Greenpeace à l’assaut de Fessenheim
Spectaculaire action de Greenpeace, le 18 mars dernier à Fessenheim. Réclamant une transition énergétique plus ambitieuse et la fermeture des centrales nucléaires, notamment les plus vieilles, une cinquantaine de militants Greenpeace ont envahi le site de la plus vieille centrale de France.
C’est n’est pas la première fois que la centrale de Fessenheim reçoit la visite des militants Greenpeace. Et, d’ici 2016 (date supposée de sa fermeture), il y a fort à parier que ce ne sera pas non plus la dernière. Comme de coutume, l’action menée hier, le 18 mars, par 56 militants quatorze nationalités différentes n’a pas fait exception aux autres, en général illégales mais toujours spectaculaires.
Arrivée au petit matin, les militants ont investi le site de la doyenne française du nucléaire en passant par-dessus les barrières entourant le site. Une fois le dôme de protection de l’un des deux réacteurs escaladé, ils y ont déployé une banderole au message clair : « Stop risking Europe » !
Retraite en 2016
Menée quelques jours après que d’autres militant aient investi le site nucléaire suisse de Beznau et que l’ONG ai publié un rapport alarmant sur le vieillissement des centrales nucléaires européennes et les risques que cela entraîne, l’action, avait toujours le même but : demander une transition énergétique plus ambitieuse et, surtout, la fermeture du site nucléaire le plus vieux de France. A 37 ans, la centrale alsacienne a largement mérité, selon les anti-nucléaire, de prendre sa retraite.
Promesse engagée lors de sa campagne électorale, François Hollande a affirmé en juillet dernier, par la voix de son ministre de l’Environnement, Philippe Martin, que la centrale de Fessenheim, doyen des sites nucléaires français fermeraient ses portes en 2016 . Une petite satisfaction pour Greenpeace qui estime la centrale trop vieille mais qui, cependant, réclame sa fermeture immédiate.
Bien qu’acclamée par le parti politique français Europe Ecologie les Verts, hier soir, « 57 activistes de 14 nationalités différentes » étaient toujours en garde de vue selon Greenpeace.