Quelle route, pour quelle destination ? Voici le plan à l’attention de celles et ceux qui souhaitent aller le plus près, ou le plus loin possible, mais toujours dans la bonne direction.
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Une quarantaine de cartes jalonnent le Plan national de mobilité 2035 (PNM). Des lignes tracées d’un point à l’autre constellent le territoire comme autant de lieux familiers que nous rallions régulièrement, avec la plus grande difficulté.
La carte projette en nous l’image du monde tel que nous le voyons, tel que nous l’envisageons ou tel que nous voulons le parcourir. Ces perceptions sont en mouvement. La décarbonation, la décroissance des gaz à effets de serre (GES), nous en intiment un nouveau. Il va falloir se bouger et se bouger autrement.
Les cartes convoquent le réel. Aujourd’hui elles appellent aux coups de pelle. Ceux qui vont redistribuer le jeu de la mobilité nationale : les chemins de fer, le tramway, le bus, le réseau piétonnier, le réseau cyclable, le réseau routier multimodal.
Le constat ne date pas d’hier. De grands travaux transitoires se sont déjà opérés tels que le pôle multimodal de Bettembourg, le vëlodukt reliant Esch-sur-Alzette à Belval, le tram, etc.
La route locale a beau être tracée, les ambitions du Pacte Climat, adossé au Pacte Vert européen (réduction des émissions de GES de 55% d’ici 2030), imposent de relier les nécessités, au premier rang desquelles, les enjeux transfrontaliers et le tourisme.
Peu de cartes peuvent se targuer d’être aussi consultées que celles qui préludent au voyage. En soi, le plan est déjà voyage.
Cependant, aucune des deux cartographies ne peut se lire sans l’autre. L’écotourisme est-il sensé sans une écomobilité associée ? Son modèle est-il crédible lorsque son trajet laisse planer une empreinte carbone indélébile ? Peut-on considérer un ecolodge en Tanzanie comme une représentation du tourisme durable ?
À titre d’exemple, le passager d’un train Luxembourg/Londres émet 58 kg de CO2 équivalent contre 291 kg de CO2 pour celui d’un avion. 5 fois plus. (source : Luxembourg Institute of Science and Technology, LIST)
« Une destination n’est jamais un lieu, mais une nouvelle façon de voir les choses », jugeait Henry Miller, romancier américain adepte d’une Californie, elle-même, avide et missionnaire zélé des mythes de la route et du voyage.
Ainsi, le tourisme local et rural rebat ses cartes, joignant l’utile à l’agréable. Un prisme raccordé au cordon de la mobilité où la distance ne prime plus forcément, parfaitement illustré par le label Bed+Bike Luxembourg.
Pendant que l’avion rature le ciel, chaque coup de pédale éloigne du diable Vauvert pour rapprocher de l’instant, de la langueur, de l’authenticité, de la biodiversité et de la pérennité. Ça vaut toujours le coup d’essayer, car toutes les infrastructures, les réglementations et les incitations ne peuvent remplacer l’action collective. Pour que le jeu de cartes ne devienne pas un jeu de dupes.
Quel avenir pour la mobilité durable au Luxembourg ?
Des objectifs clairs, de grands progrès à faire.
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L’objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C d’ici 2050, pousse les Luxembourgeois·es à se mettre en action. Avec une empreinte carbone par personne de 13tCO2eq (1tCO2eq correspond à un aller-retour Paris-New York pour une personne) par an calculé en 2019, atteindre les 2tCO2eq est un véritable challenge. Alors pour cela, il faut regarder en priorité l’empreinte carbone de la mobilité. Elle constitue au Luxembourg 26% des émissions totales d’une personne sur un an, selon le dernier rapport « Vers la décarbonation » du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST).
Face à une augmentation du nombre d’habitant·es et de travailleur·seuses frontalier·es estimé à 40% entre 2017 et 2035, le Luxembourg va devoir bouleverser sa stratégie de mobilité. Dans ce cadre, le Plan National de Mobilité 2035 identifie un besoin de réduction de 20% d’utilisation de la voiture et une augmentation de 9% d’utilisation du vélo et de 6% d’utilisation des transports publics. En particulier, pour les trajets de moins de 5km, l’objectif est de diminuer de 25% l’utilisation de la voiture.
Trajets domicile-travail, la responsabilité des entreprises ?
45% des déplacements au Luxembourg sont liés au travail. De plus, les alternatives à la voiture sont nombreuses mais face à la congestion des axes routiers principaux, l’autosolisme (situation où un·e automobiliste est seul·e dans sa voiture) est une habitude à déconstruire. Alors, comment préparer la mobilité de demain lors des trajets domicile-travail ?
Les entreprises peuvent accompagner leurs collaborateur·ices vers une mobilité durable. Le guide de l’Ecomobilité publié en 2022 par IMS Luxembourg fourni aux entreprises 5 challenges d’optimisation : encourager l’intermodalité autour des transports publics, développer la mobilité électrique, encourager la mobilité active, favoriser le covoiturage et l’autopartage, développer des services et la flexibilité du travail. On peut, par exemple, évoquer la solution de bureaux satellites proches des frontières luxembourgeoises qui permettent aux employé·es de réduire leur temps de trajet. IMS Luxembourg met également à disposition des vidéos de sensibilisation autour de la pratique du vélo dans le contexte du travail. N’hésitez pas à les visionner et à les partager autour de vous.
Les alternatives à la voiture sont nombreuses mais il est difficile de se passer complètement de véhicules motorisés. Vient alors la question de l’avenir de la voiture. Sera-t-elle thermique, électrique ou bien hybride ?
Le LIST indique que malgré les émissions de gaz à effet de serre produites lors la fabrication des véhicules électriques, ces dernières restent deux fois moins émettrices dans l’ensemble de leur cycle de vie que les véhicules thermiques à essence (131 gCO2eq/véhicule/km pour les voitures électrique, 276 gCO2eq/véhicule/km pour les voitures essences et 236 gCO2eq/véhicule/km pour les voitures diesel).
Malgré toutes ces questions et réflexions, si vous souhaitez agir dès maintenant, un premier pas serait d’utiliser un véhicule adapté à vos besoins. Une voiture plus petite et plus légère peut diminuer drastiquement les émissions de vos trajets. Ensuite, un deuxième pas serait d’utiliser moins souvent votre véhicule et de covoiturez un maximum. Enfin, n’oublions pas l’importance d’une conduite éco-responsable.
IMS Luxembourg Photo : IMS Luxembourg
Sources :
Rapport “Vers la décarbonisation” Carbonnerd, LIST, 2022
PNM 2035
Guide de l’Ecomobilité, édition 2022, IMS Luxembourg
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La complémentarité éclectrique de la mobilité
Un à cinq kilomètres à pied, ça n’use pas trop les souliers. Pourtant deux tiers des déplacements d’une distance comprise entre un et cinq kilomètres par les résidents sont effectués en voiture, selon le PNM 2035. Le secteur du transport est responsable d’une part importante des émissions des gaz à effets de serre, notamment le transport urbain.
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Au Luxembourg, 42 % des déplacements sont interurbains, c’est-à-dire qu’ils se font à l’intérieur de l’une des trois zones d’agglomération à savoir les zones « Ville de Luxembourg », « Esch-sur-Alzette et Belval » ainsi que « Nordstad ». La moitié des déplacements interurbains est réalisée sur des distances de moins de dix kilomètres. C’est une distance facile à parcourir en bicyclette, encore plus si elle est électrique. Il faut admettre que le Luxembourg n’est pas un plat pays à la météo idéale favorisant les déplacements à vélo, sans parler que certains habitants ont un certain âge ou une condition physique trop fragile pour une bicyclette classique. Le vélo électrique par contre a le potentiel d’inciter de plus en plus de résidents en zone urbaine à délaisser la voiture pour le vélo. Une condition supplémentaire, non négligeable voire impérative, est que les pistes cyclables forment un réseau interconnecté et sécurisé. Les infrastructures doivent aussi inclure des places couvertes pour stationner les deux roues.
Un autre élément d’infrastructure pour une mobilité moins polluante est l’extension du réseau des bornes de recharges, car elle contribue à remédier à la peur de la panne. Depuis la construction en 1828 du tout premier prototype, les voitures électriques ont considérablement évolué tant au niveau technique, entre autres en ce qui concerne les batteries, tout comme en matière de leur autonomie qui est d’ores et déjà suffisante pour effectuer la toute grande majorité des déplacements.
Par ailleurs, cette extension, publique et privée, est requise parce que les habitudes de recharger vont nécessairement évoluer. Chacun va souhaiter recharger sa batterie quand la voiture est stationnée pour quelques heures durant son temps de travail ou lors des courses, par exemple. Cela impose l’installation de bornes de recharge également sur les lieux de travail, et à proximité des centres commerciaux et autres endroits où les gens restent pour une période prolongée.
Pour motiver la population à renoncer à leur voiture, les alternatives doivent être confortables et fiables. Dans le cas des transports en commun, leur usage impose une planification minimale, notamment à cause de l’horaire du bus ou du train. Il peut s’accompagner d’une certaine perte de temps, à cause des changements de bus-trains par exemple. D’où la nécessité de présenter d’autres avantages par rapport à la voiture individuelle, dont la ponctualité, mais aussi offrir la possibilité de se reposer ou se changer les idées en regardant un film sur sa tablette ou finir rapidement son exposé. Il va de soi que les transports en commun aident à réduire les congestions et embouteillages, les émissions et le nombre d’accidents, car moins de voitures.
Tablettes, voitures, vélos, bus : ils ont en commun que leur fonctionnement sera électrique. Le soleil, via le photovoltaïque, fournira de l’énergie en masse. À condition que l’on installe des panneaux partout où le sol est de toute façon déjà scellé, donc sur les toits de tous les immeubles et bâtisses, les parkings et autres. Ces installations, tout comme les investissements dans le transport en commun et associés à la mobilité douce, vont permettre de rester durablement mobile. Être mobile, être en mouvement est un élément essentiel de l’être humain. On peut le faire sans mettre en péril le climat si l’on profite des multiples et éclectiques moyens de transport électriques ou analogues. On aura le choix : certains moyens de locomotions se prêtent mieux pour les quelques kilomètres à pied, d’autres pour les distances plus grandes. Le meilleur moment pour commencer à pratiquer la mobilité du futur proche est maintenant.
Paul Zens, président Eurosolar Lëtzebuerg asbl. Portrait : Eurosolar Lëtzebuerg
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365 jours par an, la mobilité à 360°
Que vous soyez un particulier cherchant un financement pour votre véhicule, « fleet manager » d’un grand groupe ou à la recherche d’une solution de mobilité pour votre activité, ALD se positionne comme apportant une solution à 360° pour tout type de besoin de mobilité.
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Entretien avec Gerrit Canipel, Sales & Marketing Director au sein d’ALD Automotive Luxembourg.
