Le dossier du mois

Une thématique dans chaque #DossierDuMois, avec la rédaction d’Infogreen et l’expertise de nos partenaires

Publié le 1er décembre 2022
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décembre 2022

Thoughts for Food

« Il ne suffit pas qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser ». (Claude Lévi-Strauss - anthropologue)

Thoughts for Food
À table… mais durable !
À table… mais durable !

« Il ne suffit pas qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser ». L’anthropologue Claude Lévi-Strauss pousse à la réflexion sur la façon de se nourrir. L’alimentation peut aussi – doit – être durable et bien pensée, dans tous ses aspects.

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« Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger ». Molière invitait à en sourire en montrant les travers de son « Avare ». L’auteur français prolongeait ainsi la réflexion des grands philosophes de la Grèce antique, Socrate en tête.

Le rapport entre l’homme et son alimentation est complexe. Le monde est sans doute divisé en deux : la population qui meurt de faim et celle qui a tellement à manger et à boire qu’elle s’en nourrit mal, à s’en gâcher la santé. Comme souvent, la troisième voie est possible : celle de l’alimentation responsable, durable, répartie, saine, éthique. Une alimentation qui apporte le nécessaire et gère les éventuels surplus. Des denrées qui nourrissent l’Homme qui consomme à sa juste mesure et l’Homme qui produit à sa réelle valeur.

De l’agriculture nourricière à la table du quotidien ou de chaque occasion festive, de la fourche à la fourchette, l’alimentation durable apporte aussi du sens.

Elle est dans l’économie circulaire, l’économie sociale et solidaire, le respect de l’environnement et du bien-être du vivant - végétal ou animal - ; dans la culture gastronomique réfléchie, la quête de la santé sans additif, le produit local et de saison ; dans le lopin de terre, le plant choisi, la récolte, la transformation, la conservation, la distribution, le conditionnement, l’acte d’achat, la dégustation, le zéro déchet, la redistribution…

Infogreen est allé à la rencontre de ces organisations et de ces personnes engagées qui, proche de nous, pensent globalement en agissant localement et qui, comme chacun d’entre nous et chacun à son échelle, peuvent avoir un impact réel sur un des droits fondamentaux de l’humanité.

L’alimentation responsable est aussi un devoir, si pas une leçon à tirer. Y penser, y réfléchir et en prendre conscience, s’en nourrir l’esprit pour mieux agir, c’est déjà faire le pas en avant qui peut tout changer.

L’expression anglophone « Food for Thought » évoque une idée ou un sujet qui vaut qu’on la creuse et qu’on en débatte. Infogreen a choisi d’inverser les termes, « Thoughts for Food », pour alimenter le débat d’idées, comme d’autres infléchissent le cours des choses.

Dégustons le changement. Nourrissons-nous de durabilité. Dévorons les bonnes pratiques sans modération. Bon appétit et à votre santé !

La rédaction d’Infogreen

Actions antigaspi
Actions antigaspi

La meilleure nourriture est évidemment celle qu’on ne jette pas. Et pourtant, un tiers des aliments produits à l’échelle mondiale sont gaspillés. Zoom sur les solutions.

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Au Luxembourg, les aliments jetés le sont en priorité au sein des ménages - à 75% contre 55% pour la moyenne européenne (chiffres 2018) ! Les cuisines collectives représentent 10% du problème, la restauration 8% et enfin 7% des aliments jetés le sont par les commerces.

Des chiffres que le gouvernement luxembourgeois souhaite faire diminuer de 50% d’ici à 2030. Pour parvenir à cet objectif, le site antigaspi.lu, géré par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural est en ligne depuis 2019 et publie entre autres les démarches mises en place au niveau ministériel, des conseils pour réduire le gaspillage alimentaire à titre personnel, ainsi qu’un listing des initiatives nationales. Des initiatives de plus en plus nombreuses et qui s’attaquent à la problématique à différents stades de la chaîne.

Les distributeurs disent non au gaspillage

Dans les commerces par exemple, les prix réduits pour dates courtes sont de plus en plus fréquents et appréciés des consommateurs. Food4All (F4A) l’a compris et a développé une app pour faciliter la communication des bonnes affaires entre acheteurs et détaillants. Too good to go - une app danoise lancée en 2016 maintenant active dans 17 pays dont l’Allemagne, la Belgique, la France mais pas le Luxembourg - fonctionne de façon similaire en proposant des paniers à prix réduits à ses utilisateurs.

Les supermarchés Auchan, Delhaize, Match, Lidl et Cactus font également don d’invendus encore consommables à des épiceries sociales (Caritas Buttek, Croix-Rouge Buttek, Cent Buttek) et restaurants sociaux (Stëmm vun der Strooss). En plus d’éviter le gaspillage, ces dons permettent à des personnes en situation précaire de maintenir une alimentation quotidienne équilibrée. La Stëmm vun der Strooss a par ailleurs inauguré un nouveau bâtiment qui permet dorénavant à son service Stëmm Caddy d’éviter 500 tonnes de déchets alimentaires annuels.

Consommateurs et consomm’acteurs

Certains aliments n’atteignent même pas les rayons des supermarchés. Loin d’être mauvais, ils ne collent tout simplement pas aux attentes esthétiques des consommateurs.

Ces aliments imparfaits ont depuis septembre 2022 leur propre point de vente dans le nord du Luxembourg grâce à la société coopérative on.perfekt. Une épicerie qui a vu le jour à Clervaux grâce au crowdfunding, donc à la générosité du grand public.

Au sud du pays, le service traiteur et futur restaurant de BENU Village propose des plats cuisinés à partir de rescued food, des aliments frais sortant des champs sans pour autant être présentés à la vente dans les supermarchés locaux. « La raison principale en est l’expérience des magasins, car leurs clients s’attendent, même dix minutes avant la fermeture du magasin, à des rayons pleins. S’en suit une pratique de ’sur-commande’ menant à un surplus de marchandise fraîche qui, malgré sa présentation impeccable, ne trouve pas son chemin jusqu’au rayon des magasins » (Georges Kieffer, fondateur). Un atelier de conservation, notamment par lacto-fermentation, est également en train de voir le jour au sein de cette asbl engagée dans la circularité et ce, afin de toujours disposer de matières premières en suffisance pour sa cuisine.

À quelques kilomètres de BENU, la ferme biologique an Dudel s’est lancée dans la fabrication de pâtes afin d’utiliser les œufs « qui n’ont pas pu être commercialisés parce qu’ils ne correspondent pas aux normes ». Résultat : des pâtes locales commercialisées dans les épiceries du pays, en circuit court.

Des frigos dans les rues

En rue, les frigos anti-gaspi ne tarderont plus à être pratique courante. Diverses formules co-existent. à Hobscheid, on y trouve les plats invendus de la cantine scolaire, au prix dérisoire de 3 euros - la cantine est par ailleurs labellisée Sou schmaacht Lëtzebuerg et privilégie donc le local et le bio. Même démarche à Tuntange avec les plats invendus de l’auberge de jeunesse de Hollenfels, adepte du commerce équitable Fairtrade.

Les frigos de Foodsharing sont eux alimentés par les particuliers, pour les particuliers. Une équipe de bénévoles veille à la propreté des réfrigérateurs, qu’on trouve à Bonnevoie, Esch-sur-Alzette et Lintgen. Ici, les consommateurs se servent « à leurs risques et périls ».

Pas que pour les chiens

L’ecobox de la SuperDrecksKëscht a retiré au célèbre doggy bag sa connotation péjorative et lui a ajouté une valeur circulaire. Emporter les restes de plats au restaurant est facilité par ces boîtes consignées lavables que beaucoup d’établissements du Luxembourg mettent à disposition de leurs clients. Ecobox se décline également sous la forme de plats, type salades, à emporter ou consommer sur place, dans les cantines Sodexo. Finies les barquettes jetables en plastique ou en alu, qui créent finalement autant de déchets qu’elles en évitent.

« Manger bien, c’est jeter moins »

Telle est la devise de Restopolis, le service de restauration scolaire et universitaire du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. On compte bien entendu sur les acteurs publics pour montrer l’exemple et c’est la direction que prend Restopolis en adoptant toute une série d’« actions pour une cuisine antigaspi ». Cela passe par la formation des collaborateurs à l’antigaspi, les commandes plus régulières pour éviter des stocks trop importants et plus difficiles à gérer, la gestion des absences ou changements d’horaires qui ont un impact sur la quantité de plats à produire, etc.

« Manger bien, c’est jeter moins » devrait finalement être la devise de tous. Gérer sa liste de courses, fermer les yeux sur les imperfections, connaître le contenu de son frigo et être créatifs avec les restes sont quelques-unes des pistes à envisager pour une consommation plus responsable.

Marie-Astrid Heyde

Cocottes, modèle du « bien manger »… qui fait le bien
Cocottes, modèle du « bien manger »… qui fait le bien

Traiteur luxembourgeois, Cocottes se démarque depuis ses débuts en 2014 par sa volonté de produire local et sain. En matière d’alimentation durable, l’entreprise essaie d’être un exemple.

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L’alimentation durable s’impose comme un challenge collectif à relever et comme un idéal vers lequel nous devons, en tant que consommateurs et producteurs, tendre. Par alimentation durable, entendons un mode de consommation et de production qui soit viable sur le plan économique et social et surtout qui préserve l’environnement ainsi que la santé.

Il ne s’agit donc pas simplement de produire localement ou équitablement. L’alimentation durable est une démarche exhaustive pour laquelle les entreprises doivent travailler en intervenant à différents niveaux de leur activité. Une conception que l’entreprise Cocottes à bien intégrée, en œuvrant à une alimentation plus durable à tous les niveaux.

Cocottes veille à ce que ses recettes soient socialement responsables. Autrement dit, le traiteur veille à fournir à ses clients des plats de qualité concoctés majoritairement à base de produits frais, locaux et de saison. Il rencontre également les besoins des personnes aux régimes alimentaires stricts et a développé une offre de recettes sans gluten, sans lactose, vegans ou végétariennes.

Sur le plan économique, l’entreprise travaille majoritairement avec des producteurs locaux et favorise le circuit court, afin de contribuer à une économie locale, qui permet d’augmenter les marges des producteurs et aussi de réduire les dépenses énergétiques.

L’alimentation durable est par nature responsable et respectueuse de l’environnement. À ce sujet, l’entreprise luxembourgeoise travaille depuis des années à diminuer son empreinte écologique. Tri sélectif dans les boutiques, dans les bureaux ou encore frigos avec vitres automatiques visant à réduire la déperdition de froid sont autant d’exemples de cette démarche éco-responsable. En production, l’impact environnemental a été étudié dès le projet de construction de l’atelier de production situé à Grass et en phase d’exploitation, notamment en évitant les pertes (énergétiques, alimentaires…) et en limitant les déchets.

L’anti-gaspi est dans l’ADN de la petite poule

Par exemple, Cocottes donne quotidiennement ses invendus à des associations locales. Chaque boutique dispose d’un point de collecte pour ses invendus. La Croix-Rouge, Caritas, Buttek ou encore Resonord font partie des repreneurs de denrées alimentaires. « Le gaspillage alimentaire est une lutte contre laquelle nous pouvons tous, à notre échelle, apporter une contribution. Chez COCOTTES, cette valeur est ancrée dans notre ADN depuis notre commencement. Nous veillons à éviter toute forme de gaspillage alimentaire, que ce soit dans nos cuisines ou dans nos boutiques ».

Les quantités produites sont définies quotidiennement par les boutiques elles-mêmes, ce qui permet d’adapter la production à la demande réelle et de minimiser, ainsi, les pertes de produits finis.

Salades, sandwiches, plats chauds, quiches, bowls, bocaux, desserts… tous les produits ont un dénominateur commun : l’utilisation d’ingrédients frais ! Les commandes auprès des fournisseurs se font quotidiennement ou quasi-quotidiennement, pour que les produits soient utilisés dès réception, ce qui permet d’avoir peu de denrées fraichement reçues à stocker et donc d’éviter les pertes de produits périssables.

