Le dossier du mois

Une thématique dans chaque #DossierDuMois, avec la rédaction d’Infogreen et l’expertise de nos partenaires

Publié le 13 septembre 2021
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septembre 2021

Mobilis in mobile

« Quel que soit votre type de locomotion, l’essentiel est que vous alliez de l’avant. » Emmanuel Thomas Gatabazi – économiste rwandais, penseur et consultant en finances publiques

Mobilis in mobile
Sommaire du dossier du mois
Bouchons ? Bougeons !
Bouchons ? Bougeons !

La mobilité est un sujet central. Bouger est synonyme de liberté, surtout après ces différentes périodes de confinement. Mais encore faut-il se déplacer intelligemment, selon ses besoins, et en tenant compte de la planète.

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Mobilis in Mobile. C’est la devise du Nautilus, dans « 20.000 lieues sous les mers », de ce bon vieux visionnaire qu’était Jules Verne. Une devise que l’on pourrait traduire par « Mobile, dans l’élément mobile ».

De nombreuses mesures vont certainement chambouler notre société. On pense notamment à l’arrêt de la production des véhicules thermiques en 2035. Mais également aux investissements dans les bornes de recharge améliorant le confort des propriétaires de véhicules électriques, dans les transports en commun, ou encore dans les pistes cyclables, dans nos villes ou pour les relier entre elles.

Car la multimodalité, l’interconnexion entre les moyens de se déplacer, et la mobilité douce, sont désormais des incontournables dans les concepts de mobilité.

Au fil de ce dossier, l’équipe d’Infogreen a sillonné les pistes et exploré l’alternative, tout ce qui est pensé ou déjà mis à disposition pour que chacun y trouve son compte. Véhicules électriques, vélos partagés, co-voiturage, bornes de recharges à domicile, mobilité d’entreprise, transports en commun allant vers des énergies plus vertes... Le choix existe, les possibilités se combinent. À chacun d’éviter les embarras pour mieux aller d’un point d’intérêt à un autre, dans les meilleures conditions. Pour le travail, les loisirs, les courses… Pour le quotidien, pour l’exceptionnel. Pour la planète !

Infogreen a aussi rencontré des acteurs de terrain, en ce compris des politiques, afin de répondre sans tabou aux enjeux de demain. Une table ronde a notamment permis de voir plus clair dans le partage du trafic, dans les solutions pour désengorger les grands centres urbains. Un débat riche, passionnant et sans langue de bois qui ne laissera personne indifférent.

Quel que soit le besoin de déplacement, il est important de le réaliser de manière réfléchie ; la première question, sociétale, pourrait-être : « dois-je vraiment me déplacer ou l’alternative est-elle au coin de ma rue ? » Entre voiture souveraine qui évolue avec les mentalités et solutions de mobilité à la fois respectueuses de la planète et conviviales, il faut sans doute faire, aussi, bouger les lignes. Et être mobile dans l’élément mobile...

Faisons sauter les bouchons pour bouger, mieux, sereinement, librement !

Sébastien Yernaux

Débat sur la mobilité (I) : multimodalité et sens des déplacements
Débat sur la mobilité (I) : multimodalité et sens des déplacements

La rédaction d’Infogreen a rassemblé autour d’une table ronde au ministère de la Mobilité et des Transports publics quelques acteurs ayant des idées et étant désireux de collaborer à la réussite d’un des défis majeurs du Luxembourg : imaginer la mobilité de demain. Dans ce débat constructif, se sont retrouvés le ministre François Bausch, le directeur de l’ACL, Jean-Claude Juchem, Antonio Da Palma Ferramacho, expert mobilité à l’ACL, Yves Meyer de l’asbl ProVelo et Norry Schneider, du CELL.

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« Le plan de mobilité pour 2035, on y travaille », annonce d’emblée le ministre François Bausch. « Il sera l’application, la mise en pratique, du Modu 2.0, qui lui était encore un modèle théorique sur base de l’état des lieux ». La multimodalité reste une clé incontournable. « La combinaison des moyens de déplacement semble être une évidence, l’important est de pouvoir se déplacer d’un point à l’autre, selon les besoins, selon les endroits, selon que ce soit pour le travail, pour les loisirs, pour les courses… Il n’y a pas qu’un moyen de transport. Il faut le moyen adéquat, adapté à la situation ».

Mais avant, il faudra dresser les constats qui s’imposent. François Bausch : « Le Luxembourg ne manque pas de spécificités qui influencent ses besoins. La première est connue : nous avons une croissance très forte, de l’économie, de la démographie, de l’emploi, en grande partie non-résident. On peut ajouter les indicateurs et les projections dont on dispose. Les besoins de mobilité sont déjà énormes et la demande va s’accroître de quelque 50%, selon les données structurelles disponibles. »

Un potentiel, des acteurs

Autre constat, qui interpelle l’ensemble des acteurs de la mobilité, ministre en tête : 50% des déplacements effectués en voiture individuelle sont pour faire 5km ou moins… « Ce sont des distances que l’on peut couvrir autrement. On voit le potentiel d’une autre mobilité ! »

Directeur de l’ACL, Jean-Claude Juchem approuve, sans ambiguïté : « Nous ne sommes pas uniquement au service des automobilistes ! Au contraire, nous voulons être acteurs de la mobilité et l’ACL est déjà un club de mobilité ! Nos plus de 190.000 membres sont d’abord des piétons, et utilisent un moyen de locomotion, voiture, moto, vélo… C’est un positionnement clair et nous avons mis en place des structures, comme la Maison du Cycliste, la Maison du Motard ou encore une offre de services spécifiques pour les fleet managers. La mobilité est un besoin fondamental.
L’information, l’éducation, la formation, sont des vecteurs essentiels. Et clairement, l’ACL promeut la collaboration entre acteurs, l’échange d’idées, la cohabitation entre usagers des différents moyens de se déplacer et l’information sans messages contradictoires. Nous avons besoin d’avancer et il est évident pour tout le monde qu’il faut décarboner la société, et donc que des solutions comme l’électromobilité (à 2 ou 4 roues) ou la multimodalité sont fortement encouragées
 ».

Le choix des moyens

Yves Meyer, représentant de l’asbl ProVelo, approuve l’importance de la multimodalité et applaudit la cohabitation entre usagers. « Nous voulons que les adeptes du vélo puissent s’intégrer en toute sécurité dans une redistribution de l’espace public. C’est historique, il y a un lien étroit à la voiture au Luxembourg. Beaucoup de choses changent, avec une multiplication des espaces cyclables. Il faut encore que cela progresse dans les villes, où la locomotion peut être cohérente pour tout le monde, à pied, à vélo, en voiture ou en transports publics. C’est important pour la planification des infrastructures et pour l’aménagement du territoire en règle générale. »

C’est une démarche en cours, et à laquelle participe notamment le CELL, intégré à l’équipe luxembourgeoise pilotée par l’Université du Luxembourg, avec aussi le LIST, qui participe aux réflexions de « Luxembourg in Transition » pour réinventer le territoire et ses fonctions à l’horizon 2050. « Nous ne sommes pas des spécialistes de la mobilité mais c’est un des axes de travail », explique Norry Schneider. « Nous participons au mouvement de la transition, en partant des échanges entre citoyens et dans l’optique d’un modèle de société différent. La personne est au centre de la démarche, et la qualité de vie aussi. La mobilité est souvent une obligation alors qu’une organisation de la vie en société, basée sur la collaboration, le partage et les ressources locales, peut réduire cette dépendance à la mobilité. Se déplacer, cela doit avoir un sens. Et un choix de moyens pour le faire. C’est intéressant de travailler là-dessus aussi ».

Modération et reportage : Alain Ducat et Sébastien Yernaux

Débat sur la mobilité (2) : raconter une autre histoire
Débat sur la mobilité (2) : raconter une autre histoire

Lors de la « table ronde » organisée par Infogreen, les invités de la rédaction ont exprimé plus d’un point commun. Par exemple, pour vaincre les bouchons de la mobilité, il faut un changement de paradigme qui passe par une évolution des mentalités. Et donc par l’éducation, la formation, l’information, la narration d’un autre modèle.

