Le bâtiment, un moteur pour réduire l’empreinte carbone
Wako, fabricant de portes et fenêtres de très haute qualité au Luxembourg et en Belgique depuis 90 ans, a mis en place un plan d’actions pour améliorer en permanence la qualité et l’efficience énergétique de ses produits, mais aussi réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et compenser celles qu’il n’a pu réduire.
Quels objectifs l’entreprise s’est-elle fixés vis-à-vis de ses clients ?
Le 1er objectif de notre métier est d’aider nos clients à réduire leur facture économique, mais aussi leur facture écologique, celle qu’ils ont vis-à-vis de la société, donc implicitement leur empreinte carbone. Le bâtiment est un moteur pour y parvenir au niveau planétaire.
Le 2e est de leur permettre de bénéficier des dernières technologies avec des produits qui allient esthétique et fonctionnalité, qui sont adaptés à tous leurs besoins – y compris ceux des personnes à mobilité réduite, en mettant la domotique au service de la convivialité et de la sécurité.
Le 3e est de proposer des fenêtres qui optimisent la lumière dans les espaces de vie. Il est aujourd’hui plus important que jamais de s’y sentir bien, en particulier lorsque l’on est en home office.
En d’autres mots, notre philosophie est d’accompagner nos clients, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvent, dans leurs réflexions d’amélioration, de changement, de choix de leur habitat et en tenant compte de leurs contraintes, pour qu’ils puissent à la fois mieux vivre et réaliser leurs rêves.
Sur quels engagements cette philosophie repose-t-elle ?
Ils sont au nombre de huit, et tous centrés sur nos clients : être à l’écoute de leurs besoins, les accompagner, leur livrer des produits à haute valeur isolante, respecter les délais annoncés, leur offrir une pose de qualité et un service après-vente performant, créer avec eux une relation d’où chacun sort gagnant et enfin, un 8e objectif ambitieux qui s’est imposé au fil du temps comme rassembleur de tous ceux qui précèdent : atteindre la neutralité carbone en devenant une entreprise écoresponsable à tous les niveaux de son organisation.
Comment participez-vous à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
En mettant en œuvre chaque année 40 000 fenêtres et portes PVC et alu produites sur nos sites de Rédange au Luxembourg et de Gembloux en Belgique : de ce fait, chaque commande installée contribue à une réduction significative des gaz à effet de serre de par ses propriétés à haute isolation thermique. Mais nous n’avons pas voulu en rester là : au-delà de ce qui représente notre core business, nous avons décidé, dès 2015, de mieux comprendre l’empreinte écologique de nos activités à travers l’élaboration de deux bilans carbone (2018 et 2020) validés et certifiés par la société CO2 Strategy.
Dès le 1er bilan carbone, nous avons choisi de viser le niveau le plus ambitieux (scope 3) défini par le Green House Gas Protocol. Il reprend toutes les émissions directes de l’entreprise résultant de la combustion de sources d’énergie fossiles, mais aussi ses émissions indirectes, liées par exemple à l’énergie et à l’extraction des matériaux nécessaires à la fabrication des produits, au transport des marchandises et aux trajets du personnel et des clients. Ce bilan affichait environ 15 000 t de CO2/an en 2018.
Quelles mesures avez-vous prises par la suite ?
Un brainstorming impliquant l’ensemble du personnel a été lancé, dont a découlé une série d’actions, dont, entre autres : passer à l’énergie verte, installer des panneaux solaires sur les toits, améliorer l’isolation des différents bâtiments, changer l’éclairage, développer le covoiturage, électrifier une partie du parc de véhicules, améliorer la gestion des déchets avec l’adhésion à la SuperDrecksKëscht.
Cela demande quelques investissements…
Nous faisons un geste pour la planète, bien sûr, mais en restant dans la logique d’une entreprise rentable. Et chaque démarche entreprise en ce sens sera rentable à terme, j’en suis persuadé. Investir dans une démarche green ce n’est pas investir à fonds perdus, au contraire. En rendant une entreprise plus responsable, on la rend également à terme plus rentable, flexible et résiliente.
Les résultats du second bilan carbone finalisé fin 2020 ont démontré que les efforts entrepris ont porté leurs fruits puisqu’en 2 ans, l’entreprise a réussi à réduire de 20 % son empreinte carbone.
Quelle est la prochaine étape ?
C’est un travail qui ne fait que commencer, d’autres enjeux apparaissent petit à petit et nos efforts pour réduire nos émissions ne cessent de se développer, mais nous voulions aller encore plus loin et atteindre la neutralité carbone. Pour ce faire, nous nous sommes engagés à compenser le solde de nos émissions en soutenant un projet de reforestation à grande échelle sur l’île de Madagascar, en collaboration avec Graine de Vie, une asbl belgo-luxembourgeoise 100 % bénévole active depuis 11 ans à Madagascar mais aussi au Togo, au Bénin et, depuis peu, au Cameroun.
Depuis 2009, Graine de Vie a planté 35 millions d’arbres de 131 espèces différentes. Nous étions déjà éco-partenaires de cette association avant même d’entamer nos réflexions sur l’impact carbone, et la contribution de WAKO a permis de passer de 20 000 arbres plantés en 2015 à la plantation de 140 000 arbres l’année dernière - ce qui représente environ 80 % des émissions que nous n’avons pas réussi à réduire jusqu’à présent. Au total, Graine de Vie a pu planter 260 000 arbres dans le Nord Est de l’île de Madagascar grâce à l’intervention financière de WAKO et ses partenaires.
Nous essayons en effet d’impliquer toutes nos parties prenantes dans ce projet dont nous sommes initiateurs, en proposant en amont à nos fournisseurs et en aval à nos clients, de soutenir l’association sur base volontaire.
Votre stratégie RSE est donc payante !
Oui, et c’est un grand honneur d’avoir récemment remporté le prix du Progrès économique et durable décerné par La Fon dation Alphonse Weicker et BGL BNP Paribas, en collaboration avec l’INDR et l’UEL. À travers nos actions, nous voulons, en toute humilité, attirer l’attention sur le fait que l’avenir de notre planète est l’affaire de tous, que le temps est à la sensibilisation et à l’action, que chaque entreprise a un rôle essentiel à assumer dans la réduction de ses émissions et dans la sensibilisation de son personnel et de ses parties prenantes sur les enjeux planétaires du changement climatique, et enfin que beaucoup de solutions existent pour compenser les émissions de gaz à effet de serre (la reforestation n’en est qu’une parmi d’autres).
Mélanie Trélat
Article tiré du NEOMAG#38
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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