Les équipes en cuisine veillent à ce que le produit frais soit utilisé dans son intégralité, en croisant les recettes, c’est-à-dire que chaque ingrédient qui ne serait pas intégralement cuisiné pour une recette puisse servir à l’élaboration d’une autre. « L’exemple le plus parlant concerne nos tomates. Lorsque nous cuisinons nos tomates farcies, nous récupérons le cœur de celles-ci pour les intégrer à notre sauce bolognaise. »

Et Cocottes collabore aussi avec F4A (Retrouvez sur l’app gratuite F4A des produits frais dont la date d’expiration approche à prix réduit).

«  L’alimentation ne sera jamais trop responsable. Les défis sont encore nombreux à relever et Cocottes sait qu’il y aura constamment de nouvelles pratiques à adopter au quotidien ». Des évolutions qui n’effraient pas la petite poule… On y étudie déjà de nouvelles optimisations encore plus durables, notamment pour les packagings ou les installations des futures boutiques.

Cocottes, partenaire Infogreen
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Nourrir une population de plus en plus pauvre
Nourrir une population de plus en plus pauvre

En plus de ses adresses à Hollerich et Esch-sur-Alzette, la Stëmm vun der Strooss ouvre début 2023 un restaurant à Ettelbruck pour répondre aux besoins alimentaires de nombreux demandeurs.

Communiqué
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En 2021, en moyenne 198 repas ont été servis chaque jour au sein du restaurant social de la Stëmm à Hollerich. Pour 2022, la moyenne s’élève actuellement à 311 repas journaliers. « Rien qu’en se basant sur ces chiffres, on constate une hausse importante du recours à nos services et donc un risque de pauvreté croissant au Luxembourg », explique Alexandra Oxaceley, directrice de la Stëmm vun der Strooss.

Un restaurant pour le nord

Pour combler cela et pour venir en aide aux personnes qui n’habitent pas au centre ou au sud du pays, l’association ouvre un nouveau restaurant social à Ettelbruck. « Il faut savoir que de nombreux bénéficiaires parcourent un long chemin pour pouvoir déjeuner au restaurant social à Hollerich ou à Esch-sur-Alzette. Ils disposeront bientôt d’une nouvelle option pour se nourrir au coût modéré de 50 centimes par repas », précise encore Mme Oxaceley.

L’idée de s’installer dans le nord trottait dans l’esprit de l’équipe depuis plusieurs années et voit à présent le jour grâce au soutien du ministère de la Santé, de la Ville d’Ettelbruck et de nombreux donateurs. Après plusieurs mois de recherche, un local a été trouvé au 47, rue Prince Henri, près de la gare. L’ancien fast food de 69,90 m2 a été rénové et permettra de servir une trentaine de personnes en même temps, dès début 2023.

Pour se familiariser avec le groupe cible et établir des premières relations, une équipe de deux éducateurs de la Stëmm est sur le terrain depuis quasi un an. À partir de mars, des soupes ont été servies trois fois par semaine. Des sandwiches et grillades ont ensuite été proposés à un public toujours plus présent.

Francesco Settanni, responsable également du site de la Stëmm à Esch-sur-Alzette, témoigne : « Les repas chauds ont attiré beaucoup de monde. On était à 80 grillades tous les vendredis, ce qui montre qu’il y a un réel besoin ici dans le Nord ».

Comme les frais de rénovation du local ne sont pas pris en charge par le ministère, la Stëmm fait appel à tous les donateurs potentiels qui souhaitent contribuer à ce projet.

Des repas et du travail

En 2021, la Stëmm vun der Strooss a servi 97.224 repas sur les sites de Hollerich et Esch-sur-Alzette. Pour les préparer et les servir, l’association emploie des personnes en réinsertion professionnelle qui travaillent au sein de l’atelier Stëmm Caddy. Les plats sont préparés grâce aux denrées alimentaires données par Auchan Luxembourg.

En plus de faciliter l’accès à des plats chauds et sains aux personnes en situation précaire, cette démarche est également la plus importante à l’échelle nationale en matière de recyclage alimentaire puisqu’elle permet de sauver 125 tonnes d’aliments invendus destinés à la poubelle. Un record qui est sur le point de s’amplifier grâce à la récente ouverture du nouveau bâtiment de la Stëmm à Sanem. Poura rappel, 500 tonnes d’aliments pourront y être traitées et transformées en plats, sandwiches, soupes, etc. à destination de personnes dans le besoin.

Carte verte à la Stëmm vun der Strooss

Un héritage qui porte ses fruits
Un héritage qui porte ses fruits

Interview de Carlo Hein, fondateur et président du conseil d’administration de Ramborn, producteur de jus, cidres et apéritifs luxembourgeois.

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Comment est né le tout premier cidre Ramborn ?

« De l’envie de boire du bon cidre... Il y a quelques années, avec plusieurs amis, nous nous sommes dit qu’il y avait de nombreux pommiers, poiriers et autres arbres dans la région dont les fruits ne sont pas consommés. Nous avons voulu tester la fabrication d’un cidre et avons produit 2.000 bouteilles qui sont parties très rapidement. C’était il y a 8 ans ! Nous avons ensuite produit un peu plus. Cela a beaucoup plu autour de nous, à tel point que nous avons voulu rendre ce projet plus concret encore. Notre démarche apportait deux choses : du bon cidre et la conservation de l’héritage de notre village natal, en maintenant les vergers et en plantant de nouveaux arbres. Nous avons alors découvert la grande biodiversité présente dans les vergers de Born, une nature que nous ne connaissions pas encore, nous, villageois. Et nous avons réalisé l’importance - voire notre responsabilité - de la préserver. »

Le projet évoluant, vous avez dû trouver un lieu pour le faire grandir. Ici, à Born.

« Nous sommes installés dans une ferme datant de 1783, qui était à l’abandon. Étant du secteur de la construction/rénovation, nous avons pris en main ce projet pour le transformer en un site de production mais également un lieu d’accueil pour les visiteurs curieux d’en apprendre plus sur nos activités. »

Vous avez fait le choix de travailler uniquement avec les fruits des vergers de la région. Jusqu’où s’étend le périmètre ?

« 90% des fruits employés pour nos cidres et jus sont collectés dans un rayon de 30 km. Nous comptons plus de 250 fournisseurs ! Les vergers s’étendent jusqu’à Ettelbruck, et le long de la Moselle de Bitburg à Junglinster. Il y a aussi de plus en plus de vergers dans l’ouest du pays. Avec le temps, ce rayon va s’agrandir au niveau national, car de nouveaux arbres sont régulièrement plantés mais un arbre fruitier a besoin de 35 ans pour devenir adulte. »

Un seul de vos cidres est labellisé bio. Pourquoi ne pas étendre le label à toute la gamme ?

« Pour proposer uniquement des produits bio, il faudrait que chacun de nos fournisseurs dispose de la certification. Chez Ramborn, nous soutenons le mouvement bio ainsi que la certification, mais nous ne forçons pas les fournisseurs à la demander. C’est naturellement ce vers quoi vont les plus grands vergers et, d’ailleurs, de nombreux hectares de la région sont devenus bio. Mais pour les plus petits producteurs, ce n’est pas aussi simple, car il y a de nombreuses conditions à respecter et la certification a un coût. Or quiconque dispose d’un poirier, d’un pommier ou d’un cognassier dans son jardin peut nous apporter ses fruits, à condition qu’ils soient d’une des variétés traditionnelles luxembourgeoises et exempts de pesticides.

C’est pour cela que le cidre que nous produisons est vendu exclusivement dans les magasins spécialisés dans le bio, et prochainement dans les magasins végans et d’autres qui collent avec ce produit. La présence éventuelle de traces de pesticides a été testée dans tous nos autres produits et nous pouvons donc certifier qu’ils n’en contiennent pas. »

Vous avez de plus intégré de nombreuses démarches circulaires dans votre production. Quelques exemples ?

« Dès le départ, il y a 5-6 ans, nous avons voulu préserver, voire renforcer la biodiversité locale, notamment en adoptant des pratiques circulaires. Comme nos fruits poussent sans engrais ni pesticides, nous économisons toute l’énergie que cela nécessiterait et nous obtenons un produit de bien meilleure qualité. Par ailleurs, les pommiers vivent plus de 100 ans, et les poiriers 300 à 400 ans. C’est une culture qui traverse les générations.

Nous nous sommes aussi rendu compte que de nombreux coings poussaient dans la région mais qu’on n’en faisait rien. Nous avons donc développé deux boissons à base de coings. Cette année était une très bonne année pour les fruits, nous sommes à près de 14 tonnes de coings, ce qui représente environ 7.000 litres de jus.

Dans la production, rien est perdu : après avoir extrait le jus des fruits, le résidu est repris par les fermiers qui l’utilisent comme engrais afin de renforcer l’acidité dont le sol a besoin dans notre région du Mullerthal. Nous avons aussi choisi d’utiliser des bouteilles et casiers consignés qui limitent les déchets au strict minimum.

Toutes ces pratiques n’ont pas été faciles à mettre en place mais aujourd’hui, et plus particulièrement dans ce contexte de crises, nous voyons que nous avons fait les bons choix et nous comptons poursuivre dans cette direction. »

Depuis 2020, vous disposez de la certification B Corp. Quels atouts vous ont permis de l’obtenir ?

« Préservation de la biodiversité, diminution du gaspillage alimentaire, production respectant les principes de l’économie circulaire, implantation d’une société dans un village rural, intérêt économique pour le voisinage, création d’un cœur qui bat dans le village… Si on regroupe tout, on obtient la philosophie B Corp. On travaille avec l’ensemble des parties prenantes, et chacune en profite. Et les parties prenantes, ce ne sont pas seulement des humains, c’est aussi la nature, les vergers et tous les êtres qui y vivent.

Par contre, en tant que producteur de produits alcoolisés, nous n’avions pas un impact positif sur la santé. C’est pourquoi depuis deux ans nous avons choisi de produire également des boissons sans alcool. Nous avions les fruits, le personnel, les installations, les clients… la réflexion a été très simple ! Nous proposons également des vinaigres balsamiques de pomme et de poire. »

Vous parlez de vos produits comme vous racontez une histoire…

« Pour chaque produit, chaque verger, chaque fruit, on peut raconter une histoire. C’est la raison pour laquelle il n’y a qu’à Born que nous proposons notre gamme complète. Seule une partie se trouve dans les commerces du pays ou à l’étranger. Nous souhaitons inciter les gens à nous rendre visite, à venir s’imprégner du lieu, de son histoire, de l’odeur, du goût…

Boire un de nos produits représente tant de choses différentes. Dans la gastronomie , un restaurateur va pouvoir vous expliquer son origine, son histoire. Nous avons par exemple été très fiers de recevoir des visiteurs qui avaient été séduits par notre boisson à la fleur de sureau servie à La Distillerie et qui souhaitaient en savoir plus sur Ramborn.

Même à la maison, entre amis, on crée l’occasion de se rassembler autour d’une boisson de qualité qui a une histoire à raconter. C’est d’ailleurs comme cela que Ramborn est né. »

Propos recueillis par Marie-Astrid Heyde
Photos : Marie Champlon © Infogreen

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Du domaine agricole à votre table, solidairement
Du domaine agricole à votre table, solidairement

Les ateliers d’inclusion de l’APEMH proposent des produits frais et locaux – légumes, fruits, boucherie, traiteur… -, de la production à la vente directe. Visite à Bettange/Mess et Limpach

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Construit autour d’un bâtiment historique, le Domaine du Château de Bettange-sur-Mess offre un cadre de travail exceptionnel. Quelque 200 apprentis et salariés encadrés y sont accueillis par l’APEMH, dont les ateliers de formation permettent à des personnes porteuses de handicap mental de s’intégrer, en apprenant un métier, en trouvant du travail, en gagnant leur autonomie.

« La première mission, c’est de créer de l’emploi et d’assurer cette inclusion », souligne Luis Dias Barros, directeur adjoint. « Au-delà, il y a tout un développement, une activité viable pour la région, dans l’économie sociale et solidaire, le plus circulaire possible car tout est lié, de la production à la vente, sans gaspillage de ressources, de la production à la vente en passant par la transformation et une série de partenariats locaux ».