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Antonio De Palma Ferramacho, expert en mobilité au sein de l’ACL, croit dans un changement d’attitude pour contrer les mauvaises habitudes. « Auto-mobile, c’est se mouvoir soi-même. La question que l’on devrait se poser est simple : quel parcours dois-je faire et comment le faire au mieux ? Souvent, nous avons pris de mauvaises habitudes, parfois par facilité, parfois par manque d’alternative, parfois parce qu’on n’a pas pris la peine d’une bonne information, ou tout simplement parce que les habitudes nous ont été transmises ». L’évolution de la mobilité passe par une évolution des mentalités. L’éducation et la formation y ont un rôle à jouer.

« La mobilité doit s’inscrire dans une réflexion globale, qui prend tous les paramètres en compte, sociétaux, économiques, climatiques, notamment dans les aménagements du territoire et les choix posés », poursuit Antonio Da Palma Ferramacho. « Avec l’ACL, nous souhaitons accentuer l’information, et la formation, notamment au niveau des entreprises, qui sont pour beaucoup dans le flux des usagers des moyens de locomotion quels qu’ils soient ».

Apprendre les bonnes pratiques pour inculquer de bonnes habitudes

« Apprendre à rouler à vélo, ce n’est pas évident pour tout le monde », glisse le directeur de l’ACL, Jean-Claude Juchem. « En tout cas, il y a un déficit assez marqué chez les jeunes et c’est pourquoi des initiatives comme bicycool ont toute leur importance. On a constaté, et c’est ce qui nous a aussi confortés dans l’idée de mettre en place la Maison du Cycliste, avec la FSCL et le SCRIPT, que beaucoup d’enfants ne savent pas rouler. Je pense qu’il y a beaucoup de sensibilisation à mener, car si nous voulons inculquer de nouvelles habitudes, il faut apprendre les bonnes pratiques. C’est aussi pour cela que nous insistons sur les formations, sur l’apprentissage du partage de l’espace public dans les cours de conduite, et même sur le rôle de l’école et des parents. »

Au nom de ProVelo, Yves Meyer ne peut qu’être d’accord. « C’est vrai qu’il est utile d’apprendre à rouler, à s’insérer dans le trafic, à respecter tous les modes de déplacement. Nos écoles de vélo fonctionnent bien et démontrent qu’il y a un réel besoin. L’école traditionnelle pourrait aussi apporter des éléments de réponse, et en tout cas l’éducation, même à la maison. Si papa et maman m’ont habitué à être un enfant qu’on emmène en voiture à toutes les activités même proches, je n’aurai pas le réflexe d’un autre mode de déplacement. Il est sans doute nécessaire de remettre le modèle en question. »

De l’importance de la narration

Norry Schneider (CELL) a son approche de la question : « L’imaginaire du marketing et de la publicité donne une vision de la société qui peut être trompeuse. Souvent, les pubs pour les voitures nous font rêver de grands espaces ou de maîtrise de la ville. Alors que, quand on est coincés dans un bouchon, c‘est bien différent… Il y a une force de la narration, on doit pouvoir raconter une autre histoire pour faire changer les mentalités. Surtout au Luxembourg, où la notion de voiture en tant que propriété privée et source de liberté est bien ancrée. »

« Oui le narratif, c’est très important », acquiesce le ministre François Bausch. « Déjà parce que, quand il faut convaincre, on n’argumente pas contre, sous peine d’exclure au lieu de rassembler, mais on argumente en faveur, pour mobiliser le positif. C’est quelque chose que l’on ne peut ignorer quand on a une charge politique à forte valeur ajoutée sociétale. Notre rôle est d’apporter des solutions aux problèmes, sur base des constats objectifs, des données observées et des projections structurelles réalistes. Pour la mobilité, il faut pouvoir démontrer qu’une solution fonctionne. Un exemple : le Luxembourg est devenu champion des investissements sur le rail et en parallèle a proposé des solutions, avec la gratuité des transports publics ; on constate une augmentation de 85% des passagers ! Et dans le succès de la plupart des initiatives, il y a l’impact de la narration. C’est pour cela qu’on fait réaliser des animations 3D qui montrent à quoi cela va ressembler de circuler sur la plus grande passerelle cyclable d’Europe à Esch ou que l’on avait imaginé une rame de tram exposée au Kirchberg pour montrer l’expérience que cela ferait aux usagers. Il faut raconter une histoire et pouvoir ensuite démontrer que ce n’était pas juste une fiction. »

Reportage : Alain Ducat et Sébastien Yernaux

Débat sur la mobilité (3) : « Faire bouger des personnes, plus que des véhicules »
Débat sur la mobilité (3) : « Faire bouger des personnes, plus que des véhicules »

La « table ronde » organisée par Infogreen a aussi permis de dégager des idées et des pistes, pour guider les moyens à mettre en œuvre. Mobilité partagée, cadre à créer, focus sur les consommateurs de mobilité, organisation du travail ou électromobilité ont fait partie du débat.

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C’est clair, il faut aussi faire bouger les lignes et changer les habitudes. « L’ACL pense qu’il faut créer un cadre pour faciliter la gestion de la mobilité des entreprises, qui sont consommatrices majoritaires de besoins de mobilité. » Jean-Claude Juchem évoque la fonction de mobility manager, à encourager dans le monde économique luxembourgeois. « Il faut favoriser les changements et il est nécessaire de travailler ensemble à ce sujet sensible et primordial, pour sensibiliser aux émissions, pour faire chuter le bilan carbone. »

Il y a des habitudes sociétales aussi, soulignées par Norry Schneider (CELL) : « Il existe une forte relation à la notion de propriété privée, à la possession d’une ou plusieurs voitures. C’est un rapport que l’on peut en partie changer en prenant en considération le besoin de mobilité. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’une voiture ? Nous croyons à la ‘glocalisation’, au commerce local par exemple qui limite le besoin de se déplacer pour les courses, à l’organisation collaborative et aux initiatives citoyennes, comme les véhicules partagés dans une petite communauté. »

Acheter de la mobilité comme un service

Pour sensibiliser, il y a sans doute une approche à privilégier : « Souligner le coût de la mobilité individuelle – les frais qu’engendrent une voiture, non pas à l’achat, mais répartis sur sa durée de vie par exemple -, ça interpelle et permet de comparer les moyens de déplacement », note Antonio Da Palma Ferramacho, expert à l’ACL. « On va vers un partage de la mobilité, notamment vers moins de véhicules et plus de kilomètres parcourus par véhicule. »

Pour François Bausch, « à l’avenir, on va acheter de la mobilité, plus qu’un moyen de locomotion. Ce dont on a besoin, c’est de se déplacer efficacement. Ce rapport aux besoins et aux coûts que cela engendre est important. Les formules existent : leasing à la demande, voitures partagées, transports en commun efficaces, meilleures liaisons multimodales entre villes et espace rural… On n’est qu’au début du modèle ‘MaaS’, la mobilité envisagée globalement, comme un service. »

Tout est lié

Mais où sont les freins et quelles sont les limites du système ? « Les limites sont dans les esprits. Elles ne se trouvent pas aux frontières en tout cas », analyse le ministre Bausch. « Rejeter la faute des bouchons sur les frontaliers par exemple, cela n’a pas de sens. »

La mobilité pourrait-elle s’appuyer sur une redistribution économique à l’échelle de la Grande Région ? « Cela pose la question de la croissance économique effrénée du Luxembourg », souligne Norry Schneider, « et donc du modèle économique que l’on souhaite. » « Aucun problème à répartir les centres et les intérêts économiques au sein de la Grande Région », enchaîne François Bausch. « On en discute souvent avec les homologues de France, de Belgique ou d’Allemagne, de la même façon qu’on cherche des solutions ensemble pour améliorer la mobilité transfrontalière. Tout est lié en effet. »

Jean-Claude Juchem souligne l’importance d’impliquer le monde socio-économique dans la vision holistique de la mobilité. « L’organisation du travail peut jouer un rôle majeur dans le lissage des heures de pointe notamment. Il faut sensibiliser encore, cibler le manager et le décideur, tous les acteurs socio-économiques. Les politiques RH évoluent également, en changeant le rapport au leasing par exemple ; la voiture n’est plus seule prise en compte, au profit de formules multimodales. »

