les meilleures solutions durables et circulaires. A savoir construire, exploiter, déconstruire et réutiliser autre part. C’est plus complexe, mais c’est l’avenir à nos yeux. »
Si le futur se construit ainsi, Pierre Hurt reste les pieds sur Terre. « Actuellement, nous ne sommes pas encore tout à fait prêts pour accueillir cette révolution. Il faut déjà des lois et des procédures cohérentes mais également une collaboration avec tous les acteurs, tout en leur fournissant les moyens nécessaires. Il faut un point de vue holistique et des valeurs communes partagées par tous les acteurs, afin que ceux-ci agissent dans l’intérêt commun, des utilisateurs, des maîtres d’ouvrage. »
Et Marc Feider d’enchérir. « Le circulaire est l’avenir mais n’est pas encore possible à 100 % actuellement. Il y aura toujours des éléments d’usure qui ne pourront pas être réutilisés comme le tapis plein par exemple. Il y a aussi des méthodes à éviter comme les multicouches qui ne peuvent pas être séparées. Mais c’est une question de temps et de patience. »
Une analyse confirmée par Michelle Friederici, présidente de l’OAI. « Le plus compliqué est que l’on ne peut pas prévoir la future réaffectation d’un bâtiment. Et ajouter un ou plusieurs étages, au fur et à mesure de la progression de la société, n’est pas toujours possible car les paramètres structurels sont adaptés à chaque détail de l’évolution. Ce que l’on peut éventuellement prévoir, c’est une charpente ou dalle renforcée pour accueillir des systèmes techniques futurs. Mais au-delà de ça, le mieux est de respecter les principes de flexibilité et de sobriété… »
« Une opportunité de réfléchir à l’usage des ressources »
La crise des matériaux est globale. L’importance des ressources de proximité est vitale. Plongée à la (bio)source de la planification et de la circularité, avec Philippe Genot (Schroeder & Associés)
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La construction, durable surtout, souffre-t-elle de la crise qui raréfie les fournitures et les matériaux et fait exploser les prix ? Vu l’état du marché, Philippe Genot, ingénieur en chef chez Schroeder & Associés et expert en matériaux biosourcés, dresse un premier constat : « La crise concerne tous les matériaux, c’est global. Certaines variations sont plus importantes, mais c’est volatil, tout peut aller très vite et il y a peu de visibilité. Les projets de construction sont à l’horizon de 4 ou 5 ans. Les prix sont à une semaine. Conclusion : la planification fait la différence et les notions de durabilité apportent le sens à long terme qui peut manquer au marché, en apportant de la prévisibilité et de la réflexion d’ensemble ».
Pour l’ingénieur, c’est clair : « Il y a dans ces crises une vraie opportunité, qui pousse à réfléchir à l’utilisation des ressources, en termes de quantité, de qualité, d’impact environnemental ». Et la seconde conclusion coule de source : « Les ressources locales, régionales, proches en tout cas, ont toute leur pertinence dans cette réflexion. Sur le marché du bois par exemple, c’est la distance et le transport qui font les écarts de prix ».
Et quand les matériaux sont biosourcés, le gain se fait sur plusieurs tableaux, notamment sur l’efficience et la neutralité carbone. « Argile, miscanthus, bois local, paille, herbe… Ces ressources locales fonctionnent dans des conditions intelligentes. On peut les intégrer dans des projets où l’humain et son bien-être sont au centre de la chaîne de valeurs. Et on apporte une traçabilité dans cette chaine ».
Appliquer de nouveaux modèles
Même approche avec la circularité des ressources. Déconstruire au lieu de démolir, inventorier, stocker et réutiliser plutôt que mettre en décharge, c’est devenu une évidence. Qui s’intègre dans la planification des projets, pensés pour être adaptés, modulés, déplacés ou/et démontés plus tard. La législation « zéro déchet » consacre le procédé et pousse à l’inventaire, à la banque de données circulaire. « On peut ainsi penser à la réutilisation et à la remise sur le marché. Une plateforme d’échange ou/et de vente de matériaux déconstruits pour le réemploi, par exemple, ce n’est plus de l’utopie, c’est un nouveau modèle économique viable, dans une approche circulaire ».
Avec l’évolution du cadre réglementaire voire des incitants législatifs, l’approche de la construction durable et de l’économie circulaire peut trouver un rythme, devenir une forme d’automatisme, que peut renforcer l’approche BIM par exemple, puisque chaque « couche » d’informations digitalisées peut modéliser un « passeport » de matériaux à réutiliser localement. Idem avec les matériaux biosourcés. Des groupes de travail de l’OAI l’ont récemment démontré au travers de deux études réalisées pour le compte du ministère. (lien sur article OAI de ce DDM)
« Notre métier est d’accompagner les nouveaux modes de construction, de planifier en intégrant tous les paramètres en amont du projet », poursuit Philippe Genot. « On peut concilier résilience et autonomie – notamment via les matériaux biosourcés et/ou renouvelables produits dans un petit rayon – avec l’harmonie des ouvrages, la mixité des fonctions et l’intégration dans l’environnement. Il faut le faire et le voir comme un réel investissement, avec retour. La crise est, à cet égard je pense, un catalyseur, voire un accélérateur de changement ».
Alain Ducat
Illustrations/Photos : Schroeder & Associés
Des mesures précises pour améliorer vos performances énergétiques et environnementales
La crise actuelle tant au niveau de l’inflation du prix de l’énergie que des difficultés d’approvisionnement en matériaux de construction doit nous permettre de revoir complétement notre gestion des bâtiments ainsi que nos modes de construction. En changeant d’approche nous pouvons passer d’un gouffre financier à un impact positif sur l’environnement.
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Pour passer sans encombre cet hiver et les prochains, des mesures simples et non invasives peuvent faire rapidement gagner plus de 10% d’énergie. À l’autre bout du spectre les matériaux écologiques et les principes de déconstructions permettent de garantir un parc immobilier sain qui ne représentent plus une charge mais une opportunité d’évolution.
Audit Énergétique => Gagner facilement 10% de vos factures électriques
Pourquoi ?
Nous mettons tout en œuvre pour réduire l’impact du secteur du bâtiment, jusqu’à lui permettre de créer des impacts positifs. Les lois actuelles sur les nouvelles constructions sont déjà parmi les plus performantes au monde, comme l’a encore rappelé le Ministre Turmes devant la Chambre des Métiers récemment. La crise écologique et économie que nous vivons actuellement doit être l’ultime déclencheur entrainant les propriétaires dans la mise en œuvre d’actions concrètes permettant des améliorations significatives de leurs biens immobiliers. Les gisements d’économies de quasiment tous les bâtiments sont d’au moins 10% avec des mesures simples.
Comment ?
Trois axes encadrent ce processus :
La mesure des consommations et la première étape de l’assainissement énergétique, car on ne peut corriger de manière pérenne ce que l’on ne connait pas précisément.
Différents niveaux de mesure peuvent être engagés suivant la complexité du projet. La maitrise de sa consommation via les factures est le point de départ mais ne suffit pas à poursuivre la démarche. Il faut d’une part un niveau de précision minimum dans cette collecte d’information tel que : la consommation le jour ou la nuit, l’hiver ou l’été, pour l’activité ou le conditionnement du bâtiment. Pour faire, PROgroup a mis en place des partenariats apportant une expertise dans le domaine du monitoring et de mesures de la ventilation des consommations électriques en fonction des appareils consommateurs, à la fois simple et non invasif.
Ces données conduisent à l’identification et la priorisation des postes de consommations. Par ailleurs, elles permettent d’envisager les solutions architecturales et techniques adaptées à chaque profil de client afin de lier économies d’énergies et confort. Le monitoring précis des consommations électriques permet régulièrement de réaliser des économies d’au moins 10% de la facture électrique en optimisant le réglage et le fonctionnement des différentes installations. Par ailleurs, l’analyse de ces données permet également d’estimer précisément les gains énergétiques et financier pour des potentiels investissements.
Viennent ensuite les améliorations architecturales qui diminuent les besoins à la source (protections solaires, réaménagement, isolation) et les améliorations techniques aussi bien sur la production que la distribution de chaleur. L’objectif européen étant de sortir rapidement des énergies fossiles, tous les acteurs doivent faire une transition vers des sources d’apprivoisement responsables. En effet la gestion durable de la filière bois énergie n’est pas extensible indéfiniment et nous constatons déjà une augmentation significative des prix d’achat de la biomasse et l’impact actuel en gaz à effet de serre de l’électricité est toujours trop élevé pour faire des pompes à chaleur une solution magique. C’est un ensemble de mesures que nous devons mettre en œuvre pour répondre aux enjeux climatiques et économiques et assurer la résilience du secteur du bâtiment.Viennent ensuite les améliorations architecturales qui diminuent les besoins à la source (protections solaires, réaménagement, isolation) et les améliorations techniques aussi bien sur la production que la distribution de chaleur. L’objectif européen étant de sortir rapidement des énergies fossiles, tous les acteurs doivent faire une transition vers des sources d’apprivoisement responsables. En effet la gestion durable de la filière bois énergie n’est pas extensible indéfiniment et nous constatons déjà une augmentation significative des prix d’achat de la biomasse et l’impact actuel en gaz à effet de serre de l’électricité est toujours trop élevé pour faire des pompes à chaleur une solution magique. C’est un ensemble de mesures que nous devons mettre en œuvre pour répondre aux enjeux climatiques et économiques et assurer la résilience du secteur du bâtiment.
Gestion et réemploi des matériaux
Pourquoi ?
Le second axe que PROgroup développe est la gestion de l’inventaire des matériaux lors d’une nouvelle construction.
En préambule, il est important de bien différencier la notions d’« économie circulaire » de la notion de « réemploi des matériaux ». Dans l’économie circulaire, il s’agit de donner de multiples usages à qualité égale à une ressource. L’économie circulaire est donc un point de vue selon lequel une ressource ne devient jamais un déchet. En fin de vie, elle peut être réemployée ou recyclée ou upcyclée. Le réemploi des matériaux est une approche circulaire très intéressante, si le bâtiment est conçu dès le départ pour le désassemblage.
La pénurie des matériaux devient un peu plus chaque jour le premier enjeu de cette notion très concrète.
Le second enjeu est économique ! Lorsque les structures et les procédures auront été mises en place dès la conception du projet pour un désassemblage aisé, une diminution du coût global de possession des matériaux deviendra une réalité. Cette affirmation trouve en partie raison dans la valeur résiduelle que les matériaux auront ainsi acquise. Le réemploi nécessite, au départ, un seul investissement en main d’œuvre et en temps, dû, notamment, à la dépose méthodique et au stockage. Cet investissement de départ sera largement rentabilisé lors de la revente ou la réutilisation des matériaux récupérés. L’intégration financière de cette approche nécessite que la quantité et la qualité des matériaux soit connus dès leur première utilisation dans un projet de construction.
L’enjeu climatique est également conséquent en sachant que la construction et la déconstruction en Europe représente 35% de l’ensemble des déchets générés (Eurostat, 2020). Enfin, le réemploi des matériaux favorisera la création de nouveaux emplois (déconstructeur, valoriste, etc.) ainsi qu’à faire évoluer et gagner en compétences les entreprises de construction locales.