Des produits de l’élevage

Le domaine agricole est à la base de tout. Les poulaillers de Bettange offrent les oeufs d’une part, les poulets viandeux de l’autre. Le bétail est plutôt sur le site de Limpach. L’élevage - porcs, bovins, moutons, lapins (le seul gros élevage du pays est là !) - fournit la majorité de la matière première pour les ateliers de découpe, de boucherie, de cuisine-traiteur, du service catering, en plus de la cantine-maison bien sûr.

De quoi alimenter aussi les boutiques et points de vente, dont les rayons sont également garnis de quantité de produits frais ou travaillés : fruits et légumes des serres et vergers de l’APEMH, confitures, gelées, sauces, plats préparés en bocaux… « Le plus possible de production maison », résume Luis Barros, « même si on aussi des partenariats avec des producteurs voisins ou des produits régionaux qui complètent notre gamme dans la boutique, épicerie et boucherie ». Exemple parmi d’autres : des pâtes Dudel Magie « Made in Luxembourg », produites à partir des œufs du domaine de Bettange trop petits pour la vente.

Et tout se complète en effet, au gré des synergies entre les différents métiers et activités professionnelles proposés : travail agricole, jardinage, restauration, boucherie, vente, travaux en série (sous-traitance et produits artisanaux) etc.

Les ressources à portée de main

Dans un des ateliers de Bettange, on voit par exemple une dizaine de jeunes adultes s’atteler avec soin et concentration à la mise en sachets de sels aromatisés, au tableau des tâches du jour. « La seule chose qui n’est pas produite ici, c’est le sel », commente Alain Bei, le chef de l’atelier de sous-traitance. « Les épices, ici le chili par exemple, viennent de nos cultures. Les étiquettes sont faites par notre atelier. Détail durable : c’est du papier sans colle, on utilise du lait pour faire adhérer l’étiquette aux sachets et bocaux ».

La logique est en effet d’utiliser (et réutiliser) les ressources à portée de la main, en bonne intelligence et en parfaite complémentarité. Et le produit, une fois prêt à la vente, est aussi mis en valeur et vendu par le personnel formé dans les ateliers professionnels.

Tout proche du « château » de Bettange, le site de Limpach prolonge la logique et y contribue. On l’a vu pour le bétail, et une autre partie de l’activité agricole s’y développe aussi. Le maraîchage, au fil des saisons, propose des légumes, des herbes aromatiques, des fruits qui, là aussi, alimentent la vente directe et permettent à l’atelier de transformation de créer ses propres produits.

Particulier ou entreprises peuvent y trouver leurs primeurs, des plants à cultiver... La charmante petite boutique - encore en mode pop-up - sert également de point de retrait pour les « box » hebdomadaires (selon une formule d’abonnement) de fruits et légumes frais du moment. « On produit un peu de tout, en respectant les sols, les plantes et les saisons. Et on ne gâte rien », résume Frank Conjaerts, le responsable de l’atelier maraîchage.

Des petits plats aux grandes occasions

Et tout cela se cuisine. Toute l’année, la « Butteck am Duerf » propose un choix varié de viandes, charcuteries, salaisons, plats cuisinés faits maison.

Le boucher-traiteur propose un assortiment de buffets et de plats pour un catering idéal lors d’occasions et évènements.

Et puis, plus au Nord du pays, pour les clients professionnels et institutionnels (maisons relais, centres de formation, centres de jour, auberge de jeunesse, repas sur roues), la cuisine de l’APEHM à Hosingen propose un service de livraison de repas.

Dans tous les cas, à l’approche des fêtes, les idées savoureuses sont là, qui n’attendent que votre curiosité et vos commandes.

Pour que le bon et le local, produit avec cœur, passent directement dans votre assiette, et pour que la solidarité s’exprime vraiment chez vous, dans la convivialité de chaque occasion.

Alain Ducat
Photos : Marie Champlon/Infogreen

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Le maraîchage au service du développement durable
Le maraîchage au service du développement durable

co-labor mène une politique de consommation saine, de qualité, et respectant la nature. Le tout en intégrant des demandeurs d’emploi.

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« co-labor est une coopérative », explique Catherine Stronck, la directrice générale, active dans le domaine de l’alimentation et dans le domaine des espaces verts/environnement. « Nous accueillons les demandeurs d’emploi de l’ADEM. Le but est de les former lors de leur passage chez co-labor et de les accompagner sur le plan social, le cas échéant. Nos salariés en insertion seront ensuite réinsérés sur le marché de l’emploi si cela est possible. Ils bénéficient également de formations en interne comme des cours de langue, la rédaction de CVs, Internet, premiers secours…  ».

Des travailleurs amenés à se former dans plusieurs domaines. « Ils sont placés sur différents ateliers comme le jardinage », précise Max Holz, le directeur adjoint en charge des opérations. « Ils peuvent s’occuper des espaces verts chez les clients privés et publics, de la production de bois de chauffage, de l’entretien de biotopes, ou encore de notre jardinerie et de notre menuiserie. Nos activités sont variées et ils apprécient beaucoup. »

L’autre grand volet de co-labor, c’est l’alimentation durable. C’est pour cette raison que co-labor a choisi d’être actif en étant producteur. La coopérative produit ses fruits et ses légumes bio sur des parcelles cultivables luxembourgeoises. De plus, elle cultive un large choix de végétaux en respectant le développement durable, une traçabilité et une proximité régionale.
« Nous sommes producteurs luxembourgeois en qualité bio de fruits et légumes sur environ 9 hectares. Nous sommes labellisés Bio Lëtzebuerg et c’est une grande fierté. Tout ce que nous produisons est redistribué via nos canaux internes. D’un côté, nous avons le service Grénge Kuerf, des paniers de fruits et légumes de saison livrés à domicile ou en entreprise. L’autre canal, c’est notre épicerie présente sur notre site de Bertrange. Elle propose une grande gamme de produits, mais également nos fruits et légumes. Cette offre est complétée par toute une gamme de produits bio de nos partenaires locaux et régionaux travaillant de façon respectueuse avec la nature. La Grevelsbarrière accueille aussi notre cuisine qui s’occupe de petites transformations comme des viennoiseries, des pâtés, des confitures, encore des galettes de pommes de terre. Enfin, depuis le mois d’octobre, nos clients peuvent venir déguster de bons petits plats dans notre restaurant. Deux menus sont proposés : un végétarien et un classique. Les deux sont évidemment bios. Le samedi, il y a depuis peu une formule brunch entièrement bio, entre 10h00 et 14h30.  »

Si les clients peuvent profiter de la qualité bio, le personnel y a également droit via la cantine. Une décision accueillie favorablement par le staff qui peut ainsi profiter de bons produits. Une source de vitamines indispensables, surtout quand on sait qu’une bonne partie des travailleurs sont sur le terrain.

co-labor est partenaire du réseau Natur genéissen, organisé par le SICONA. Il s’agit d’une plateforme qui permet aux maisons relais, membres de ce réseau, d’acheter chez différents producteurs locaux et bio. « Nous avons également un marché qui fait le tour du Luxembourg, du mardi au samedi ». co-labor est notamment présent à côté de nos champs à Beggen, les mardis et vendredis, mais aussi sur les marchés de Luxembourg-Ville, de Dudelange, de Strassen et de Bertrange.

Enfin, cette année, l’entreprise sociale et solidaire a lancé un jardin pédagogique avec comme objectif de lutter contre les effets négatifs du covid sur le bien-être mental des enfants. « Nous recevons des écoles, des crèches et des maisons relais. Les enfants apprennent, à travers de nombreuses activités, les enjeux du développement durable. Le tout axé autour du maraîchage. On leur explique d’où viennent les légumes, comment ils sont plantés, comment les récolter. Les enfants ont également la possibilité de cuisiner et de déguster certains produits qu’ils ont récoltés. »

Sébastien Yernaux
Photos : ©co-labor

À consommer et partager, sans modération
À consommer et partager, sans modération

Produits de saison par excellence, le chocolat et le thé se savourent encore mieux quand ils sont éthiquement produits.

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À chaque saison ses petits plaisirs ! L’hiver est à nos portes et devrait apporter son lot de fraîcheur. Le prétexte idéal pour s’accorder un bon chocolat et/ou un thé, installé confortablement au coin du feu – plaid en option !

Un moment de plaisir parfois qualifié de coupable en raison des calories pas forcément bienvenues… Et si la culpabilité résidait plutôt dans l’origine et les conditions de production de ces « friandises » ? Les chocolats, thés et autres infusions de la grande distribution apportent peu de garantie sur ces aspects, qui ont leur importance tant pour celui qui les consomme, que pour celui qui les produit. Le « bio » plait pour les pesticides qu’il ne contient pas, de même pour le « fairtrade » qui a de plus l’avantage de garantir un revenu et des conditions de vie décents pour ceux qui produisent les matières premières. N’oublions pas que thés et chocolats sont faits de denrées qui ne poussent pas dans nos régions, mais à des milliers de kilomètres du Luxembourg.

Ça, c’est ma tasse de thé

Thé noir d’Inde, thé vert de Chine et rooibos d’Afrique du Sud – où il est la boisson nationale –, Les Ateliers du Tricentenaire travaillent exclusivement avec trois fournisseurs qui leur apportent des produits labellisés bio et/ou Fairtrade d’excellente qualité.

« Notre plus-value réside dans la sélection et dans les mélanges préparés par nos équipes. Nous concoctons nos propres recettes pour obtenir des boissons savoureuses de notre marque Au Cœur du Thé », explique Jérôme Colson, directeur des ateliers.

Le Tricentenaire a la particularité d’engager des personnes en situation de handicap, qui réalisent les tâches minutieuses de composition, d’assemblage et d’emballage. Emballages d’ailleurs éco-conçus pour limiter les déchets : les sachets de vrac sont compostables au sein du ménage, et ceux des infusettes individuelles sont en coton non blanchi, ce qui évite le recours à des produits chimiques – ils sont en plus cousus à la main et donc fermés sans agrafe.

En cette période festive, le catalogue habituel de thés, infusions et épices est complété par des mélanges d’épices à vin chaud (dans lesquels sont intégrés des morceaux de fruits séchés de fournisseurs locaux) et des préparations aux noms évocateurs « Lumière de Noël » et « Saveurs de Noël ».

Côté chocolat, mieux vaut savoir sur quoi on va tomber

Sans retirer à Forrest Gump la surprise du chocolat pioché dans la boîte, être rassuré sur ses qualités, ça a du bon ! Jérôme Colson : « Il est essentiel pour nous de proposer du chocolat haut de gamme, des produits à partir de pur beurre de cacao, sans graisse végétale. Cacao, chocolat, vanille, café, noix de coco sont d’origine Fairtrade. Pour nous, ce label est très important puisqu’il garantit le respect des producteurs et des produits sur toute la chaîne. Pour le lait, la crème, le miel et autres ingrédients utiles aux préparations, on privilégie d’abord l’origine locale ».

Aux Chocolats du Coeur, on apprécie le praliné croquant, une recette évidemment maison, comme toutes les autres. Cinq maîtres chocolatiers s’attachent à proposer des pralines savoureuses. « On souhaite que les clients choisissent les Chocolats du Cœur par gourmandise, parce que ça leur plait. Et c’est encore mieux s’il y a une plus-value au niveau de la qualité et des conditions de production », précise le directeur.

« Entrez, commandez et dégustez autant que vous le pouvez, c’est bon pour le cœur. » Le guide Gault & Millau, au sujet du Bar à Chocolat

Ici aussi, la vision écologique est palpable. Les fruits secs enrobés et les moulages de fin d’année sont emballés dans du nature flex, une fibre de bois compostable. Les tablettes sont enveloppées de plastique recyclé, « mais notre prochain défi est de supprimer entièrement le plastique ». Pour minimiser la consommation énergétique, les tablettes sont à présent directement moulées dans leur emballage final, remplaçant les moules qui nécessitaient des lavages réguliers.