« La voiture restera un moyen de locomotion important, on le sait. Et on sait aussi que la décarbonisation est un vrai sujet », poursuit le ministre. « Je ne suis pas partisan des déclarations fracassantes. Paris interdit tels véhicules, Bruxelles fait des annonces dans ce sens… La provocation n’est pas un atout politique, nous on nous demande de gérer les problèmes. Je préfère une vision globale à court, moyen et long terme, qui va de pair avec se donner les moyens de proposer des solutions crédibles. »

L’électromobilité, mais pas que…

L’électromobilité en fait partie et Jean-Claude Juchem y croit. « Cela fait partie des axes que nous défendons à l’ACL, que l’on parle de voitures ou de vélos par exemple. Encore une fois, il faut informer, collaborer pour apporter des messages clairs. » « Et n’oublions pas que pour que l’alternative électrique s’installe durablement, il faut améliorer le réseau pour les recharges, densifier notamment le service dans les entreprises, les résidences, les parkings », appuie Antonio De Palma. François Bausch met d’abord un léger bémol : « La technologie, c’est un outil parmi d’autres mais ce n’est pas le remède. L’électromobilité améliore les véhicules mais ne résout pas la mobilité. Si vous remplacez 100 voitures thermiques par 100 voitures électriques, vous avez quand même un bouchon… Cela étant, oui améliorer le réseau de recharge est un enjeu et on y travaille bien, les initiatives vont dans ce sens. D’ici 2 ans, on sera au top en Europe. »

Au final, les visions se rejoignent, avec la mobilité multimodale pour horizon et des changements de mentalité pour objectif. « La qualité de vie est un bon message, et cela passe aussi par des alternatives locales, qui réduisent les besoins de se déplacer  », conclut Norry Schneider pour le CELL. « ProVelo espère d’abord un apaisement du trafic et la durabilité de la mobilité, la sécurité pour tous les usagers qui cohabiteront mieux s’ils ont leurs espaces à la fois réservés, respectés et interconnectés », ajoute Yves Meyer.

Jean-Claude Juchem rappelle qu’il importe de véhiculer des messages clairs, sans contradiction dans le discours, mais avec un maximum de collaboration entre acteurs, notamment pour une multimodalité réussie. « L’éducation et la formation sont une clé, comme l’implication du monde socio-économique. Si tout le monde s’y met, on avancera. »

Le mot de la fin est laissé au ministre Bausch : « L’enjeu, c’est de connecter les espaces, urbains et ruraux, et surtout de redonner la priorité à l’humain. Nous devons faire bouger des personnes, plus que faire bouger des véhicules ».

Reportage : Alain Ducat et Sébastien Yernaux

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Un transport de qualité… et durable
Un transport de qualité… et durable

Avec 626.000 résidents en 2020[1], le Luxembourg fait partie des pays qui ont connu une évolution démographique importante au cours des dernières années. Ils s’ajoutent plus de 200.000 frontaliers qui rejoignent le pays au quotidien pour leur travail au Grand-Duché. Ce développement va de pair avec des besoins croissants en mobilité, un véritable défi à relever par notre société.

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« Alors que beaucoup de gens misent encore sur la mobilité individuelle, les CFL s’engagent au quotidien pour être le premier choix en termes de mobilité efficiente et durable », explique Marc Wengler, Directeur Général du Groupe CFL.

Des trains voyageurs alimentés de sources d’énergie 100% renouvelables : un choix par conviction

Depuis plus de 10 ans, les CFL choisissent d’alimenter leurs trains voyageurs d’énergie provenant de sources d’énergie 100% renouvelables. Un choix par conviction qui ne s’arrête d’ailleurs pas au transport par rail, mais qui est également repris dans leur activité bus.

Aujourd’hui, les CFL comptent déjà cinq bus hybrides et deux bus électriques dans leur flotte. Pour 2030, l’entièreté des bus sera remplacée par des versions électriques, aidant ainsi à contribuer, une fois de plus, à la réduction de l’empreinte carbone du second plus grand employeur du Luxembourg.
Les CFL visent une flotte de bus 100% électrique d’ici 2030

Dans le but de couvrir l’entièreté des besoins de mobilité de leurs clients, les CFL ont complété leur offre de transport public par Flex, leur service carsharing. Une offre qui mise sur 23 véhicules électriques, soit presque un quart de la flotte entière, et qui permet de combiner les avantages indéniables du transport public avec la flexibilité du transport individuel.

Le défi du fret : retirer les camions de la route

Dans un monde toujours plus interconnecté, le déplacement de biens d’un pays, voire d’un continent à l’autre, fait partie du quotidien sur nos routes. Si les tendances actuelles se confirmaient, le marché européen du transport de marchandises devrait croître de 30 % d’ici 2030. En considérant que les parts de marché du transport (rail/route), où la route détient toujours 75% du marché, sont maintenues, cela se traduirait par 1 million de camions supplémentaires sur nos routes.

Un train combiné cependant est capable de remplacer en moyenne 40 camions. En tant que pionnier dans ce domaine, CFL multimodal, un membre du Groupe CFL situé au cœur des flux de transport multimodaux à travers l’Europe, vise à rendre ce secteur plus attractif en offrant des services tout aussi innovants que durables. Pour cela, CFL multimodal a rejoint l’initiative Rail Freight Forward, qui favorise la collaboration internationale entre les acteurs ferroviaires et lutte pour un meilleur transfert modal de marchandises de la route vers le rail. Alors que d’autres misent encore sur le camion, CFL multimodal offre et promeut des solutions innovatrices couvrant l’entièreté de la chaîne logistique, parmi d’autres, sa plateforme d’autoroute ferroviaire.

Vue sur le site de CFL multimodal

Grâce à la technologie innovatrice des wagons pivotants de Modalohr, qui est également utilisée pour l’exploitation de la ligne hebdomadaire Bettembourg - Le Boulou, il est p.ex. possible de réduire les émissions de CO2 liées au transport d’un container de 21 tonnes de 86% par rapport au transport de la route – un argument de taille pour le rail !

Rien qu’en 2020, 200.000 manutentions ont été effectuées sur le terminal intermodal de Bettembourg-Dudelange, permettant ainsi l’économie de plus de 110.000 tonnes de CO2.

En savoir plus sur le développement durable aux CFL
Retrouvez plus d’infos sur les actions du Groupe CFL en termes de développement durable sous le lien https://groupe.cfl.lu/fr-fr/socialresponsibility.

Photos : ©CFL


[1]https://eacea.ec.europa.eu/national-policies/eurydice/content/population-demographic-situation-languages-and-religions-46_fr

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Schuttrange : la mobilité douce pour la qualité de vie
Schuttrange : la mobilité douce pour la qualité de vie

Petite commune en périphérie de la Ville, Schuttrange veut sans cesse améliorer la fluidité du trafic de transit et promouvoir la mobilité douce sur son territoire et pour ses habitants. L’équipe du bourgmestre Jean-Paul Jost multiplie les projets et explore toutes les pistes.

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Schuttrange ne manque pas d’atouts. Cette commune de 4250 habitants est à la fois située dans un cadre verdoyant en campagne et à quelques minutes de la Ville. Les défis sont à la mesure du transit de véhicules. « Nous avons évidemment du trafic vers l’A1, beaucoup de véhicules qui vont vers la capitale, les centres d’emplois du Kirchberg notamment », explique le bourgmestre Jean-Paul Jost. « Le trafic est frontalier mais aussi résident. Et il y a un flux de et vers notre zone d’activités - quelque 4000 emplois - qui s’ajoute à la vie locale bien entendu, les écoles, la piscine, les centres sportifs ». Les instruments de mesure en place comptabilisent environ 10000 véhicules par jour ouvrable, avec des heures de pointe bien marquées.

« Un des grands défis, c’est d’améliorer le service en général, via les transports publics notamment. À titre d’exemple, les transports en commun (bus+tram) permettent d’atteindre le Limpertsberg en 45 minutes, alors qu’en voiture, il faut, en période creuse, une vingtaine de minutes. Nous collaborons avec les communes voisines, avec les administrations et les ministères, pour sans cesse rendre plus attractif le transport en commun, les dessertes locales et l’interconnexion entre les différents moyens de locomotion ».