Aujourd’hui en Europe de l’Ouest, seul 1% des éléments de construction sont réemployés. A la place, ils sont recyclés ou mis en décharge (Projet Interreg NWE FCRBE, 2021). Le défi est donc de taille !
Comment ?
Nous proposons de déterminer, dès la phase étude, le poids du bâtiment en tenant compte des matériaux qui le composera. L’objectif est de créer un inventaire des matériaux et produits dont le bâtiment est constitué. Dans la pratique, suivant la loi de pareto, il ne s’agit pas de disposer de 100% des matériaux, mais bien de disposer des éléments les plus lourds.
Différentes plateformes proposent aujourd’hui d’enregistrer des données matériaux afin de permettre la réalisation d’un bilan des matériaux et/ou de créer un « passeport matériaux », véritable carte de visite du matériau. PROgroup travaille sur divers projets qui propose une solution qui permet d’enregistrer les données afin d’établir ce « passeport matériaux ». La mise en pratique montre que le secteur de la construction doit encore s’approprier ce sujet et développer des processus et automatismes.
Par ailleurs, afin d’avoir une vue globale du niveau de circularité d’un projet, nous déterminons un « indice de circularité ». L’« indice de circularité » que nous utilisons se base sur une méthode d’évaluation qui tient compte de la manière dont un produit est réalisé et comment le produit sera valorisé à la fin de son cycle d’usage. Le résultat final est exprimé en pourcentage. Ceci permet une comparaison entre différents produits.
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Notre expérience démontre qu’au-delà de la connaissance des matériaux, le calcul de l’« indice de circularité » nécessite également une bonne connaissance de l’assemblage des différents produits qui forment un élément et de la manière dont ils interagissent. Il est également important de s’assurer dans la phase réalisation que, d’une part, les bons produits soient utilisés et que, d’autre part, les techniques d’assemblage préconisées soient réellement appliquées.
Conclusion
Le domaine de la construction est en plein changement. Avoir une réflexion systémique et circulaire qui englobe le nouveau bâti et le bâti existant permet de répondre aux enjeux actuels.
Il est essentiel de d’abord mesurer la performance réelle d’un bâtiment avant de réellement et systématiquement améliorer la situation. Pour l’existant, cela comprend l’analyse du comportement des utilisateurs via un monitoring de ses consommations énergétiques.
Si vous souhaitez lancer un projet de construction circulaire, il est essentiel de mettre en place de nouveau indicateurs, comme le poids, le « passeport matériaux » et l’indice de circularité afin de pouvoir comprendre les enjeux et de pouvoir réellement mesurer l’amélioration qui s’en suit.
Les résultats ne pourront être au rendez-vous que si les différents intervenants (Architecte, Maitre d’ouvrage, Bureaux d’études, Entreprises, etc.) du projet de construction/rénovation apprivoisent ensemble ces nouvelles pratiques dès le début du projet et tout au long du projet, jusqu’à la réception afin de s’assurer que les mesures prévues ont effectivement bien été mises en place sur chantier. Ainsi, PROgroup travaille selon cette démarche de façon collaborative et systémique avec un savoir-faire de plus de 25 ans dans le domaine de la gestion de projet et des économies d’économies d’énergie, et de 10 ans le domaine de l’économie circulaire.
Ophélie BLAUEN et Romain LUBIN
L’audit énergétique : une obligation pour de nombreuses entreprises
Interview de Floriane Allegre et Mohamed Kraouche, gestionnaires de projets Environnement et Énergie pour Argest.
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Constatez-vous un certain engouement dans les demandes d’audit énergétique en cette période de crise énergétique ?
Mohamed Kraouche : « Absolument. Le sujet du coût de l’énergie revient très souvent dans les discussions avec les clients, qui souhaitent réaliser un audit en vue de faire baisser leur consommation énergétique, et donc leurs factures.
Mais il faut aussi et avant tout souligner que réaliser un audit énergétique est une obligation pour les entreprises de plus de 250 salariés et/ou générant un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros. Peu le savent, et pourtant c’est inscrit dans le texte de loi du 5 juillet 2016. Elles doivent faire appel à un organisme agréé, tel qu’Argest, pour réaliser un audit basé sur les normes internationales EN 16 247.
Floriane Allegre : « On remarque actuellement un intérêt croissant des plus petites entreprises pour les audits énergétiques. Comme le dit Mohamed, les audits énergétiques ne sont obligatoires que pour les PME. Alors pourquoi cet intérêt ? Car celles-ci ont bien compris que quelques améliorations énergétiques pouvaient conduire à de conséquentes économies financières. Les crises énergétiques que nous traversons actuellement ne font qu’accélérer cet engouement pour la chasse au gaspillage énergétique.
En pratique, comment se déroule un audit énergétique ?
M.K. : « Pour les audits obligatoires, une procédure structurée est imposée par la norme pour réaliser un diagnostic des performances énergétiques d’une entreprise afin de réduire sa dépendance aux énergies non renouvelables et valoriser sa responsabilité sociétale. Elle compte 4 étapes :
1. La collecte de renseignements sur l’entreprise, les bâtiments, les consommations, etc., 2. L’état des lieux de la structure - fenêtres, murs, ponts thermiques, défauts de géométrie des portes, etc. - et des installations techniques afin d’évaluer leurs performances, 3. Sur base de cet état des lieux, nous réalisons une analyse énergétique détaillée en ciblant les équipements gros consommateurs d’énergie et donnons par exemple, un aperçu de ce qu’un bâtiment de ce type devrait consommer s’il était plus performant, 4. Enfin, nous présentons une liste chiffrée avec ROI (NDLR : retour sur investissement) de préconisations adaptées à l’infrastructure du client. Il est important d’analyser la rentabilité d’un projet en fonction de la durée d’utilisation du bâtiment et de ses usages. En effet, toute modification technique afin d’optimiser l’efficacité énergétique d’un bâtiment doit avoir du sens, aussi bien énergétique, technique que financier.
F.A. : « À l’aide d’une caméra thermique, nous réalisons la plupart des audits lors des périodes froides, dont une partie de l’analyse est réalisée notamment en matinée, lorsque les déperditions de chaleurs sont bien visibles sur la structure du bâtiment. Une porte dont les joints sont abîmés ou dont la géométrie est à revoir, sont des exemples générant de grosses pertes calorifiques sur le long terme.
M.K. : « Nous observons également le comportement des utilisateurs afin de comprendre leur rapport avec le bâtiment. Il n’est pas rare de voir des personnes ouvrir les fenêtres en laissant tourner les radiateurs. Cela n’a évidemment aucun sens. Il faut bien entendu aérer, mais 5 minutes suffisent largement pour renouveler l’air d’une pièce. Pour que cette observation soit efficace, on se déplace plusieurs fois en ne prévenant que l’équipe technique, de telle sorte que le personnel se comporte comme à son habitude. On leur pose également d’autres questions pour connaître leurs habitudes durant les autres saisons.
Une fois le rapport remis à l’entreprise, la mise en place des mesures est de son ressort ?
F.A. : En effet, les entreprises peuvent choisir les mesures qu’elles souhaitent mettre en place directement ou plus tard. Pour faciliter la prise de décisions, nous les classons en privilégiant les mesures les plus simples à mettre en œuvre et/ou présentant un rapide retour sur investissement. Les solutions que nous proposons visent à mettre en place des systèmes de management ISO 50.001 (énergie) et/ou ISO 14.001 (environnement).
M.K. : Nous restons bien sûr à leur écoute en cas de question. Et enfin, 4 ans après la remise de l’audit, elles sont tenues d’en faire la mise à jour. Dans la plupart des cas, elles agissent rapidement et les effets des changements sont immédiats. Certains de nos clients nous contactent après l’audit afin de nous présenter les mesures mises en place et les gains énergétiques rapidement obtenus, ce qui est très encourageant.
Les institutions européennes ne sont pas concernées par la loi du 5 juillet 2016. Cela signifie-t-il qu’elles peuvent consommer sans limite ?
M.K. : « Heureusement, non ! Les institutions européennes au Luxembourg ont un système de management environnemental interne et réalisent chaque année un bilan carbone. Elles sont certifiées EMAS, système qui présente plus de contraintes par rapport à l’ISO 14001, comme l’obligation de publier un rapport sur leurs performances environnementales.
Durant le premier semestre 2022, nous avons remis un rapport d’audit à une institution européenne, au Kirchberg. C’est un document de plus de 60 pages, très complet et détaillé.
F.A. : « Ces institutions font actuellement face à un challenge considérable en raison des problèmes d’approvisionnement attendus pour cet hiver. Elles sont reliées à la centrale de production de chaleur gérée par LuxEnergie, alimentée principalement en pellets, avec un recours au gaz/fuel en hiver lorsque la demande le nécessite. Toutefois, cet hiver, faute d’apport suffisant en pellets, elle devra également employer le fuel, selon les informations que nous avons reçues de LuxEnergie Le bilan carbone des institutions sera directement impacté et elles n’atteindront peut-être pas leurs objectifs environnementaux. Elles doivent donc modifier d’autres aspects de leur consommation énergétique, afin de minimiser l’impact des émissions de CO2 dues au mazout. Nous les aidons donc à trouver des solutions pour atteindre leurs objectifs de développement durable.
Propos recueillis par Marie-Astrid Heyde
Prêcheurs de durabilité
Dave Lefèvre (Coeba Architectes) n’a de cesse de promouvoir un mode de construction sain et en adéquation avec l’environnement, en privilégiant des matériaux locaux et biosourcés tels que la paille, l’argile et le bois de hêtre. Il s’est récemment adjoint les talents d’Ode Vigneron, architecte spécialisée dans la construction durable. Tous deux commentent le contexte actuel et quelques projets en cours.
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Un rôle qui évolue
D.L. : « On enchaîne actuellement les crises. Celle qui m’inquiète particulièrement, c’est la crise climatique et énergétique que nous traversons. Mais elle permet au moins à chacun de voir ce qui se passe, de quoi et de qui nous sommes dépendants. Cela réveille un peu les gens, et en parallèle, c’est à nous, architectes engagés dans cette thématique, de les convaincre d’agir autrement, de construire avec des matériaux alternatifs, de réduire légèrement la programmation ou le volume du bâtiment afin de respecter le budget du client ».