Quelles sont les orientations suivies par ALD pour se positionner sur des objectifs de mobilité renouvelée et durable ?
Leasing long terme, court terme, véhicule électrique et installation des infrastructures chez les particuliers ou professionnels, vélo, leasing modulable, solution du dernier kilomètre… Les solutions proposées se multiplient comme les questions autour de l’attractivité employeur, l’évolution de la fiscalité aiguillée par l’Union européenne et l’horizon 2030 d’un parc national électrifié à 49%.
Avec une expérience de plus de 30 ans dans l’écosystème du CarFleet luxembourgeois, ALD propose non seulement ses services mais aussi et surtout une consultance pointue et personnalisée s’adaptant aux nouveaux besoins grandissants du marché de l’emploi. La mobilité s’impose comme un véritable facteur d’attractivité pour les employeurs en quête de talents toujours plus attentifs à une vision éclairée et équitable de la notion de mobilité.
Concrètement, dans les mentalités et les solutions proposées, comment se matérialise une « vision éclairée et équitable de la mobilité », au milieu d’enjeux transfrontaliers ?
Il ne s’agit plus de proposer des véhicules pour proposer la liberté. Il s’agit maintenant d’offrir une solution complète et responsable s’adaptant à chaque type de déplacement. On ne parle plus de « car policy » mais bien de « mobility policy » aujourd’hui.
Pour un employé frontalier, le besoin ne se résume plus seulement dans un véhicule mais bien dans une solution qui lui permettra d’arriver au bureau de la manière la plus efficace et responsable possible tout en lui assurant une tranquillité d’esprit (Ô combien indispensable) lors de son prochain départ en vacances. Le besoin risque également d’évoluer dans le temps, donc il faut intégrer aussi de la flexibilité et de l’agilité dans une « mobility policy ».
Car oui, l’électrique peine encore à convaincre pour les longs trajets, à raison. Que ce soit pour des causes d’infrastructures en retard, de temps de trajet ou encore de manque d’informations sur les solutions disponibles pour effectuer une transition en douceur ; la grande majorité, pour la plupart réfractaire au changement, préfère rester sur un modèle basé sur une énergie qu’elle connait : le moteur thermique.
Dans votre gestion du parc automobile au quotidien, quelles sont les entraves à cette transition électrique ?
Tous les éléments cités précédemment se concentrent autour de cette notion de liberté. Le secteur CarFleet, encore opaque pour beaucoup d’actifs au Luxembourg, « pêche » par la diversité des offres proposées. Leasing opérationnel ? Financier ? Crédit-ballon ? Véhicule de fonction ou de société ? Autant d’interrogations qui s’ajoutent à un sentiment de contrainte vis-à-vis de la motorisation électrique et de l’évolution des tendances fiscales. Tant que des interrogations resteront en suspens sur l’accès et l’utilisation d’un véhicule électrique, les utilisateurs resteront méfiants sur un produit qui est aujourd’hui capital (surtout dans un contexte transfrontalier) car directement rattaché à leur liberté.
Dès lors, comment peut-on concilier la liberté de l’usager et sa mobilité électrique ?
Qu’en sera-t-il des départs en week-end ou vacances lorsque le Luxembourg et ses voisins auront atteint leur objectif d’électrification ? Bénéficierons-nous d’infrastructures suffisantes pour la demande ? C’est de cette interrogation qu’est née une formule basée sur un abonnement répondant à tout besoin 365 jours par an.
Par exemple : un abonnement pour une mobilité à 360° qui permet de profiter d’un véhicule thermique 1 mois ou plus dans l’année pour de plus longs trajets et de bénéficier d’un véhicule électrique pour les trajets réguliers. Ce système permet actuellement de répondre efficacement aux problématiques actuelles autour du véhicule électrique tout en profitant d’un loyer très avantageux.
Autour de l’activité de « leaser », nous avons rapidement réalisé qu’il est de notre devoir de nous positionner sur un écosystème complet alliant solution et conseil pour apporter une expertise poussée et personnalisée.
Au-delà de l’attractivité purement financière d’un véhicule électrique, son accès comme son utilisation doivent encore être démocratisés. Aujourd’hui, il est possible de recharger son véhicule au bureau, à domicile et partout en Europe. Face à son équivalent thermique, l’avantage en nature sur un véhicule électrifié coûte 2 à 3 fois moins cher.
La voiture de fonction est-elle toujours un facteur d’attractivité prisé par les nouvelles générations entrantes sur le marché du travail ?
Oui, même si une part grandissante considère le véhicule comme un service et ne souhaite pas s’embêter avec un véhicule et les responsabilités annexes que cela amène. Cette notion d’usage et de praticité d’utilisation se reflète par exemple dans le CarSharing d’entreprise : profiter d’un véhicule électrique pour votre besoin et le ramener à votre retour au bureau, une solution encouragée permettant des économies considérables.
Quel que soit le type de mobilité vers lequel on souhaite s’orienter, celle-ci offre un présent et un avenir résolument durable, responsable et confortable. L’accompagnement des entreprises dans cet horizon est notre priorité.
Propos recueillis par Sébastien Michel Photo : Marie Champlon
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L’autopartage, une des solutions contre le trafic dense
Depuis 2018, Moovee propose des solutions de mobilité adaptées aux besoins des entreprises et communautés fermées sur base de l’autopartage. Rencontre avec Sébastien Berthelot, CEO et Fondateur, qui nous donne sa vision pour circuler de manière plus cohérente.
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Les idées les plus simples sont souvent les plus performantes. Moovee peut être rangée dans cette catégorie de services qui nous facilitent la vie dans nos déplacements au quotidien. L’entreprise de Sébastien Berthelot se base sur deux piliers pour se développer.
« Le premier est que nous sommes un opérateur de mobilité partagée. Nous mettons en place des flottes de véhicules qui sont ensuite mises à disposition pour les membres d’une communauté fermée ou d’une entreprise. Quand on parle de véhicule, on ne s’arrête pas aux voitures. Cela comprend également les trottinettes, les vélos et les scooters. L’idée est vraiment de mutualiser les véhicules pour diminuer leur nombre dans la circulation. »
Comment déterminer les besoins des clients ? « Nous nous basons sur une étude préliminaire. Elle va prendre en considération les habitudes et besoins de chacun récoltés via un questionnaire on-line. Nous pouvons ainsi cartographier nos futurs usagers. On va y adjoindre des éléments périphériques comme la proximité d’une station de transports publics. Grâce à toutes ces informations, nous pourrons proposer la meilleure flotte possible qui pourra être améliorée progressivement. Nous tenons compte également du temps d’adaptation à notre solution. Si certaines personnes vont y adhérer rapidement, d’autres vont prendre plus de temps. Elles pourront donc prendre part au programme quand elles le souhaiteront. »
Les véhicules sont stationnés dans les entreprises. « En fait, il y a un usage hybride. Les employés peuvent les utiliser lors de leurs déplacements professionnels. Mais ils ont aussi l’occasion de les emprunter le soir et le week-end. Vu qu’il s’agira d’un usage privé, l’entreprise peut leur tarifer ce service à des prix compétitifs. Nous avons des taux d’utilisation des véhicules durant les week-end proches de 100 %. Cela démontre que les gens préfèrent éviter d’investir dans un véhicule qui ne roulera quasiment pas et se rendre vers leur travail avec les transports en commun dans la mesure du possible. Sur place, ils pourront utiliser le véhicule de l’entreprise pour leurs missions, tout comme leurs besoins personnels. »
Une application est disponible pour mieux gérer la flotte. « Elle permet de réserver et d’accéder au véhicule. Elle est importante pour les usagers, les entreprises contractantes, mais également pour nous. Comme nous avons un accès au back office, nous pouvons mieux analyser l’usage de chaque véhicule. Notre rôle est de nous assurer que le véhicule soit toujours parfaitement fonctionnel. Nous les nettoyons, changeons les pneus, les emmenons en révision, ou encore nous changeons les vitres. C’est un service vraiment complet. »
Electric power ?
L’autopartage permet donc de diminuer le nombre de véhicules en circulation et donc, les émissions de gaz d’échappement. Une combinaison gagnante avec la politique gouvernementale qui incite les conducteurs à s’orienter vers l’électrique. Sébastien Berthelot observe le même phénomène chez ses clients.
« Depuis le départ, nous avons toujours voulu pousser vers l’électrique. Il y a 5-6 ans, il n’y avait pas assez de bornes de recharge. Nous disposions donc d’une flotte variée accueillant des véhicules thermiques et électriques. Aujourd’hui, la quasi-totalité des commandes sont des voitures électriques, car tout s’est mis progressivement en place pour une utilisation optimum. Outre le déploiement des bornes, les aides de l’État ont également pesé dans la balance. Dans notre modèle, les véhicules sont acquis sous forme de leasing. Comme le leaser intègre la prime de l’État dans l’achat du véhicule, cela entraîne une diminution des loyers. »
Le second pilier de Moovee est la gestion de flotte des véhicules de leurs clients. Généralement, les Ressources Humaines gèrent les voitures de société et les problèmes qui vont avec. « Nos clients externalisent cette mission en nous confiant le mandat de gestion. Nous pouvons leur apporter notre expertise dans le domaine, mais également une gamme de conseils. Cela va de l’énergie à utiliser, la stratégie de recharge des véhicules, la fiscalité… Nous mettons en place des portails d’accès pour que les employés puissent retrouver toutes leurs infos et poser leurs questions. » Deux piliers qui se complètent bien et donc, qui soulagent la gestion de la flotte.
L’autopartage, la solution au trafic dense ?
Sébastien Berthelot est plus nuancé sur cette solution ultime pour contrer le phénomène des embouteillages et de la pollution engendrée.
« Il n’y a pas qu’une solution. C’est plutôt un parfait complément au co-voiturage. Le problème de circulation est lié au fait que beaucoup de conducteurs sont seuls dans leur voiture. Le co-voiturage diminue fortement l’emprunte des véhicules. Cependant, cette solution a ses inconvénients comme une plus grande organisation. Si on ajoute l’autopartage, les personnes qui ont peur de trop devoir dépendre du conducteur peuvent toujours se rabattre sur cette solution en cas d’imprévu. Il y a donc une grande flexibilité. Nous avons conseillé ces deux solutions chez certains de nos clients et au final, on constate que cela crée une superbe dynamique. Évidemment, chaque situation est unique. Tout le monde n’habite pas près d’une gare ou dans un périmètre proche de ses collègues. Il faut rester cohérent en supprimant toutes les voitures. Heureusement, l’État a bien compris les enjeux en proposant des solutions alternatives comme les P+R par exemple. »
Sébastien Yernaux Photos : Moovee / Infogreen
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La gestion intelligente du Luxembourg est bénéfique à l’électromobilité
City Electric est un acteur important dans le domaine de l’infrastructure électrique au Luxembourg. La société possède une expertise riche et variée allant de l’éclairage public intelligent jusqu’aux bornes de recharge. Bref, tous les domaines de l’électricité, du courant fort au courant faible. Et qui dit électricité, dit électromobilité.
