Partage de compétences et parcours structuré

Partage de compétences et parcours structuré

La formation est un sujet de premier plan pour le bureau Schroeder & Associés pour qui, en tant que prestataire de missions intellectuelles, la qualification va de pair avec la qualité du travail et la plus-value dépend des compétences des collaborateurs. C’est aussi une manière de valoriser ses collaborateurs et de leur permettre de se développer professionnellement.

Interview de Marc Feider et Serge Welscher, Administrateurs chez Schroeder & Associés

Quels sont les enjeux de la formation pour un bureau comme le vôtre ?

Marc Feider : Nous embauchons de nom breux jeunes tout juste sortis de l’école, et nous constatons qu’au cours de leurs études, ils ont appris un métier, mais ils doivent encore apprendre à l’appliquer au quotidien : connaître les lois, les prescriptions, les marchés publics, le déroulement d’un projet, savoir comment se comporter avec un client, comment travailler ensemble, etc.

Quant aux anciens, ce qu’ils ont appris à l’école est devenu obsolète et la formation continue est indispensable pour mettre à jour leurs connaissances, a fortiori avec la transition digitale.

Par ailleurs, en tant que membre de l’OAI, nous avons pour obligation d’octroyer au minimum 4 heures de formation par année à nos collaborateurs, et un projet de loi a été déposé par notre ministre de tutelle, Lex Delles, qui impose 24 heures de formation sur 3 ans à tous les métiers intellectuels.

Comment l’accueil des jeunes se passe-t-il ?

Serge Welscher : Ils sont accueillis par un responsable des ressources humaines et un travailleur désigné qui leur présentent le règlement interne et les règles de sécurité. Ils sont ensuite dirigés vers leur service où ils sont suivis par un tuteur pendant les 6 premiers mois de leur contrat, au moins. Ceci leur permet d’approfondir leur connaissance du métier au quotidien. Pour être sûrs qu’un engagement mutuel soit le bon choix aussi bien pour le collaborateur que pour le bureau, nous établissons des bilans intermédiaires après 6 semaines, 3 mois et 5 mois. Ces bilans permettent aux nouveaux collaborateurs de s’exprimer - Sont-ils bien encadrés ?
Les choses vont-elles dans la direction qu’ils avaient imaginée ? - et de recevoir un feedback de notre part. Un de nos projets qualité, qui verra le jour d’ici la fin de l’année, est de mettre en place une formation pour les tuteurs, afin qu’ils acquièrent les compétences sociales et pédagogiques nécessaires pour encadrer une personne et lui permettre de se développer.

MF : Nous cherchons par ailleurs des solutions pour encourager les collaborateurs en fin de carrière à partager et à transférer la précieuse expérience qu’ils ont acquise au fil des années aux plus jeunes qui, de leur côté, bouillonnent d’idées et à qui nous voulons permettre de s’exprimer et de se développer. Ils sont souvent de très bons ingénieurs, mais pas forcément de bons pédagogues, et ont parfois tendance à se refermer sur eux-mêmes lors de leurs dernières années de travail.

Quel type de formations proposez-vous ?

MF : Nous proposons des formations internes, qui sont d’ordre organisationnel ou méthodologique, et des formations externes, plutôt techniques et orientées métier, sur des thématiques comme le développement durable, les smart cities ou le BIM. Elles sont données par des organismes spécialisés et des universités, basés au Luxembourg ou à l’étranger.

MF : Nous avons comme projet d’établir un recueil des formations suivies par les collaborateurs afin d’identifier quelles sont celles qui peuvent être recommandées à d’autres et dans le cadre de quelle mission elles peuvent l’être. L’idée est de proposer un plan de formation personnalisé et structuré à chacun de nos collaborateurs pour leur permettre d’évoluer, mais aussi pour que le bureau dispose au minimum d’un binôme compétent dans chaque thématique spécifique qu’il traite.

SW : Les entretiens annuels sont l’occasion de faire le bilan sur ce qui a été réalisé, mais aussi de discuter des objectifs et des perspectives de chacun pour déterminer comment nous pouvons accompagner cette évolution, notamment à travers la formation. Nous avons mis en place un comité dédié à la formation, et sommes en train de développer un logiciel qui permettra aux collaborateurs d’avoir un aperçu des formations proposées, de s’y inscrire, d’avoir accès aux documents y relatifs et d’adresser des demandes pour des formations sur des sujets spécifiques.

La pandémie a-t-elle changé la donne en matière de formation au sein de votre bureau ?

SW : La pandémie a vu l’arrivée de la vidéoconférence qui permet aujourd’hui d’organiser des formations pour un nombre illimité de participants.

MF : Mais je trouve qu’il est bien de se donner le temps de sortir de son cadre de travail habituel le temps d’une formation pour se consacrer pleinement à une thématique technique spécifique et de revenir avec de bonnes idées.

SW : C’est aussi un élément valorisant pour nos collaborateurs que d’être envoyé à l’étranger pour suivre une formation, plus valorisant que de rester dans une petite salle devant son écran à écouter quelqu’un parler tout en regardant d’un œil ses e-mails.

Mélanie Trélat
Extrait du NEOMAG#49
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Publié le mercredi 26 octobre 2022
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