O.V. : « C’est vrai que lors des réunions avec les maîtres d’ouvrage, on se sent finalement plus prêcheurs qu’architectes. Si on a tous compris les priorités et les urgences climatiques, il faut encore convaincre d’investir dans la durabilité. Rares sont ceux prêts à payer le prix pour la construction, même si les frais d’exploitation sont de facto réduits. Les maîtres d’ouvrage ne réfléchissent pas souvent à ces coûts d’exploitation, qui représentent pourtant au minimum l’équivalent des coûts de construction dans une approche classique. À ce niveau, l’augmentation des prix de l’énergie change tout de même un peu la donne en faveur de la construction low tech. Notre rôle évolue, le métier devient plus complexe. Mais ce qu’on fait a du sens, et c’est le plus important. »
D.L. : « Ils ne s’intéressent pas souvent non plus aux coûts de démontage et aux matériaux qui posent problème en fin de vie. Ils laissent cela aux générations suivantes plutôt que d’anticiper, en prévoyant des matériaux qui génèrent une nouvelle matière première, qui ont une valeur au lieu d’engendrer des coûts. Heureusement, en continuant à mettre en valeur les matériaux bio-sourcés régionaux, nous essayons d’influencer les prix vers le bas. Dans le cadre d’un groupe de travail « construction durable / économie circulaire », nous travaillons avec le Ministère de l’Energie et de l’Aménagement du territoire pour faire évoluer les réglementations, les agréments, etc. »
Administration communale de Fischbach
D.L. : « Pour cette nouvelle mairie, nous avons proposé de recourir au bois local, entre autres le bois de hêtre Celui-ci est rarement utilisé dans le secteur de la construction alors qu’il représente 24% des essences de bois de nos forêts. En plus d’être très résistant à la pression, ce bois est très nerveux, ces caractéristiques propres au hêtre changent considérablement la conception des détails techniques. Nous avons développé un système de profilé déporté avec un ingénieur statique, qui permet l’utilisation de ce bois avec ses caractéristiques dans une esthétique contemporaine. En fait, avec l’augmentation des prix des matières premières, nous sommes amenés à inventer de nouveaux chemins.
Pour l’isolation, nous faisons appel aux agriculteurs de la commune pour la fourniture de la paille, une matière renouvelable annuellement. C’est une façon d’éviter l’importation de matériaux et d’impliquer les acteurs locaux. Cette démarche favorise leur adhésion et l’identification à la réalisation de ce projet communal. »
O.V. : « Concernant la technique, on emploie la thermique naturelle du bâtiment pour activer les échanges d’air, plutôt que de recourir à une ventilation mécanique double flux. La conception du bâtiment nécessite une réflexion en conséquence. Une loggia en toiture permet l’aménagement d’ouvrants verticaux en partie supérieure d’un atrium. Ceux-ci garantissent, en été, l’activation d’une sous-pression du bâtiment et l’évacuation nocturne de la chaleur. En période hivernale, la sous-pression est garantie par un ventilateur relié à une pompe à chaleur qui permet la récupération de chaleur. L’air frais est amené via des fenêtres pariétodynamiques. Ce système se base sur le fait que les fenêtres représentent un facteur majeur de la déperdition calorifique du bâtiment. Les interstices entre les vitres du triple vitrage permettent l’aspiration de l’air frais grâce à la sous-pression du bâtiment reprenant la perte de chaleur inhérente aux fenêtres. L’air frais amené est donc préchauffé par ce passage au travers du vitrage. »
D.L. : « Ce système low tech a une influence sur les coûts primaires des installations techniques étant donné que les tuyauteries de ventilation ne sont pas nécessaires. Les coûts d’entretien sont également fortement réduits. Lors de la déconstruction, des économies sont également réalisées sur l’énergie qui aurait été nécessaire pour faire tourner une VMC. L’impact est à la fois financier et écologique. En effet, il s’agit d’économie d’argent, de CO² et de ressources.
O.V. : « Dans l’ensemble, les matériaux proviennent de maximum 500 km du Luxembourg, mais pour la grande majorité on se situe dans un rayon de max. 150 km. Nous analysons tous les matériaux, leur provenance et privilégions également les fournisseurs qui agissent en faveur du développement durable lors de la transformation des produits. »
Bureaux de Coeba Architectes, Bereldange
D.L. : « Nos bureaux de Bereldange seront prochainement rénovés. La rénovation est essentielle dans la démarche de durabilité. Certes, il est toujours plus facile de construire du neuf, mais le patrimoine existant au Luxembourg ne demande qu’à être assaini et revalorisé.
Comme pour le projet de Fischbach, nous allons recourir au système de ventilation low tech qui se base sur les principes de mise en sous pression du bâtiment. Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur air-eau.
Toutes les interventions sur le bâtiment sont réalisées avec des matériaux biosourcés. Pour éviter la surchauffe de la construction légère en bois en été, nous avons opté pour des plaques en argile en plafond afin de créer de l’inertie par la masse de la terre crue. À l’extérieur, une façade ventilée en bardage bois créera de l’ombrage sur l’enveloppe thermique et les fenêtres tout en créant une identité propre à notre atelier d’architecture »
Maison de soins, Hesperange
D.L. : « Cette nouvelle construction va s’insérer entre le CIPA existant (Centre d’intégration pour personnes âgées) et un quartier résidentiel. Compte tenu de cette implantation, l’impact du chantier doit être minimisé, en termes de durée, de nuisance sonore et de poussières engendrées. Nous avons proposé une construction bois, avec préfabrication des chambres. La construction des modules qui se fait en atelier, dans des conditions optimales, est gage de qualité. Deux modules composent une chambre avec sanitaires. En fin de vie, deux possibilités de seconde vie : réutiliser les modules pour d’autres bâtiments, ou les désassembler afin de récupérer les différents éléments qui le composent.
O.V. : « Il est important pour nous de pouvoir chiffrer la durabilité des bâtiments de manière factuelle pour chaque projet. Nous comparons nos projets avec un projet de référence en construction classique, suivant 13 critères qui nous semblent importants par rapport à une durabilité intégrale : Potentiel de réchauffement climatique, stockage de CO2, appauvrissement de la couche d’ozone, acidification des sols et de l’eau, eutrophisation, formation d’ozone photochimique, épuisement des ressources abiotiques/éléments, épuisement des ressources abiotiques/fossiles, utilisation des ressources énergétiques primaires, consommation d’énergie primaire totale, consommation d’énergie primaire renouvelable, consommation d’énergie primaire non renouvelable et utilisation nette d’eau douce. »
D.L. : « On garde espoir de faire évoluer les modes de construction dans la bonne direction. Et, par l’exemple de réalisations concrètes, de motiver les futurs maîtres d’ouvrages. »
Construire durablement n’est pas nécessairement plus cher ! Investir, c’est aussi réfléchir aux solutions les plus adaptées, les plus efficaces et proposées sur le marché proche.
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BAMOLUX est sans cesse en quête de produits innovants répondant à tous ces critères.
Les matériaux et les méthodes de construction ou de rénovation durables sont-ils plus coûteux ? « Non », répond-on sans hésiter chez BAMOLUX : « Les solutions que nous proposons pour l’aménagement intérieur, en rénovation comme en constructions neuves, répondent aux nouveaux enjeux de développement durable. Systématiquement, nous proposons dans nos devis des alternatives durables comparables. Et la différence de prix est souvent faible voire nulle. Par exemple, pour l’isolation de toiture, il faut impérativement voir l’investissement en termes d’efficacité énergétique, donc à fortiori économique, mais aussi en termes de durabilité, d’impact positif sur l’environnement et de bien-être des occupants…
Enfin, des solutions produites dans un faible rayon, localement ou à l’échelle de la Grande Région, doivent être favorisées ».
La solution est régionale, développée et fabriquée par Isoproc à Ciney en Wallonie et puise sa matière première dans les stocks de papier à recycler. L’ouate de cellulose obtenue est empaquetée en ballots et peut-être insufflée. Modèle d’économie circulaire, le matériau est idéal en rénovation comme pour la construction neuve. C’est un isolant naturel, écologique, qui présente le meilleur compromis prix et efficacité pour l’isolation des combles perdus, sous toiture, sol de grenier, entre-murs. « Bamolux a une équipe spécialisée, formée spécifiquement, dotée du matériel adapté pour la mise en chantier et la pose. Cela s’ajoute à son expérience d’artisan. Cette solution est conforme à ses valeurs : elle conjugue efficacité et respect de l’environnement en participant à l’effort collectif de décarbonation, elle apporte enfin un confort immédiat, à faible coût ».
Peintures et enduits : produits nouveaux et étonnants !
Les peintures contribuent aussi à la construction durable. Il y a les peintures ROBIN, made in Luxembourg : la gamme Verdello - première peinture 100% biosourcée – ou la Robin Loop – gamme écocirculaire. Ces peintures font partie des classiques proposés par Bamolux.
Et l’entreprise de Foetz propose désormais un nouveau produit de haute qualité, la peinture Chagneau, fabriquée à Reims par une entreprise familiale. Toute une gamme très faible en COV (composés organiques volatils) - 30 fois moins qu’une peinture dite « standard » - et dont les teintes sont en résine biosourcée. Chagneau propose différentes gammes spécifiques qui ont un environnement sain pour valeur commune, comme ENVIR’O, contenant 100% de matières premières d’origine végétale, SANICOAT, peintures biosourcées, antibactériennes et antifongiques, formulées à base de matières d’origine végétale et française, SUPRALKYDE, une peinture dépolluante qui capte et piège le formaldéhyde par exemple, ou encore VITICOAT, spécialement développée pour les environnements viticoles.
Tout récemment, BAMOLUX a encore ajouté une solution durable et locale à la panoplie mise en œuvre, les enduits Semin. Fabricant de plâtre à la base, l’entreprise SEMIN s’est spécialisée dans la production et la commercialisation d’enduits destinés aux professionnels du bâtiment. Le siège est à Kédange sur Canner, près de Thionville, dont l’usine permet de fournir les régions limitrophes. Avec sa nouvelle gamme d’enduits « 99 », SEMIN confirme sa volonté de devenir un leader de l’habitat responsable. Sans substances issues du pétrole et sans résines synthétiques, ses enduits révolutionnaires contiennent entre 99,2 et 99,9% de matières premières d’origine naturelle, amidons de blé, de pommes de terre et de maïs produits à 97% en France (le reste en Europe), à moins de 185 km des sites de fabrication, pour moins d’émissions de CO2 dues aux transports.
Réalisé pour BAMOLUX, partenaire Infogreen
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Enovos encourage vos rénovations
C’est le moment de rénover votre habitation ! Pour faire face à la croissance des prix de l’énergie, enoprimes a augmenté le montant de ses primes, et ce jusqu’en décembre.
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L’hiver commence tout doucement à frapper à nos portes. Et de nombreuses habitations ne sont pas isolées de manière idéale pour faire face au froid qui s’installe. Mais avant de passer au stade de la rénovation, il faut établir un budget et avoir en tête toutes les primes pouvant alléger les futures factures.
Enovos, principal fournisseur d’énergie au Luxembourg et acteur dynamique de la transition énergétique, propose de vous accompagner dans votre projet grâce au programme enoprimes.
Nous souhaitons encourager toutes les actions d’économie d’énergie, que ce soit auprès de nos clients, mais également auprès de non-clients », explique Laurent Magi, Head of Energy Transition Services chez Teseos. « enoprimes est un programme qui date de 2015 et qui devait durer jusqu’en 2020. Vu son succès, nous avons décidé de renforcer ce programme qui couvre actuellement la période 2021-2023. Elle est, à mes yeux, plus efficace et mieux ciblée. Vu le contexte actuel, c’est un programme très intéressant et qui complète bien les aides gouvernementales. »
Et bonne nouvelle pour les résidents, enoprimes a lancé une action spéciale : jusqu’en décembre, les montants d’une grande partie des primes ont été augmentés de manière très considérable. Par exemple, l’aide pour l’isolation d’une façade a été doublée cette année.