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Saviez-vous que les Chocolats du Cœur sont référencés sur le guide Gault & Millau ? On leur laisse volontiers le mot de la fin :

« Quand les Ateliers du Tricentenaire ont eu l’idée de créer une chocolaterie afin d’y donner l’occasion aux personnes en situation de handicap de remettre la main à la pâte, et même s’ils l’espéraient, ils ne s’attendaient sans doute pas à un tel succès. D’abord, boucler la boucle en ne sélectionnant que des produits bio issus du commerce équitable, ensuite s’entourer de véritables maîtres chocolatiers afin d’encadrer la production et enfin ne pas craindre de demander un coup de main aux meilleurs chefs du pays pour élargir leur gamme. Le résultat ? De super chocolats et pralines, distribués un peu partout dans le pays et surtout dans cette halte gourmande qu’est le bar à chocolat dans lequel vous pourrez tout déguster (...). Entrez, commandez et dégustez autant que vous le pouvez, c’est bon pour le cœur. »

Les Ateliers du Tricentenaire, en quelques chiffres

56 travailleurs en situation de handicap

dont

Chocolats du Cœur

19 salariés en situation de handicap
+ 5 maîtres chocolatiers

Au Cœur du Thé

7 salariés en situation de handicap
+ 1 aide éducatrice

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Photos : ©Marie Champlon
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Les Luxembourgeois toujours plus engagés
Les Luxembourgeois toujours plus engagés

Après 30 années de présence au Grand-Duché, le travail de l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg porte ses fruits auprès des consommateurs. Ces derniers ont le choix parmi 400 références nationales et 3000 mondiales.

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Depuis sa création en 1992, l’ONG luxembourgeoise sensibilise le grand public au commerce équitable à travers différentes actions de sensibilisation et d’événements organisés tout au long de l’année.

« 2022 fut vraiment une année intéressante », souligne Geneviève Krol, directrice de l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg. « En plus de notre liste d’événements récurrents comme les semaines Fairtrade, nous avons participé à un grand nombre de nouveaux projets. Nous sommes heureux et fiers, car nous sommes vraiment sortis de notre zone de confort. Et les résultats sont visibles, car nous observons une implication de plus en plus importante des Luxembourgeois dans les projets Fairtrade. Que cela soit du côté des consommateurs comme des instances dirigeantes.  »

Évidemment, 30 ans de présence en terres grand-ducales, cela se fête. Tout au long de cette année 2022, des actions ont donc été menées pour continuer à sensibiliser les citoyens. C’est notamment le cas avec la « Flamme Fairtrade ». Des entreprises, des communes, des écoles, des associations et des partenaires commerciaux l’ont accueillie avec une certaine fierté.

« Elle a rencontré un franc succès puisqu’il y a eu une trentaine d’étapes », poursuit Geneviève Krol. « Elle y restait une semaine. Non pas à titre décoratif, mais pour être au centre d’actions de sensibilisation autour des produits Fairtrade et du commerce équitable. Chez Raiffeisen, par exemple, il y a eu un escape game sur la thématique du textile et de l’habillement. Et plus précisément, de la Fast Fashion. Nous avons toujours essayé de relier la présence de la flamme à un événement spécifique.  »

Sensibiliser les grands et les petits

L’art est également au menu de cet anniversaire avec la mise en place de l’action « Fairtrade Wall. » Ils s’inscrivent dans la volonté des communes Fairtrade Gemeng de sensibiliser un large public et de disséminer le commerce équitable dans toutes les sphères de la vie quotidienne. La commune de Differdange fut la première à ouvrir le bal avec une fresque géante représentant un producteur de café. « Nous investissons durablement l’espace public. Trois autres œuvres sont venues rejoindre Differdange : à Esch, à Schifflange, et dans l’école de Commerce et de Gestion de Luxembourg. Ce dernier projet fut assez intéressant, car les jeunes ont participé au choix des personnages en compagnie de l’artiste. Au départ, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg s’est greffée à Esch2022 en proposant aux communes certifiées Fairtrade de réaliser des fresques murales géantes autour du commerce équitable. Mais vu le succès, nous avons décidé de prolonger l’aventure et donc, tout le monde est le bienvenu. Nous mettrons ces personnes en contact avec les artistes pour que d’autres projets prennent vie. »

Les enfants ne sont évidemment pas oubliés, et plus précisément leur imaginaire avec un conte intitulé « La plume magique » que l’on peut trouver en français et en luxembourgeois. « Il s’agit d’une histoire destinée aux enfants à partir de 8 ans. Il retrace l’aventure de jeunes Luxembourgeois qui, par magie, vont se retrouver en Côte d’Ivoire et lutter, avec d’autres enfants de la région, contre des pratiques inéquitables. Il s’agit d’un conte qui amène subtilement les enfants à s’intéresser au commerce équitable. Ce fut une belle aventure dans la mesure où le projet est né de l’imagination de l’un de nos volontaires européens passionné par l’écriture. L’histoire de base a été retravaillée avec la conteuse luxembourgeoise Betsy Dentzer afin que le message central touche idéalement l’esprit des jeunes lecteurs. »

Dans le cadre d’Esch 2022 et dans le but d’augmenter sa présence dans l’espace public, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg était également présente à l’exposition photos 1001 Tonnen, de Jessica Theis. « Son but était d’encourager le ’zéro plastique’ au Luxembourg ainsi que le recyclage. Nous avons eu la possibilité de mettre en avant notre action ’From Bunch Bags to Corner Boards’ que nous menons en collaboration avec Cactus et l’importateur Agrofair. L’objectif est de financer un centre de recyclage qui valorise les plastiques présents sur les régimes de bananes. Généralement, une fois utilisés, les sacs qui recouvrent les régimes sont stockés, voire oubliés dans la nature. Grâce à cette revalorisation, les plastiques vont devenir des cornières d’angle pour fixer les boîtes de bananes sur les palettes de transport. Un projet positif, et pour l’environnement, et pour les producteurs locaux.  »

Les jeunes engagés à l’honneur

Toujours dans le cadre du 30e anniversaire, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg a voulu mettre des jeunes producteurs en avant, car ils sont à la base de notre chaîne d’alimentation. « Contrairement à beaucoup de jeunes qui ne souhaitent pas prolonger l’expérience agricole de leurs parents, d’autres ont décidé d’y rester pour valoriser leur travail au quotidien en s’engageant dans une coopérative Fairtrade. Nous avons notamment suivi deux personnes en Côte d’Ivoire, James Macharia au Kenya, mais également Divine Fulutuni, jeune Congolaise de 27 ans et domiciliée en Côte d’Ivoire, qui occupe le poste de Senior Programme Officer pour le réseau Fairtrade Africa. »

De passage au Luxembourg pour célébrer les 30 ans de l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg, Divine ne cachait pas son optimisme et son implication pour aider les autres. Elle se passionne notamment pour l’égalité des genres. « Nous avons mis sur pied l’École du Leadership des femmes. Nous souhaitons qu’elles s’impliquent totalement dans la société encore dominée par les hommes. Grâce à cette école, elles bénéficient d’un renforcement de leur leadership dans l’agriculture et notamment dans la production du cacao. Actuellement, leur rôle est souvent invisible ; elles ne perçoivent qu’environ 15% des revenus du cacao. Il faut que cela change. Mais cela doit venir naturellement. Les hommes ne doivent pas se sentir forcés. Sinon, la transition ne se passera pas bien.  »

Cet engagement n’est pas anodin car en Côte d’Ivoire, les femmes ne constituent que 25% des producteurs de cacao recensés officiellement, alors qu’en réalité, elles représentent près de 68% de la main d’œuvre quotidienne, qui travaille sur les plantations de cacao.

Cet engagement n’est pas anodin car en Côte d’Ivoire, les femmes ne constituent que 25% des producteurs de cacao recensés officiellement, alors qu’en réalité, elles représentent près de 68% de la main d’œuvre quotidienne, qui travaille sur les plantations de cacao.

« Cet engagement est très important à mes yeux. Depuis l’âge de 5 ans, j’ai toujours voulu défendre les autres et les aider pour qu’ils se développent humainement et financièrement. Rentrer dans le réseau Fairtrade Africa fut donc naturel et je ne le regrette absolument pas.  »

Fairtrade Africa a compris que le parcours vers le développement durable est un chemin qui exige la participation active et effective des jeunes et des femmes. La lutte contre les inégalités des genres, et rendre les femmes dans la filière cacao plus autonomes économiquement parlant, sont quelques-uns des objectifs de l’École du Leadership des Femmes portée par le mouvement.

Dans ce parcours de formation figurent, entre autres, le développement personnel, les droits des hommes et des femmes, les concepts de genre et de masculinité, mais également des cours de gestion de projet, de gestion budgétaire, ainsi que des cours d’économie. 50 jeunes femmes deviendront des ambassadrices, qui auront pour mission de diffuser à leur tour les enseignements reçus au sein de leur communauté et de leur coopérative.

400 références luxembourgeoises

Grâce aux actions menées tout au long de l’année, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg a pu motiver les preneurs de licences, c’est-à-dire les partenaires commerciaux luxembourgeois, à élargir leur gamme de produits. « Je peux citer la sortie d’un nouveau café indien, la première robe de mariée Fairtrade au Grand-Duché, ou encore la création d’un biscuit fourré au chocolat. Nous avons vraiment travaillé sur nos quatre axes majeurs que sont la sensibilisation, l’éducation, le plaidoyer politique et le développement du marché, mais de manière différente et originale en 2022.  »

Actuellement, 30 entreprises luxembourgeoises ont un contrat de licence avec l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg, ce qui leur permet de transformer la matière première Fairtrade pour vendre un produit avec le label sous leur propre marque.

« Le marché accueille 3000 références Fairtrade, dont 400 sont estampillées luxembourgeoises. Il est donc impossible de passer à côté d’un produit. Les Luxembourgeois sont assez engagés dans notre cause, car selon les chiffres, ils dépensent environ 40 euros par an pour des produits issus du commerce équitable. Comparé à nos voisins belges et allemands qui se situent entre 15 et 25 euros, c’est très bien, mais c’est encore loin des Suisses qui tournent autour des 90 euros. Nous continuons donc notre travail en faveur des producteurs et de l’environnement. Aujourd’hui, seuls 30 % des bananes sont Fairtrade, 10 % pour le café et 6% pour le cacao. Nous devons continuer nos missions pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs !  »

30 ans en quelques jalons

  • 1992 : TransFair-Minka asbl est créée par les pionniers ASTM, Pax Christi et les boutiques du monde Esch-sur-Alzette, Luxembourg et Ettelbruck. Le café est le premier produit de commerce équitable à être introduit sur le marché luxembourgeois avec une vente annuelle de deux tonnes.
  • 1993 : Le café TransFair trouve sa place dans le premier supermarché au Luxembourg (Cactus). La torréfaction luxembourgeoise Maison Santos est le premier preneur de licence à se lancer dans la production d’un café TransFair. L’engagement de ces deux acteurs fait doubler son volume de vente.
  • 1996 : Introduction du cacao et de produits chocolatés TransFair avec grand succès. Dans les 7 premiers mois, 5 tonnes de cacao sont vendues.
  • 1999 : Introduction des bananes TransFair sur le marché luxembourgeois. TranFair-Minka fête la vente du millionième paquet de café.
  • 2005 : Le Luxembourg se positionne au deuxième rang mondial en ce qui concerne la consommation de produits équitables par habitant. La première « quinzaine du commerce équitable » est organisée au Luxembourg.
  • 2007 : Le Premier Festival du chocolat équitable » est organisé en décembre.
  • 2011 : Le concept « Fairtrade Gemeng » est lancé. Differdange devient la première signataire. Neuf autres suivront la même année.
  • 2014 : La Banque Centrale du Luxembourg lance la première pièce de collection en or Fairtrade.
  • 2016 : Le premier pop-up store Fairtrade est installé au Belval Plaza. Les passants peuvent s’informer sur le commerce équitable et goûter de nouveaux produits.
  • 2019 : Le premier Fairtrade School Forum est organisé.