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2035 est dans toutes les têtes. La fin de la production des moteurs thermiques pourrait être un tournant majeur dans notre manière de nous déplacer. Des changements sont néanmoins nécessaires, tant technologiques qu’humains, ils devront se dérouler en douceur.
« Il y a de plus en plus de véhicules électriques avec une autonomie qui commence à être intéressante », souligne Virginie Delattre, cheffe d’entreprise. « Au Grand-Duché, la transition thermique – électrique peut fonctionner et est facilitée par la taille du pays. Contrairement aux pays limitrophes, le Luxembourg n’est pas immense et les infrastructures de recharge sont déjà bien présentes. On peut dire que le défi se situe maintenant dans le changement des habitudes des conducteurs car on ne fait pas le « plein » de sa batterie comme on le fait à la pompe. Il faut anticiper et gérer les moments de recharge afin de pouvoir utiliser son véhicule tout au long de la journée. A partir du moment où on peut recharger sa voiture chez soi durant la nuit ou au travail durant la journée, la liberté de déplacement devient optimale. »
Virginie Delattre salue les efforts réalisés au Luxembourg, que cela soit au niveau des bornes, des projets et des aides. « Les nouvelles constructions accueillent de plus en plus de solutions de recharges, le combi gagnant étant le mix ’bornes/panneaux photovoltaïques’. Nous intervenons également dans des bâtiments plus anciens où les installations électriques ne fournissent pas la puissance nécessaire. Dans ce cas, il faut soit adapter le réseau et installer de nouveaux transformateurs, soit proposer des systèmes de gestion de charge intelligents. Dans ce cas, le système peut fournir plus ou moins de puissance de recharge selon les activités dans l’immeuble. Nous ne travaillons pas directement avec les particuliers mais plutôt avec les syndic’ et les promoteurs. Nous sommes également présents sur certains projets publics. »
Elle pense notamment à l’augmentation des aménagements de parkings. « Ces lieux accueillent de plus en plus de bornes pour voitures, mais également pour les vélos. Les responsables profitent des toitures pour y placer des panneaux photovoltaïques et ainsi, proposer un système complet à leurs usagers. L’objectif est de tout dimensionner pour répondre aux besoins. Aujourd’hui, nous avons plusieurs beaux projets de parkings en cours chez City Electric et nous observons également une augmentation de la demande pour des bornes rapides. »
Évidemment, se lancer dans l’écomobilité a un coût. Notamment, dans l’achat du véhicule. Mais au final, selon Virginie Delattre, se déplacer en voiture électrique est gagnant si on dispose de la bonne combinaison en matière de bornes et de production d’électricité verte. « De plus, c’est un secteur en constante évolution. Si certains pointent du doigt les batteries, je suis persuadée que les solutions vont arriver rapidement pour améliorer leurs autonomies, mais également leurs productions et leurs recyclages. En Belgique, une société est spécialisée dans la réutilisation des batteries qui ne sont plus assez performantes pour alimenter correctement les véhicules. Elles ont notamment une seconde vie dans les maisons. Je suis assez heureuse de vivre et de participer à ce changement. »
Une modification de notre consommation qui crée évidemment de nouveaux challenges. « Je pense que de nombreux ingénieurs sont sur le coup pour améliorer cette électromobilité du futur et l’augmentation de la production d’électricité qui va avec. Le Luxembourg a eu cette intelligence d’anticiper ce passage avec un réseau de bornes qui ne cesse de s’étendre. Le pays se donne les moyens de ses ambitions, autant au niveau matériel qu’au niveau des aides. Tout le monde en profite, que cela soit au domicile, au travail ou dans les centres commerciaux par exemples. Le Grand-Duché va dans le bon sens de la transition énergétique et de la décarbonisation. »
Propos recueillis par Sébastien Yernaux Photo : City Electric
« Développer une infrastructure de recharge, c’est notre mission »
Les traditionnelles « pompes à essence » évoluent vers une mixité énergétique. Interview de Didier Mele, directeur Nouvelles Énergies chez TotalEnergies Marketing Luxembourg.
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Monsieur Mele, vous êtes directeur « Nouvelles Énergies ». Depuis quand existe ce poste au sein de la Compagnie et qu’entendez-vous justement par « nouvelles énergies » ?
« Jusqu’ici les activités Nouvelles Énergies étaient regroupées avec le département Fleet. Depuis le 1er mai, une nouvelle direction spécifique a été créée. Désormais, nous sommes une équipe dédiée à ce domaine d’activité́. Cette nouvelle direction symbolise la volonté́ de TotalEnergies d’accélérer le développement dans les nouvelles énergies. Nous avons d’une part la responsabilité́ de développer une infrastructure de recharge pour les véhicules électriques sur tout le territoire luxembourgeois. Le deuxième créneau sur lequel nous sommes positionnés, est le développement d’un réseau de station d’hydrogène. Notre première station ouvrira à la rentrée, sur le site CRS de Bettembourg. Il sera accessible pour les véhicules légers et les poids-lourds. »
Dans la mobilité́ en particulier, quelles énergies vont accompagner la transition du Luxembourg ?
« Un mix énergétique est obligatoire lorsqu’on parle de transition. Il n’y a pas qu’une seule solution, il y a des solutions suivant le comportement et la vie de chacun. Même si les investissements pour les infrastructures de recharge vont s’intensifier, le tout électrique n’est pas possible à court terme. »
On ne peut s’intéresser à la mobilité́ au Luxembourg sans traverser les frontières. Quelles solutions développez-vous pour les travailleurs qui seront bientôt contraints de passer aux véhicules électriques ?
« Tout d’abord, nous équipons, en fonction des faisabilités techniques, nos stations-service en super-chargeurs. Cela permet, suivant les caractéristiques du véhicule, de se recharger en moins de 30 minutes. Jusqu’ici, nos stations de Gasperich et d’Esch-Belval sont équipées d’un super- chargeur. Dans quelques jours, s’ajoutera à cette liste, la station de Rumelange à la frontière française qui sera mise en service, avec une borne de recharge de 300 Kilowatts avec deux points de charge.
En parallèle à notre développement en station-service, nous sommes constamment à la recherche de terrains, de lieux publics ou privés pour implanter nos bornes, au service des automobilistes. Nous sommes, par exemple, très fiers du partenariat que nous avons avec le Groupe Cactus qui est en cours de mise en œuvre. L’accord prévoit, à terme, d’équiper les 16 super- ou hypermarchés avec au minimum 4 points de charge. Certains magasins seront équipés de super-chargeurs. Au total ce sera près de 100 points de charge qui seront à la disposition des clients du Groupe Cactus et évidemment à tous ceux qui souhaitent recharger leur véhicule. D’autres accords, comme celui avec les parkings Indigo aux Rives de Clausen ou Gravity à Differdange, sont emblématiques de notre volonté́ à être proches des clients.
Au-delà̀ des parkings semi-publics, de nombreuses entreprises qui nous faisaient déjà̀ confiance pour les carburants, nous font désormais confiance pour installer une infrastructure de recharge sur le parking de leur bâtiment. Nous connaissons bien leurs besoins depuis des années et nous les accompagnons dans cette transition. »
Et pour les voyageurs traversant le pays, ou qui, jusqu’à présent, s’y rendent pour profiter des prix avantageux des carburants « classiques » ?
« À l’avenir, les automobilistes qui traverseront le pays pourront recharger leur véhicule sur les aires d’autoroutes ou à proximité́ des sorties. »
Réalisé pour TotalEnergies
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Des projets pilotes pour minimiser l’impact de l’aviation
Si rendre l’aviation durable stricto sensu ne semble pas très réaliste avec les technologies actuelles, revoir l’empreinte environnementale du secteur à la baisse est tout à fait possible. C’est ce à quoi s’engage, à travers l’Europe, le projet Stargate auquel LuxMobility prend part.
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« L’objectif de Stargate est de développer, de tester et de mettre en œuvre des solutions innovantes qui rendent l’écosystème aéroportuaire plus durable », explique-t-on dans la fiche descriptive de ce projet Horizon 2020. Au même titre que ses équivalents Olga (Charles de Gaulle, Paris) et Tulips (Amsterdam Airport Schiphol), Stargate s’inscrit dans le Pacte vert pour l’Europe et la volonté de l’Union européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Une ambition qui exige un travail en consortium, de fédérer les idées pour aboutir aux résultats escomptés.
Financé à hauteur de 25 millions d’euros par la Commission européenne, Stargate est coordonné par Brussels Airport mais inclut aussi les aéroports d’Athènes, Budapest et Toulouse. Il couvre trois finalités : accélérer la décarbonation (aviation à proprement parler), améliorer la qualité de l’environnemental local (efficacité énergétique des bâtiments) et stimuler le report modal (optimiser les déplacements du personnel et des voyageurs).
Ce dernier volet concerne plus particulièrement LuxMobility, qui dispose d’un budget avoisinant les 500.000 euros pour revoir le partage modal, c’est-à-dire désencombrer les routes menant à/partant de l’aéroport de Bruxelles dans un premier temps, et des autres aéroports concernés ensuite. Le signal de départ a été donné en novembre 2022.
50% de déplacements en transport en commun
« L’aéroport est comme une petite ville », explique Patrick van Egmond, CEO de LuxMobility. « Des milliers de travailleurs s’y rendent à des horaires variables. Les passagers, quant à eux, sont 85% à prendre leur véhicule personnel pour aller à l’aéroport car c’est le mode de transport qui leur donne le plus de chances d’être à l’heure, sans devoir traîner les valises, etc. » Résultat : 5% du trafic sur le ring de Bruxelles sont dus aux déplacements liés à Brussels Airport.
Pour libérer les routes, l’objectif est d’atteindre un partage modal 50-50 : une moitié de personnes continuent à prendre leur véhicule, tandis que les autres optent pour les transports en commun. « Ce partage nous semble réaliste. Il est plus difficile à atteindre pour les employés en raison des horaires de nuit qui ne leur permettent pas de venir en train ou en bus, mais c’est compensé par les voyageurs qui arrivent à l’aéroport et ne disposent pas de véhicule sur place. » Évidemment, ce simple constat ne suffit pas pour atteindre l’objectif.
L’expert en mobilité développe quelques idées sur lesquelles son équipe planche, qui concilient à la fois le confort du client et la rentabilité de Brussels Airport : « On peut imaginer avoir un parking de l’aéroport à Namur, on y laisse sa voiture à moindre coût et on y est pris en charge en bus pour finir le trajet. On pourrait aussi procéder à l’enregistrement des bagages en gare de Lille, et pourquoi pas à Luxembourg, et voyager léger en train jusqu’à Bruxelles ».