« Le but est de pouvoir cumuler toutes les subventions possibles », poursuit Laurent Magi. « Nous encourageons notamment les particuliers à passer à la pompe à chaleur air-eau, donc à basculer du gaz et du fuel vers l’électricité. C’est énergétiquement plus efficace mais ce changement de vecteur énergétique est toujours plus intéressant dans une maison bien isolée. En effet, les besoins en énergie sont ainsi amoindris et la pompe à chaleur adaptée sera d’autant plus efficace. Cette dernière peut alors être de plus faible puissance et plus silencieuse. »
La mise en place d’une pompe à chaleur ouvre droit à des enoprimes à hauteur de 5.000 euros cumulable avec d’autres dispositifs comme le fonds nova naturstroum et le nouveau Klimabonus de l’État. Ainsi, le montant global des subventions peut dépasser 10 000 € si la pompe à chaleur remplace une installation à énergie fossile vieille de plus de 10 ans. Un bonus « substitution fioul » de 500 € s’ajoute si la pompe à chaleur permet de supprimer une ancienne chaudière à fioul.
« L’installation de pompes à chaleur nous tient réellement à cœur car elles engendrent des économies d’énergie vraiment importantes. C’est pour cela que nous nous efforçons quotidiennement de sensibiliser les usagers de même que les administrations communales pour mitiger les éventuels aprioris et craintes à leur sujet »
« Nous sommes là pour informer, accompagner et encourager financièrement. Nous souhaitons simplifier le processus pour les clients qui sont en phase de planification des travaux et qui veulent obtenir des primes le plus rapidement possible. Nous souhaitons avoir un réel effet incitatif. Idéalement, les particuliers doivent connaître l’existence des différentes primes et de leurs montants avant de pouvoir passer la commande. »
La procédure est pour le moins simplifiée. « Ce ne sont pas les particuliers qui effectuent les démarches de demande de prime mais l’artisan choisi pour la réalisation des travaux. Les clients n’ont qu’à signer le devis avec notre proposition de prime. Cet artisan doit être partenaire du programme enoprimes. Il y en a plus de 300. À la fin des travaux et après que la dernière facture ait été honorée, il nous fait parvenir le dossier finalisé pour enclencher la phase de remboursement. enoprimes s’engage à reverser la subvention dans les quatre semaines suivant la validation du dossier. » Le montant alloué dépendra des travaux entrepris : plus ces derniers favorisent les économies d’énergie, plus la prime est élevée.
La nouvelle campagne enoprimes souhaite vraiment encourager les résidents à adopter les bons comportements et à réaliser des investissements durables.
Kit d’économie d’énergie
Au-delà des primes, Enovos distribue aussi des kits favorisant les économies d’énergie en collaboration avec les communes du Grand-Duché. « Après une première initiative de ce genre en 2019 qui mettait en lumière l’avantage des LED, nous avons complété ces kits qui contiennent aujourd’hui deux aérateurs/économiseurs d’eau pour robinet, un régulateur de débit de douche, un sac débitmètre et un sablier à coller également pour la douche, un thermomètre d’ambiance, trois lampes LED, et enfin des rouleaux de joints isolant pour portes et fenêtres. ». Grâce à ces kits, il sera possible d’économiser annuellement jusqu’à 59 m3 d’eau, 3706 kWh de consommation d’énergie et 329 kg de CO2. »
La banque coopérative Raiffeisen a récemment inauguré son Hub of Home au Kirchberg : une agence dédiée au logement pour informer ses clients et prospects sur l’investissement immobilier.
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Imaginer une nouvelle construction, rêver d’une belle extension, planifier de conséquentes rénovations… Il est beau d’avoir des projets, mais il est également bon de savoir dans quoi on se lance. Pour aiguiller tout particulier intéressé par un projet immobilier, Raiffeisen a choisi de centraliser ses compétences en la matière en un hub dédié.
La flambée des prix des matériaux et de l’énergie nous font envisager certains aménagements ou au contraire reporter certains projets, faute de fonds suffisants. « Même – voire surtout – en cette période compliquée, nous sommes là pour conseiller sur les avantages et points d’attention d’un projet immobilier et ses implications pour l’avenir. Il ne faut pas limiter la réflexion au financement bancaire, mais aussi se renseigner sur toutes les aides qui accompagnent le projet », explique Guy Sinner, gérant adjoint du Hub of Home. « Le gouvernement luxembourgeois promeut la rénovation et la construction durables à travers des aides intéressantes. ». Les solutions fiscales et les assurances sont d’autres aspects à considérer lorsqu’on souhaite investir.
Un accompagnement sur mesure
Envisageons un projet de rénovation visant une meilleure efficacité énergétique (installation d’une pompe à chaleur, isolation, pose de bornes électriques, etc.). Le prêt R-Eco propose des taux intéressants, et l’État peut intervenir – après validation du dossier – en subventionnant une partie des intérêts débiteurs pour un montant éligible de maximum 100.000 euros dans le cas d’une installation ou rénovation durable d’un logement.
Installé au sein de l’agence du Kirchberg, avenue J.F. Kennedy, ce pôle dédié au logement reçoit sur place, sur rendez-vous, mais également à domicile ou sur le lieu de travail du client. « Bien que nous privilégions les entrevues sur rendez-vous, nous invitons les clients qui ont un projet immobilier ou simplement une question sur le sujet à passer nous voir à l’agence. Cela nous permet de prendre connaissance de leur demande et leur proposer par la suite un rendez-vous pour discuter plus en détail de leur projet. Nous sommes également conscients que tout le monde ne souhaite pas se déplacer jusqu’au Kirchberg, c’est pourquoi nous nous déplaçons, jusqu’à 19h, du lundi au vendredi ».
Une relation valorisée
Avec cette formule, le client a un conseiller spécialisé, un point de contact privilégié autour du financement de son projet immobilier. « Nous souhaitons également devenir la référence pour les expats, pour les aider à préparer leur arrivée au Luxembourg ».
Le lieu étant équipé d’une salle de réunions, des conférences ouvertes à tous seront régulièrement organisées, notamment aussi avec des acteurs externes, autour de thématiques liées au logement : rénovation durable, prêt logement, aides étatiques, solutions d’optimisation fiscale, aides au logement, etc.
« En tant que banque coopérative, nous travaillons dans le seul intérêt de nos clients, partenaires et membres. Nous avons mis ce projet en place pour valoriser cette relation et, bien entendu, en créer de nouvelles », conclut Guy Sinner.
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Une bonne installation technique pour une consommation d’énergie réduite
Dans le contexte d’augmentation des prix de l’énergie que nous traversons actuellement, il est plus que jamais nécessaire d’utiliser l’électricité avec parcimonie. Pour vous y aider, GECO propose une gamme de VMC classiques et thermodynamiques aussi performantes qu’intelligentes, qui vous permettront d’optimiser votre consommation et de réaliser des économies.
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Parmi les solutions « économie d’énergie » commercialisées par GECO, un grand classique : la PKOM4. Cette VMC double flux thermodynamique se présente sous forme d’une unité ultra-compacte qui combine, comme son nom l’indique, 4 fonctions – ventilation, chauffage, refroidissement et production d’eau chaude sanitaire, sur une surface d’à peine 0,75 m2.
Elle permet d’alimenter en permanence les pièces avec un air frais et filtré provenant de l’extérieur tout en assurant un échange d’air hygiénique. Pour une régulation plus efficace de la température et de l’humidité, elle peut même être équipée d’un système de récupération de la chaleur et de l’humidité comprises dans l’air.
Ce système est parfaitement adapté à des constructions neuves bien isolées, mais aussi à des projets de rénovation énergétique où la machine peut être installée dans un module externe, permettant un gain de place considérable. Pour ceux qui sont à la recherche de l’autonomie énergétique, voire d’un bilan production / consommation d’énergie positif, la PKOM4 peut être associée au module de gestion de l’énergie solaire PSOL, qui peut être ajouté des années après l’installation de la PKOM4 et être relié à des panneaux photovoltaïques.
À côté de ce produit phare, GECO a lancé la nouvelle gamme de VMC double flux décentralisées GALAC, dédiée à la rénovation. Elles regroupent ventilation et renouvellement d’air pour des locaux distincts, avec un débit allant jusqu’à 1 200 m3/h ou 278 l/s, un rendement supérieur à 93 % et un faible niveau sonore. Son avantage majeur est, qu’étant décentralisée, elle ne nécessite pas de réseau de gaine, ce qui permet d’éviter les problèmes d’accessibilité et surtout d’épargner les charges assez lourdes qui découlent de l’installation d’un tel réseau. Plug & Play, ces appareils sont faciles à monter et sont conçus pour la ventilation d’écoles, bureaux et autres locaux publics ou commerciaux.
Enfin, en fin d’année sortira la VMC double flux RCV320 de Dantherm, en cours de certification par le PassivHaus Institut. Le plus grand atout de ce produit innovant : offrir 48 possibilités de branchements différents. Cette unité peut être placée aussi bien en combles que dans un volume chauffé isolé, dans un placard technique par exemple. Elle traite un volume d’air compris entre 75 et 320 m3/h et est adaptée à des maisons ou appartements d’une surface maximale de 240 m2.
Mélanie Trélat
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"Wrapping " ... en paille !
Découvrez une isolation thermique extérieure originale pour égayer les conteneurs placés au Matgesfeld (Sanem).
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Le jardin communautaire du Matgesfeld est un endroit magnifique pour se détendre... et pour jardiner. 28 parcelles de jardin sont ici à la disposition des habitants de la commune de Sanem. On y cultive des fruits et des légumes lorsqu’il n’est pas possible de le faire près du logement.
Le Matgesfeld accueille également la Société Avicole de Belvaux. Sur 6 parcelles, elle élève de petits animaux, effectue un travail de sensibilisation pour les plus petits et transforme le Matgesfeld en un lieu vivant.
Et puis sont arrivés les 10 conteneurs de bureaux. « Comme un avion dans notre beau jardin », selon l’une des déclarations de l’architecte paysagiste responsable, qui s’efforce toujours d’intégrer toutes les installations techniques de la manière la plus harmonieuse possible dans le paysage naturel. Une évidence s’est vite imposée : « Il faut emballer ces trucs. »
Simple, efficace et participatif
Si, visuellement parlant, ces 10 conteneurs détonnaient, il fallait tout de même trouver des solutions, pour les intégrer dans le paysage mais également pour les rendre plus accueillants.
Le service écologique de la commune de Sanem a notamment fait appel à EcoTransFaire, une entreprise spécialisée dans la transition écologique.
Elle a choisi Naturbaustoff Réiden comme partenaire pour la réalisation d’une isolation en paille. Une collaboration fructueuse.
Il est rapidement apparu à l’ensemble des acteurs que les travaux devaient être réalisés sous forme de chantier participatif, afin que le plus grand nombre d’habitants de la commune ait la possibilité de faire partie de cette aventure.