En toute sérénité

La mobilité douce est une piste, notamment cyclable, que Schuttrange encourage, en multipliant les initiatives et les réflexions, en veillant aux infrastructures et à la praticabilité aussi. « Le cycliste doit pouvoir se déplacer en toute sérénité. Des petites choses s’avèrent essentielles, comme des emplacements et des box pour sécuriser les vélos aux points d’arrêt, une station de réparation de vélos, des douches aux bureaux, la libération des trottoirs – notamment en hiver, etc », souligne Daniel Flies, responsable du service « environnement et énergie » à l’administration communale de Schuttrange, qui travaille en étroite collaboration avec le Collège des bourgmestre et échevins.

« La mobilité douce a été intégrée dans le PAG et prévoit des couloirs de mobilité douce à travers la commune », développe M. Jost. « Nous sommes dans une vallée en périphérie et il est important de faciliter la vie des adeptes du vélo, électrique ou non, qui sont par ailleurs de plus en plus nombreux ». La commune entend repérer et négocier toutes les opportunités, par exemple profiter du tracé d’un nouveau collecteur d’eaux usées pour une piste cyclable entre Munsbach et Senningerberg, et prévoit des chemins mixtes entre la gare de Munsbach et le parc d’activités Syrdall ainsi que des trottoirs élargis entre les centres de Schuttrange et de Munsbach. Un passage aisé pour la mobilité douce sous l’autoroute, vers Niederanven est en construction. « Chaque projet d’infrastructure peut être pensé de manière globale. C’est une logique d’aménagement du territoire, qui tient compte des déplacements et de la mixité des fonctions. Il faut prévoir et essayer de mobiliser des terrains quand on peut, ce qui n’est pas toujours simple ».

Sensibiliser et proposer

Le rapport au foncier se double du rapport social au véhicule personnel, comme partout dans le pays. Mais l’équipe du bourgmestre Jost plaide pour une évolution des mentalités et constate d’ailleurs un intérêt marqué des plus jeunes pour les transports en commun et la mobilité douce en général. « Notre rôle est aussi de sensibiliser. Pour la semaine de la mobilité, nous avons par exemple invité des experts autour du thème de la mobilité douce, avec le ministre Bausch, ProVelo, des ingénieurs spécialisés dans les infrastructures de partage de mobilité, des universitaires allemands qui ont fait une étude sur l’aspect comportemental, ou encore des représentants de villes modèles. »

Et puis, bien sûr, il faut favoriser les déplacements de chacun dans la commune, selon les besoins. Un service de taxi-bus à la demande a été mis en place et fonctionne plutôt bien : le Syribus affiche en moyenne une quinzaine de courses par jour (6/7 jours), plus de 4000 courses par an. Cette navette 100% électrique est utilisée par les personnes âgées, les écoliers, les jeunes sportifs… « La demande est variée, vers Niederanven, pour le commerce régional et les services, mais aussi vers les autres communes limitrophes et l’aéroport du Findel par exemple, qui est à 10 minutes ».

L’offre vient en complément de dessertes locales RGTR que la commune essaie d’améliorer en collaboration avec ses voisines et les administrations concernées. « Nous aimerions par exemple que les abribus offrent des informations plus complètes avec par exemple des codes QR permettant en temps réel de voir sur son smartphone quand arrive le prochain bus ». Et la commune entend poursuivre sa sensibilisation, notamment au partage des véhicules – le système Flex est disponible à la gare locale.

On peut noter encore que Schuttrange mesure chaque investissement pour encourager l’électrification, avec notamment en tout 3 bornes de recharge installées sur son territoire et une flotte de véhicules communaux électriques (3 voitures, 2 camionnettes et 2 vélos).

« Dans tous les cas », conclut le bourgmestre, « l’enjeu est de garantir la qualité de vie de nos concitoyens, et la mobilité réfléchie en fait partie, laquelle a un impact sur la qualité de l’air et le niveau du bruit environnemental ».

Alain Ducat, avec la commune de Schuttrange, partenaire Infogreen

La mobilité active sur la bonne voie à Schifflange !
La mobilité active sur la bonne voie à Schifflange !

La commune de Schifflange s’est dotée d’un plan d’actions ambitieux dans le cadre du pacte-climat. L’objectif 13 exprime la volonté d’augmenter le taux des enfants effectuant le trajet vers l’école à pied de 50%/70%/80% d’ici 2020/2022/2025.

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Le projet « séchere Schoulwee » a impliqué les écoliers et leurs parents en les questionnant sur leurs habitudes. Résultat de l’enquête : « 74% des élèves du cycle 1 à 3 et 77% de ceux du cycle 4 se rendent à l’école à pied ou à vélo ». Cela confirme le succès de toutes les actions entreprises ces dernières années.

  • La mise en place du PEDIBUS, l’accompagnement des enfants sur le chemin de l’école ;
  • La motivation des écoliers les incitants, via des concours, à se déplacer à pied ou à vélo ;
  • La participation à l’action « Mir sammele Kannermeilen » du Klimabündnis Lëtzebuerg.

    Parmi ceux qui ne le font pas encore, ils sont plus de la moitié à manifester un intérêt pour la mobilité active.

L’enquête a relevé que certains trajets sont ressentis comme déficitaires d’un point de vue sécurité et commodités. La commune va y remédier lors de cette rentrée scolaire 2021.

  • Un balisage avec la mascotte « MOUKI » renseignera sur le bon chemin à emprunter ;
  • Sécurisation des passages pour piétons moyennant des rétrécissements et un éclairage adéquat ;
  • Abaissement des bordures des passages piétons assurant l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ;
  • Ralentissement du trafic par le placement de coussins berlinois.

    Chacun souhaite éviter les chemins longeant les rues. La commune va donc créer de nouvelles liaisons piétonnières encore plus sécurisées. Dans le cadre d’un PAP (Plan d’Aménagement Particulier), un chemin piétonnier permet de rejoindre la cité Pärchen de la rue Denis Netgen. Dans la cité Emile Mayrisch, un balisage du chemin vers l’école plus clair va palier l’insécurité liée à l’absence de trottoir. Enfin, la création d’une nouvelle école dans le quartier op Hudelen rapprochera de nombreux élèves de leur lieu de scolarité.

L’objectif 12 tend à réduire de moitié les déplacements motorisés sur les trajets de moins de trois kilomètres d’ici 2025. Pour y arriver, il est indispensable d’adapter les infrastructures. Avec l’aménagement de pistes cyclables en site propre, la commune de Schifflange a renforcé ses actions pour encourager ses citoyens à préférer le vélo (ou la marche) à la voiture.

Nous sommes bien conscients qu’une grande partie de nos concitoyens ne se sentent pas assez à l’aise pour emprunter les rues avec un vélo. Seul moyen pour y remédier, aménager des pistes cyclables en site propre. C’est déjà une réalité le long de la voie ferrée, avec notamment la construction d’un mur anti-bruit. Schifflange a réalisé un passage sécurisé en site propre pour les piétons et cyclistes qui relie la cité op Hudelen à la rue du Pont. La piste sera prolongée jusqu’à la rue Aloyse Kayser dès l’obtention de l’autorisation des CFL. Elle se poursuivra en automne 2021, du parking des CFL à l’avenue de la Libération.

Une seconde piste reliant la gare à la zone d’activités op Herbett est elle aussi opérationnelle. Elle sera prolongée par l’Administration des ponts & chaussées, pour atteindre la zone commerciale de Foetz et la future « piste express » qui reliera Esch-sur-Alzette à Luxembourg-Ville.

Administration communale de Schifflange
11, Avenue de la Libération,
L-3801 Schifflange
info@schifflange.lu
www.schifflange.lu

L'ACL gérera le stationnement du village d'Elmen
L’ACL gérera le stationnement du village d’Elmen

Positionné comme acteur majeur de la mobilité individuelle, l’Automobile Club du Luxembourg (ACL) participe activement à la réalisation de l’écovillage d’Elmen sur le territoire de la commune de Kehlen. Il développe une application pour gérer le stationnement des résidents et de leurs visiteurs.

