For a smarter planet
IBM s’est fixée un défi pour le moins ambitieux. Baptisé “For a smarter planet”, le vaste projet d’IBM a pour objectif de rendre le monde plus intelligent. Plus concrètement, il s’agit d’interconnecter des technologies très ou plutôt trop diverses par des solutions informatiques appropriées… tout un programme.
“Repenser nos modes de fonctionnement”, telle est la devise d’IBM, qui se lance dans un pari sur l’avenir pour le moins audacieux. Changement climatique, enjeux énergétiques, chaînes logistiques mondiales dans le domaine de l’alimentation ou de la santé, nouveaux risques sécuritaires, urbanisme et aujourd’hui (hélas) même crise financière, nous sommes confrontés depuis plusieurs années à une kyrielle de problématiques liées pour partie à notre course effrénée à la connexion.
En effet, un milliard d’objets sont désormais en réseau : automobiles, autoroutes, appareils…, le monde n’a cessé de s’équiper en nouvelles technologies, et ce, à tous les niveaux, qu’il s’agisse des systèmes, de processus ou d’infrastructures pour le développement, de la fourniture de services ou encore de la circulation d’argent. Parallèlement, l’équipement a lui aussi connu le même essor à l’instar des capteurs intégrés qui sont partout – voitures, appareils photo, chaussées, pipelines… tout comme les outils informatiques de plus en plus sophistiqués et polyvalents.
« Cette globalisation doit être considérée comme une chance puisqu’elle permet de rapprocher les gens et d’ouvrir de nouvelles perspectives tant aux entreprises qu’aux particuliers ou encore aux collectivités. Cela dit, le volume d’informations résultant de l’interaction de milliards d’objets interconnectés n’est pas facile à gérer. Et actuellement, c’est plutôt le chaos. Nous nous devons d’apporter des solutions concrètes. Or, aujourd’hui, la technologie nécessaire existe bel et bien, et pour un rendement plus élevé », affirme Pascal Lanser, directeur d’IBM Luxembourg.
Un programme durable
IBM a pour cela analysé les grandes problématiques qui se posent à l’échelle mondiale et tente d’y adresser des solutions personnalisées dans un souci d’optimisation et par là de réduction des coûts. « Par exemple, au Luxembourg, chaque hôpital possède son propre système de gestion de l’information ; ce n’est pas l’idéal si l’on veut améliorer la qualité des soins ainsi que réduire les dépenses. Dans un tout autre domaine, celui de la mobilité, nous pouvons tout à fait imaginer un système d’informations permettant d’indiquer aux automobilistes le taux d’occupation ou plutôt de disponibilité de tel ou tel parking », poursuit Pascal Lanser. Au chapitre mobilité toujours, IBM est parvenue à “réduire” le temps d’attente dans le trafic routier de 20% à Stockholm grâce à une gestion dite intelligente.
Et comment s’y prendra IBM ? La multinationale se base sur les méthodes qu’elle a appliquées à sa propre société : une gestion optimale (dont la gestion du risque), l’anticipation des besoins de tout un chacun et l’amélioration de la qualité de service.
« Notre démarche a toujours été celle de la recherche du changement et de la projection en avant. C’est nous qui avons porté Internet ou encore développé le concept On-demand, voilà une quinzaine d’années. Aujourd’hui, c’est au tour de Smarter planet », précise Pascal Lanser.
Deuxième volet de la stratégie d’IBM, et non des moindres, l’acquisition de nombreuses sociétés spécialisées dans le software, qui ont permis de donner au géant de l’informatique une valeur ajoutée considérable dans son portefeuille.
Tout porte à croire que le programme Smarter Planet permettra de réaliser des économies d’échelle dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Il contribuera à passer de données brutes en connaissances utiles, de remettre à niveau les processus dans les entreprises, de revoir les méthodes de conception des bâtiments afin de réduire leur empreinte environnementale, de doter nos routes et nos voitures de systèmes intelligents, et, last but not least, de communiquer plus et mieux.
Photo : Pascal Lanser, directeur d’IBM Luxembourg par Marlene Soares pour LG Magazine