Sébastien Yernaux
Photos : ©Infogreen / ©Fairtrade Luxembourg

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Biogros favorise la transition vers plus de bio dans les cantines
Biogros favorise la transition vers plus de bio dans les cantines

Biogros, depuis 30 ans, commercialise au mieux les produits des agriculteurs luxembourgeois de la coopérative BioG. Notamment via la marque BIOG, l’atelier de transformation Cuisine Artisanale ou des partenariats sélectionnés.

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Saviez-vous que les fruits et légumes cultivés de manière conventionnelle sont en moyenne 200 fois plus contaminés par des résidus de pesticides que les produits issus de l’agriculture biologique ? (Source : Ökomonitoring 2021) Et, pour rappel, l’agriculture biologique améliore la biodiversité, ne nécessite pas d’engrais artificiels gourmands en énergie, réduit la dépendance internationale des producteurs et constitue la base d’une alimentation saine.

Les nombreuses crises à l’échelle mondiale sont liées entre elles et ont des conséquences économiques, sociales et environnementales de grande ampleur. Il est pratiquement impossible de trouver une réponse à tous les problèmes. Mais des priorités peuvent être abordées, par exemple la promotion d’une production alimentaire durable et d’une alimentation saine.

La stratégie européenne Farm to Fork tente par exemple de rendre la chaîne de valeur aussi équitable et transparente que possible.

L’entreprise de commerce de gros Biogros poursuit le même objectif depuis sa création en 1992, en commercialisant au mieux les produits des agriculteurs luxembourgeois de la coopérative BioG. Parmi les canaux de commercialisation figurent la marque BIOG, l’atelier de transformation Cuisine Artisanale ainsi que des coopérations avec des partenaires sélectionnés.

Pour une bonne restauration

L’une de ces entreprises partenaires importantes est La Provençale, avec laquelle Biogros couvre le secteur du bio pour la restauration. Un marché important ! Car, d’ici 2025, le plan d’action national bio prévoit qu’au moins la moitié des produits transformés dans les cantines publiques soient issus de l’agriculture régionale - et que 40 % de ces produits soient d’origine biologique.

Bien que les mesures de création de l’offre et de la demande pour les aliments biologiques soient encore insuffisantes par rapport aux produits régionaux (compte tenu de l’objectif de 100 % d’aliments biologiques d’ici 2050), cette initiative est bienvenue.

La culture et la consommation d’aliments biologiques présentent en effet de nombreux avantages pour l’environnement et la santé et devraient être encouragées dès le plus jeune âge dans les institutions publiques. « Notre objectif déclaré est de développer l’agriculture biologique locale, de valoriser financièrement le travail des agriculteurs et de garantir ainsi l’approvisionnement en denrées alimentaires biologiques », rappelle la Fondation OIKOPOLIS (Oikopolis Groupe, Naturata, Biogros, BioG…)

Partenaires en réseau

Pour Biogros, le regroupement de la logistique pour la livraison des produits bio aux institutions publiques avec le partenaire La Provençale a permis de réduire les émissions et de gagner en efficacité. « Un partenariat solide et fiable est particulièrement important à une époque où les coûts de l’énergie augmentent et où la demande de produits bio est en hausse ».

L’atelier Cuisine Artisanale, créé il y a 10 ans, prépare notamment des légumes prêts à cuisiner et transforme principalement des produits des agriculteurs BioG.

« Toutes ces mesures s’inscrivent dans la philosophie Farm to Fork et confèrent aux agriculteurs bio une meilleure position au sein de la chaîne de valeur  ».

Biogros sarl
Photos © Oikopolis, Biogros, BioG

Wiltz : Projet bio et label Sou schmaacht Lëtzebuerg
Wiltz : Projet bio et label Sou schmaacht Lëtzebuerg

Avoir une alimentation équilibrée et sensée, cela s’apprend dès la petite enfance. La Commune de Wiltz fait progressivement le choix du bio, du local et des circuits courts pour ses établissements d’accueil et scolaires.

Communiqué
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Pour les trois crèches de l’asbl Kannerhaus Wooltz - Stadmais, Wibbelmais, et la mini-crèche Bëschmais - environ 130 plats sont préparés quotidiennement dans la cuisine centrale. Dans la cuisine de production des maisons relais, environ 480 plats sont préparés chaque jour pour l’école Villa Mirabella, la maison relais Villa Millermoaler et la maison relais Reenert. Pour produire ces plus de 650 repas par jour, il faut une grande quantité et variété d’aliments. Ceux-ci provenaient jusqu’en 2019 principalement de fabricants conventionnels.

Dans le cadre du « Plan d’action national de promotion de l’agriculture biologique PAN-Bio 2025 » coordonné par le ministère de l’Agriculture, le Kannerhaus Wooltz participe à un projet pilote qui vise à utiliser autant de produits bio que possible pour la préparation des repas. Les premiers résultats sont probants : la part des produits régionaux bio est passée de 8% fin 2019 à 43% fin 2020.

Forts de ces premiers résultats, le Kannerhaus Wooltz vise une évolution minimale d’ici 2023 de +10% afin que plus de 50% des produits préparés dans les cuisines du Kannerhaus Wooltz soient issus de l’agriculture biologique ou de la région.

Sou schmaacht Lëtzebuerg

Le projet du label Sou schmaacht Lëtzebuerg (« Voici le goût du Luxembourg ») a été lancé en 2009 par la Chambre d’agriculture dans le but de soutenir la consommation de produits issus de l’agriculture, de la viticulture et de l’horticulture régionales. Consommer donc local, de saison et en direct depuis les producteurs. Dans les cuisines collectives et de restaurant, il convient en effet de mettre davantage l’accent sur ces produits et donc de récompenser les entreprises dotées de ce label officiel, qui s’engagent activement dans cette démarche. Collant à cette démarche, le Kannerhaus Wooltz est labellisé « Sou schmaacht Lëtzebuerg » depuis 2021.

D’ailleurs, le Kannerhaus Wooltz a aussi un concept alimentaire où les parents, le personnel, la commune et aussi les enfants participent à la conception des menus. Un comité alimentaire valide les menus et les enfants des différentes maisons relais peuvent créer leurs propres menus une fois par semaine dans le cadre d’ateliers. Par ce biais, les enfants découvrent également les différents produits et les aliments de saison respective.

Carte verte au Circular Innovation Hub de la Commune de Wiltz

L'éthique au service de l'assiette
L’éthique au service de l’assiette

Compass Group Luxembourg est leader sur le marché grand-ducal des services aux entreprises et particuliers depuis 1982. Parmi ses spécialités, on retrouve EUREST, leur service de restauration. Ses 50 chefs et leurs équipes font le bonheur des papilles des nourrissons, des enfants et des adultes.

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En concoctant quelque 16 000 repas quotidiennement, les équipes de Compass Group ont du pain sur la planche pour satisfaire les plus fins palais. Un véritable défi relevé avec une certaine fierté grâce à une excellente communication avec les clients et à l’expérience des chefs.

« Nos clients viennent chez nous pour trouver un professionnel qui leur concocte des repas qui correspondent parfaitement aux besoins de leur structure », explique Killian Crowley, Head Executive Chef. « C’est une adaptation constante car chaque client est unique. Les Institutions Européennes, par exemple, accueillent des collaborateurs venant de différents pays. Nous devons donc composer avec des attentes précises. L’objectif est de toujours travailler avec les meilleurs produits, autant pour les clients que pour nos équipes, car c’est important qu’ils puissent se faire plaisir en travaillant. Ça les valorise et ça permet d’avoir un vrai résultat dans l’assiette, qu’elle soit proposée via un service traditionnel ou en mode plus self comme on le trouve dans la restauration collective. »

Les cahiers des charges sont donc aussi différents selon les clients, que précis. « Par exemple, avec les communes qui suivent le projet Natur Genéissen, les plats sont concoctés à partir de produits venant des artisans locaux », poursuit Killian Crowley. « Il y a également un pourcentage à l’assiette de produits bio. Pour les écoles privées, qui ne sont pas soumises au projet Natur Genéissen, il y a des demandes spécifiques notamment au niveau des quantités. Un enfant de 14 ans ne mange pas la même chose qu’un de 6 ans. Ils n’ont pas les mêmes besoins nutritifs. C’est là que notre expertise diététique et notre formation interviennent pour bien concocter les menus. »

Compass Group met un point d’honneur à ce que chaque département travaille en parfaite symbiose. « Nous ne sélectionnons aucun produit sans la validation de Killian et de ses équipes en cuisine », précise Mathieu Nicolodi, head of procurement. « Il donne de la cohérence aux menus proposés sur les différents sites. Les fournisseurs sont dans la mesure du possible choisis dans la Grande Région. Le positionnement de Compass, sur la partie restauration, est relativement premium. On ne souhaite pas acheter des produits à 2 000 kilomètres d’ici pour décrocher le meilleur prix. Ce n’est pas du tout l’objectif. On travaille avec des fournisseurs que nous connaissons pour garder ce regard sur les produits achetés. C’est toujours plus facile d’effectuer une sélection lorsque nous pouvons rencontrer directement les producteurs sur place. Le côté relationnel est très important pour bien connaître ses produits. »

Le maître-mot, chez Compass, c’est la confiance. « Nos actions sont orientées en faveur du respect, de la sécurité et de l’intégrité aussi bien pour nos collaborateurs, nos clients et producteurs, que pour l’environnement avec une réduction drastique des déchets, ou encore du bien-être animal », précise Cécile Gérard, responsable Qualité Hygiène Sécurité Environnement. « Comme le précise mes collègues, nous favorisons au maximum les entreprises luxembourgeoises. Et si nous devons nous approvisionner en café ou en bananes par exemple, nous faisons attention à ce que ces produits soient issus du commerce équitable. Cela fait partie des responsabilités d’un grand groupe. Notre objectif est toujours de diminuer notre empreinte carbone. Nous demandons également à nous fournisseurs de s’engager dans un code de bonne conduite pour s’adapter à notre démarche éthique et responsable. »

Une remise en question permanente

Afin de former parfaitement et constamment son personnel, Compass a créé l’Académie des chefs. « Il s’agit de formations en interne qui permettent d’utiliser les connaissances de tous les chefs », souligne Killian Crowley. « Cela permet de les mettre en valeur, de partager leurs expériences sur les différents sites et de créer une dynamique collégiale. Chacun bénéficie également de formations externes. Il y a également des newsletters et des fiches pour se tenir au courant. Bref, on dynamise vraiment le côté culinaire. Deux fois par an, on organise également « la réunion des chefs. On valorise réellement les équipes et ça nous permet d’observer leur évolution au fil des rencontres. Cela fluidifie vraiment les communications et renforce l’esprit d’équipe. »

Un rendez-vous salué par Mélanie Bardin, directrice des ressources humaines. « C’est une très belle initiative car les chefs sont vraiment responsabilisés. Ils sont mis sur le devant de la scène et ça a un impact positif sur l’assistance. Il y a de belles retombées sur les équipes, et par conséquent dans les assiettes de nos clients. »

Et en parlant de dynamique, 2023 sera une année charnière. « Nous sommes en train de se transformer au niveau RH de manière digitale afin d’apporter les supports nécessaires aux équipes sur le terrain. Nous avons mis en place un réseau social interne pour faciliter et accélérer l’information et la communication de nos équipes. Nous avons aussi créé un Learning Management System dans lequel on va développer des capsules de formation, autant pratiques pour développer des compétences techniques, que de savoir-être nécessaires pour réussir la démarche RSE. »

Killian Crowley est vraiment fier de son staff, toujours motivé par de nouvelles missions. « Chacune permet de se remettre en question. Il n’est pas rare de débloquer des talents chez de très bons chefs qui ne trouvaient pas la solution pour s’exprimer pleinement. Il peut arriver que quelqu’un ne s’épanouisse pas sur un site mais performe sur un autre. A nous de toujours rester vigilants pour trouver la meilleure cohérence dans nos choix. Nous accueillons aussi des stagiaires afin de leur montrer toutes les facettes du métier, surtout qu’il a fortement changé au cours des 5 dernières années. »

Compass Group Luxembourg
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Le circuit court pousse aussi sous serre
Le circuit court pousse aussi sous serre

À Bettembourg, un restaurant se voit partiellement approvisionné en circuit très court grâce à une serre implantée sur sa toiture.