Isolation en paille et enduit en terre
Après que le toit ait été construit sur les 10 conteneurs par un charpentier spécialisé, la première étape a été la réalisation de la structure en bois. Celle-ci a été adaptée aux dimensions des bottes de paille (qui proviennent directement du champ de l’agriculteur et de sa presse à balles).
Ensuite, les ballots de paille ont été comprimés entre les montants en bois, déliés (les ficelles ont été retirées afin que le gonflement des balles obture chaque espace vide), coupés court et recouverts d’un enduit d’argile pour les protéger du feu.
Enfin, les côtés exposés à la pluie ont été recouverts d’une façade en mélèze local, un bois qui ne nécessite pas de protection chimique. Sur le côté nord, le crépi d’argile visible a été coloré avec une peinture spécialement mélangée à base de pigments minéraux naturels, de farine et d’huile de lin.
Les conteneurs sont désormais chaudement emballés et servent de plateforme d’échange pour toutes les activités liées au développement durable, qu’il s’agisse d’ateliers, de conférences, de repair cafés et bien d’autres choses encore.
EcoTransFaire, en tant que facilitateur entre les communes et les instances publiques, et Naturbaustoff Réiden, en tant que promoteur de la construction paille, remercient chaleureusement la commune de Sanem et son service écologique motivé, le C.I.G.L. Sanem ainsi que les nombreuses mains bénévoles qui ont fait de cet emballage le plus beau wrap du pays.
Spécialiste des moquettes de bureaux, Composil propose, avec ses partenaires, une série de solutions pour la réutilisation et/ou le recyclage des dalles.
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Composil a 30 ans d’expérience (dont 10 au Luxembourg) dans le conseil d’achat et l’entretien de moquette de bureaux et mobiliers textiles. La société est certifiée par les fabricants de moquettes quant à la méthodologie de nettoyage et le programme d’entretien associé, qui peuvent doubler la durée de vie du matériau. Quand on sait que Composil nettoie quelque 2.500.000 m2 en Belgique, au Luxembourg et en France…
« Nous avons voulu aller plus loin dans cette idée de durée de vie voire de cycle de vie des moquettes, en affirmant clairement notre volonté d’être une société d’Impact », explique Jean Minne, CEO de Composil Europe. Le groupe a ainsi lancé la première filière de réemploi et de recyclage de dalles de moquettes de bureaux.
« La production d’1m2 de dalles de moquette consomme 5kg de pétrole raffiné.
Imaginez un plateau de bureaux de plusieurs centaines de mètres carrés et imaginez le bilan carbone. Or il arrive que le premier occupant d’un plateau de bureaux fasse changer les moquettes de son étage ; les dalles n’ont servi qu’au mock-up pour la promotion et la vente de de l’immeuble, elles n’ont donc rien mais finiraient à l’incinérateur ou à la déchetterie ? Alors nous avons mis en place une filière, des opportunités de revalorisation ; nous créons une solution structurelle pour favoriser le réemploi de dalles utilisées ».
Tout un écosystème à impact
Avec ses partenaires, Composil a donc créé tout un écosystème, qui intègre les fabricants, les poseurs, les recycleurs, les équipes de récupération… « On a vraiment voulu intégrer des partenaires locaux et travailler avec des entreprises de l’économie sociale et solidaire », souligne Jean Minne. « Et nous essayons de sensibiliser et d’impliquer tout le monde, d’amont en aval, ingénieurs, architectes, promoteurs, fabricants, poseurs... »
Composil propose les solutions les plus adéquates par rapport aux besoins et au potentiel de récupération. La formule « Re-Use » » va se concentrer sur les dalles qui sont réutilisables, en s’occupant de tout (audit, tri, nettoyage, dépose, transport, stockage…)
Les dalles non réutilisables seront upcyclées par un fabricant pour créer de « nouvelles » dalles. Des gammes entières, de diverses tailles, qualités, types ou coloris…
Le reconditionnement et le stockage des dalles sont confiés à des entreprises de travail adapté. Les dalles sont reposées par des professionnels partenaires. On peut ainsi recommencer le process plusieurs fois pour certaines zones. « L’impact positif de cette solution circulaire se compte en milliers de tonnes de CO² sauvegardés. Et nous y ajoutons un impact social ».
Service et valorisation bien compris
Composil propose aussi un « Carpet Lease Service », dans l’optique du « as a service » plutôt que l’achat ; la solution se veut « all-inclusive » et regroupe le choix, la fourniture et la pose de la moquette, le programme d’entretien, le recyclage en bout de course.
Et la valorisation des déchets « résiduels » est assurée également. « Lors du nettoyage en profondeur des dalles de moquettes, nous sortons salissures, poussières… Nous en récoltons plus de 10 tonnes par an. Et tout ce qui est récolté chez nos clients est stocké dans un container spécial. Ces déchets seront ensuite valorisés par une société spécialisée. Ces résidus, à haut pouvoir d’absorption, serviront à la dépollution des cours d’eau ou encore à la formation d’agglomérats utilisés pour la fabrication de matériaux de construction (isolants, panneaux, cloisons, …) ».
Alain Ducat
Des solutions high-tech et inédites
Aruliere distribue des produits innovants pour chaque organe des bâtiments. D’un devis gratuit jusqu’à un audit détaillé du chantier fini, la société propose un package complet.
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Le secteur de la construction évolue sans cesse. Les matériaux s’adaptent constamment aux besoins des clients comme des professionnels. Cependant, il n’est pas évident d’imposer de nouveaux produits dans la mécanique bien huilée du monde de la construction.
C’est pourtant le pari lancé par la société Aruliere. Elle propose des solutions durables, écologiques et innovantes pour contribuer à créer l’habitat de la nouvelle génération. Pour le secteur de la construction et de l’immobilier, Aruliere met à disposition des produits novateurs adaptés à chaque organe d’un bâtiment ou d’une infrastructure.
« Nous travaillons avec les laboratoires et les producteurs les plus avancés sur le plan technologique dans ces domaines », souligne Christophor, le co-fondateur. « Nous offrons des solutions avec une expertise ainsi qu’un accompagnement technique et scientifique. Notre but est de distribuer des solutions innovantes et qui sont largement en avance sur leur temps. »
Aruliere est ainsi active dans la purification de l’air, l’étanchéité, les toits blancs ou encore l’isolation thermique du verre et la peinture. « Nos produits sont utilisés principalement dans des bâtiments high-tech comme le Gree Pea (Turin), le premier centre commercial eco responsable au monde, le Dubai Future Office ou le stade olympique d’Athènes.
La nanotechnologie à l’honneur
Parmi ses nombreux produits, Aruliere propose la peinture Airlite. Il s’agit d’une peinture spéciale qui purifie l’air, des polluants dangereux, des virus, des bactéries et des odeurs désagréables tout en protégeant la surface des moisissures.
« Cette peinture est fabriquée en Suisse », poursuit Christophor. « Grâce à la photocatalyse, les composés organiques volatils, les polluants inorganiques et les microorganismes sont neutralisés. Airlite dépollue l’air grâce à ses ions négatifs qui agissent sur les bactéries et les virus. L’environnement alcalin que procure cette peinture contribue en plus à cet effet. Deux actions qui empêchent la propagation des maladies dans les bâtiments et assainissent les différentes pièces. Je pense notamment au coronavirus qui ne circulera pas aussi facilement. »
Toujours selon Christophor, Airlite est un substitut direct aux peintures ordinaires.
« Il s’agit de la solution la plus simple pour réduire l’impact environnemental et diminuer de manière significative le carbone incorporé d’un bâtiment, conformément aux exigences du NZEB. Cette technologie a fait l’objet de nombreux tests en laboratoires afin de prouver tous ses bienfaits. Selon les Nations unies, Airlite est l’une des quatre technologies de pointe permettant de lutter contre la pollution atmosphérique dans le monde. Cette peinture peut être utilisée autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. »
Outre la distribution, Aruliere propose un package complet pour répondre aux besoins des clients. « Nous sommes entourés d’experts scientifiques et techniques qui conseillent nos propres technico-commerciaux. De plus, une fois nos produits en fonction, nous réalisons un audit aboutissant sur la délivrance d’un certificat de performances après optimisation. Cela nous permet ainsi de contrôler notre travail et d’expliquer à nos clients la valeur-ajoutée qu’ils obtiennent après nous avoir fait confiance. » Nos clients et nos partenaires se démarquent considérablement en améliorant leur image et en contribuant à un monde meilleur.
Aruliere propose donc une solution complète pour révolutionner le monde de la construction grâce à des produits high-tech dont les performances ne sont plus à prouver.
Habiter un quartier circulaire, c’est maintenant possible à Wiltz !
Le projet « Op Heidert » concilie les exigences pour un développement respectueux de l’environnement avec les conditions ardues du marché immobilier au Luxembourg.
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Consciente des impacts sur l’environnement du secteur de la construction et de la crise du logement qui touche les ménages luxembourgeois, la commune de Wiltz a développé le projet « Op Heidert » qui permet de mettre à la vente – sans contrat de construction - 102 terrains de 2,3 à 12 ares, adaptés à la construction de maisons unifamiliales isolées ou jumelées.
Ce nouveau quartier intègre tant des critères de qualité environnementale, laissant une part importante à des innovations écologiques, mais également le bien être des futurs riverains.
En accord avec ses engagements en faveur du climat basé sur l’intégration des principes de l’économie circulaire, la Commune de Wiltz (qui depuis 2015 porte le titre de « Hotspot communal de l’économie circulaire au Grand-Duché de Luxembourg ») a développé ce projet précurseur au Luxembourg qui est une vitrine vivante pour l’économique circulaire.
Trouver l’équilibre entre les exigences de développement durable et l’investissement financier
Le projet concilie les exigences pour un développement respectueux de l’environnement avec les conditions ardues du marché immobilier au Luxembourg.
D’une part, pour faire face aux spéculations immobilières, les terrains sont vendus à prix fixe avec l’approvisionnement inclut en énergie renouvelable, grâce à un réseau de chaleur à basse température alimenté par des forages géothermiques. Ce concept permet l’indépendance des futurs habitants par rapport aux approvisionnements de sources énergétiques non durables, tel que le pétrole ou le gaz.
D’autre part, la commune de Wiltz a élaboré différents outils et documents de support pour assister le maître d’ouvrage privé dans la conception de sa maison écoresponsable et saine.
L’information comme clé de succès pour les projets écologiques
Une maison virtuelle, qui est proposée en trois variantes de construction écologique, illustre quelques alternatives à la construction en bloc béton avec isolant du type polystyrène et explique certains choix de matériaux et d’aménagement écologiques. Y sont notamment expliqués des isolants naturels, des revêtements de sol circulaires, les enduits en argile et chaux et d’autres exemples de matériaux durables. La maison virtuelle intègre également d’autres aspects primordiaux dans la vie du bâtiment et son impact sur l’environnement, tels que l’installation d’une citerne d’eau de pluie, la conception d’un bâtiment flexible et adaptable, le placement d’une toiture végétale et l’aménagement des accès de la maison en pavé écologique.