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Opérer la gestion intelligente des parkings du futur écovillage d’Elmen à travers une application dédiée. C’est la contribution qu’apportera l’ACL à la réalisation du titanesque projet d’urbanisation sur la commune de Kehlen.

Toutes les habitations déjà sorties de terre ou à venir seront en effet dépourvues de places de stationnement propre. En tout, l’ACL aura la mission de s’assurer la bonne gestion des 2 000 emplacements de parking sur ce site de 27 hectares. L’application prendra notamment en compte trois types de profil : les habitants, leurs invités et les véhicules partagés.

Mobility as a Service

Comme les places ne seront pas attitrées, chaque arrivant sera redirigé vers le stationnement le proche du logement où il se rend. Cette gestion optimisée et intelligente permettra le pré-encodage des plaques d’immatriculation dans le système pour valider automatiquement l’accès au parking aux habitants ou à leurs invités. Lors de visites spontanées, ces derniers pourront contacter le call-center de l’ACL disponible 24h/7j via un parlophone et recevront dans la foulée un QR-code d’accès.

Grâce à cette application, les habitants accèderont aux mêmes services que les membres de l’ACL. Ils pourront sélectionner et louer des véhicules de tous types, de toutes motorisations et éventuellement adaptés aux personnes à mobilité réduite. L’application permettra également de déverrouiller et de restituer un véhicule. Grâce à ce concept de « Mobility as a service » (NDLR : la mobilité comme service), tous les besoins en mobilité seront couverts. L’objectif final reste de réduire au maximum le nombre de véhicules personnels sur le site d’Elmen.

À l’instar du travailleur désigné à la sécurité, l’ACL travaille aussi sur la mise en place d’un « Mobility Manager » dans les grandes entreprises. Une formation de trois jours a d’ailleurs été développée en collaboration avec l’Université de Luxembourg.

Décarboniser la mobilité, pas l’électrifier à tout prix

Ce « Mobility Manager » sera chargé d’informer les collaborateurs et la direction des différents moyens de transport existants, d’identifier des solutions collectives et de proposer des alternatives à la mobilité individuelle.

Face à la volonté de la Commission européenne d’interdire la vente de voitures thermiques à l’horizon 2035, l’ACL défend d’autres options. L’Automobile Club entend rappeler à tous les décideurs politiques que l’électrification a ses limites, à commencer par le réseau de bornes de recharge nettement insuffisant. Par ailleurs, les inondations du mois de juillet illustrent, elles aussi, les limites du tout électrique. « Comment se déplacer si le réseau électrique est suspendu ? », s’interroge le CEO de l’ACL, Jean-Claude Juchem.

Force de proposition et chercheur d’alternative, l’ACL se prononce clairement en faveur d’une cohabitation de solutions neutres en carbone. « L’hydrogène est, par exemple, une solution d’avenir. Or, le Luxembourg ne compte aucune station de recharge de ce type », regrette Jean-Claude Juchem.

ACL, partenaire Infogreen

Photos : © SNHBM-Image 3G / © Médiathèque Commune de Kehlen / © SNHBM-Banana Republic Office / © TETRA KAYSER Associés

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Des concepts évolutifs pour un mode de vie contemporain… et futur
Des concepts évolutifs pour un mode de vie contemporain… et futur

Le Rout Lëns à Esch/Alzette est un bel exemple de quartier qui redonne de la vie à un site sidérurgique délaissé et qui crée du lien urbain, pour qu’évoluent la ville, ses habitants et ses usagers. Avec le développeur et aménageur Iko Real Estate pour pilote, et des acteurs partenaires emmenés par la Ville d’Esch, 2e commune du pays, tout est pensé pour un mode de vie contemporain et pour les générations futures. La mobilité aussi.

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« Dès le départ, tout s’est bien passé. La vision est commune, le travail est collaboratif et toutes les discussions permettent la recherche des solutions les plus adaptées ». Georges Mischo, bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, croit dur comme fer dans le développement de sa ville et de ses quartiers. Et le projet « Lentille Terres-Rouges » ou « Rout Lëns » est un maillon majeur dans ce développement, pensé durablement. https://www.infogreen.lu/rout-lens-reconnexion-a-la-vie.html

Ce nouveau quartier Rout Lëns a 4 objectifs principaux : favoriser la qualité de vie et le bien-être de ses habitants, limiter au minimum son empreinte sur l’environnement, créer une vie de quartier animée et tisser des liens, mais aussi valoriser le patrimoine industriel le plus remarquable. « On travaille pour les générations à venir, en essayant de combiner toutes tourtes les ressources, en fédérant les bonnes volontés et en favorisant la collaboration et le bouillonnement d’idées », explique avec passion Sandra Huber, Head of Urban Development & Residential Concepts chez IKO REAL ESTATE.

Intérêt général et impact sociétal

Depuis septembre 2017, le promoteur IKO a engagé une réflexion « pour mettre en place un projet de reconversion de l’ancien site sidérurgique en nouveau quartier, qui sera durable et se veut exemplaire, grâce à des solutions innovantes. Le programme est mené en collaboration avec les services de la ville et l’ensemble des administrations luxembourgeoises, mais aussi sur base du processus participatif mis en œuvre ». « Et c’est une réflexion remarquable », enchaîne M. Mischo. « L’usine a fermé en 1977. Le site a dépéri durant plus de 40 ans et revit maintenant. Les autres projets qui ont été amorcés faisaient table rase, au mieux conservaient 1 des 6 anciens bâtiments industriels. Le projet actuel sauvegarde et valorise 5 des 6 bâtiments. Il y a un travail mené sur tous les fronts, notamment le patrimoine sidérurgique, dans une logique circulaire, centrée sur les habitants futurs, sur le liant entre les quartiers. IKO a un impact sociétal fort. Les solutions vont dans l’intérêt général et dans le souci du développement présent et futur de la Ville d’Esch ».

Le challenge est à la mesure du passé, du présent qui voit la 2e ville du pays en plein développement, et d’un futur durable. Sur à peine 14km2, le territoire d’Esch doit aussi gérer sa densité et ses quartiers en devenir : quelque 10.000 habitants sur les friches réhabilitées d’Esch-Schifflange, 5 à 6000 au crassier, environ 3000 nouveaux habitants pour Rout Lëns à brève échéance, cela fera plus de 55.000 habitants à l’horizon 2035-2040.

Un modèle urbain rare en Europe

« La mobilité est un enjeu primordial », souligne Sandra Huber. « Et cet aspect a évidemment été intégré à la base des réflexions, notamment via une étude complète menée par Schroeder et Associés. On a ici un modèle urbain assez rare en Europe ; une ville dont le développement passe par un lien à recréer entre les quartiers, des liens forts entre cette capitale du Sud en plein boum et les pôles importants du pays, les liens transfrontaliers naturels… Dans l’aménagement général, comme dans celui du Rout Lëns qui s’y inclut, tout peut être pensé en fonction des habitants de demain, et d’après-demain, selon les besoins, dans une logique d’interconnexion et de mode de vie contemporain. Pour faire évoluer la société durablement, il faut proposer en alternative les solutions les plus adaptées, les plus adaptables, modulaires et flexibles aussi. »

Rout Lëns s’y prête. Sur le site, avec des services de proximité (école, commerces locaux, loisirs) permettant de réduire les besoins de mobilité vers l’extérieur, mais aussi grâce aux larges espaces piétonniers bordés de verdure – dont l’« Allée de la culture industrielle », véritable épine dorsale du site qui longera les bâtiments industriels iconiques pour se poursuivre vers le centre d’Esch. L’interconnexion est ici le maître-mot. Cela vaut aussi pour les 2 roues, avec des voies cyclables internes reliées aux pistes de la ville et aux axes nationaux. La piste cyclable venant de Belval , avec sa grande passerelle, https://www.infogreen.lu/piste-cyclable-et-passerelle-a-esch-sur-mobilite-douce.html traversera, elle aussi, le Quartier Rout Lëns. Des solutions innovantes permettront d’accompagner l’évolution des besoins et comportements en termes de mobilité individuelle. « Nous pensons bien entendu à l’électromobilité, aux solutions de car sharing, etc. Nous avons aussi prévu la réversibilité d’un certain nombre d’espaces ou de constructions en fonction du besoin en stationnement », précise Sandra Huber.