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GROOF – Greenhouses to Reduce CO2 on Roofs – est un projet Interreg se déployant dans le nord-ouest de l’Europe. Il vise à réduire les émissions de CO2 dans la construction et l’agriculture en combinant ces deux domaines au sein de serres d’urban farming.

En pratique, on récupère les pertes de chaleur des systèmes de ventilation et de l’effet de l’isolation pour la réemployer au cœur d’une serre installée en toiture. Ce système permet par ailleurs de collecter le CO2 produit par les occupants et les activités du bâtiment afin de nourrir les plantes.

Le pilote luxembourgeois du projet européen

Cette approche s’est concrétisée dans le projet-pilote Fresh à Bettembourg au sein du bâtiment de l’IFSB – Institut de formation sectoriel du bâtiment, avec le soutien des autres entités du groupe CDEC. Installée en toiture du restaurant Freshly, cette serre de 380 m2 se présente comme son extension.

Plus de 20 variétés de plantes sont cultivées en hydroponie, hors sol. « Les plantes grandissent grâce à une solution nutritive qui coule à la racine. Les nutriments sont mélangés à de l’eau claire, qui circule en permanence dans les gouttières grâce à une pompe », précise-t-on du côté de l’IFSB.

Pour économiser en eau et limiter la charge pondérale de la toiture, l’eau circule en circuit fermé. Actuellement alimentée en eau de ville, la serre utilisera bientôt l’eau de pluie grâce à un réservoir de 100 m3 : 40 m3 déjà présents sur le site et 60 m3 qui vont être installés en complément, spécifiquement pour la serre.

Une alimentation saine et locale

En toute transparence, la serre a aussi vocation à sensibiliser au circuit court et donc aux produits locaux : « pour renforcer le lien entre les consommateurs et la production de légumes, un couloir autour de la serre permet aux visiteurs de voir la zone de production sans perturber les activités opérationnelles ». Les plantes cultivées bénéficient naturellement en priorité au restaurant Freshly adjacent, et seront également distribuées en circuit très court à des particuliers et des professionnels. L’exploitation est assurée par l’équipe de Sandrine Pingeon des Paniers de Sandrine.

Bruno Renders, directeur général du CDEC et administrateur de l’IFSB : « On est dans l’économie circulaire, une logique d’alimentation saine et locale, une approche sociétale qui abat les cloisons sectorielles pour mettre en avant les bénéfices transversaux. Fresh est un projet-pilote viable et emblématique, une action d’impact sur l’environnement et le développement durable, qui développe une série de techniques complémentaires ».

Trois autres serres pilotes sont développées dans le cadre du projet Groof, à Paris, Gembloux et Bürstadt. Plus d’informations sur groof.eu.

Un projet similaire a vu le jour à Nantes. La serre Symbiose est installée sur le toit d’un immeuble d’appartements et produit de l’eau chaude qui est ensuite utilisée pour chauffer les appartements. En hiver, les pertes d’énergie calorifique permettent, comme pour Fresh, de chauffer la serre. Les légumes sont cultivés dans des bacs en bois dans un esprit expérimental de l’agriculture urbaine. Les habitants peuvent bien entendu se servir directement sur place.

Marie-Astrid Heyde
Photos : Groof

Ça surfe pour la restauration responsable
Ça surfe pour la restauration responsable

De nombreux restaurants proposent une cuisine saine, locale et engagée pour l’environnement. Ils axent notamment leurs efforts sur la réduction des déchets. Il existe maintenant un label pour saluer cet engagement : Ocean Friendly Restaurants.

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Bien plus qu’un effet de mode, la protection de notre planète est l’affaire de tous. Chacun, à son niveau, peut y contribuer via des gestes simples. C’est notamment le cas des restaurants, grands consommateurs de produits régulièrement emballés. Et on a tendance à l’oublier mais beaucoup de déchets finissent dans les océans.

Surfrider Foundation Europe est une association à but non lucratif, chargée de la protection et de la mise en valeur des lacs, des rivières, de l’océan, des vagues et du littoral. Elle regroupe à ce jour plus de 15.000 adhérents et intervient sur 12 pays européens via ses antennes bénévoles.

Elle est active dans trois domaines spécifiques sur lesquels l’organisation a acquis une expertise reconnue depuis 30 ans : les déchets aquatiques, la qualité de l’eau et la santé des usages, l’aménagement du littoral et le changement climatique.

Des restaurants responsables

Les bénévoles de Surfrider Foundation Europe fourmillent d’idées afin de sensibiliser un maximum de personnes. C’est notamment le cas avec la campagne Ocean Friendly Restaurants, dont l’objectif est de lutter contre la pollution – notamment plastique – dans le milieu marin, en attaquant le problème à sa source ainsi que de participer à la transition verte du secteur de la restauration en Europe.

Lorsque les restaurants, cafés, ou encore cantines signent la charte, ils s’engagent à prendre soin de l’environnement et des océans au travers du respect de huit critères obligatoires, ainsi que cinq optionnels dans une liste de quatorze.

Critères obligatoires :

  • Pas de polystyrène expansé ni de plastique à usage unique
  • La plupart des plats sont locaux, de saison et faits à partir de produits bio
  • Aucune espèce menacée d’extinction n’est proposée sur le menu
  • Pas d’utilisation de bouteilles en plastique pour la consommation sur place
  • Des pratiques de recyclage sont adoptées
  • Des cendriers sont disponibles à l’extérieur du restaurant
  • Les produits d’entretien sont éco-responsables
  • Il y a au moins une option végétarienne proposée au menu

Ocean Friendly Restaurants s’inscrit dans un contexte de concentration toujours plus importante de la pollution plastique dans les océans, ainsi que de dérèglement climatique de plus en plus dramatique. En effet, 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans tous les ans. 80% de ces déchets proviennent de la terre et sont charriés puis déversés par les fleuves.

Via cette campagne, Surfrider Foundation Europe assiste les restaurateurs dans leur transition vers le zéro déchet plastique et en donnant du sens à cette évolution afin qu’elle ne soit pas seulement une adaptation juridique mais plutôt un véritable engagement en faveur de la protection de l’environnement et des océans.

Les clients peuvent trouver les établissements participants grâce aux stickers de la campagne et via la carte interactive présente sur le site de l’association (www.surfrider.eu). La page internet dédiée à la campagne les met régulièrement en avant au travers des articles et interviews visant à récompenser leur engagement et inciter d’autres restaurants à faire de même.

Pourquoi s’engager ?

Cette campagne est accessible à tous les établissements et non pas uniquement aux seuls proches d’un littoral. Rejoindre la Campagne Ocean Friendly Restaurants, c’est s’engager dans la préservation de l’environnement en opérant une transition verte grâce à l’appui de cette charte écoresponsable. Cette dernière permet de créer une réelle communauté, engagée pour la transition verte du secteur de la restauration. En adhérant à cette charte, le restaurateur fait partie d’un réseau d’ampleur européenne et ainsi enclenche un mouvement global en faveur d’une démarche écoresponsable.

Sébastien Yernaux
Logo : ©Surfrider Foundation Europe

Auchan : la bonne alimentation au bon prix, pour tous
Auchan : la bonne alimentation au bon prix, pour tous

Mission pour Auchan Luxembourg : offrir une alimentation saine et durable, à prix raisonnable. Pour tous, aussi pour les producteurs et partenaires dans les filières responsables.

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En tant que distributeur, Auchan Luxembourg se donne une mission : proposer une bonne alimentation pour tous, au bon prix. Dans la ligne responsable du groupe Auchan à l’international, l’enseigne adopte au Luxembourg une politique où les producteurs sont impliqués à la source, pour assurer la qualité et la traçabilité, de la fourche à la fourchette, avec des produits sains, durables, responsables et locaux, le plus possible. Ce qui implique une dimension éthique et un cahier des charges strictement observé dans la politique achat du groupe, que ce soit au niveau des industriels de l’agro-alimentaire (méthodes de production, usages agricoles, respect des surfaces, respect des êtres humains, respect du bien-être animal) ou a fortiori des producteurs régionaux ou locaux.

La logique du bon, sain, durable et responsable au bon prix est donc suivie et appliquée autant au profit du consommateur que du producteur, ce qui est un gage de qualité pour tout le monde, pour le marché aussi.

Dans les différents métiers, des acheteurs aux professionnels de bouche qui travaillent en magasin, en passant par les chefs de rayon ou les services de marketing qui mènent des actions spécifiques, les équipes d’Auchan sont sensibilisées et impliquées dans ces processus qui s’appuient sur des exigences claires et identifiées.

Le facteur humain est aussi primordial et, à l’automne 2021, Auchan France a notamment organisé un « bus tour » pour aller à la découverte des produits Filière et à la rencontre des producteurs locaux :

Non seulement une gamme élargie de produits sains et durables s’offre désormais au consommateur mais l’enseigne a développé sa propre certification, les « Filières Responsables ».

La démarche s’inscrit dans l’engagement militant d’Auchan, qui place les produits de qualité, le respect de l’environnement et des producteurs locaux au cœur de son projet d’entreprise, pour la satisfaction du consommateur.

Une sélection drastique des produits

Les filières promeuvent des références, parfois déjà labellisées ou porteuses d’une AOC ou IGP par exemple, des produits avec des modes de production qui respectent l’environnement, en termes notamment d’agriculture citoyenne, de gestion attentive de l’eau ou de respect du bien-être animal.

Tous les dossiers des filières produits proposés sont soigneusement étudiés et validés - ou non - par un Comité filière Auchan, qui regroupe des travailleurs de l’entreprise, mais également des personnalités issues du monde agricole, de l’enseignement ou de la recherche. Les produits sélectionnés, qui recevront à terme le logo « Filière responsable Auchan », doivent répondre aux exigences très strictes imposées par le cahiers des charges.

Les filières reposent sur des partenariats fondés sur le respect des hommes pour travailler dans la confiance et dans la durée, elles ont un impact social positif. La pérennité des activités des exploitants agricoles partenaires fait partie des engagements. Un accompagnement sur le long terme permet une meilleure stabilité de l’emploi et la préservation du terroir.

Si chaque filière est avant tout une histoire d’hommes et de produits, Auchan apporte aux producteurs participant à la démarche un accompagnement spécifique. Par exemple pour la communication, en garantissant une bonne visibilité des produits filière en rayon, en tract et autres supports.. Ces produits sont aussi régulièrement associés aux grands événements auxquels participe Auchan ou aux animations en magasin avec les producteurs pour présenter leurs produits et rencontrer les clients.

La logique de terroir et de territoire se matérialise au Luxembourg par des filières spécifiques, le Black Angus made in Luxembourg (via le grossiste La Provençale) et les farines et dérivés des Moulins de Kleinbettingen.

Ces filières responsables luxembourgeoises, appelées à s’étendre, se combinent à un assortiment très complet issu des filières françaises ou portugaises, par exemple. Et les références incontournables du « Made in Luxembourg » se retrouvent dans les rayons des Auchan du pays - hypermarchés ou enseignes de stations-services – ou/et dans les produits transformés dans les ateliers de l’enseigne.

Pour Auchan Luxembourg, une bonne alimentation se traduit par de bons produits au bon prix, ce qui implique de bonnes relations avec les partenaires et fournisseurs, le respect des saisons, la qualité des produits, et une offre au plus proche des besoins des clients dans le respect de son budget.

Auchan Luxembourg
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Le vrac vous emballe-t-il ?
Le vrac vous emballe-t-il ?

La vente de produits à la quantité voulue par le consommateur qui vient avec ses contenants, c’est un moyen circulaire et anti-gaspi… Au Luxembourg, le modèle peine un peu. Pourquoi ?

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En France, un texte « anti-gaspillage et pour une économie circulaire » dans le code de la consommation définit le vrac comme « la vente au consommateur de produits présentés sans emballage primaire en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables ».