Enquêtes et sondages
Il faudra aussi s’adapter au nombre grandissant de véhicules électriques : « Certaines voitures peuvent déjà restituer leur stock d’énergie sur le réseau. L’aéroport pourrait donc dans un futur proche utiliser l’électricité des voitures garées dans son parking lorsque la demande énergétique est forte, tandis que les voitures seraient chargées en dehors des pics, avant le retour des voyageurs ».
Les solutions incluent encore, par exemple, la mise en place d’un réseau cyclable pour les employés, l’amélioration des parkings et une gestion plus efficace de la logistique.
Pour développer ces concepts tout en s’assurant qu’ils seront positivement accueillis par le public visé, LuxMobility a réalisé un Sustainable Airport Mobility Plan, qui se base sur des sondages effectués tant avec les membres du personnel qu’avec les voyageurs ainsi que sur des études approfondies sur les moyens mis à disposition actuellement, le ressenti des usagers et leurs souhaits d’amélioration.
Après un peu plus d’un an de travail, ce dossier sera remis en juillet 2023. Les experts pourront ensuite se pencher sur les autres aéroports du projet pour finaliser leur travail avant 2026, date butoir.
Quid du Luxembourg ?
Stargate, Olga et Tulips sont des projets pilotes sélectionnés par la Commission européenne afin de développer des pratiques plus durables pour le secteur de l’aviation. À terme – l’échéance est fixée à 2026 -, l’ambition est d’appliquer ces bonnes pratiques partout en Europe.
« Au Luxembourg, le tram va bientôt arriver à l’aéroport. C’est le bon moment pour réfléchir à une autre forme de mobilité autour du Findel. Le plan national de mobilité vise à atteindre 65% de déplacements en voiture, contre 72% actuellement. »
Dans tous les cas et à travers chacun de ses projets, LuxMobility vise une mobilité positive, qui convient aux usagers tout en permettant d’atteindre les objectifs environnementaux.
Marie-Astrid Heyde
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Voyage dans le temps avec Georges Carbon
Avec son activité Oldtimerbus, Georges Carbon emmène les groupes à la découverte du Luxembourg ou des régions limitrophes dans une ambiance fifties-sixties.
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Les voyages culturels, sorties de team-building et excursions d’un jour ont une tout autre saveur lorsque le trajet présente autant d’attrait que la destination. À l’heure des technologies de pointe et des véhicules quasi autonomes, Georges Carbon repense avec nostalgie aux véhicules anciens de son grand-père et arrière-grand-père, qui, à l’époque, avaient une valeur autant monétaire que symbolique. Démocratisée, la voiture et le bus ont perdu cette âme d’antan, et on les apprécie plus pour leur rapidité que pour leur convivialité.
Du slow tourism
Qu’à cela ne tienne, empreint de cette passion de l’automobile, M. Carbon s’est constitué un petit hangar de véhicules anciens qu’il a entièrement restaurés avec son équipe. Les banquettes moelleuses de cuir de ces oldtimer bus rappellent sans équivoque celles de leur première vie, tandis que les toits ouvrants laissent entrevoir un ciel qui, lui, n’a pas changé. Ici, tout est manuel, du changement de vitesse à l’ouverture du toit ouvrant panoramique. On oublie les gadgets technologiques et on profite de la convivialité d’un moment simple et agréable.
En famille, entre amis ou dans le cadre d’une sortie d’entreprise ou associative, les possibilités sont aussi nombreuses que les demandes peuvent l’être. « Nous proposons des excursions d’un jour pour visiter par exemple une brasserie locale ou la vallée des sept châteaux, tout comme des voyages de plusieurs jours pour sillonner le pays, avec des étapes à l’hôtel », explique Georges Carbon, fondateur. « J’apprécie la slow food, le slow shopping et je propose ici du slow tourism, où l’on valorise les attractions locales, la convivialité, les paysages, les bons repas, etc. » Rien n’empêche évidemment de traverser les frontières pour poursuivre les découvertes dans les pays voisins qui ont également leurs propres attraits.
À chacun ses plaisirs
Des packages inspirants seront bientôt proposés sur le site. En attendant, M. Carbon travaille à la demande, en offrant du sur-mesure. « Nous collaborons avec les différents offices régionaux du tourisme - ORT Mullerthal, Eisleck, Guttland, Musel et Sud - ainsi qu’avec le Luxembourg City Tourist Office pour préparer des voyages correspondant aux affinités des clients », poursuit le passionné.
Chaque excursion est accompagnée par un chauffeur en tenue d’époque et habitué à cette conduite particulière, très manuelle. Des séjours historiques sont d’ailleurs possibles. « On vous emmène par exemple dans le sud du pays, pour découvrir son passé marqué par l’aciérie et l’industrie, dans la capitale pour parcourir les vestiges et la forteresse, ou encore à travers le pays pour visiter les musées dédiés à la Seconde Guerre mondiale. »
Ceux qui préfèrent rester dans le carpe diem, partiront à la découverte de producteurs bio, de distilleries de gin, cidreries, brasseries… ou iront en Moselle déguster les meilleurs vins et crémants luxembourgeois.
Des véhicules conçus pour durer
Côté pratique, les capacités s’étendent de 6 personnes pour le plus petit bus, jusqu’à 42 pour le plus grand. « En moyenne, dans les années 50-60, un bus pouvait accueillir 30 à 35 passagers. La longueur était limitée à 11 m, et plus tard 12 m, notamment pour des raisons techniques. » Le bus sorti pour les photos est un modèle Opel, qui était le premier constructeur d’utilitaires de nombre en Allemagne. Il est construit sur base d’un châssis de camionnette qui a été élargi. Avec ses finitions en bois, il était déjà un peu vieux jeu pour l’époque, mais c’est probablement ce qui fait son charme aujourd’hui.
En donnant une nouvelle vie à ces véhicules anciens, Georges Carbon repense aux bus dans lesquels investissait son grand-père : « à l’époque, acheter un véhicule, même simplement une voiture, représentait un investissement sur la durée. Une voiture coûtait bien plus cher qu’une maison ! Quand mon grand-père faisait l’acquisition d’un bus, il était conscient qu’il allait travailler 15-20 ans avec. Aujourd’hui, on s’empare d’une auto tout en sachant qu’on la changera dans 5-6 ans car elle sera devenue obsolète. »
Heureusement que des passionnés font revivre le passé de façon enthousiaste et originale. L’entrepreneur vient de déménager à Saeul où il vous ouvrira les portes de son musée et de son hangar pour vous faire voyager dans le temps.
Marie-Astrid Heyde
Photos : Marie Champlon
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Le Taxivëlo en phase de test entre Esch et Belval
L’Escher Taxivëlo débarque sur les pistes cyclables de la Ville d’Esch-sur-Alzette. Un moyen original de découvrir la plus longue passerelle cyclable d’Europe.
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Cet été, l’administration communale de la Ville d’Esch-sur-Alzette et le centre d’initiative et de gestion local (CIGL) d’Esch proposent un nouveau moyen de transport écologique entre la Place de la Résistance (Brill) et le quartier Universitéit (Rockhal) : le Vëlodukt Ride, localement appelé Escher Taxivëlo.
Empruntez-le pour découvrir l’ancien site sidérurgique en traversant la nouvelle passerelle cyclable directe reliant Esch-sur-Alzette à Belval sur une distance de 1,2 km. Inaugurée début 2023, elle fait partie de la stratégie « Plan national de mobilité – PNM 2035 » qui vise à tracer une piste que les deux roues puissent emprunter en toute sécurité pour aller, à terme, jusqu’à Luxembourg-ville.
C’est au CIGL Esch qu’a été confiée la logistique du Escher Taxivëlo. Déjà chargé de la gestion de la flotte de Vël’Ok - les vélos classiques et électriques en libre-service de la commune d’Esch et de huit communes voisines -, le centre permet aux personnes inscrites à l’Adem depuis plus de deux ans de disposer d’un emploi durant deux ans également, dans le but de les réinsérer ensuite dans le marché du travail ordinaire. L’équipe a donc à charge le stockage, l’entretien et le chargement du matériel roulant, et met également à disposition l’un des conducteurs – les deux autres étant des étudiants engagés par la Ville.
Pendant la phase de test, qui se déroulera du 1er juillet au 31 août 2023, trois vélos électriques « taxi » d’une capacité de deux passagers chacun circuleront en mode navette entre les deux arrêts les jeudis, vendredis et samedis.
Le premier départ aura lieu à midi au départ d’Esch-Brill, le dernier départ d’Esch-Brill est à 17h15 et celui d’Esch-Belval à 17h30. Le trajet est gratuit et le principe est « premier arrivé, premier servi ».
Texte et photo : CIGL Esch
Pistes cyclables : le réseau change de braquet
Entre 1995 et 2035, quatre décennies sépareront la préhistoire du réseau cyclable, d’un territoire entièrement recouvert par des mailles de 10 km. Mais, ce grand coup de pédale suffira-t-il à combler les besoins quotidiens, jusqu’à en transgresser le modèle actuel ? Une chose est certaine, plus rien ne roulera carrosse sans le vélo.
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L’échappée historique
De 1995 à 2015, le kilométrage consacré au vélo a pratiquement doublé. Plus de 320 kilomètres de pistes cyclables ont été créées, portant la distance globale à 600 km.
Ce sprint vers une mobilité douce ne s’est guère démenti entre 2015 et 2018 : 47 km d’infrastructures cyclables nationales sont nés, dont 17 km de tronçons existants, sécurisés et optimisés.
La loi 2018 prévoyait à terme un maillage complet de 1102 km de pistes viabilisées (1).
Elles recensent également quelque 700 km de pistes VTT (mountain bike tracks).
Absorber 40 % de déplacement en plus d’ici 2035
Lors de la présentation du Plan national de mobilité 2035 (PNM 2035) en avril 2022, François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics résumait la contradiction locale : « Si le Luxembourg continue à se développer de la façon dont on le prévoit, on aura une demande supplémentaire de mobilité de 40% ».
Comment dès lors, intégrer une croissance exponentielle de déplacements tout en étant cohérent avec le plan national en matière d’énergie et de climat (PNEC) accolé au Pacte vert pour l’Europe de la Commission européenne ? Si l’on excepte la question transfrontalière, sujette à d’autres impératifs, la question ne peut se résoudre sans la centrer sur les cycles et notamment les vélos électriques.
Le couronnement de la petite reine
Aujourd’hui, à plus de la mi-course du millier de km dédié aux cycles, le PNM 2035 fait du vélo, « le mode de transport qui doit connaître la plus grande progression dans les années à venir » en ajoutant, « sans une telle évolution, la mobilité individuelle dans les agglomérations se détériorera considérablement ».
Le discours s’accompagne d’objectifs chiffrés. Il s’agit de faire passer les déplacements vélo de moins de 5 km en « centralité principale » (déplacements urbains intra-muros), de 5% en 2017, à 20% en 2035. Pour les déplacements entre 5 et 15 km, l’effort reste dans le même ordre de grandeur.
