Collaborer pour décarboner

Collaborer pour décarboner

Dans sa stratégie durable, le bureau Schroeder & Associés a placé la décarbonation parmi les enjeux majeurs. Les prestations intégrées d’ingénierie et de conseil accompagnent l’action, auprès des pouvoirs publics ou des entreprises par exemple.

Rencontre avec Guillaume Dubois et Philippe Genot, Ingénieurs-Cadres Dirigeants et Lars Linster, Ingénieur-Chef de L’unité Conseil en construction durable chez Schroeder & Associés

L’impact carbone est un indicateur central et un élément stratégique pour Schroeder & Associés, qui s’engage d’ailleurs à calculer cet impact pour chacun de ses projets pour fin de cette année. En interne, c’est un processus d’amélioration continue. Et en externe, ses experts accompagnent les pouvoirs publics et les entreprises, par exemple dans le cadre de Fit4Sustainability. Le bilan carbone offre une base, à laquelle on ajoute un diagnostic complet et une étude personnalisée des besoins – en énergie, en mobilité, etc – pour identifier des pistes d’amélioration et d’investissements, potentiellement subsidiables, et des solutions bénéfiques pour l’empreinte carbone de chaque activité.

Les compétences d’équipes multidisciplinaires dans tous les domaines de l’ingénierie civile s’unissent pour des prestations intégrées qui, avec l’engagement des parties prenantes, contribuent concrètement à la décarbonation.

Régénération urbaine…

Les processus collaboratifs et l’innovation y participent aussi. Ainsi, Schroeder & Associés fait partie du programme financé par l’Union européenne, REGENeration of neighbourhoods towards a low-carbon, inclusive, and affordable built environment (Régénération des quartiers vers un environnement bâti à faible émission de carbone, inclusif et abordable) qui cible la régénération urbaine durable. Objectif parmi d’autres : prototyper la conversion de basse à haute température de sources thermiques renouvelables (solaire, aérothermique, géothermique, hydrothermique) et autres potentiels récupérables, la chaleur résiduelle par exemple.

Au sein du consortium luxembourgeois piloté par le LIST (Luxembourg Institute of Science and Technology), « le rôle de Schroeder & associés sera d’apporter son expérience de terrain et le soutien de son réseau pour créer le lien entre les développements et les applications », explique Guillaume Dubois, cadre-dirigeant. « Nous interviendrons notamment dans la définition des outils numériques innovants et nous pourrons tester in situ les méthodologies et les outils développés ». Le programme souhaite valider un catalogue d’interventions, estimer leur potentiel de revitalisation et suivre l’évolution à l’aide de jumeaux numériques et de méthodes d’analyse de durabilité.

La commune de Beckerich sera un banc d’essai pour le projet. Des études sont notamment prévues sur son réseau de chauffage urbain (cogénération chaleur/électricité alimentée par une installation de biométhanisation, complété d’une chaudière à copeaux de bois)…

… et exemples locaux

Le Pacte Climat est un des outils qui permet d’identifier des potentiels d’amélioration spécifiques. 18 communes du pays sont suivies par les « conseillers climat » du bureau Schroeder. « Combiner la volonté politique, les aides de l’État, les incitations de Klima-Agence, le travail collaboratif des équipes climat locales et nos conseils, cela permet de réaliser les projets d’une manière précise et durable », souligne Philippe Genot, cadre-dirigeant. « Nous essayons aussi de créer des synergies. Il y a un potentiel logique de mise en commun des solutions dès qu’il y a des problèmes ou des caractéristiques similaires. Nous sommes des motivateurs, des facilitateurs ; et pouvons être des apporteurs de solutions dans un second temps. »
Exemple à Mondercange : outre le parc éolien Südwand, le crassier minier assaini et réhabilité en un important parc solaire - avec Südenergie - devrait permettre de couvrir la consommation d’électricité privée locale.

Par ailleurs, pour le projet-pilote de la crèche de Roodt-sur-Syre (Betzdorf), les concepteurs tiennent compte depuis le départ des besoins réels et des ressources locales, dans une vision circulaire et décarbonée, avec focus sur les utilisateurs. Ce projet veut montrer l’alternative de construction, jouer l’effet démultiplicateur possible et démontrer que l’investissement est intéressant à long terme. « Le cahier des charges est strict. Nous vérifions tout à chaque étape, nous validons chaque fiche produit », explique Lars Linster, ingénieur chef d’unité ‘Conseil en Construction durable’. « Il y a aussi des contrôles sur le chantier. Il s’agit d’être exigeant et ambitieux, pour montrer que la construction saine est possible et souhaitable ».

Mélanie Trélat, avec Alain Ducat Schroeder & Associés
Extrait du NEOMAG#62

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Publié le lundi 3 juin 2024
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