La vente de produits en vrac, dans l’alimentaire mais pas uniquement (on pense notamment aux produits d’entretien, cosmétiques ou d’hygiène), fait partie des solutions pour une consommation plus responsable. Le vrac préfigure-t-il un monde sans emballages ? Quels sont les atouts et les faiblesses de la formule ? Quelle place pour les vracs dans les épiceries du coin ou les supermarchés ? Avec ou sans marque, avec ou sans label bio ? Et au fond quels sont les éléments qui séduisent ou peut-être découragent les consommateurs ?

Au Luxembourg, ces questions se posent avec une certaine acuité, dans la mesure ou au moins deux initiatives de commerce en vrac ont dû jeter l’éponge, Mademoiselle Vrac – une franchise qui tourne bien en France – à Strassen, et Ouni, coopérative locale qui avait démarré sur Luxembourg-Bonnevoie et ouvert un deuxième spot à Dudelange.

Chiffres d’affaires et bénéfices

Dans les deux cas, la réalité économique a pris le modèle à la gorge, renforcée par une logique de marché où la mobilité, le foncier et la mentalité font partie du lot. Parmi les problèmes identifiés comme autant de causes au succès trop relatif, Laetitia (qui avait lancé Mlle Vrac avec enthousiasme) et des coopérateurs-collaborateurs de Ouni citent, en écho de leur ex-clientèle, le besoin de se déplacer en voiture pour être proche du lieu de vente (le cas échéant avec ses bocaux à transporter) et donc la question des parkings, les prix victimes des baux commerciaux qui haussent d’autant le seuil de rentabilité, ou encore la préférence pour un lieu, de type centre commercial, où l’on peut tout trouver…

Cela rejoint une enquête menée par le « Réseau Vrac » en France, qui observe que la moitié du chiffre d’affaires est réalisé dans les rayons de la grande distribution, 45% dans les enseignes spécialisées bio et 5% dans les magasins spécialisés vrac. Sur le même marché français, une étude Nielsen identifie que 4 foyers sur 10 achètent en vrac, le profil consommateurs montrant plutôt des cadres, habitant en zone urbaine, de moins de 35 ans.

Le marché du vrac s’affiche en croissance, même si les confinements de 2020, de nouvelles habitudes de consommation ont émergé, avec moins de temps dédié aux courses et davantage de commandes en ligne privilégiant le modèle de livraison domicile ou le « à emporter » en drive.

Une évolution à suivre ! D’autant que, si les deux commerces précités ont dû arrêter, d’autres se peaufinent au Luxembourg. Les moyennes et grandes surfaces ont tiré leur épingle du bocal, en surfant sur la vague des produits en vrac proposés à côté d’une gamme complète d’autres références classiques, le tout dans un espace où l’on ne se gare qu’une fois, au sec, à proximité et pour faire toutes ses emplettes. Des marques accompagnent le mouvement, en multipliant les références en rayon vrac, tout en continuant à proposer le produit habituel ou la nouveauté à l’essai dans un packaging ad hoc…

L’impact logistique

Stéphanie Lamberty, en lançant Kilogram, s’est un peu positionnée entre les deux. « Avez-vous déjà réalisé des achats en ligne ? Avez-vous déjà rapporté des vidanges en magasin ? Si vous avez répondu oui à ces deux questions, vous avez déjà tout compris au drive zéro déchet de Kilogram », résume-t-elle sur le site de vente.

Le modèle est simple et séduisant : en ligne, on explore le catalogue, on choisit les produits, locaux, bio et consignés en bocaux et on se fait livrer, à défaut de passer chercher sa commande à Steinfort ou Luxembourg. Puis on rend les bocaux consignés à la commande suivante, qui sont remboursés, avant de repartir pour un tour.

Parmi les freins identifiés du modèle « vrac », il y a les denrées « exclues » de l’assortiment, pour des raisons de santé publique, comme le lait, les compléments alimentaires, les surgelés, les aliments pour bébé… ou pour des questions de traçabilité, comme les AOP (Appellation d’Origine Protégée) dont l’estampille est sur l’emballage.

Ensuite, il y a la logistique qui peut faire d’une solution « zéro déchet » un souci commun au moment des livraisons, en amont comme en aval : emballages intermédiaires pour la manutention, charroi, palettes…

Perspectives économiques et sociales

Mais là aussi, il y a des solutions qui renforcent le modèle et font naître de nouvelles perspectives pour des métiers ou/et des entreprises inscrits dans l’économie circulaire. Exemples dans les livraisons « last mile » électriques, les palettes recyclées, le circuit de récupération, de lavage et de remise à disposition de flacons, bocaux et contenants ou encore la digitalisation au service de « comptoirs intelligents » qui génèrent automatiquement les étiquettes.

Les perspectives économiques peuvent donc rejoindre les nouveaux modes de consommation, à condition que les mentalités changent et que l’offre soit au rendez-vous.

On voit d’autres exemples de diversification, de l’autre côté de la frontière belgo-luxembourgeoise. Les offres de magasins pratiquant le vrac, pour des produits locaux, souvent bio et en mode coopératif et régional, gagnent du terrain, dans le secteur d’Arlon-Virton notamment.

Ainsi, Cœur de Village à Bellefontaine-Tintigny, qui vient d’être salué par un « Godefroid de l’économie sociale » (un Award récompensant des initiatives dans divers domaines en province du Luxembourg belge), est une coopérative citoyenne à finalité sociale gérant une épicerie villageoise, à l’emplacement laissé vacant par une « superette » traditionnelle et récupéré avec l’appui des autorités locales.

Avec pour ambition le développement local durable, le tissage de lien social en zone rurale, la création d’emplois durables, l’accès à une nourriture de qualité pour tous et la participation des citoyens, la coopérative fait de l’alimentation générale avec la part belle aux produits locaux, bio, en vrac, mais aussi des articles conventionnels pour attirer le chaland sur un assortiment complet. Astuce économique : la coopérative loue l’étage de son bâtiment, transformé en petit « centre d’affaires » à loyers attractifs, pour des entreprises locales débutantes.

Parce qu’il y a des projets qui ne demandent qu’à pousser et à trouver leur public, leur marché, leur survie, parce qu’il y a des idées en vrac, mais pas désordonnées, le consommateur peut encore s’emballer pour la formule, et la faire avancer.

Alain Ducat
Photos : Ouni, Auchan , Kilogram, Réseau Vrac

Au service du développement local durable
Au service du développement local durable

La coopérative citoyenne Gringgo propose un modèle économique et sociétal dans lequel les citoyens s’engagent ensemble dans leurs régions.

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Au Luxembourg, l’idée de la « Regionalwert AG » est implémentée à travers la structure de Gringgo. La société coopérative défend le principe qu’une contribution à un investissement durable permettra la préservation et le développement des domaines économiques, écologiques et sociaux de notre milieu de vie.

En tant que coopérateurs, tous les citoyens des régions ont la possibilité d’être mis en réseau avec les entreprises régionales et de bénéficier ainsi financièrement de la prospérité économique future de l’économie durable régionale. Par un suivi permanent, les progrès au niveau des réalisations écologiques, sociales et économiques régionales, sont rendus visibles.

Cependant, en tant que structure coopérative, Gringgo offre plus qu’un investissement monétaire. Elle accompagne le projet dans les différentes étapes de développement par des conseils, par l’apport d’informations et par du coaching par des experts. « Nous jouons un rôle important pour assurer la survie de différents projets en couvrant, par exemple, certains problèmes de cashflow au niveau du fonctionnement du projet », explique Paul Kauten, administrateur délégué de Gringgo SC. « La démarche sera plus simple qu’en passant par le secteur financier classique. Il ne s’agit pas seulement d’agir de façon unilatérale mais d’agir en tant que réseau et de développer des synergies dans les territoires et avec les clients. »

Chacun peut s’impliquer dans la coopérative à travers l’achat d’une ou de plusieurs parts et ainsi soutenir par cet investissement des projets d’entreprises basés sur des critères économiques, écologiques et sociaux. Cela permet à de nouvelles entreprises d’émerger ou à des entreprises existantes de survivre et d’évoluer.

« En achetant une ou plusieurs parts de la coopérative Gringgo (200 euros/part), les consommateurs deviennent coopérateurs et s’associent au réseau régional tout en bénéficiant des avantages d’une économie durable régionale. Ils aident ainsi à construire une offre locale à la hauteur de leurs exigences écologiques. Il s’agit donc d’investir son argent à long terme et dans des projets locaux concrets pour contribuer également à sécuriser notre riche milieu de vie culturel et naturel. »

Petit pays mais grand réseau

En 2021, Gringgo a obtenu le mandat du Syndicat intercommunal « Kanton Réiden » pour la mise en œuvre d’un projet phare : développer l’idée de la « Regionalwert AG » originaire d’Allemagne pour le Luxembourg.

L’idée de la « Regionalwert AG » s’est bien développée en Allemagne ces dernières années dans le secteur agro-alimentaire. « Nous pensons qu’une telle idée peut être intéressante au-delà de ces domaines essentiels pour tous les domaines des régions. Nous avons le soutien financier de LEADER et du ministère de l’Environnement. Contrairement à l’Allemagne, le Luxembourg n’est pas un grand pays en termes de superficie. La mise en réseau peut donc être facilitée car tout le monde se connaît. Je pense que les deux premières années seront les plus importantes pour se rendre compte si les investisseurs ont décidé de nous suivre ou non. Un autre avantage est que nous fonctionnons en coopérative. Cela facilite beaucoup les apports en capitaux. Nous avons également la chance de ne pas être limités à un seul secteur. Cela nous permettra de réaliser plus de volume. »

Pour apparaître sur la plateforme, les fournisseurs doivent agir conformément aux principes de la coopérative Gringgo. Il ne suffit pas de proposer des produits écologiques et bio. « La société est évaluée par rapport à cinq critères précis : engagement social, offre écologique et éthique, renforcement de la région, gestion d’entreprise écologique et membre d’une monnaie régionale », précise Nancy Jans, coordinatrice de Gringgo SC. « Si elle correspond à au moins deux de ces critères, elle a le droit d’être présente sur la plateforme. Il y a une évaluation supplémentaire en amont, notamment au niveau des produits qui doivent être étiquetés avec des labels reconnus ou ont été produits de manière équitable et locale.

Au lieu d’analyser produit par produit, Gringgo a investi beaucoup de temps à analyser le sérieux des labels existants. Et seuls les plus stricts sont acceptés. C’est également une manière d’assurer au consommateur des achats en toute confiance. Et donc, il n’a pas à perdre son temps à tout contrôler de son côté. Ce processus est progressif et laisse toujours place à une discussion ouverte lors de notre sélection des produits. »

Et Paul Kauten de préciser : « Ce n’est pas un shop classique. Outre proposer de bons produits qui correspondent au développement durable, nous souhaitons que les acheteurs comprennent l’évolution, et du site, et des entreprises qui y sont présentes.

Dans un esprit de développement régional, celui qui achète des parts dans Gringgo pour aider à monter un projet dans sa région, peut également retrouver le projet sur le site et assurer sa survie en achetant les produits. Il y a un véritable effort commun entre les entreprises et les consommateurs. »

Plus d’informations sur www.gringgo.lu.

Sébastien Yernaux
Photos : ©Gringgo

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Une alimentation responsable et festive à la fois
Une alimentation responsable et festive à la fois

« En cette fin d’année 2022, célébrons l’alimentation que la terre nous offre ! »

Communiqué
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8 milliards de personnes sur terre pour les prochaines fêtes à venir. Ce chiffre, tombé le 15 novembre 2022, questionne sur les solutions que nous allons mettre en place pour développer un système alimentaire durable sur une planète dont la finitude n’est plus à démontrer. L’heure n’est cependant pas à la culpabilité, mais à la sobriété et à l’action. C’est notamment à l’approche des fêtes, moments de partages et de cohésion, que nous souhaitons vous aider à mettre en place de nouveaux réflexes de consommation si vous ne les avez pas encore. Familles, entreprises, institutions, nous devons tous mettre la main à la pâte.