Cette maison modèle est complétée par « un guide de matériaux » élaboré par la commune et qui reprend une sélection de matériaux en comparant leurs avantages et désavantages dans quatre catégories : climat intérieur, choix de matériaux écoresponsables, fin de vie et revalorisation des matériaux, coûts directs et indirects.
Un score à quatre niveaux (A-B-C-D) est attribué par catégorie et pour l’évaluation général du matériau. Ce score permet de comprendre en un coup d’œil les avantages et désavantages des différents matériaux présentés dans le catalogue.
Profiter des aides étatiques disponibles
Par ailleurs, la maison témoin virtuelle a été évaluée et jugée éligible pour les subventions étatiques « Klimabonus » (antérieurement « PRIMe House ») afin d’illustrer les aides financières dont pourraient profiter les maîtres d’ouvrages. Les documents explicatifs y relatifs et la liste des conseillers en énergie certifiés par la Klima-Agence sont renseignés sur le site. Tout comme l’illustration d’une maison type et la mise à disposition du guide de matériaux, ces renseignements supplémentaires ont également pour objet de faciliter les démarches - souvent lourdes - pour les maîtres d’ouvrage privés.
Plus d’informations sur heidert.lu
Commune de Wiltz, partenaire Infogreen
La nature : alliée des villes
Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) nous « permettent de travailler en accord avec les écosystèmes naturels et de tirer parti des fonctions écosystémiques qui protègent la biodiversité, stockent le carbone, favorisent l’adaptation aux changements climatiques tout en ayant des avantages sur le plan social » (IFAD, 2021).
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Quels business models pour l’intégration des Solutions fondées sur la Nature dans les Villes ?
En milieu urbain, ces SfN ont des fonctions multiples, notamment pour la protection des eaux et des sols, la lutte contre les inondations, la création de zones d’ombrage, des espaces récréatifs, parmi d’autres.
Quels modèles d’affaires pertinents pour accélérer l’adoption des SfN dans les villes ?
Pour stimuler l’utilisation à grande échelle des SfN dans les milieux urbains, en plus de leur justification environnementale, il est important de mettre en avant les logiques économiques et financières sous-jacentes. En effet, plusieurs modèles d’affaires sous-tendent leur adoption par des acteurs économiques différents. Les offres d’écotourisme urbain et péri-urbain par exemple permettent aux opérateurs touristiques d’intégrer dans les prix de leurs prestations la valeur récréative, et celle des services écosystémiques comme la beauté des paysages et la qualité de l’air. Les promoteurs immobiliers peuvent également mieux valoriser leurs projets en reconnaissance de la qualité paysagère des biens commercialisés, et les SfN intégrées au bâti peuvent représenter un facteur d’attractivité conséquent. Par ailleurs, les opportunités représentées par l’agriculture urbaine, ainsi que la sécurisation des services d’approvisionnement en eau potable liés à des bassins versants protégés et restaurés, sont parmi les SfN avec un potentiel important de réplication dans des contextes urbains. Un des exemples phares pour la sécurisation des ressources en eau est celui de la ville de New York qui a investi dans la protection des bassins versants et le maintien des écosystèmes naturels, ce qui a mené à des économies en matière de traitement des eaux de l’ordre de 300 Millions USD par an ( UNEP, 2021).
L’adoption des SfN : un cercle vertueux
Les mesures SfN ont en effet un coût-efficacité très intéressant et leurs utilisateurs peuvent plus facilement atteindre leurs objectifs environnementaux, ce qui peut notamment être valorisable à travers les mécanismes de la finance verte. Par exemple, des opportunités liées à la finance carbone, mais également aux émissions d’obligations vertes et à la finance d’impact peuvent représenter des incitations pour les acteurs économiques s’engageant dans l’adoption des SfN. À titre d’exemple, le Mécanisme de Financement du Capital Naturel (NCFF) géré par la BEI appuie des villes comme celle d’Athènes pour la mise à l’échelle des SfN.
Dans ce contexte, que fait Rio Impact ?
Rio Impact accompagne des organisations publiques et privées dans la mise en place de stratégies en faveur des Solutions fondées sur la Nature, en les orientant notamment sur les enjeux de leur financement durable.
Plus largement, Rio Impact innove en matière de finance durable pour la conservation de la biodiversité et la restauration des écosystèmes, pour accélérer la mise en œuvre des conventions de Rio sur le climat et la biodiversité.
Saviez-vous que l’air que vous respirez dans vos espaces de vies est 8 à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur ? Grâce au laboratoire LLuCS, vous pouvez analyser la qualité de votre air très facilement.
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Fondé en 1993, le Laboratoire Luxembourgeois de Contrôle Sanitaire (LLuCS) est spécialisé dans quatre domaines de compétences : les analyses alimentaires, d’eau, d’hygiène et de la qualité de l’air intérieur. Il est actif autant pour les particuliers que pour les professionnels (industries, entreprises, associations, collectivités).
« Nous proposons des kits complets, des solutions clés en main en quelque sorte, pour toutes les pièces d’une maison ou d’une entreprise », souligne Julien Blaise, Business Developer. « Ces kits ont été conçus pour que les personnes puissent réaliser elles-mêmes les prélèvements. Nous pouvons également envoyer une équipe sur place au besoin. Des prélèvements concernant différents polluants sont ainsi effectués, qu’ils soient chimiques ou microbiologiques. »
La qualité de l’air intérieur est primordiale pour avoir une vie saine. « Nous avons par exemple un kit pour la chambre qui reprendra la liste des COV, composés organiques volatiles, que l’on peut y retrouver, ainsi que les aldéhydes et les allergènes. Cet ensemble va représenter la qualité de l’air dans la chambre. Suite à ces mesures, nous remettons un rapport avec un système de notation et des plans d’actions pour améliorer certaines choses. Nous donnerons également des conclusions sur la qualité de l’air. »
Avec l’arrivée de l’automne, l’entretien de la maison est encore plus important. Notamment avec le risque de moisissures dues à des problèmes d’humidité et de température. Le LLuCS est donc également sollicité dans ce domaine (https://www.llucs.lu/actualites/la-moisissure-dans-les-logements-du-luxembourg/?fbclid=IwAR23YmRX5PokAEqMV2DN4NjxHe5XS4Dc2rmzSoRhkYYZwkN5OVlwqcb1VPs).
« Nous sommes avant tout une structure de contrôle et de conseils », continue Julien Blaise. « Mais en parallèle, nous avons également des partenariats avec des sociétés de traitements, si ces solutions sont nécessaires. Le tout est de répondre à tous les besoins de nos clients tout en conservant notre totale indépendance. »
La qualité de l’air et la high-tech
De nos jours, la société tend vers les maisons basse-consommation. Si les professionnels mettent le paquet sur l’isolation, il ne faut pas mettre de côté la qualité de l’air. Il y a donc un travail à réaliser en amont avec les architectes et les constructeurs pour associer la qualité de l’air à l’énergie.
Le LLuCS est donc un acteur important pour que chaque corps de métier avance dans la bonne direction. « Si maintenant, les particuliers souhaitent contrôler la qualité de leur air, ils peuvent se procurer l’un de nos kits adaptés à chaque pièce. Ceux-ci contiennent l’ensemble des éléments pour effectuer les prélèvements. Nous nous occupons du reste avec nos conseils et nos solutions. »
Rachel Susgin, responsable commerciale chez LLuCS, tient également à rappeler que, contrairement aux idées reçues, l’air extérieur est 8 à 10 fois moins pollué que l’air intérieur. « Aérer de manière ponctuelle est important de manière réfléchie. Cette pollution intérieure vient des produits liés aux meubles, résines, peintures, ... Il faut donc rester vigilants car nous passons en moyenne plus de 80 % de notre temps à vivre dans un espace clos et donc, à respirer cet air pollué ! Il est donc très important de vérifier la qualité. Le suivi du CO2 est une bonne indication pour améliorer les espaces de vie et de travail. Il existe également des appareils pour renouveler l’air ambiant. Mais là encore, il faut être rigoureux pour la maintenance. »
L’air peut également être un vecteur pour les sources allergènes. « Nous sommes impliqués dans ce domaine avec des kits pour déterminer le nombre et le types d’allergènes dans l’air », souligne Julien Blaise. « Une bonne source d’informations pour les crèches, les écoles et les résidences pour personnes âgées, par exemple. L’analyse est donc importante mais la prévention joue aussi un rôle majeur pour la santé de tous. En termes de stratégie RSE, cela rentre dans un management responsable. »
À noter enfin que si le LLuCS est actif dans l’analyse de la qualité de l’air, il l’est également dans le domaine du monitoring. Grâce à un petit boîtier, des capteurs et une application, il peut suivre en direct l’évolution de la qualité et agir le cas échéant. « Nous proposons une solution complète, quel que soit le type de demande. » Le monitoring est un outil intéressant pour suivre la qualité de l’air mais aussi pour se rendre compte des consommations énergétiques. Ce suivi a donc un double bénéfice : une surveillance pour la santé et le bien-être ainsi qu’un contrôle des énergies.
L’amélioration du climat et l’envie de laisser une planète plus saine aux générations futures sont au cœur du projet de Duboisdendien au Luxembourg
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Xavier Duboisdendien a acquis une expérience de plus de 20 ans dans le commerce de matériaux de construction. Et il est convaincu qu’une amélioration du climat est encore possible si on a l’envie et la volonté de laisser une planète plus saine aux générations futures. Tout cela est au cœur du projet de Duboisdendien Sàrl au Luxembourg.
La société y représente de grandes marques européennes, qui se sont spécialisées dans l’innovation et la production de solutions durables, notamment pour la végétalisation d’espaces et la gestion hydraulique.
Xavier Duboisdendien explique : « Comme les autres pays, le Luxembourg souffre des effets du réchauffement climatique planétaire. Les épisodes météorologiques spectaculaires voire violents des dernières années ont probablement achevé de convaincre les sceptiques sur le fait qu’il faut prendre des mesures, notamment dans l’aménagement du territoire, l’occupation des sols et la construction avec de vraies vues durables ».
Des techniques pour les villes et quartiers
Selon lui, « la forte densité de la population, qui s’accroît d’année en année, et les effets de notre consommation de carbone, accentuent ce réchauffement par des puits de chaleur ou des épisodes de fortes pluies soudaines. Ces évènements ne sont pas sans conséquences sur nos vies, notre santé, notre mobilité, notre habitat ».
La société Duboisdendien propose des solutions pour les villes et quartiers. Elle se pose en leader dans la commercialisation de végétalisation de toitures, de gestion durable des bâtiments, de solutions hydrauliques, grâce à ces différents catalogues de produits de fabricants européens tels que Optigrün, Birco, Kessel, Atech ou Jans Bois.
« Nous nous appliquons à promouvoir l’efficacité dans la rétention et la gestion de l’eau par exemple, mais aussi, de façon globale, les matériaux durables, le solaire, la biodiversité, la mobilité, l’économie circulaire auprès des architectes, bureaux d’études, promoteurs… L’ensemble des corps de métier de la construction est concerné. Et il y a un réel soutien des fabricants, qui peuvent apporter un support technique avec des solutions innovantes et efficientes ». Avec Optigrün, Duboisdendien est aussi présent dans la prévention et la protection des personnes, notamment via des “lignes de vie” et des garde-corps lestés.