Il faut savoir que ces petits trajets de moins de 5 km, représentent 54 % des allées et venues des résidents.
Or, un tiers des déplacements inférieurs à 1 km et deux tiers des déplacements d’une distance comprise entre 1 et 5 km sont effectués en voiture (3). Plus de 6 fois sur 10, un habitant prend sa voiture pour parcourir de 1 à 5 km. Il y a comme un vélo au pays de Charly Gaul.
Dans le fond, la volonté n’est pas très ambitieuse, comme le juge lui-même le PNM, concédant que cela ne placerait les agglomérations du Grand-duché qu’au « niveau actuel de villes comme, Bonn, Francfort ou Munich ».
Mais, au-delà des louables discours d’intention, le vélo est-il réellement en tête du peloton de la transition ?
Deux éléments de réponses concordants et complémentaires : le développement des infrastructures et le changement des mœurs des usagers.
Emporter l’adhésion des cyclistes et des indécis
Militante infatigable de la cause cycliste, l’association ProVelo.lu a réalisé une étude basée sur quatre enregistreurs de la marque Eco-Compteur, installés dans la Ville de Luxembourg. Au 31 décembre 2022, ils affichaient 1.003.045 passages de cyclistes, correspondant à une croissance de 36,5% par rapport à l’année 2021 (734.991 comptages). (4)
Le succès de Vel’OH, la prestation de vélo en libre-service de la ville de Luxembourg, qui a constaté une hausse record de 400% (800.000 locations) en 2021 appuie l’hypothèse d’une dynamique (5).
Après la pandémie de COVID qui avait fait du vélo l’un de ses grands bénéficiaires collatéraux, la vague ne reflue pas. Pourtant, l’ASBL Pro-Vélo estime que cela n’est en rien facilité par les infrastructures, qualifiant, en l’état, la situation de « compliquée ».
Bien sûr, d’un point de vue micro, au quotidien, chaque usager se fera juge de cette évaluation. Pourtant, si l’on élève le débat au niveau macro, les choses semblent se décanter.
Des infrastructures en chantier
La liaison entre Esch-sur-Alzette et Belval, projet pharaonique de 47,5 millions avec la plus longue passerelle cyclo-pédestre d’Europe est déjà, en partie, opérationnelle. Elle devrait être complètement achevée en 2025. Le Vëlodukt tissera sa toile jusqu’en France et préfigure la véloroute qui reliera Esch à Luxembourg-Ville, future épine dorsale du réseau grand-ducal.
Sous la place de la Gare, un grand parking à vélo de 2.500 places, géré par les CFL pour le compte de l’État, devrait entrer en service dès 2027.
Autour des grandes agglomérations, ce genre de chantiers témoigne ostensiblement de la volonté des pouvoirs publics à poser les premiers jalons d’une mobilité durable et décarbonée, orientée vers son développement cyclable.
Le cyclotourisme
Dans un tissu interconnecté, rien de ce qui est accompli n’est sans conséquence. Chaque nouvel équipement cyclable du quotidien rejaillit immanquablement sur le cyclotourisme.
Le PNM 2035 entend « doter toutes les régions touristiques du pays d’un accès à vélo et les connecter aux itinéraires cyclotouristiques internationaux, notamment la Vennbahn et l’EuroVelo 5. »
Il pourra tirer parti de l’aura du Vëlosummer, manifestation estivale autour d’itinéraires cyclotouristiques, qui avait réuni 29.000 participants en 2022 (6).
Du nord au sud, de l’ouest à cette Moselle que les amateurs de bicyclettes sillonnent depuis belle lurette, cet écosystème pourrait insuffler aux offres écotouristiques, un nouvel élan.
« Il est indispensable de mettre en valeur les atouts des régions rurales »
Interview de Lex Delles, ministre du Tourisme
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La Stratégie du Tourisme Luxembourg a été présentée en mai 2022 et reprend trois objectifs majeurs : améliorer la qualité de vie, passionner les visiteurs et renforcer l’économie. Le tout sur fond d’une neutralité climatique à atteindre d’ici 2050. Comment concilier les deux, alors que la voiture et l’avion comptent parmi les principaux moyens de transports des visiteurs ? Comment accueillir au mieux les personnes à mobilité réduite, les seniors et familles ? Réponses dans cette interview de Lex Delles, ministre du Tourisme.
Est-on actuellement en mesure de calculer l’impact du tourisme sur l’environnement ? Et comment pourrions-nous le minimiser ?
La stratégie touristique de la Direction générale du tourisme accorde une importance majeure à l’adoption d’une approche plus durable, qui englobe la réduction de l’empreinte carbone dans le secteur du tourisme. Une estimation précise de l’empreinte carbone du tourisme au Luxembourg n’est pas encore disponible, mais un suivi à long terme est prévu dans le cadre de la stratégie pour mesurer et évaluer les progrès réalisés.
Des enquêtes régulières, qui analysent le comportement des touristes, seront menées afin d’avoir un meilleur aperçu de l’empreinte carbone du tourisme au Luxembourg.
Toutefois, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre produites par l’écosystème touristique par million d’euros de valeur ajoutée brute dans le secteur du tourisme est un indicateur évalué au niveau européen. Au Luxembourg, cet indicateur s’élevait à 71,66 kg par rapport à la moyenne européenne de 372,15 kg en 2019. Les valeurs sont fournies par Eurostat et ne sont pas encore disponibles pour les années suivantes.
Il est en outre important de souligner que selon une enquête de l’agence de promotion touristique nationale Luxembourg for Tourism (LFT), 60% des résidents du Luxembourg préfèrent un tourisme plus écologique et responsable, ce qui renforce davantage l’initiative de réduction de l’empreinte carbone dans le secteur touristique.
Et plus particulièrement l’impact de la mobilité liée au tourisme ?
Selon une enquête de LFT, le moyen de transport principal utilisé pour se rendre au Luxembourg est la voiture, représentant 58% des déplacements des visiteurs passant la nuit au Luxembourg et représentant 72% des déplacements des visiteurs à la journée. 18% des visiteurs passant la nuit utilisent le train pour se rendre au Luxembourg (20% des visiteurs à la journée). Environ 12% des visiteurs passant la nuit utilisent l’avion pour leurs déplacements (1% des visiteurs à la journée).
Comme pour l’ensemble du secteur touristique, des estimations de l’empreinte carbone de la mobilité liée au tourisme sont prévues à l’avenir. Cela sera possible grâce à des enquêtes régulières menées auprès des visiteurs pour évaluer leur comportement en termes de transport pour se rendre au Luxembourg ainsi que leurs déplacements pendant leur séjour. Ces enquêtes fourniront des données essentielles pour mieux comprendre et quantifier l’empreinte carbone spécifique à la mobilité touristique.
Comment pousser les visiteurs à choisir davantage les transports en commun pour leurs déplacements ? Est-il à ce jour aisé de visiter les lieux touristiques éloignés de la capitale, sans voiture ?
Comme décrit précédemment, le moyen de transport principal utilisé pour se rendre au Luxembourg est la voiture, devant le train et l’avion. Afin d’encourager les visiteurs sur place à choisir davantage les transports publics et de faciliter la planification des activités souhaitées, l’application « Visit Luxembourg » affiche l’itinéraire de transport en commun adéquat pour de nombreuses attractions touristiques.
Il convient de souligner également que deux tiers des visiteurs sont satisfaits de l’offre de transports publics (source : « Luxembourg for Tourism »/LFT).
L’accessibilité des transports publics est d’ailleurs soulignée à plusieurs reprises comme une expérience de voyage positive. En effet, depuis 2020, tous les modes de transport public, donc les autobus, trains et le tram sont gratuits dans l’entièreté du territoire luxembourgeois. Bien que les centres urbains et les agglomérations au sud et au nord du pays soient les mieux desservis, les régions plus rurales bénéficient également d’un service garanti, en semaine comme pendant le weekend. Ce réseau permet donc aux visiteurs et aux résidents d’accéder à n’importe quelle destination confortablement et gratuitement.
Le label Bed+Bike a quant à lui vocation à inciter les voyages à vélo, ou en tout cas à les faciliter…
Ce label a été introduit au Grand-Duché en 2011, en étroite collaboration entre la Direction générale du tourisme et ProVelo.lu. Les établissements qui portent le label font des efforts particuliers dans l’accueil des cyclotouristes, notamment en adaptant leurs services et leurs infrastructures à leurs besoins spécifiques.
Le label Bed+Bike exige, entre autres, que les établissements mettent à disposition des visiteurs un local sécurisé pour leurs vélos et des outils pour effectuer de petites réparations sur les vélos, que des informations touristiques spécifiques pour le cyclotourisme soient disponibles sur place et qu’un petit-déjeuner équilibré soit proposé. Ces critères garantissent aux cyclotouristes un accueil, des infrastructures et des renseignements adaptés à leurs besoins.
Parmi les grandes tendances reprises dans votre stratégie se trouve la néo-écologie. Concrètement, comment appliquez-vous les concepts de néo-écologie ?
La néo-écologie sera selon toute probabilité un des principaux moteurs de transformation pour les prochaines décennies. Notre stratégie de développement touristique est clairement marquée par la vision d’une économie touristique durable, abordée dans ses quatre dimensions qui s’imbriquent : la durabilité sociale, l’économie, l’écologie et la culture.
Un développement plus durable est un fil conducteur à travers tous nos projets futurs.
La stratégie de la Direction générale du tourisme vise par exemple l’élaboration d’une offre de tourisme actif respectueuse de l’environnement, qui permet de découvrir le patrimoine naturel et culturel, tout en sensibilisant les résidents et les touristes sur des sujets tels que la fragilité des écosystèmes et la gestion des déchets tout en encourageant la mobilité douce et la consommation sur place auprès des producteurs locaux. Des initiatives concrètes sont la campagne « Lëtzebuerg, dat ass Vakanz ! », le Velosummer, ainsi que le service MoveWeCarry.
L’initiative « Green Business Events » quant à elle a pour objectif de promouvoir les business events écoresponsables au Luxembourg ainsi que de sensibiliser et de développer, en collaboration avec les acteurs du secteur, des solutions événementielles durables.
Ainsi, la tendance de la néo-écologie se concrétise dans l’application de notre stratégie à travers diverses initiatives telles que le développement d’un tourisme actif responsable, la mise en place d’offres durables tout au long de la chaîne de services touristiques, la promotion d’expériences authentiques liées aux produits régionaux (p.ex. visite de l’atelier d’un producteur local), l’organisation d’événements responsables, l’accessibilité, etc.
Six segments de groupes cibles ont été définis dans la stratégie. Pouvez-vous préciser les grandes lignes de la stratégie concernant les « nature-loving actives » ? Comment concilier leur expérience et le respect de l’environnement ?