Être dans la sobriété c’est être modéré·e, mais c’est aussi prendre le temps de se rappeler. Si le symbole de la fête de la Saint-Nicolas est de protéger les enfants d’aujourd’hui et de demain, l’alimentation est clairement l’un des premiers besoins sur lesquels nous pouvons agir pour eux et leur qualité de vie. Les fêtes sont des moments de partage et de générosité. Prenons un instant, entre deux e-mails et une pause-café, pour nous rappeler ces valeurs humaines qui nous animent. Peu importe la culture, l’origine, le fonctionnement et l’orientation de chacun·e, remettons au centre ce qui importe le plus : l’être vivant. Pour le respecter sous toutes ses formes, nous pouvons agir en conséquence.

Être dans l’action c’est d’abord se poser la bonne la question : « comment avoir une alimentation responsable et festive à la fois ? ». De nombreuses entreprises, institutions et familles le font déjà grâce aux pouvoirs publics qui développent des campagnes comme Sou schmaacht Lëtzebuerg permettant d’orienter les choix des consommateur·rices vers une alimentation durable et locale. Aujourd’hui, près de 200 établissements, dont la restauration collective, s’y engagent. Soyez attentif à ce type d’actions durant les fêtes. C’est une occasion de plus de soutenir nos producteur·trices locaux·ales et de limiter notre impact sur la planète. De nombreuses associations de l’économie sociale et solidaire ont besoin de soutien afin de permettre aux personnes ayant des moyens économiques moindre de pouvoir déguster de bonnes choses. N’hésitez donc pas à contacter IMS Luxembourg afin de prendre connaissance de ces associations comme la Stëmm vun der Stroos ou encore Caritas.

Voici quelques exemples d’actions qui s’offrent à vous durant les fêtes :

À titre individuel :

  • Faites vos commandes en ligne chez Kilogram qui promeut une alimentation durable, locale et de saison.
  • Consultez le site antigaspi.lu, pour conseils et recettes.
  • Utilisez les applications comme Food 4 All ou inscrivez-vous sur Food Sharing.
  • Trouvez les producteur·trices les plus proches de chez vous.

À titre collectif :

  • Favorisez le végétarisme et le véganisme pour faire découvrir de nouveaux choix culinaires lors des repas de fête.
  • Assurez-vous de cuisiner avec des produits et légumes de saison.
  • Sensibilisez vos collaborateurs.trices à la sobriété.
  • Élargissez vos contacts avec l’économie sociale et solidaire, les moments de fêtes sont les plus difficiles pour les personnes dans le besoin.

Pour aller plus loin consultez les articles du Sustainability Mag d’IMS Luxembourg sur l’alimentation et plus particulièrement celui-ci : « Réflexions sur la résilience du système alimentaire luxembourgeois ». Vous avez le pouvoir d’agir, faites la différence en passant des fêtes responsables !

Bon appétit et joyeuses fêtes !

Carte verte à IMS Luxembourg

Agroforesterie et alimentation
Agroforesterie et alimentation

Un bref aperçu de comment les arbres régénèrent l’agriculture nourricière.

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Les pratiques de l’agroforesterie réintègrent les arbres aux grandes cultures, aux parcelles maraîchères et aux élevages divers. Les prés-vergers sont probablement l’association la plus connue car ils restent, ici et là, des reliques d’une période où cette pratique était très courante. Pourquoi se contenter de faire paître deux vaches sur un hectare de prairie, alors que cette même parcelle pourrait voir fructifier une centaine d’arbres fruitiers en présence des bovins ? Pour résumer l’agroforesterie, elle augmente la production d’une surface agricole en diversifiant les produits à l’aide des arbres.

Par quel cheminement notre alimentation deviendra-t-elle plus saine en présence d’arbres ? Prenons comme premier exemple les produits issus de l’élevage. Associer des arbres et des haies aux pâturages augmente le confort des animaux. Les arbres font parasol sous la canicule et parapluie... Les haies mettent le bétail à l’abri des bourrasques de vent. Nous pouvons aisément imaginer qu’il s’agit de pâtures agréables à vivre. Un autre avantage concerne le fourrage des animaux (vaches, moutons, cochons, etc.) qui, il y a longtemps, étaient des animaux forestiers. La présence de haies leur permet de brouter une nourriture ligneuse parfaitement bénéfique. L’éleveur peut, lors de sécheresses, couper des branches pour alimenter les bêtes quand l’herbe se fait rare. Par ailleurs, ce régime alimentaire augmente les oméga 3 dans la viande et fait baisser les oméga 6. Ces derniers se retrouvent à fortes doses dans les viandes rouges issues d’animaux nourris au maïs, aux graines... C’est d’ailleurs cette viande, fruit d’élevages industriels, qui est responsable de la classification des viandes rouges comme « probablement cancérigènes » par l’OMS en 2015.

Nous faisons face à deux extrêmes : des vaches qui pâturent sous les arbres, au milieu du bocage, en présence d’herbe verte et, à l’opposé, des bovins passant une grande partie de l’année en stabulation, consommant une nourriture mal appropriée. Une bonne alimentation humaine ne peut être obtenue que par des éleveurs qui permettent au bétail de vivre dans un environnement qui lui est naturel, loin des conditions de torture que connaissent grand nombre d’animaux. Aux esprits chagrins qui vont nous opposer le coût au goût de cette viande de qualité, la réponse est simple : mangez en moins !

Intéressons-nous aux apports de l’agroforesterie dans les productions végétales. L’échelle de ces productions peut s’avérer de dimensions très différentes, mais les logiques agroforestières à l’œuvre sont de même nature. Commençons par les haies, elles sont le couvert et le logis d’innombrables insectes, un véritable biotope au service des cultures. Les arbres alignés entre les cultures procurent l’ombre nécessaire durant les canicules, en automne la chute des feuilles nourrit la faune, qui à son tour enrichit le sol. Une agriculture d’avenir honore et protège ses terres vivantes, riches en matière organique, stockant du carbone, grâce à l’aide des arbres qui mettent fin à l’érosion des sols nourriciers.

Dans de tels sols équilibrés, les intrants chimiques sont voués à disparaître. Produire des fruits, des légumes et des céréales dans de telles conditions engendre une alimentation saine pour l’humain, pas seulement exempte de pesticides, mais véritablement nourrissante.

L’agroforesterie est une fabuleuse réponse à la « malbouffe », tout en prenant soin de notre planète !

Carte verte à Luc Koedinger, chargé du projet Giono de Canopée, coopérative en agroforesterie

Vins et crémants : une qualité remarquée dans un travail de plus en plus écoresponsable
Vins et crémants : une qualité remarquée dans un travail de plus en plus écoresponsable

La tradition et le terroir s’expriment. Le Fonds de Solidarité viticole, porte-parole efficace, contribue à l’amélioration et à l’orientation de la production viticole du pays mais aussi à l’assainissement du marché du vin.

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Les récents événements, à la fois festifs, rassembleurs et de dégustation, que sont la traditionnelle « fête des vins et crémants » (au Glacis en Ville) et l’Expogast à Luxexpo The Box, ont encore démontré l’engouement autour de cette production nationale, de plus en plus qualitative et appréciée, devenue fleuron de Moselle, une appellation en soi.

Au cœur des vendanges, à la mi-septembre, Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, avait pu échanger avec les professionnels et confirmer les tendances du millésime 2022.

Car si l’année a été marquée par des périodes de sécheresse et de chaleur extrêmes et un déficit hydrique allant jusqu’à 400 mm le long de la Moselle, les vignerons se montrent satisfaits.

L’ensoleillement généreux a renforcé la maturation des raisins et se ressent dans leur goût. La chaleur estivale a accéléré le développement des vignes et a permis le début des premières vendanges de crémant à la fin août, ce qui est très précoce en comparaison avec les années passées où les premières grappes étaient plutôt vendangées aux alentours du 20 septembre.

Ainsi donc, le millésime 2022 est d’excellente qualité, fruité et gouleyant, avec des teneurs en alcool légèrement plus élevées que d’habitude. Plus rare aussi en raison de la sécheresse.

Amélioration continue et circuit-court

Mais derrière ces crus, il y a le travail, la recherche de l’excellence et de l’amélioration continue. Les raisins utilisés pour la production du Crémant de Luxembourg et des vins hauts de gamme sont vendangés manuellement.

Le ministre Claude Haagen souligne : « La viticulture fait partie des grandes traditions entrepreneuriales, sociétales et festives luxembourgeoises. Les vins et crémants luxembourgeois n’ont cessé de se diversifier et de s’orienter vers l’excellence. La qualité de nos caves est appréciée par une clientèle fidèle à la recherche de vins fins issus de circuits courts et personnalisés. »

Le ministre salue aussi l’esprit d’innovation qui souffle sur une viticulture locale en pleine évolution. L’institut viti-vinicole (IVV) y contribue en conseillant les vignerons, notamment en testant le développement de nouveaux cépages en accord avec la nouvelle donne climatique. Ainsi, dans les vignobles expérimentaux de l’IVV, des cépages très thermophiles issus des régions méridionales ont atteint cette année leur maturation.

D’autres projets de recherche, menés avec le LIST (Luxembourg Institute of Science and Technology) notamment, visent à rendre la production viticole plus durable et plus résiliente au changement climatique. Ainsi, en 2023, un nouveau vignoble d’expérimentation avec des porte-greffes méridionaux plus résistants à la sécheresse sera lancé. Un deuxième projet de recherche vise à évaluer le moment optimal pour vendanger les raisins de crémant.

Une image commune

Mais cela n’empêche ni la tradition, ni le terroir de s’exprimer. Le Fonds de Solidarité viticole en est un porte-parole efficace. Le Fonds est appelé à contribuer à l’amélioration et à l’orientation de la production viticole du pays mais aussi à l’assainissement du marché du vin. Une des missions du FSV est d’élaborer, d’établir et de mettre en œuvre des campagnes de promotion.

Depuis 2018, il a porté une image commune des Vins et Crémants de Luxembourg afin d’établir un lien intuitif entre les vins et crémants et leur pays d’origine.

On s’est logiquement appuyé sur le « nation branding », pour une communication conjointe, une seule et même marque. L’idée reste d’améliorer la visibilité des produits luxembourgeois et de représenter la région viticole luxembourgeoise de la Moselle en tant qu’unité, sans perdre l’identité de chaque viticulteur.

La diversité se retrouve dans le comité directeur du Fonds de Solidarité viticole, où siègent des membres représentant l’État, la Société coopérative Domaines de Vinsmoselle, l’Organisation Professionnelle des Vignerons Indépendants et la Fédération luxembourgeoise des Industries et du Négoce des vins.

Label de qualité

Si la viticulture luxembourgeoise est de plus en plus remarquée pour sa qualité, elle est aussi de plus en plus écoresponsable. La certification bio ne couvre certes encore que 5% environ de la surface viticole du pays, dont il a bien contribué à redessiner un paysage traditionnel (terrasses, murs en pierres sèches, escarpements exigeant des vendanges manuelles…).

Mais dans un pays sans glyphosate, les vignobles luxembourgeois sont aussi cultivés sans recours aux insecticides et le savoir-faire des bonnes maisons mosellanes est de plus en plus remarqué, ici comme à l’international.

La viticulture écoresponsable fait partie de la stratégie. Le branding homogénéisé de l’AOP est à la fois vecteur de l’image de marque nationale et agit comme signe distinctif et reconnaissable d’un label de qualité contrôlé.

Un étiquetage plus précis et transparent sur les ingrédients rencontre le consommateur averti et exigeant.

Et les méthodes de production et de vinification, traçables, de qualité biologique ou assimilée, se font une place au soleil, du Luxembourg et bien au-delà.

Plus d’infos sur Vins & Crémants Luxembourg sur le site internet officiel des vins et crémants de qualité de la Moselle Luxembourgeoise et du Fonds de Solidarité Viticole du Luxembourg.

Réalisé pour le Fonds de solidarité viticole - FSV

Photos : MA/FSV/vins-cremants, Domaine VinsMoselle

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