Duboisdendien s’appuie aussi sur des partenaires de pose de la Grande Région et des entrepreneurs formés avec l’aide des fabricants. « Si on peut intervenir le plus en amont possible dans la conception des projets, c’est encore mieux. Mais il y a toujours des solutions. Les techniques sont là. On peut, par exemple, très bien installer une toiture végétalisée sur une forte pente ».
Réalisé pour Duboisdendien Sàrl partenaire Infogreen
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L’upcycling sur mesure et à valeurs ajoutées
Créaction, c’est l’atelier qui crée, sur commande et à la carte, des objets de déco, des meubles, des aménagements intérieurs, des réalisations originales et soignées. Vitrine du CIGL Walfer, c’est aussi un exemple d’économie circulaire dans l’économie sociale et solidaire.
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Il y a la valeur ajoutée. Et les valeurs ajoutées. Créaction réunit l’ensemble dans la qualité de ses créations originales. L’atelier de création solidaire du CIGL Walfer est devenu en quelques années une belle vitrine du savoir-faire en matière d’upcycling et du savoir-être dans l’économie sociale et solidaire.
Lola Artigao dirige le CIGL Walfer et Valentin Morel est en charge de Créaction. L’un comme l’autre défendent cette activité économique et sociale viable dans l’esprit circulaire qui a réussi à se faire une place sur le marché luxembourgeois. « Le chiffre d’affaires progresse et le nombre de clients satisfaits aussi, c’est une belle reconnaissance de notre travail, pour sa qualité et son professionnalisme », note Valentin Morel.
Produire autrement et pousser à la réflexion
« Le profil des clients est intéressant aussi. Il y a toujours des associations ou des organes publics, souvent déjà sensibilisés à l’économie sociale et solidaire et/ou aux valeurs du développement durable qui sont dans notre ADN », poursuit Lola Artigao. « Mais il y a aussi des entreprises privées, des particuliers. Cela veut dire que les réalisations que nous proposons séduisent pour ce qu’elles sont et le plus qu’elles apportent, dans un aménagement de bureaux ou dans un intérieur par exemple, et que nous pouvons toucher davantage de monde en poussant à la réflexion sur l’usage des ressources, la façon de consommer, l’utilisation de l’espace, etc, tout en montrant, avec nos ressources humaines, nos bénéficiaires, que l’économie sociale et solidaire a toute sa pertinence et que les parcours de vie que nous encadrons brièvement ont de l’espoir et de l’avenir, une durabilité dans le temps aussi. »
Sur le terrain de la construction et de la rénovation durables, Créaction a trouvé son créneau et son marché. Valentin Morel témoigne : « Ce n’est jamais deux fois la même chose, puisque nous proposons du mobilier ou des objets conçus sur mesure, spécifiquement pour les besoins des clients. On intervient d’ailleurs très tôt, pour bien cadrer – et parfois recadrer – cette notion de besoins, en fonction de l’espace disponible, de l’usage, des matériaux récupérés sur place ou de l’évolution potentielle des lieux que l’on contribue à aménager ».
Qualité et professionnalisme, avec du sens en plus
Le travail est réfléchi et professionnel : discussion sur la philosophie du projet, prise de mesures, offre de prix, réalisation d’une maquette ou d’un visuel 3d, flexibilité et adaptation en cours de route, réalisation en atelier, pose, SAV…
Dans tous les cas, la production fait dans l’upcycling, crée du neuf à partir de matériaux de récupération. Au fil du temps, l’atelier a sorti des éléments de potager, des hôtels à insectes, du mobilier décoratif, des agrès pour aires de jeux, des panneaux didactiques, des objets de bureautique… Puis du mobilier et des éléments de déco ou/et d’aménagement pour des entreprises ou des lieux publics (espace d’accueil, plateau de bureaux, présentoirs, bibliothèque, distributeur de matériel périodique féminin…). Et, avec quelques belles références à la clé, Créaction œuvre aussi pour le logement de particuliers.
« C’est une autre dimension, on va à la rencontre de la personne, on discute et on co-produit avec eux et pour eux. Cela crée un lien, un autre regard, une autre vision porteuse de sens sur le travail que l’on mène. C’est un travail participatif et collaboratif, qui apporte un plus à nos bénéficiaires en insertion professionnelle comme à nos clients, qui deviennent acteurs en quelque sorte. Cela signifie aussi que l’on transmet nos valeurs et que nous obtenons une reconnaissance. Et nos retours sur la qualité des prestations sont bons. Modestement, nous démontrons que les initiatives sociales en faveur de l’emploi font du bon travail, et c’est également une valeur ajoutée ».
« Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit »
Créée en 1994, la société ECOTEC Sàrl est spécialisée dans le triage et le pré-traitement des déchets résultant de divers secteurs d’activité. ECOTEC contribue grandement à l’augmentation du taux de valorisation et de recyclage des déchets, et donc de la préservation des ressources.
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Si le Luxembourg est un bon élève en termes de traitement des déchets et de recyclage des matières premières secondaires, il y a encore beaucoup d’efforts à réaliser pour que les ressources puissent être économisées et préservées de l’activité humaine. Il faut déjà mettre l’accent sur l’aspect recyclable et réutilisable des objets, plus modernement appelé « durabilité et circularité ».
Mais au fait, est-ce que tout peut être recyclé ? « Tout dépend du matériau initialement utilisé », explique David Bousrez, CEO d’ECOTEC. « Pour être recyclable, il faut déjà qu’il soit « propre » et composé d’une seule matière. Je prends l’exemple du polystyrène expansé appartenant à la famille des plastiques, plus connu sous la dénomination « Styropor® ». S’ils sont composés de plusieurs couches de matières différentes lors de leur mise en œuvre par exemple sur les façades en tant qu’isolant, il sera quasiment impossible de le recycler. Les personnes qui veulent faire un geste pour l’environnement doivent donc être vigilants sur leurs choix de matériaux et surtout, veiller à la façon dont ils seront utilisés. »
Un effort collectif. Les politiques agissent déjà bien en faveur de l’environnement en offrant des primes plus élevées pour l’utilisation de matériaux plus écologiques, par exemple lors de l’utilisation d’isolant dans la construction d’habitations. Cela dit, il faudrait aller plus loin comme par exemple, mettre un système qui permettrait de promouvoir l’éco conception, en taxant plus fortement les produits qui ont un taux de recyclabilité bas ou quasi nul. Fameux défi mais réalisable à mon sens.
David Bousrez est conscient qu’il y aura toujours des déchets. « Je peux citer une phrase qui revient assez souvent et qui est très juste “le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit”. À mon sens, il est primordial d’accentuer la sensibilisation sur la surconsommation et le gaspillage de nos ressources. En résumé, simplement en consommant moins et surtout mieux (matériaux en seconde main ou recyclables). Pourquoi doit-on changer de téléphone dès la sortie d’un nouveau modèle ? C ’est vraiment une question sociétale. »
Et le gouvernement ? Le Luxembourg est un pays exemplaire en Europe, qui est fortement engagé dans la gestion durable des déchets depuis de nombreuses années. Depuis peu, une directive européenne concernant la gestion des déchets vient d’être transposée et par conséquent, un ensemble de cinq lois ont été promulguées en juin dernier. Il sera intéressant de suivre leur application sur le terrain ainsi que leur impact dans les différents secteurs d’activité car certains paragraphes sont discutables et ils manquent encore des clarifications sur l’applicabilité de quelques dispositions spécifiques.
Et la durabilité dans le secteur de la construction dans tout cela ?
Cela commence dès le départ d’un projet. Il est intéressant de citer la réflexion de l’architecte danoise, Dorte Mandrup, qui résume très bien la situation : « l’architecture durable, ce n’est pas qu’utiliser du bois ou des matériaux recyclables mais de travailler scientifiquement sur un projet afin de baisser au maximum l’empreinte carbone de celui-ci ».
Concernant l’empreinte carbone, j’aimerai ouvrir une petite parenthèse par rapport au secteur de la construction qui est l’activité la plus génératrice de déchets, +/- 9 millions de tonnes en 2020, dont plus de 80% concernent des déchets inertes. Dans ces déchets on distingue les briquaillons, les bétons, les pierres etc., et les terres d’excavation. Ces dernières devront être transportées vers des décharges. Néanmoins, ils nous en manquent cruellement en nombre et celles disponibles arrivent à saturation ! Par conséquent, les flux de ces camions entre le nord et le sud du pays sont incessants, engendrant avant la phase de construction, un bilan carbone déplorable. Il est urgent d’en ouvrir d’autres localement.
Ensuite, pour la préservation des ressources, il est important de mettre l’accent sur des matériaux durables qui sont réutilisables ou au pire recyclables en fin de vie. Cela demanderait beaucoup de ressources en R&D dans le domaine de l’ingénierie des matériaux, de même que de l’adoption des architectes à l’utilisation d’éléments de construction standardisés. Les futurs projets d’envergure évolueront de plus en plus dans ce sens. Néanmoins, aux vues de l’explosion du coût des matières premières (bois, métaux, plastiques, béton, etc.), de surcroît des énergies, je pense qu’une dynamique nouvelle dans ce sens est en train de s’enclencher !
Maintenant tout cela aura un coût et qui sera répercuté à un moment donné sur le prix final d’une habitation ou d’un bâtiment. Si je prends le cas du Luxembourg, il y a un nombre de facteurs qui rentrent en compte : le terrain, le prix de l’immobilier qui ne cesse de monter, les intérêts bancaires, et donc, ces fameux matériaux… Il existe des pistes intéressantes comme c’est le cas pour l’entreprise Oikos-concept, qui démontre qu’il est possible de construire durablement, différemment, tout en proposant des bâtiments modulaires et architecturés.
Cela dit, pour ce qui est actuellement du principe de déconstruction sélective, c’est une autre paire de manches. Je tiens à préciser qu’au sein de l’entreprise Ecotec, nous réceptionnons des déchets divers provenant principalement du secteur de la construction. J’ai pu constater, ces dernières années, un changement d’habitude de nos clients quant à la qualité des déchets acceptés au sein de notre centre de tri. Par le passé on pouvait encore recevoir des matériaux encore emballés, et ce n’est plus le cas aujourd’hui. En fait, si je devais faire un bilan d’une réutilisation possible ou d’une remise sur le marché de ce que nous acceptons, le pourcentage diminuerait d’année en année.
La raison ?
Il est possible que sur des chantiers de démolition et de déconstruction, les bons matériaux/déchets soient récupérés pour être réutilisés et que les entreprises de construction gaspillent de moins en moins lors de l’utilisation des matériaux de construction. Mais malheureusement nous n’avons pas de statistiques concernant cette constatation empirique.
Un autre point qu’il faut aborder concernant la déconstruction sélective est qu’il est important de bien délimiter la frontière entre le déchet et le produit, car la fin du statut de déchet dans ce domaine n’est pas claire. Il est important de préciser que sous le statut « déchet », il existe une traçabilité allant de la production jusqu’au traitement final, ce qui n’est pas le cas des produits.