Les « nature-loving actives » souhaitent profiter de leur temps libre pour se ressourcer dans la nature, profiter des paysages, exercer leur sport habituel et ainsi prendre soin de soi et de sa santé. Ils ne recherchent pas forcément le dépaysement, choisissent donc souvent des destinations de proximité qui sont faciles d’accès pour eux (notamment en termes de mobilité, langue, etc.). Ils prennent le temps d’immerger et de trouver leur équilibre avec la nature. De gros efforts de sensibilisation ne sont pas nécessaires pour ce groupe-cible, pourvu qu’une offre écoresponsable leur soit proposée.
L’EcoLabel permet de distinguer les établissements dont les pratiques sont respectueuses de l’environnement. Ils sont actuellement au nombre de 43. Quels sont les principaux critères d’accès au label ? Rend-il éligible à son équivalent européen ?
Un hôtel, un camping, un gite ou une auberge de jeunesse labellisé(e) EcoLabel Luxembourg se distingue par le fait qu’il propose notamment des aliments issus de la région et de l’agriculture biologique, réduit ses déchets, a installé une robinetterie économe en eau et des lampes LED, utilise de l’électricité verte, achète des produits d’entretien et du papier écologiques et sensibilise ses clients et son personnel.
Les critères de l’EcoLabel Luxembourg sont consultables sur le site www.ecolabel.lu. Il y a des critères obligatoires et facultatifs regroupés en cinq thématiques : gestion environnementale, énergie, eau, déchets et achats. Les critères de l’EcoLabel Luxembourg sont développés en collaboration avec le Comité de coordination de l’EcoLabel et sont révisés régulièrement.
L’EcoLabel Luxembourg et l’Ecolabel européen sont cependant deux labels avec des critères et procédures différentes. Au Luxembourg, une démarche conjointe a été entreprise par la Direction générale du tourisme et le Ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable. Sur la plateforme commune (www.ecolabel.lu), les établissements peuvent s’informer sur les deux labels, les critères et procédures d’octroi afin de faire un choix éclairé sur le label qui leur correspond le mieux. En outre, l’Oekozenter Pafendall accompagne gratuitement les établissements candidats aux deux labels tout au long de la démarche de labellisation.
Quelles démarches sont prévues pour faire monter ce chiffre et, idéalement, inclure l’ensemble des établissements touristiques luxembourgeois ?
L’EcoLabel Luxembourg est une démarche volontaire que peuvent entreprendre les établissements d’hébergements qui souhaitent améliorer et faire reconnaître leur gestion environnementale. L’EcoLabel Luxembourg a fait peau neuve en 2021 avec un nouveau visuel, une communication revue et divers supports de communication et de promotion destinés à renforcer la visibilité du label. La sensibilisation des établissements labellisés, l’intégration du tourisme durable dans la stratégie nationale et la collaboration accrue avec les offices de tourisme nationaux et régionaux sont d’autres éléments qui permettent de garantir le succès de l’EcoLabel Luxembourg.
La capitale est la principale « attraction touristique » du pays, mais les zones rurales ont également leur potentiel. Comment comptez-vous le valoriser ?
Il est indispensable de mettre en valeur les atouts des régions rurales luxembourgeoises, car elles sont un point fort de notre offre touristique. Un milieu naturel intact, des paysages variés et un patrimoine culturel important caractérisent ces régions attrayantes. Du fait de ce grand potentiel, le développement de l’hébergement touristique constitue une priorité politique. Une multitude de projets en cours ou planifiés visent ainsi à améliorer continuellement l’offre touristique en milieu rural.
Ainsi, dans la région Sud du pays, le « Minett Trail » avec ses 90km met en valeur le patrimoine naturel et historique des « terres rouges ». Les « Kabaisercher », onze différents gîtes reflétant l’identité de la région et installés le long du tracé, offrent aux randonneurs des hébergements insolites servant de relais entre les étapes. Ces « Kabaisercher » se situent p.ex. dans une ancienne école primaire, sur un réservoir d’eau, ou encore dans un compartiment de train.
À l’Est du pays, la Moselle se distingue par ses paysages marqués par la viticulture, mais aussi par son histoire et son héritage culturel. Cette histoire est illustrée dans le « Wäinhaus » à Ehnen qui rouvrira ses portes au cours de l’année 2025 pour accueillir le futur centre de découverte du vin. Par ailleurs, des événements comme le « Wine Lights Enjoy », le « Wine Taste Enjoy » et le « Wine Cheese Enjoy » viennent compléter le vécu du touriste. En 2023, le « Wine Culture Enjoy » mettra en valeur les atouts culturels dans la région, et s’ajoutera à cette liste d’évènements où tout tourne autour du vin.
Dans la région Éislek, la ville de Vianden projette de rénover d’ici 2024 la piscine en plein air afin d’élargir l’offre aquatique de la région. Un deuxième projet prévoit la construction d’un pont suspendu permettant aux piétons et randonneurs la traversée du lac de la Haute-Sûre au niveau du « Burfelt ».
Au Guttland, à Haut-Martelange à l’Ouest du pays, le Musée de l’Ardoise permet la découverte de l’industrie ardoisière du 20e siècle. Depuis octobre 2022, les visiteurs peuvent explorer le site et s’aventurer dans les galeries souterraines du musée pour découvrir l’industrie ardoisière luxembourgeoise vieille de plus de 200 ans.
Dans la Région Mullerthal – Petite Suisse Luxembourgeoise, une des nouvelles attractions à côté du Mullerthal Trail, est la zone de baignade du lac d’Echternach.
Nonobstant, les réseaux de sentiers de randonnée du Grand-Duché de Luxembourg, comptent parmi les plus beaux d’Europe, et font du milieu rural au Luxembourg une destination idéale pour ceux qui recherchent à combiner activités sportives et nature. Le Mullerthal Trail de 112 kilomètres et l’Escapardenne Eislek Trail, 106 kilomètres transfrontaliers, se sont vus attribuer le label de qualité « Leading Quality Trails - Best of Europe », et sont à relever parmi cette offre exceptionnelle.
À cela s’ajoute le projet des « Glamping Cabins ». Il s’agit d’un type d’hébergement insolite de haute qualité qui est destiné à une implantation dans des lieux touristiques existants. Ce projet vise à créer une offre touristique novatrice afin de soutenir les acteurs touristiques dans leurs projets de développement de l’offre d’hébergement. Afin de stimuler la création de ce nouveau type de logement touristique, la Direction générale du tourisme et l’Ordre des architectes et ingénieurs-conseils (OAI) ont organisé un concours d’architecte. Le projet « Glamping Tuurm/Tiermche » du bureau Saharchitects a été déclaré vainqueur par un jury interdisciplinaire. Ce projet est inspiré par l’architecture médiévale et fait référence aux châteaux qui jalonnent le Grand-Duché de Luxembourg.
Il est à noter que la Direction générale du tourisme est actuellement en train de faire élaborer les plans de construction détaillés du projet « Glamping Tuurm/Tiermchen ». Conformément au concept du « Tourisme pour tous » ces plans de construction prévoient également une version accessible de la cabane. Celle-ci permet notamment d’accueillir des personnes en fauteuil roulant. En vue de l’obtention de ces plans de construction détaillés, tout investisseur intéressé est invité à contacter la Direction générale du tourisme. La finalisation des plans est prévue pour début automne.
Je suis confiant quant aux succès du projet car les premiers intéressés ont déjà contacté le ministère.
Voyager en tant que PMR et senior est souvent un challenge. Il en va de même pour les familles avec poussettes qui sont limitées dans leurs déplacements. Que mettez-vous en place pour faciliter leur mobilité ?
Le label EureWelcome existe depuis 2005. Ce label, qui est attribué par la Direction générale du tourisme en collaboration avec le Centre national d’information et de rencontre du handicap (Info-Handicap), est décerné aux établissements ou événements touristiques pour reconnaître leurs efforts en matière d’accessibilité et d’hospitalité. Cette approche se base sur le concept du « Design for all », visant à répondre aux besoins de tous les visiteurs, y compris les visiteurs en situation de handicap, les personnes âgées et les familles avec enfants. Les établissements labélisés sont également repris sur le site Internet eurewelcome.lu, sur lequel le détail de l’offre pourra être consulté.
Je me réjouis du fait que presque 200 infrastructures d’hébergements, sites culturels et musées, gares et évènements et autres sites sont déjà labellisés. Toutefois, pour certaines infrastructures il s’avère très difficile, même impossible de faire en sorte que tous les critères du label soient remplis. Le plus important est qu’un grand nombre d’infrastructures du secteur touristique font des efforts pour pouvoir accueillir tout un chacun.
La carte du Géoportail reprend les sentiers accessibles à tous ainsi que les sentiers enfants & familles. La distinction entre les deux n’est toutefois pas clairement légendée…
Geoportail est un outil mis à disposition par l’Administration du Cadastre et de la Topographiequi a pour vocation première de gérer des données géolocalisées de toutes sortes, mais pas nécessairement pour le grand-public. Cependant, une rubrique spécifiquement « touristique » a été mise en place. Elle est la source première pour générer des itinéraires de randonnée et de vélo qui sont affichés par après sur d’autres sites internet ayant une vocation touristique (p. ex. Visitluxembourg.com et les sites internet des cinq régions touristiques Moselle, Eislek, Mullerthal, Guttland et Minett).
Cet outil est-il fiable et complet ?
Les données touristiques de Geoportail sont mises à jour plusieurs fois par jour, et ce pour autant que nous disposons des informations du terrain. Une couche spécifique « déviations » renseigne sur les itinéraires indisponibles temporairement ou fermés. Alimenté par les cinq Offices régionaux de tourisme et la Direction générale du tourisme, Geoportail présente une offre complète et à jour.
Il n’est parfois pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde pour réussir ses vacances, pas plus que de planifier un city trip pour profiter de ses courts séjours. L’écotourisme local regorge de bonnes idées d’hébergements. Voici notre carnet de route du tourisme durable.
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Tourisme durable : comment ne pas se tromper ?
Selon une étude menée par Luxembourg for Tourism (LFT), évoquée par le ministre du Tourism, Lex Delles dans notre dossier, 60 % des résidents privilégient un tourisme plus écologique et responsable.
La maturation de l’opinion s’accorde donc avec les nécessités d’inclure le tourisme dans les grandes lignes d’une politique de développement durable. Un passage obligé pour préserver son environnement et solidifier son économie.
Dans les pays limitrophes, les demandes d’un tourisme plus respectueux des milieux naturels et pauvre en empreinte carbone croissent en parallèle. Pour aimanter cette clientèle, il faut étendre l’offre à toutes les régions et la diversifier : auberges, hôtels, campings, cabanes, logements insolites, etc.
Ainsi, si l’écotourisme reste la somme d’initiatives privées, contrairement à la mobilité, prérogative pleine de l’État, des leviers d’autorité publique ont été activés.