La mobilité douce et la multimodalité sont au centre de la réflexion et des infrastructures. Le quartier est adossé à la voie ferrée et à deux pas de la gare d’Esch, à la frontière française et connecté à ses prochains bus transfrontaliers https://www.infogreen.lu/bus-transfrontalier-vers-esch-alzette-et-son-futur.html, tourné vers les futures arrivées du tram rapide https://www.infogreen.lu/le-tram-rapide-vers-le-sud-prend-vie.html, participe aux parcours qui sillonneront la ville et redonneront du lien à ses quartiers, anciens et nouveaux…

Des rouages pour faire avancer la machine

« Avec l’ensemble des services de la Ville d’Esch, l’État, les administrations, toutes les bonnes volontés qui veulent avancer sans œillères pour l’intérêt général, mais surtout avec toutes les solutions innovantes qui partagent notre vision du développement durable pour cette région dynamique et où il fait bon vivre, nous allons relever les défis. Et des acteurs engagés comme IKO y contribuent clairement », résume le bourgmestre Mischo.

Rout Lëns sera un des rouages qui font avancer la machine. Durant l’époque florissante de la sidérurgie, « Lentille Terres-Rouges » était pleine de vie, connectée aux sites de Belval et d’Esch-Schifflange. Demain, le rail et le bassin sidérurgique ne seront plus les seuls fils rouges. « Tout sera relié, et l’on retrouvera ici un bassin de vie tourné vers l’avenir, et qui ne reniera pas son passé. C’est une transformation passionnante », conclut Sandra Huber.

Alain Ducat
Photos : IKO Real Estate, Fanny Krackenberger, Ville d’Esch/Alzette

Bissen travaille en amont avec les entreprises et les citoyens
Bissen travaille en amont avec les entreprises et les citoyens

La semaine de la mobilité a encore été l’occasion pour la commune de Bissen de se montrer en exemple. Au menu, des animations multiples dans un « Urban Village ». Et au programme, un travail de fond pour installer le mobilty management avec les nombreuses entreprises qui drainent du monde.

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On sait la commune de Bissen en vue lors de la semaine de la mobilité. https://www.infogreen.lu/au-programme-de-la-semaine-europeenne-de-la-mobilite.html

Cette année encore, et pour la 6e fois consécutivement, Bissen figurait parmi les 6 communes remplissant les critères pour être une Golden City à l’échelle européenne. Pour mémoire, il faut remplir 3 conditions majeures : organiser une séance d’information et des animations autour de la mobilité avec chaque jour des actions tout public, saisir l’opportunité de lancer au moins une mesure permanente en faveur de la mobilité durable (kee Koma hei) et enfin fermer une partie de l’espace public de circulation afin de promouvoir la mobilité douce et active (marche, vélo, trottinette…)

Cette fois encore, Bissen a relevé le défi, concentré sur son Urban Village, un espace clos et sécurisé pour y installer les animations diverses autour de la mobilité https://www.infogreen.lu/bissen-sensibilisation-a-la-mobilite-douce-et-divertissement.html . « C’est la 2e année que l’on fait ça », indique le jeune bourgmestre de Bissen, David Viaggi. « Cette idée de village est conviviale, cela rassemble les visiteurs autour d’un pôle d’animations pour tous les âges. Comme le centre du village est en travaux, on a installé le parc communal Route de Bissen, à côté de la zone industrielle. Ce qu’on perd en présence au cœur du périmètre urbain, on l’a gagné en proximité des entreprises, qui font partie intégrante de la sensibilisation que l’on mène ».

Mobilty management en chantier

Car c’est un défi clair pour Bissen, au profil particulier : 3200 habitants… et bientôt plus d’emplois sur la commune que de résidents. « Il y a de la place pour tout le monde, mais l’enjeu est de ne pas laisser étouffer la circulation de transit et les accès aux zones industrielles et artisanales. Nous avons la chance d’avoir de gros employeurs et ce n’est pas fini puisque, sans même parler du cas Google toujours en attente, des entreprises de la zone s’étendent, d’autres arrivent, comme Rotarex… Il y a un réel dynamisme économique. Il faut laisser la place à la mobilité de chacun pour que tout fonctionne ».

C’est un grand chantier en cours. La commune s’est unie aux spécialistes de la mobilité de Schroeder&Associés. « Il y a une vaste étude en cours, une analyse complète des besoins de chaque entreprise et de tous leurs collaborateurs. Tous les aspects sont envisagés (car sharing, flexibilité, gestion de parkings… ) et les entreprises sont demandeuses. L’objectif est d’appliquer un catalogue de mesures correspondant aux besoins réels. C’est une démarche de mobility management, qui implique tout le monde. C’est un travail en amont qui nous semble très important ».

Services compris

Pour David Viaggi, bourgmestre depuis 2019 et qui par ailleurs travaille pour la coordination RGTR à l’Administration des Transports publics, le sujet est primordial. « Il y a les mesures qui dépendent des administrations et ministères, pour les infrastructures de mobilité surtout. Et il y a ce que l’on peut faire à l’échelle locale. Ces mesures ‘soft’ relèvent de la sensibilisation et du partage de l’espace public. Ce qu’il faut, c’est que tous les modes de déplacement soient envisagés, avec une belle place pour la mobilité douce, et surtout les services qui encouragent les déplacements (kee Koma hei) à pied ou à vélo par exemple ».

L’initiative « Cyclo-Croc » va dans ce sens : « On peut voir cet espace réhabilité dans le village, sur la piste cyclable qui le traverse, comme une aire de repos et de services, avec station de réparation, de quoi recharger son vélo électrique, un espace de petite restauration… Il s’agit de donner le petit plus qui encourage à l’utilisation de la mobilité douce. C’est un signal positif envoyé à la population ».

Alain Ducat

Photos : Commune de Bissen

Planification d'une mobilité durable et plans de mobilité
Planification d’une mobilité durable et plans de mobilité

Implémenter et encourager une mobilité durable dans les localités et quartiers pour améliorer la qualité de vie est un des principaux défis de ces temps. Le bureau d’études Schroeder & Associés s’engage à relever ces défis. La multimodalité sera la clé d’une mobilité durable. Un changement de paradigme ne pourra se réaliser cependant que si tous les acteurs (publics, privés, habitants et employés) sont impliqués.

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Depuis des décennies, nous élaborons des concepts de mobilité partiels ou intégrés pour nos différents clients étatiques, communaux et privés. Dans les zones mixtes et résidentielles des communes nous essayons de créer une nouvelle atmosphère dans l’espace public en dédiant davantage de place à la mobilité active et au transport en commun. Le but est que le résident se sente à l’aise, conforté et en sécurité, et que ceci change son environnement de telle manière à ce qu’il commence à changer son comportement envers une mobilité plus durable. Pour garantir l’acceptation de ces réorganisations de l’espace-rue, les concepts et planifications détaillées sont à élaborer en étroite collaboration avec les acteurs sur place.

L’élaboration d’une vision à long terme avec une mise en place échelonnée de projets concrets d’aménagement contribue au développement durable, ceci aussi par la promotion cohérente de la mobilité douce.

En prenant l’exemple d’un projet d’aménagement de piste cyclable reliant deux localités, qui est à première vue un projet trivial ; il en ressort que cet aménagement découle d’un concept tenant compte des planifications de pistes cyclables nationales et régionales, intégrant les futurs projets de réaménagement des voiries, des quartiers existants, des points d’intérêts ainsi que le développement des nouveaux quartiers sur le territoire de deux communes. Un tel projet récemment inauguré entre les localités de Niederanven et Roodt-sur-Syre est basé sur une vision 2030 des deux communes initiatrices du projet (voir graphique de la stratégie de la commune de Betzdorf).