Le rôle d’ECOTEC est de préparer la matière pour aller vers le recyclage. Ce n’est pas toujours évident, surtout quand on voit la façon dont les nouvelles habitations sont isolées. je suis assez perplexe quand on devra traiter, dans les années à venir, les matériaux des maisons high-tech actuelles. Pris de manière isolée, on peut encore réaffecter le béton, le bois ou certains isolants, mais quand tout est collé ensemble, c’est une autre histoire.
Finalement, l’avantage du Grand- Duché est que les gens sont bien impliqués dans le processus de tri. Depuis notre plus jeune âge, nous avons l’habitude de trier nos déchets à l’aide de différentes types de poubelles (Carton/papier, verre creux, déchets organiques, déchets résiduels) munies de puces pour l’identification du producteur, ainsi que de la collecte des sacs Valorlux pour les emballages. Le principe du pollueur / payeur est appliqué depuis longtemps et c’est une bonne chose. De même que nos enfants sont sensibilisés au tri des déchets et au gaspillage dans les écoles. Pour moi, le Luxembourg est un excellent élève européen et il est important de le rappeler !
Malgré tout, il faut tout de même savoir qu’une grosse partie des déchets à recycler est envoyée à l’étranger et que nous dépendons fortement dans ce cas-là, d’un marché globalisé. En gros, nous regroupons, préparons et densifions les déchets transformés en matières premières secondaires pour les envoyer dans la Grande Région. »
En conclusion, si nous éduquons et sensibilisons dès le plus jeune âge, tout en évitant de tomber dans la dérive du « greenwashing », le monde évoluera de manière bien plus durablement.
Sur le site du jardin Kalendula d’Altwies, le CIGL d’Esch-sur-Alzette a inauguré son nouveau Centre d’éducation à l’environnement.
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La présence du CIGL - Centre d’Initiative et de Gestion Local - d’Esch-sur-Alzette sur le site d’Altwies remonte à 2007. À l’époque, la jeune équipe récoltait des semences directement en forêt pour les planter et faire ainsi pousser des haies autochtones. Quinze ans plus tard, le CIGL y inaugure son Centre d’éducation au développement, un bâtiment à ossature bois construit des mains de l’équipe.
Ça a bien poussé aussi du côté des projets. Le jardin Kalendula, à vocation pédagogique, accueille des classes venant de tout le pays, en moyenne trois fois par an (entre mars et juillet). « Les enfants apprennent mieux les notions de mathématiques - de poids, de grandeurs, etc. en situation pratique qu’en classe, sans parler des valeurs comme le partage et la patience », explique Amélie Brenner, conceptrice en éducation à l’environnement. Le jardin portant ses fruits (et légumes), une vente aux particuliers a été mise en place et rencontre un franc succès. On y retrouve les légumes oubliés, toujours de saison : d’anciennes variétés de choux, des topinambours, des blettes, etc.
L’accueil des enfants et la gestion des récoltes nécessitent bien entendu quelques infrastructures. Seul un chalet - longtemps dépourvu d’accès à l’eau courante et à l’électricité - permettait de rudimentairement répondre à ces besoins. « Entre temps, l’équipe a grandi, les besoins ont changé », précise Carlos Breda, coordinateur général.
Faciliter la réinsertion
Avant d’en arriver à la construction à proprement parler, il est opportun de rappeler que le CIGL Esch a pour principale mission la réinsertion socio-professionnelle, les différentes activités servant de support. Carlos Breda : « nous avons une convention avec le ministère du Travail qui nous octroie un nombre d’équivalents temps plein. C’est ensuite l’Adem qui nous envoie des candidats répondant à certains critères. Ce sont généralement des personnes non qualifiées, dont certaines ont des restrictions physiques et environ 25% ont plus de 50 ans. Elles restent avec nous maximum deux ans et en moyenne, un tiers sont réinsérées. C’est un quota assez élevé pour la réinsertion ».
« Notre démarche est de leur proposer des activités intéressantes, telles que le maraîchage, la vente et, ces derniers mois, la construction. Ce n’est pas pour autant leur projet professionnel, pour lequel ils ont accès à des formations et à un accompagnement en vue de rejoindre le marché de l’emploi ordinaire », développe Amélie Brenner.
Au sein de l’équipe permanente, on compte trois concepteurs-animateurs et un responsable des cultures qui se répartissent sur les sites d’Altwies et Esch, une chef d’équipe pour chaque jardin et un coordinateur pour les deux sites, qui s’occupe également des activités liées à la construction.
Voir plus grand en cherchant tout près
Le terrain étant situé en zone verte, à proximité directe de la forêt, de nombreuses contraintes s’appliquaient, notamment ne pas construire trop près de la forêt, ni trop près de l’autoroute A13 toute voisine, ou ne pas couler de chape en béton. Plusieurs plans ont été proposés et validés par le ministère de l’Environnement. C’est finalement un projet d’extension (180 m2) du chalet existant (120 m2) qui a été retenu.
La construction a donc enfin pu démarrer il y a près de 2 ans. L’ossature et les fondations sont en bois, à l’exception des quelques plots de béton auxquels sont fixées les poutres principales, pour assurer la stabilisation. Amélie Brenner : « Le coordinateur étant ingénieur en éco-construction, il a pu établir les plans et s’est chargé du suivi du chantier ». Ici, tout est monté des mains des salariés - permanents et en réinsertion - au rythme qu’il leur est possible d’assumer. Des structures partenaires, des architectes intéressés par les techniques employées et des particuliers motivés par l’auto- et éco-construction ont donné des coups de main ponctuels dans ce chantier participatif. Seuls l’électricité et les sanitaires ont été confiés à des professionnels du métier.
« Nous avons privilégié les matériaux durables, et pour la plupart locaux », détaille la conceptrice. « Le bois vient directement de la forêt voisine, avec des exceptions - dues à la taille de certaines poutres par exemple - que nous sommes allés chercher en Belgique ». L’isolation a été réalisée en bottes de paille locale, et les murs sont couverts d’un enduit maison fait d’argile, de sable et d’eau : « Nous avons fait appel à un formateur et avons réalisé différents tests pour trouver les bonnes proportions à utiliser ».
Un résultat uniforme et opérationnel
Le bardage est réalisé en mélèze non traité, qui grisonnera sans perdre de son charme. Pour un résultat uniforme, il couvre également les façades du chalet initial - qui ont été préalablement isolées. À l’extérieur, on trouve un hangar de stockage également construit en interne, et une cuve de 100 m3 qui procure une bonne partie de l’eau nécessaire aux activités.
À l’intérieur aussi, les options écologiques ont été privilégiées : les meubles sont soit faits maison, soit issus de la récupération. On y trouve au rez-de-chaussée une cuisine destinée aux ateliers et aux équipes, une seconde professionnelle pour la cuisine de transformation, avec chambres froides (le CIGL propose soupes, confitures et autres préparations à la vente), des sanitaires, et à l’étage une salle de formation et de réunion.
Le financement est en partie pris en charge par l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte. Le budget global s’élève à 320.000 euros.
Avec ce nouveau centre inauguré lors d’une journée festive début octobre, le CIGL d’Esch est prêt à poursuivre ses projets et à en proposer de nouveaux, toujours axés sur l’environnement, la santé et la convivialité.
Si les personnes et les produits sont les deux éléments indispensables à la bonne marche d’une entreprise, il faut également qu’un chef d’orchestre intervienne pour que la contribution de chaque instrument devienne une symphonie, voire de l’art.
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TK Elevator Luxembourg a trouvé son dirigeant en la personne de Clément Wampach en 2005. Et depuis lors, les résultats de l’entreprise sont en augmentation constante, soutenus et accompagnés de quasiment tous les labels, certifications, prix et engagements qui existent au Luxembourg.
« Nous mettons toujours tout en œuvre pour atteindre les standards les plus ambitieux dans tous les domaines de nos activités », explique Clément Wampach. Ainsi TKE est labellisée « Entreprise responsable » par l’INDR, Sécher a Gesond mat System de l’Association d’Assurance Accident, Made in Luxembourg » ou « SuperDréckskëscht ». La société est certifiée ISO9001, VCA et ISO14001. TKE, anciennement thyssenkrupp Ascenseurs, a remporté le Prix Luxembourgeois de la Qualité et de l’Excellence ». L’entreprise a signé la Charte de la Diversité, la Vision Zéro et le Pacte National Entreprises et Droits de l’Homme. TKE est engagée au sein de ProRSE, du MLQE et de l’ATDL « Je souhaite que TKE soit une entreprise exemplaire avant tout. Il en est d’ailleurs de même pour notre groupe TKE sur un plan mondial qui a récemment remporté la médaille d’or d’EcoVadis.
Il est vrai que peu d’entreprises de la taille de TKE au Luxembourg (45 personnes actuellement) s’impliquent de manière aussi intense et enthousiaste dans les sujets dits « softs » ou « sociétaux ». Les employés partagent cette ambition et, dans les résultats du groupe TKE, leurs performances sont souvent au-delà des benchmarks. Ainsi le groupe a récemment participé à une enquête externe en matière de sécurité et santé au travail où TKE Luxembourg s’est placée comme une des sociétés-phares en Europe en matière de « Safety Culture ». Le cadre de travail se prête à de belles performances. Ainsi, dans le design de ses nouveaux bureaux à Contern inaugurés en 2020, TKE a écouté et pris en compte les besoins de ses salariés. Aussi la société a proposé des conventions de télétravail à ses salariés bien avant le Covid. Les fruits de cette écoute et de l’attention au bien-être de ses salariés sont visibles dans les résultats et la performance.
« Nous n’attendons pas les obligations légales pour agir. Par exemple, avec notre engagement en matière de Compliance ainsi qu’avec le Code de Conduite des Fournisseurs, nous anticipons des évolutions futures. » Cette approche anticipative est bien présente dans tous les domaines de la vie quotidienne chez TKE Luxembourg. Ainsi Clément Wampach accueille personnellement chaque nouvelle personne dans l’entreprise, aussi les intérimaires, pour présenter TKE et partager les valeurs de l’entreprise en matière environnementale, qualité, sécurité&santé, compliance, droits de l’homme et diversité.
Une volonté de toujours s’améliorer qui est loin d’être une contrainte pour Clément Wampach. « Que cela soit dans ma vie professionnelle comme privée, je veux toujours apprendre. Conférences, séminaires, formations, engagements dans diverses associations et bien sûr la lecture : la motivation pour le « life-long learning » est totale. »
Et pour conclure « Je pense qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers. Après 17 ans de direction d’une même entreprise et, pour l’essentiel, avec les mêmes personnes, il existe bien évidemment des routines et des acquis. Néanmoins, nous avons su créer une culture où chacun est déterminé à aller toujours plus loin en se remettant sans cesse en question et en s’exposant à de nouvelles idées. Cette culture est la meilleure garantie que, malgré toutes les incertitudes, nous pouvons affronter l’avenir avec une grande confiance. »