Parmi eux l’Écolabel Luxembourg et l’UE Ecolabel, à destination des hébergements touristiques. Le label est délivré de longue date par la Direction générale du Tourisme et coordonné par l’Oekozenter Pafendall.
Outre, les gages de confiance qu’il vous octroie, il implique la formation des employés et l’information des clients sur les possibilités de se rendre à l’établissement sans véhicule individuel, sur les locations de vélo et la mise à disposition d’abris pour ces derniers.
Second exemple significatif, plus récent et plus ciblé, de l’ambition de relier l’écotourisme au cyclotourisme, le label bed+bike. Cest la garantie que l’établissement touristique répond aux exigences du ministère du Tourisme et la promesse pour tous les cyclistes, amateurs ou chevronnés, d’un cocon fonctionnel pensé pour eux.
Troisième marque de qualité reconnue à laquelle vous pouvez vous fier les yeux fermés, celle de la SuperDrecksKëscht : le label SDK. Il valide une gestion des déchets respectueuse de l’environnement.
Avant d’entamer notre parcours de l’écotourisme, attardons-nous sur un dernier service très pratique pour la randonnée et le vélo. MoveWeCarry enlève vos bagages après 10h au point de départ et les dépose avant 16h à votre étape du soir. Malin.
Itinéraire d’un tourisme engagé
Au sud, un vent nouveau sur les traces du minerai rouge
Commençons par le sud, et peut-être par l’une des meilleures expériences nationales d’écotourisme : le MinettTrail, ses 90 kilomètres de sentiers et ses 11 gîtes ou « kabaisercher » gérés par Simpleviu. Dormir à bord d’une cabane flottante à Dudelange, dans des « kabaischen » durables, fabriquées à partir de carton recyclable et sans fondations, etc. Vous retrouverez tous les détails concernant ces 11 structures étonnantes sur le site web officiel.
Le MinettTrail et l’un de ses gîtes écologiques, le « Schëfflenger Zirkuswon » est le théâtre du chemin de l’eau à Schifflange, un circuit pédestre thématique dont la légende locale, « D’So vum Marxeweier » est le fil d’Ariane. Une très bonne idée pour sensibiliser les petits et les grands à l’importance de l’eau pour la commune, comme pour le reste du monde.
Non loin de là, à Esch-sur-Alzette, se profile le BENU Village. Projet pilote, l’écovillage est structuré aussi bien sur les questions de durabilité, d’inclusion, de solidarité que de production locale ou d’économie circulaire. Encore en cours de construction, le village atypique propose déjà une boutique de vêtements upcycling ainsi que le très récent, BENU SLOW, un restaurant slow-food, végétarien-végétalien, adepte de la lutte contre le gaspillage alimentaire, le tout dans un décor qui se veut « artistique disruptif ».
Pour se reposer après l’une des nombreuses activités organisées par le village écologique, vous pouvez grimper dans les arbres. Direction « Escher Bamhaiserr », des cabanes perchées en plein cœur du parc animalier « Escher Déierpark ». Le projet contribue à soutenir les entreprises et les produits locaux.
L’écotourisme encore balbutiant de la capitale
Le tourisme responsable n’est pas l’apanage des zones rurales ou des parcs naturels, on le retrouve sous des enjeux évidemment différents dans les agglomérations. Moins actif que dans les villes du sud, la capitale compte quelques institutions qui représentaient le tourisme durable avant qu’on le nomme ainsi. Citons, le restaurant végétarien Mesa Verde.
Côté nuit, du plus récent, avec le Graace Hôtel, ouvert en 2020, au moment où le Mesa Verde fêtait ses 30 ans. Situé dans le quartier Bonnevoie, l’établissement est le résultat de la transformation d’un atelier métallurgique. L’ancien édifice a fourni en partie ses anciens matériaux de construction, de récupération et de recyclage pour la rénovation. Tous les autres matériaux ont été puisés dans les ressources régionales.
Les champignons du Guttland
Le Péitche Lauer n’est pas loin de cocher toutes les cases de l’écotourisme : des écolodges en forme de champignons dressés sur pilotis, au bord de la rivière, un ancien bâtiment municipal reconverti en brasserie aux plats de saison concoctés avec des produits locaux et un label Bed+Bike amplement mérité. De quoi partir sereinement à l’assaut de la Vallée des Sept Châteaux.
Transition toute faite, puisque dans cette même vallée, dans ce cadre historique et protégé du réseau Natura 2000, le centre Hollenfels du Service national de la jeunesse est ouvert depuis 1975. Son équipe « vivre la nature » organise des activités autour du thème du développement durable. 4 salles de formation sont à la location et jusqu’à 56 personnes peuvent séjourner dans le château. Le centre partage le restaurant Melting Pot avec l’auberge de jeunesse. On y sert une cuisine simple avec des produits régionaux et équitables.
Pour clore le chapitre Guttland, découvrez le service sur mesure de slow tourism de Carbon et de ses oldtimerbus garés à Saeul. Des bus anciens rénovés tout confort, pour prendre le temps de découvrir ou redécouvrir l’histoire et la culture luxembourgeoises. Les voyages durent plus longtemps avec Carbon...
Apprendre l’écologie dans l’Éislek
Les Ardennes luxembourgeoises, et plus précisément, Parc Hosingen, la commune très engagée sur les questions environnementales, abritent le centre écologique et touristique bien connu des bambins puisqu’ils ont pour habitude d’y faire, dans l’allégresse générale, leurs classes vertes. Au beau milieu de la nature, il est possible de réserver une chambre dans l’auberge de jeunesse, de louer des salles de formations et même, la cabane à barbecue. Préparez les mettwurst !
Les gros mollets du Mullerthal
Le Mullerthal Trail, long de 112 kilomètres, est la cathédrale d’une région où la randonnée est une religion. Les passionnés de petite reine ne seront toutefois pas obligés de descendre de leur monture, puisque la PC2 reliant Echternach sillonne la petite suisse luxembourgeoise. C’est dans cette atmosphère si particulière de sacs à dos et de lève-tôt qu’on pousse la porte du Trail-inn. Un hôtel confortable jouxte un restaurant qui sert des lunchboxes réalisées à partir de produits frais et… livrées jusqu’au bord du chemin. Non, le randonneur n’a jamais besoin d’Uber.
Et même si l’Homme est destiné au mouvement, avec ses deux jambes, il peut de temps en temps s’arrêter pour aller boire un cidre frais au Ramborn Cider Haff. Un cidre 100 % local et bio qui a glané de nombreux prix internationaux. Vous avez également la possibilité de visiter les installations et de plonger dans l’univers des pommes et du savoir-faire de la cidrerie. Un avant-goût du Jardin d’Éden et de son plus célèbre fruit...
La folie glamping
Mais qu’est-ce donc que le « glamping » ? Pour les non-initiés, glamping est un mot-valise formé de « glamour » et « camping ». C’est une proposition d’hébergements touristiques simples mais pas simplistes, non dénués de confort, ouverts sur la nature et l’environnement.
La plupart des campings du Luxembourg proposent désormais cette offre de tourisme écologique, souvent à travers des logements insolites : pods, huttes, tonneaux, tentes safari etc. Une drôle de cabane pour se détendre et s’évader.
Les tipis du Camping Park Beaufort dans le Mullerthal, fabriqués avec des matériaux durables par une menuiserie locale, ont remporté un Luxembourg Tourism Award en 2021. Plusieurs dimensions, pour les couples ou les familles… Toujours dans la petite suisse, découvrez les 3 offres de pods, chaleureux, en bois, du camping Martbusch.
Une bouffée d’oxygène dans le Parc Naturel de la Haute-Sûre ? Ça vous tente ? C’est bien de tentes dont il s’agit, mais de tentes safaris tout confort pour emmener la famille et les amis, même les plus douillets, profiter des Ardennes luxembourgeoises. Vous les trouverez au camping Fuussekaul à Esch-sur-Sûre.
Récemment, un concours d’architectes Glamping cabins, organisé par la Direction générale du tourisme et l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI), a été organisé. Parmi les 26 concepts, c’est le projet Glamping Tuurm/Tiermchen du bureau Saharchitects qui a été plébiscité par un jury interdisciplinaire. De quoi continuer à alimenter une offre vouée à revitaliser le tourisme rural.
Au sud du pays, 11 logements insolites durables ont rejoint l’offre en logements touristiques. Ce sont les « Kabaisercher » de Simpleviu, une start-up née durant la crise sanitaire.
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Philippe Morgado est passionné de voyages, de découvertes et du Luxembourg. Il a combiné ses trois notions dans une offre touristique située le long du Minett Trail.
À la fin de son master, il a réfléchi à la concrétisation de ses idées en élaborant un business plan qui lui a valu de remporter le Prix du meilleur business plan de la Chambre de Commerce du Luxembourg. Diplôme en poche, il lance sa start-up au début de la pandémie : « Créer la start-up à cette période était une évidence pour moi, car les temps difficiles réclament des solutions innovantes et s’accompagnent de nouvelles opportunités. »
En août 2022, les premiers clients arrivent. « Il aura fallu deux ans et demi pour en arriver là. Nous avons mis en place un cadre de travail qui plait aux personnes qui avancent à mes côtés, nous pouvons créer de l’impact, faire découvrir le Luxembourg autrement, etc. »
Chaque emplacement est unique et peut attirer un public différent : « Un groupe de jeunes amis lancés sur le Minett Trail ne cherche pas le même type d’hébergement qu’un couple dans la quarantaine qui vient assister à un événement culturel » Toujours insolites, ils se déclinent sous forme d’un « flotteur » à Dudelange, isolé sur l’eau d’un bassin de refroidissement d’une ancienne usine sidérurgique, ou d’un gîte très fonctionnel à Tétange « qui donne l’impression d’être à la maison, avec les meilleurs voisins qui soient ». Certains sont en pleine nature tandis que d’autres sont plus intégrés au village. Ou sont même hybrides, comme les cabanes préfabriquées de Bergem.
Depuis le sud, Simpleviu a étendu son offre vers l’est, en Moselle. C’est à Ehnen, dans la commune de Wormeldange, qu’il y a établi un gîte donnant sur la rivière. Il compte bien poursuivre son expansion vers le nord et l’ouest. « Le Luxembourg a tant à offrir. Même nous, en tant qu’habitants, nous ne connaissons souvent pas toute la beauté de notre pays. » Pour y parvenir, le fondateur est ouvert à la collaboration : « Je crois fermement au ‘travailler ensemble’ et au ‘créer ensemble’ ».
Chaque « Kabaischen » est conçue en totale harmonie avec l’environnement qui l’accueille, dans le respect de sa faune et de sa flore. Simpleviu valorise par ailleurs les circuits courts et les produits locaux pour une expérience authentique.
