Solar Impulse parcourt 1.541 km sans escale
Le premier avion solaire, Solar Impulse, a parcouru 1.541 kilomètres sans escale lors de la deuxième étape de sa traversée des Etats-Unis, de l’Arizona (sud-ouest) jusqu’au Texas (sud), un record en distance.
L’avion solaire, avec aux commandes le Suisse André Borschlberg, s’est posé jeudi à 6h08 GMT à Dallas (Texas) après avoir parcouru 1.541 kilomètres en 18 heures et 21 minutes, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
« Cette manche a été particulièrement difficile à cause de vents forts à l’atterrissage. C’était aussi le plus long vol (en distance, ndlr) jamais réalisé par un avion solaire », a indiqué le pilote.
« Il faut savoir que le pilote doit rester éveillé pendant plus de 20 heures sans pilote automatique », a rappelé André Borschlberg.
L’avion solaire a battu un précédent record de 1.116 kilomètres parcourus il y a un an entre la Suisse et l’Espagne.
Le monoplace de 1.600 kilogrammes en fibres de carbone avec une envergure d’ailes de 63,4 mètres, équivalente à celle d’un Boeing 747, vole à une altitude maximum de 8.500 mètres et à une vitesse moyenne de moins de 70 km/heure, qui varie selon la force des vents.
L’appareil révolutionnaire propulsé par quatre moteurs électriques alimentés par l’énergie solaire avait bouclé une première étape de sa traversée de l’Amérique entre San Francisco (Californie, ouest) et Phoenix le 3 mai, piloté par Bertrand Piccard. Le vol de 19 heures s’était passé sans encombre.
La traversée d’ouest en est des Etats-Unis jusqu’à New York se fait en cinq étapes pour des raisons de sécurité, avaient expliqué les deux co-fondateurs du projet et pilotes suisses Bertrand Piccard et André Borschberg.
Après Dallas, l’avion solaire se rendra à Saint Louis (Missouri, centre) puis à l’aéroport de Dulles près de la capitale, Washington, à la mi-juin, et New York à l’aéroport Kennedy en juillet, la destination finale.
L’appareil reste entre une dizaine de jours à chaque arrêt pour permettre aux curieux de voir l’avion et de s’entretenir avec les pilotes.
L’objectif est de promouvoir la technologie de l’appareil qui dépend de 12.000 cellules photovoltaïques capables de produire l’électricité suffisante pour charger sa batterie au lithium de 400 kilos nécessaire à l’alimentation des quatre moteurs électriques à hélice de 10 chevaux chacun, de jour comme de nuit.
Solar Impulse, projet lancé il y a dix ans, avait fait son baptême de l’air en juin 2009.
Texte AFP / Photo ©Solare Impusle