La réappropriation locale de l’énergie en Europe : une étude exploratoire
Partout en Europe, un nombre grandissant d’autorités locales sont désireuses de reprendre le contrôle des systèmes énergétiques, selon des échelles et modalités très diverses. À travers une étude exploratoire réalisée par Andreas Rüdinger et financée par l’Agence pour la maîtrise de l’énergie (ADEME), Energy Cities a souhaité faire la lumière sur les différentes nuances qui entourent ce phénomène de réappropriation de l’énergie, ainsi qu’offrir une nouvelle grille de lecture et d’analyse aux villes qui souhaitent s’inscrire dans cette démarche. Ce tour d’horizons européen se concentre principalement sur trois pays : l’Allemagne, qu’on pourrait presque qualifier de berceau de la remunicipalisation, le Royaume-Uni et la France.
Quatre phénomènes
La gestion locale de l’énergie peut prendre des formes multiples, et cette nouvelle étude se propose justement d’en dresser une typologie. Parmi les phénomènes de réappropriation locale, on distingue :
- La remunicipalisation
- La décentralisation politique
- Les projets citoyens
- La gouvernance participative
Le rôle moteur des autorités locales
De plus en plus de collectivités s’investissent dans la transition énergétique locale non seulement comme autorités planificatrices mais à travers un rôle d’acteur opérationnel, inspirées notamment par les exemples de remunicipalisation sans le secteur de l’eau.
« Que ce soit à travers la création de nouvelles entreprises municipales intégrées comme en Allemagne, de fournisseurs publics d’énergie comme en Grande-Bretagne ou encore d’opérateurs locaux d’investissements dans les projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique en France, on voit émerger les contours d’un mouvement de réappropriation de la transition énergétique par les collectivités locales », indique l’étude.
Les risques et opportunités
Les raisons et opportunités qui poussent les autorités locales à se lancer dans des projets de remunicipalisation sont multiples : redynamiser l’économie locale, créer un lien de proximité avec les citoyens, gérer les services publics locaux de manière plus intégrée, favoriser la coopération et les partenariats avec d’autres acteurs, accéder à de nouveaux marchés,… Cependant, comme l’étude le souligne, ces démarches comportent néanmoins quelques risques, comme la pression concurrentielle exercée par les acteurs privés et l’influence limitée sur les politiques nationales et européennes de l’énergie.
Mais on ne vous en dit pas plus et vous invitons à parcourir le résumé de l’étude tout juste disponible en ligne, et qui sera suivi d’ici peu par une version complète disponible en anglais et français sur le site www.energy-cities.eu !
Illustration : Conçue par Freepik
Auteur : Alix Bolle - www.energy-cities.eu