Les réservations peuvent se faire directement sur simpleviu.com, mais l’équipe est également très réactive pour répondre à vos questions par e-mail info@simpleviu.com.
Marie-Astrid Heyde
Photos : Simpleviu
Schifflange : lancement du « chemin de l’eau »
Le 18 mai, la saison 2023 du Waasserwee a été inaugurée au Schmëttbësch, en présence de l’échevin, des membres du conseil communal et de nombreux partenaires du projet.
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Ce parcours de l’eau, inspiré d’une légende locale, fait partie du projet « D’So vum Marxeweier » développé dans le cadre de la Capitale européenne de la Culture Esch2022. L’eau joue un rôle si important pour la commune qu’elle a voulu lui donner plus de visibilité. C’est ainsi que le chemin de l’eau a été réalisé à partir d’un joli circuit pédestre et ce, avec l’aide directe de plusieurs partenaires : le bureau d’architecture BENG, l’agence de communication Plan K, le SES Kärch dirigé par Luc Berens et surtout la Jongenheem Asbl, qui s’est chargée de la réalisation de ces jolies gouttes d’eau.
L’objectif du chemin de l’eau est de motiver le plus grand nombre de randonneurs, mais aussi les moins courageux. À cet effet, la municipalité (en plus du sentier de randonnée), en collaboration avec Mediation SA, a développé un jeu sous la forme d’une application pour randonneurs et non-randonneurs. Le jeu nommé Les 7 sœurs du Schmëttbësch est une chasse au trésor pour petits et grands. Des détails sur l’application peuvent être trouvés ici.
Dans le cadre de l’inauguration du projet « D’So vum Marxeweier » en 2022, nous avions déjà présenté le livre avec l’histoire folklorique revisitée par Betsy Dentzer et illustrée par Pit Wagner. Pour que tout le monde puisse profiter de sa magie, le livre est disponible en version « gratuite » et traduite en 3 langues : allemand, français et portugais.
Le « Wasserwee » se compose en fait de deux sentiers, un grand de 7,5 km et un petit de 5,5 km. Ce dernier circule sur des chemins stabilisés et larges. Il est donc facilement accessible en calèche. On y découvre au total 8 gouttes d’eau qui balisent ce parcours et qui expliquent le cycle de l’eau. La 1re goutte d’eau se trouve près de la station ferroviaire, mais vius pouvez à loisir choisir de faire le parcours dans le désordre.
Voici la liste des différentes étapes :
Gare, point de départ
L’étang
Le réservoir Rebierg
Ligne de partage des eaux
Le captage source
Le lavoir public
Le cycle de l’eau
Le réservoir d’eau
Si vous vous y promenez, profitez de la nature merveilleuse et de l’étang. Vous rencontrerez peut-être l’une des 7 nymphes d’eau…
Ces informations, et, surtout un plan du chemin de l’eau se trouvent dans la notice du chemin de l’eau.
À cette occasion et afin de mettre à profit votre balade dans la forêt, vous aurez la possibilité de découvrir le « Schëfflenger Zirkuswon », un ancien wagon de cirque transformé en gîte, installé au bord du petit étang aménagé du Marxeweier. Si vous désirez en savoir plus, cliquez ici.
Le Minettrail et ses 90 kilomètres de nature et d’histoire vous font marcher vers le monde fascinant de la région Minett (Les Terres Rouges).
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Dix différentes étapes reliant toutes les villes majeures et les points d’intérêt touristiques vous attendent pour découvrir cette région à votre vitesse.
Le “Schëfflenger Zirkuswon”
Chaque étape du MinettTrail vous offre une possibilité d’hébergement original le long du parcours.
Le gîte (ou “Kabaischen” comme on l’appelle en luxembourgeois) de Schifflange vous surprendra sûrement de par son emplacement comme par son équipement.
Il s’agit d’un gîte mobile “Schëfflenger Zirkuswon” à l’entrée de la forêt Schmëttbësch en haut de la rue du Parc. Façonné comme un charmant wagon de train avec une très jolie vue sur la nature environnante et le petit étang nouvellement aménagé du Marxeweier, vous pourrez y vivre un séjour unique et en plus découvrir la légende “D’So vum Marxeweier” – un projet pluridisciplinaire mis en place dans le cadre le la Capitale européenne de la Culture Esch2022.
Ce logement confortable dispose d’un espace de vie, d’une kitchenette équipée, d’une salle de bains et de deux lits doubles. Bien qu’il n’y ait pas de douche disponible, les clients bénéficient d’un accès gratuit aux bains publics (piscine et sauna inclus) situés à proximité dans le Centre Sportif.
Profitez d’une retraite tranquille dans la nature pour seulement 100 euros par nuit.
Réservation sur le site de l’exploitant des 11 gîtes Simpleviu.
N.B.
Initialement il était prévu de construire le “Waasserbaseng” (bassin d’eau) comme gîte/Kabaischen à Schifflange. Par contre, ce projet a été remplacé par l’acquisition de cet ancien wagon de cirque comme solution temporaire. Nous sommes donc fiers de vous proposer notre “Schëfflenger Zirkuswon” installé au bord mystérieux du Marxeweier au sein du Schmëttbësch.
À s’y méprendre ! Orchidées sauvages au Luxembourg
Jusqu’au 27 août, le Musée national d’histoire naturelle (MNHN) vous entraîne à travers un parcours fascinant, fleuri par les 45 espèces d’orchidées indigènes du Luxembourg, symboles de sa biodiversité. Des reproductions plastiques plus vraies que nature célèbrent celles qui excellent dans l’art de duper leurs insectes pollinisateurs. Belles et mystérieuses, parfaitement adaptées et indispensables.
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L’exposition aux deux illusions
Thierry Helminger, conservateur et coordinateur de la section botanique du natur musée, commissaire de l’exposition, dévoile ce qui se dissimule derrière son titre : deux trompe-l’œil.
La première illusion, ce sont les reproductions botaniques minutieuses et incroyablement réalistes de Sebastian Brandt, réalisées à partir de moulages des véritables plantes. Des copies conformes. La confusion est totale.
La seconde tient dans la biologie des orchidées, des illusionnistes extraordinaires. Elles ont recours à de nombreuses astuces pour se reproduire. Comme une grande majorité des plantes à fleurs, les orchidées dépendent des insectes pour être pollinisées. Ces stratagèmes sont donc une question de survie.
« Une collection de cette envergure et de cette nature, n’a encore jamais été présentée aux yeux du public. »
En quoi les orchidées sauvages nous sont aussi belles qu’indispensables ? Elles se révèlent des indicateurs précis de la bonne santé des milieux naturels. Sensibiliser à leur protection, c’est préserver de précieux habitats, où des espèces animales et végétales rares peuvent s’épanouir.
Orchidées ou la règle des trois habitats
Comme pour les orchidées, l’exposition se structure selon une règle de 3, claire et immersive.
La plante possède trois sépales extérieurs qui sont souvent semblables, trois pétales qui peuvent varier de forme ; celui du milieu formant un labelle à la silhouette plus ou moins importante, avec souvent dans son dos, un éperon qui renferme ou non, du nectar.
L’exposition s’articule autour des trois grands groupes de biotopes peuplés par les orchidées : les forêts, les pelouses sèches, calcaires, et les prairies maigres et humides. Ils ont en commun d’être pauvres en nutriments, peu amendés. Vous les retrouverez dans cet ordre au second étage du musée.
Pour ces trois habitats, trois cartes du Luxembourg ornent le parterre. Elles localisent les lieux où sont visibles les orchidées, les « stations ». Malheureusement, également, les anciennes stations d’où elles ont disparu.
9 espèces sur 45 sont éteintes et 14 sont menacées d’extinction d’après la liste rouge du natur musée. Cela démontre une dégradation de leur environnement. Certaines se sont évanouies, déjà, depuis le siècle dernier.
Plus que des mots, ces cartographies et ces chiffres justifient le combat pour la préservation de la flore qui court le long des panneaux et des cartels en langues allemande et anglaise. Le français et le luxembourgeois sont accessibles via des QR codes présents sur tout le cheminement.
Pour ces trois écosystèmes, trois sublimes dioramas. Des maquettes qui reconstituent – des racines aux fleurs – le monde et la vie du végétal. Un morceau de nature avec une coupe du sol qui vous plonge dans les secrets des orchidées.
Le fantôme au fond des bois
Le premier diorama est aussi intriguant et poétique que peut l’être son sujet d’étude : l’orchidée fantôme ou épipogon (Epipogium aphyllum).
Le fantôme ne fleurit que quelques jours en juillet, uniquement quand l’humidité et la chaleur sont élevées, en une seule station, dans une forêt de hêtres près de Walferdange.
Le reste du temps, il vit terré dans l’humus humide des sous-bois. Il n’est pourvu d’aucun feuillage et ne produit pas de chlorophylle. Il vit en symbiose fongique, il tire sa nourriture du mycélium des champignons.
Vous voilà offerte la possibilité de découvrir l’intimité de cette coopération forcée, silencieuse et souterraine.
Labelle et la bête, leçons de séduction
Comme le sabot de Vénus et son labelle jaune (Cypripedium calceolus), peut-être la plus élégante de toutes les orchidées, qui attire les abeilles grâce à son nectar spécial pour les faire glisser dans une cavité pollinisatrice ; comme la céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) imitant des campanules qui fleurissent à la même période pour se faire polliniser par gémellité, les Ophrys sont passées maîtresses dans l’art de l’artifice. Elles imitent l’apparence et les phéromones d’un insecte femelle.
Ces espèces vivaces, génies de l’évolution et du subterfuge, telles l’ophrys mouche, (Ophrys insectifera), abusent ainsi un mâle qui confond sa partenaire, féconde la fleur et se charge du pollen qu’il ira déposer sur une autre contrefaçon.
Mais la ruse ne s’arrête pas là. L’ophrys fleurit en une période où l’éclosion des larves mâles devance celle des femelles. Les pollinisateurs sortent plus tôt, les femelles somnolent encore, l’ophrys a éliminé toute concurrence avant même qu’elle ait débuté.
On retrouve ces ensorceleuses sur les prairies sèches de la Haard, de l’Arnescht, du Gutland ou encore le long de la vallée de la Moselle.
L’orchidée raconte l’inépuisable habileté du vivant à créer des œuvres d’art dans le seul but de se perpétuer. Cela vaut au moins, un peu de notre attention, beaucoup de notre admiration.
Thierry Helminger rappelle que toutes les orchidées du Grand-Duché sont protégées. S’il est impératif de les observer in situ, il est bien sûr interdit de les cueillir.
Pour aller plus loin, découvrir la liste des espèces, la géolocalisation de leurs stations, le catalogue de l’exposition et l’agenda des événements (notamment des excursions), rendez-vous sur le site du MNHN dédié aux orchidées.
Horaires d’ouverture :
Le mardi de 10h00 à 20h00, entrée gratuite à partir de 17h30