Un autre défi dans la planification de mobilité est de limiter le nombre de véhicules dès le début des planifications, en tenant compte de l’exemple des zones économiques au Luxembourg. Ces zones sont souvent considérées comme des îlots à la périphérie des agglomérations qui sont desservis par un échangeur routier où le moyen de transport prédominant est la voiture. Pour les zones économiques en développement, des études pour le besoin des emplacements, transport en commun et mobilité douce sont à faire de façon similaire aux nouveaux quartiers résidentiels avec le but de limiter le trafic individuel motorisé et de profiter du changement de mentalité en faveur de la mobilité active qui est en train de se développer. Pour les zones économiques existantes, le processus du « Mobility Management » avec pour outil le plan de mobilité zoning/ entreprise est à élaborer. C’est une nouvelle approche complète pour optimiser les déplacements générés par les entreprises et qui fait en même temps appel à la responsabilité de chaque entreprise. Le but est d’augmenter l’efficacité des déplacements liés au personnel dans une perspective de diminution des émissions de gaz à effet de serre et de réduire la congestion des infrastructures.

Ce qui compte pour toutes les thématiques et concepts de mobilité, c’est le volet participatif qui comprend d’un côté les responsables étatiques/communaux et tous les autres acteurs impliqués dans la planification, mais aussi de l’autre côté les résidents. L’expert en mobilité devient de plus en plus multidisciplinaire et prend souvent le rôle de médiateur dans les projets. En outre, Schroeder & Associés, dans l’esprit « engineering the future together » s’investit p.ex. dans l’amélioration continue dans les domaines de la durabilité des projets, incluant aussi les volets innovatifs de la mobilité comme p.ex. le « smart mobility », quartiers durables ou gestion d’emplacement de parking.

Pour conclure, la mobilité durable deviendra de plus en plus multidisciplinaire, la participation, le volet réglementaire, les exigences environnementales, mais aussi l’informatique jouent un rôle de plus en plus important.

Saturation des infrastructures de mobilité : le pire sera-t-il évitable avec le télétravail ?
Saturation des infrastructures de mobilité : le pire sera-t-il évitable avec le télétravail ?

Depuis le printemps 2021, la levée progressive des restrictions (loisirs, Horeca, …) a eu un réel effet sur les conditions de mobilité. Le trafic automobile a même dépassé son niveau d’avant crise dès la fin du mois de mai. Cela illustre le fait que l’augmentation du télétravail n’est pas la seule à avoir eu un effet pendant la pandémie, de nombreuses autres restrictions ont également accentué la baisse des déplacements. Analyse de Vincent Hein, Senior Economist à la Fondation IDEA.

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L’extraordinaire dynamisme économique luxembourgeois de ces dernières années a eu des conséquences sensibles en termes de conditions de mobilité. Entre 2016 et 2019, le pays a créé autour de 15.000 emplois par an, ce qui représenterait, compte tenu des habitudes de mobilité renseignées par l’enquête Luxmobil de 2017, l’équivalent de 9.150 voitures supplémentaires sur les routes du pays, de 1.800 nouveaux passagers de covoiturage, de 2.850 nouveaux usagers des transports en commun et de 1.200 adeptes de la mobilité douce chaque année.

Avec les tensions sur le marché immobilier, il s’agit certainement de la manifestation la plus concrète des goulets d’étranglement du modèle économique et spatial du pays. Cela est d’autant plus préoccupant que d’après les projections démographiques, le Grand-Duché pourrait accueillir d’ici à 2030 quelques 135.000 habitants supplémentaires et près de 110.000 nouveaux employés dont environ 60.000 seraient des frontaliers[1].

Au regard de ces éléments, il n’est pas surprenant que la piste d’un développement soutenu du télétravail soit régulièrement mentionnée. De surcroît, la part des emplois potentiellement concernés au Luxembourg est particulièrement élevée (environ 1 emploi sur 2)[2], en raison de la forte tertiarisation de son économie.

Avec les vagues épidémiques successives, l’expérimentation tout aussi forcée que massive du télétravail a eu des effets sur la mobilité, en particulier au printemps 2020 où les mesures sanitaires étaient les plus fortes. Entre mars 2020 et mars 2021, les déplacements routiers ont en moyenne baissé de 15% et l’utilisation des transports en commun de 34% en comparaison au début de l’année 2020[3]. Le nombre d’heures moyen passé dans les bouchons est quant à lui passé de 163 heures en 2019 à 105 heures en 2020[4].

Mais depuis le printemps 2021, la levée progressive des restrictions (loisirs, Horeca, …) a eu un réel effet sur les conditions de mobilité. Le trafic automobile a même dépassé son niveau d’avant crise dès la fin du mois de mai. Cela illustre le fait que l’augmentation du télétravail n’est pas la seule à avoir eu un effet pendant la pandémie, de nombreuses autres restrictions ont également accentué la baisse des déplacements.

Source Apple Covid mobility trend, calculs Fondation IDEA.

Si l’expérience aura donc prouvé que des marges de manœuvre existaient, il ne faut pas pour autant considérer le télétravail comme solution unique aux problèmes de mobilité au Luxembourg si d’autres efforts ne sont pas menés par ailleurs en matière d’aménagement du territoire et d’incitation à la mobilité durable, ne serait-ce que pour absorber les flux générés par les habitants et employés supplémentaires attendus les prochaines années.

Vincent Hein - Fondation IDEA, partenaire Infogreen


[1] Calculs Fondation IDEA asbl.
[2]D’après Jonathan I. Dingel and Brent Neiman (2020), BFI, University of Chicago, 53% des emplois au Luxembourg sont télétravaillables, contre 45% en Suisse, 44% au Royaume-Uni, 42% en Belgique, au Pays-Bas et aux Etats-Unis, 38% en France, 37% en Allemagne.
[3] Source : Apple, Rapports sur les tendances de mobilité, calculs IDEA.
[4] Source : TomTom Traffic Index.

Trouver le bon équilibre pour planifier les espaces-rues
Trouver le bon équilibre pour planifier les espaces-rues

Plus de place à la mobilité durable dans nos villes ? C’est souhaitable et c’est faisable, mais il faut pouvoir opérer des choix qui jouent sur les infrastructures et les espaces. Pour L.S.C. Engineering Group, il faut planifier et penser large, en trouvant le juste équilibre entre les besoins spécifiques des différents usagers.

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Au cours des dernières années, nous avons remarqué un changement dans l’approche générale de la planification de la mobilité. De plus en plus, les principaux acteurs concernés essaient de développer des projets en promouvant la mobilité durable. Pour ce faire, il faut essayer de trouver un bon équilibre entre les besoins spécifiques des différents utilisateurs des espaces rues.

Le trottoir est principalement dédié aux piétons pour lesquels il est indispensable de créer un réseau séparé et continu avec un maillage performant et des chemins courts. Il faut prévoir des chemins suffisamment larges, non seulement pour augmenter le confort et la sécurité mais aussi l’acceptance. L’aménagement des trottoirs doit tenir compte des besoins spécifiques : personnes à mobilité réduite, famille avec poussette…

La circulation des cyclistes est également à considérer et peut se faire soit sur le trottoir soit sur la voirie, en mixte ou en séparée. La séparation des flux ainsi que la circulation sur le trottoir augmentent la sécurité face aux charges de trafic trop importantes mais cela engendre naturellement un espace rue plus large. Comme pour les piétons, il est primordial de créer un réseau continu et sécurisé, surtout au niveau des intersections où la majorité des accidents se produit.

Chacun sa voie

À côté des piétons et cyclistes, le trottoir accueille aussi beaucoup d’installations techniques, comme les mâts d’éclairage, les feux de circulation, les signalisations verticales ou les armoires électriques. Si l’espace, visible et souterrain, est mal planifié, ces équipements réduisent fortement la largeur du trottoir réellement disponible.

Pour une planification plus durable, il faut améliorer la qualité de séjour et éviter les îlots de chaleur ; la présence d’espaces verts dans les espaces rues est aussi importante. Inutile de préciser que ces éléments ont aussi besoin de suffisamment de place.

Pour rendre les transports en commun compétitifs par rapport aux voitures, il ne suffit pas seulement de rendre les trajets gratuits, il faut surtout que le temps du voyage soit inférieur à celui en voiture. Pour garantir ceci, il faudrait créer des voies séparées dédiées aux transports en commun afin qu’ils ne soient bloqués dans les mêmes bouchons que les voitures.

