Que ce soit obligatoire ou volontaire, rentrer dans les cases a parfois du bon. En matière de durabilité, se conformer aux exigences d’une norme, d’une certification ou d’un label est une façon de renforcer et de concrétiser un engagement, qu’il soit environnemental, sociétal, économique, voire tout à la fois.
Les normes, certifications et labels durables sont devenus incontournables dans l’écosystème économique et social luxembourgeois. Bien plus qu’un effet de mode, ils sont nécessaires pour favoriser les pratiques responsables des entreprises, des associations ou encore des communes, et en fin de compte, des citoyens.
Oui, des dérives de greenwashing existent, notamment avec les labels. Les instances européennes travaillent à ce titre sur de nouvelles règles pour mettre fin à l’écoblanchiment et mieux informer les consommateurs sur la durabilité des produits et services qu’ils achètent. Au Luxembourg, les structures qui délivrent ces marques de confiance insistent : les labels fiables sont ceux qui sont indépendants et contrôlés par des organismes reconnus.
Chaîne vertueuse
Les normes, certifications et labels couvrent tant des thématiques générales – comme la performance sociale et environnementale, la transparence et la responsabilité d’une entreprise – que les aspects plus spécifiques de certaines activités – par exemple l’origine naturelle d’un produit cosmétique, le niveau d’émission de carbone du béton ou l’impact environnemental d’un festival de musique. Ils s’adressent à tous types de structures et d’initiatives, dans une grande diversité de secteurs d’activité.
En suivant une méthodologie rigoureuse et en imposant des critères exigeants, ces marques de conformité et de qualité influencent positivement toute la chaîne de valeur. Promouvoir le commerce équitable pour garantir de bonnes conditions de vie et de travail aux producteurs, valoriser la démarche RSE d’une entreprise qui prend en compte les enjeux environnementaux et sociaux dans son activité, favoriser l’agriculture biologique pour garantir la santé humaine et le bien-être animal ou bien exiger d’une structure qu’elle prévienne, collecte, trie, stocke, recycle et élimine correctement ses déchets : les exemples sont nombreux.
Traduire ses valeurs
Si se conformer aux exigences des normes peut être obligatoire, la certification et la labélisation sont la plupart du temps des démarches volontaires. Elles représentent d’abord l’opportunité de se remettre en question en étudiant l’impact de son activité sur l’environnement, mais aussi sur ses collaborateurs et la société dans son ensemble. Chercher à obtenir une certification ou un label pousse à mettre en œuvre des actions concrètes pour améliorer cet impact.
C’est aussi un atout en termes d’image, une façon de communiquer sur ses valeurs et de se distinguer de ses concurrents. Certains labels demandent même aux entreprises candidates de redéfinir leur raison d’être, en y intégrant les intérêts de toutes les parties prenantes, pas uniquement des actionnaires. Ici, cocher les cases est aussi une manière de gagner la confiance de son public, tout en le sensibilisant aux enjeux portés par la norme, la certification ou le label.
Léna Fernandes