Lancement d'un Centre national d'excellence en recherche sur la maladie de Parkinson

Lancement d’un Centre national d’excellence en recherche sur la maladie de Parkinson

Un nouveau programme de financement du Fonds national de la recherche (FNR) permet la création d’un centre national de recherche clinique avec un impact direct pour les patients atteints de la maladie de Parkinson au Luxembourg. 

L’objectif du programme de 8 ans, dans lequel tous les acteurs nationaux de la recherche biomédicale sont activement impliqués, est d’explorer des nouvelles méthodes de détection précoce de la maladie et de permettre une meilleure classification des patients en sous-groupes. Un élément-clé du programme est une grande étude clinique nationale de Parkinson qui sera lancée au cours de l’année 2015.

Premier Centre national d’excellence en recherche du FNR

Le centre de recherche sur la maladie de Parkinson est le premier Centre national d’excellence en recherche (National Centre of Excellence in Research, NCER) du FNR. Dr Marc Schiltz, secrétaire général du FNR, explique la motivation derrière cette nouvelle initiative : Nous voulons d’une part soutenir la recherche de haute qualité qui aura un impact et d’autre part promouvoir la coopération entre les acteurs nationaux. Grâce à la création d’un programme de recherche conjoint dans une zone stratégiquement importante pour le Luxembourg, des compétences existantes sont combinées pour aborder de manière efficace un problème socio-économique significatif.

Hôpital et institutions de recherche travaillent ensemble

Compte tenu des investissements et des développements dans le domaine de la médecine personnalisée, le FNR a identifié la détection précoce de la maladie de Parkinson à l’aide de méthodes de la biologie des systèmes comme un sujet attrayant pour un premier centre d’excellence national. Les acteurs locaux comprenant médecins, chercheurs et personnel administratif travailleront en étroite collaboration à la fois entre eux et avec des partenaires internationaux.

Les acteurs impliqués sont l’Université du Luxembourg avec le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB), l’Institut IBBL (Integrated BioBank of Luxembourg), le Luxembourg Institute of Health (LIH) et le Centre hospitalier de Luxembourg (CHL). Leurs objectifs communs sont de continuer avec l’intégration de la recherche dans le système national de santé et d’établir le Luxembourg en tant que centre d’excellence dans la recherche sur la maladie de Parkinson au-delà de ses frontières.

Les partenaires internationaux sont l’Oxford Parkinson’s Disease Centre, le Hertie-Institut für klinische Hirnforschung à Tübingen, la Paracelsus-Elena-Klinik Kassel et les National Institutes of Health aux États-Unis.

Un programme de recherche avec un impact direct pour les patients

Que signifie cette initiative spécifiquement pour les patients ? La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative du cerveau la plus fréquente et va probablement toucher un nombre croissant de personnes dans les années à venir en raison du vieillissement de la population. Un problème majeur de la maladie de Parkinson est que les patients sont généralement diagnostiqués lorsque la maladie est déjà assez avancée. Si des méthodes permettant un diagnostic plus précoce existaient, les médecins pourraient traiter les patients avec des thérapies protectrices des cellules nerveuses et ainsi améliorer la qualité de vie des patients. Il est également difficile à prévoir pourquoi les gens tombent malades, et si la maladie va progresser lentement ou rapidement.

Pour mieux comprendre tout cela, un élément-clé du centre de recherche Parkinson du FNR est de mener une étude clinique nationale à long terme à laquelle tous les patients atteints de la maladie de Parkinson au Luxembourg ainsi que des patients des pays voisins et des sujets de contrôle sains peuvent participer. La question principale est de comparer les résultats des essais cliniques et certaines valeurs de laboratoire (tels que les produits métaboliques ou l’information génétique) de patients et de sujets sains. Cette approche pourrait aboutir à de nouvelles méthodes de diagnostic et d’évaluation de risque.

Dr Nico Diederich, neurologue au CHL et chercheur au LCSB déclare : Le programme sert également les patients. Grâce à une analyse détaillée, nous pouvons en apprendre davantage sur leur maladie. Il offre également aux gens la possibilité de participer activement à la recherche, ce qui pourrait aider les futurs patients. C’est quelque chose dont ils peuvent être fiers.

Un autre projet du programme, qui profite d’une collaboration avec les National Institutes of Health aux États-Unis, prévoit la mise en œuvre d’une plate-forme informatique centrale pour l’analyse de données génétiques obtenues lors d’études internationales. 

Reconnaissance internationale du Luxembourg en tant que lieu de recherche

Pour Prof. Rudi Balling, directeur du LCSB et coordinateur du consortium de ce programme NCER, représente également une reconnaissance internationale de la communauté locale de recherche. Un panel d’experts internationaux qui a examiné et recommandé le programme a souligné la collaboration entre médecins, biologistes et informaticiens comme élément unique dans de leur évaluation. 

Une demande détaillée du consortium était soumis au FNR, puis évaluée en deux étapes par des experts scientifiques étrangers. En février 2015, le FNR a approuvé le financement : huit millions d’euros sont prévus pour une première phase de quatre années ; le budget total estimé pour le programme de 8 ans s’élève à 20 millions d’euros.

Communiqué par le Fonds national de la recherche

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Publié le lundi 6 avril 2015
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