
Omnibus : La carte blanche de l’INDR
La Commission européenne a récemment annoncé le paquet Omnibus qui vise à réduire les formalités administratives et simplifier les règles européennes concernant le devoir de vigilance et le reporting en matière de durabilité, entre autres. Nous avons demandé à l’INDR de donner son point de vue sur cette annonce.
La loi Omnibus : permettre une approche pragmatique et volontariste de la RSE
Alors que le paquet Omnibus suscite un débat animé, il est essentiel de prendre du recul et d’analyser les enjeux sous un angle pragmatique.
Une opportunité pour une RSE intégrée et stratégique
Au-delà des critiques, cette réforme représente une opportunité pour les entreprises d’intégrer une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) transformatrice. C’est-à-dire une approche volontariste en total support de leur stratégie et qui ne se limite pas à un simple exercice de reporting, mais constitue un levier de compétitivité et d’innovation.
La RSE, bien plus qu’une obligation de reporting
La RSE ne se résume pas à une contrainte réglementaire imposant un reporting supplémentaire. Trop souvent, les entreprises considèrent ces obligations comme une charge administrative, alors qu’elles peuvent être transformées en un véritable moteur de création de valeur. L’INDR promeut depuis toujours une approche fondée sur l’amélioration continue en « Plan-Do-Check-Act » et alignée sur la norme ISO 26000, permettant aux entreprises d’aller au-delà de la conformité pour inscrire la RSE au cœur de leur stratégie. Cela continue d’être, dans ce nouveau contexte, un facteur de compétitivité et de différenciation positive sur le marché.
Un nouveau cadre pour gagner en efficacité et non simplement « du temps »
Les entreprises, souvent déjà engagées dans des pratiques responsables, pourront s’appuyer sur cette réforme pour structurer davantage leur démarche et en retirer des bénéfices concrets. Loin d’être une contrainte supplémentaire, ce changement réglementaire peut leur permettre d’optimiser leur temps et leurs ressources en intégrant plus efficacement la RSE à leur modèle d’affaires.
La loi Omnibus répond à des contraintes fortes mais ne change pas une tendance de fond : celle d’une économie plus responsable, plus transparente et plus durable. Dans ce cadre, les entreprises gagneraient à envisager la loi Omnibus comme une marge de manœuvre supplémentaire permettant d’intégrer plus efficacement la complexité des sujets RSE, de former à la transformation responsable et de collaborer étroitement avec leurs parties prenantes. Une démarche volontaire et stratégique en matière de RSE ne doit pas être en effet perçue comme un fardeau, mais bien comme une opportunité pour renforcer leur résilience, leur attractivité et leur crédibilité auprès de leurs parties prenantes.
Par ailleurs, un suivi rigoureux par indicateurs et reporting est indispensable pour permettre à toute organisation d’ajuster ses initiatives afin de maintenir sa compétitivité. Cette nouvelle donne rend ce processus plus abordable sans faire disparaitre l’esprit initial de la CSRD et des outils indispensables comme la double matérialité.
Gardons enfin en tête que ce nouveau cadre ne change pas fondamentalement la donne pour les PME qui constituent l’essentiel du tissu économique au Luxembourg et en Europe. Elles doivent s’adapter à des obligations de transparence, les incitant à adopter des normes plus élevées en matière de durabilité, surtout si elles font partie des chaînes d’approvisionnement de grandes entreprises.
L’INDR et la reconnaissance de l’engagement RSE
Depuis près de 20 ans, l’INDR accompagne les entreprises dans leur engagement responsable à travers le label ESR – Entreprise Responsable, vérifié sur site par des experts indépendants. Ce label, ainsi que ceux de ses partenaires de Responsibility Europe, permet aux entreprises de démontrer leur engagement à travers une démarche structurée et reconnue, valorisant leurs efforts et renforçant leur compétitivité sur le long terme. Dans un environnement où les exigences sociétales et réglementaires se renforcent, une telle reconnaissance est un atout de différenciation et de crédibilité.
Texte de l’INDR