Coupe de principe

La largeur de la voirie est souvent dépendante de sa hiérarchie et de sa charge de trafic. Autrement que les infrastructures pour la mobilité active et les transports en commun, l’infrastructure des voiries est bien développée et ne nécessite généralement pas plus d’espace que ce qui est déjà à disposition. Cependant, en termes de stationnement, la demande est souvent de prévoir des places plus larges pour accueillir des véhicules de plus en plus volumineux : c’est clairement un développement dans la mauvaise direction !

Des choix, entre besoins et courage

Dans le cadre d’un PAP (plan d’aménagement particulier, pour la création de nouveaux espaces, quartiers, grandes infrastructures urbaines), il est relativement facile d’inclure toutes les exigences précitées. Cet exercice s’avère plus complexe dans les quartiers existants qui ont été planifiés dans des époques où le besoin en mobilité était très différent.

Avec les largeurs disponibles des espaces rues existants, il est impossible de prévoir toutes les largeurs nécessaires pour les modes durables, tout en conservant les espaces nécessaires pour la circulation des voitures qui existent aujourd’hui.

Dans les quartiers existants, un choix est donc à prendre, souvent et malheureusement au détriment de l’espace réservé aux modes durables ou en réduisant la largeur de leurs infrastructures. En réduisant les largeurs recommandées, les espaces de sécurité disparaissent et le risque d’accident augmente. En cas d’accident, les piétons et les cyclistes sont les plus vulnérables. Puisque la voiture a toujours une importance élevée dans notre société, nous ratons des opportunités de créer les connexions et les infrastructures nécessaires pour la mobilité durable. Ses réseaux restent incomplets, voire dangereux.

Au lieu de réduire l’espace des modes durables, il serait donc souvent plus opportun de supprimer les places de stationnement, ou mêmes certaines voies de circulation dans les villes où la présence de la voiture n’est plus essentielle.

Trop souvent, nous cherchons encore à trouver des solutions intermédiaires ou nous prenons les mauvais choix pour ne pas « offenser » les automobilistes. Tous les acteurs de la mobilité et de la planification de voiries (État, communes, entreprises et citoyens) devraient se poser la question de savoir s’il s’agit seulement d’un problème d’espace ou aussi d’un problème de courage.

Michel Heckel, Directeur de projet - Trafic et Mobilité, Luxplan
pour L.S.C. Engineering Group, partenaire Infogreen
Photos et illustration : L.S.C. Engineering Group

Photo en haut : L’Avenue de la Liberté -Luxembourg-Ville, après travaux
Photo dans l’article : la même, avant...

La digitalisation au service de la mobilité pour les employeurs Luxembourgeois
La digitalisation au service de la mobilité pour les employeurs Luxembourgeois

Les 12 derniers mois ont été particuliers pour LuxMobility. Alors que pour beaucoup d’entreprises la pandémie mondiale a ralenti l’activité, LuxMobility a su tirer son épingle du jeu en développant de nouveaux services à destination des entreprises et institutions luxembourgeoises. Le service Clean’Air permettant de mesurer la pollution de l’air autour des entreprises grâce à la combinaison de capteurs et d’un dashboard digital en est un bon exemple.

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Depuis sa création en 2013, LuxMobility a toujours été active sur la scène européenne et a pris part à différents projets internationaux innovants. À titre d’exemple, LuxMobility collabore actuellement à un projet visant à comprendre et quantifier l’impact des voitures autonomes dans notre quotidien. Nous accompagnons aussi l’Aéroport de Bruxelles dans sa transition verte & digitale.

Ces deux dernières années LuxMobility s’est concentré sur le Luxembourg et a soutenu les entreprises locales faisant face à des défis de mobilité. Un manque de places de parking, une démarche RSE en cours, la relocalisation d’une entreprise sont des éléments qui peuvent pousser une institution à définir ou repenser une stratégie mobilité. C’est ainsi que LuxMobility a conseillé Baloise, Arendt&Medernach ou la Banque Européenne d’Investissement.

Des solutions innovantes

Pour s’adapter à la vague de digitalisation qui a accompagné la crise sanitaire ainsi que pour participer à l’effort collectif en faveur du climat, LuxMobility a développé différents services digitaux. Clean’Air permet par exemple aux employeurs d’évaluer la qualité de l’air autour de leurs bâtiments. Des capteurs mesurent la concentration de différents polluants et sont combinés à un dashboard digital qui intègre et analyses les données en temps réel. Ce projet, déjà mis en place dans la commune de Differdange, fournit également des conseils mobilité permettant d’éviter les pics de pollution et donc d’avoir un impact positif sur la santé des collaborateurs ou des citoyens concernés.

La situation épidémiologique a poussé bon nombre d’entreprises à développer leurs stratégies en vue de leur digitalisation. LuxMobility fait partie des entreprises qui ont su tirer parti de la situation pour proposer de nouveaux services avec une valeur ajoutée environnementale pour la société.

Plus d’informations : https://luxmobility.eu

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Mesures sociales et fiscales en faveur d'une mobilité durable
Mesures sociales et fiscales en faveur d’une mobilité durable

Aujourd’hui, le développement durable apparaît comme un concept ancré dans les politiques publiques nationales et européennes. Dans ce contexte, la mobilité, entendue comme la capacité à se déplacer et les modalités qui permettent ces déplacements, apparaît comme un enjeu stratégique. Elle est transfrontalière et à la base de notre quotidien et de notre économie.

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Mobilité durable, mobilité douce, écomobilité, autant de termes pour désigner des modes de transport plus écologiques et plus éco-responsables. Utilisation du vélo, marche à pied, transport en commun, où en est le Luxembourg sur tous ces sujets ?

Cette volonté générale de devenir plus respectueux de notre environnement s’est installée et bouleverse différents aspects de notre vie, de nos modes de déplacement à nos modes de travail.

Afin de sensibiliser et faire adhérer le plus grand nombre à cette cause, le gouvernement luxembourgeois a opté pour un certain nombre de mesures dans le domaine des transports, avec notamment :

  • Primes gouvernementales pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride
  • Gratuité des transports en commun sur l’ensemble du territoire
  • Aides financières pour la promotion de la mobilité électrique et de la mobilité active
  • Mise en place d’infrastructures pour encourager les déplacements à vélo
  • Mise en route et développement du Tramway à Luxembourg ville et installation de trains de voyageurs des CFL circulant à l’énergie électrique issue de sources renouvelables

Le récent confinement a privé de ses libertés de déplacement la quasi-totalité de la population et a restreint considérablement les échanges marchands, provoquant la plus forte récession mondiale depuis les années 1930. Ceci confirme la place centrale qu’occupe la mobilité dans l’économie mondiale.

Le Luxembourg n’a pas été épargné par ce ralentissement de l’activité, même si l’impact serait plus faible que dans les pays voisins, du fait de la part prépondérante du secteur financier et des services dans son économie, permettant notamment plus facilement le travail à distance.

En contrepartie, cette période inédite a entraîné une baisse considérable des émissions de gaz à effet de serre et une nette amélioration de la qualité de l’air. Cela implique la nécessité pour les gouvernements de réfléchir à des changements complexes de comportement individuel comme d’organisation collective dans les années à venir, pour entre autres respecter les accords de Paris et la neutralité carbone en 2050.

Le recours au télétravail, mesure phare de la crise sanitaire, a été et est encore largement encouragé par le gouvernement luxembourgeois notamment au travers des accords passés avec ses pays voisins.

Pour les travailleurs frontaliers, les seuils de tolérance qui permettent d’éviter une imposition dans le pays de résidence et qui garantissent un maintien de l’affiliation à la sécurité sociale luxembourgeoise sont toujours à l’heure actuelle suspendus.

En effet, concernant la partie couverture sociale, le Luxembourg et ses trois pays voisins ont convenu de maintenir la disposition exceptionnelle de ne pas prendre en compte les journées de télétravail liées à Covid-19 pour la détermination de la législation de sécurité sociale applicable aux travailleurs frontaliers jusqu’au :

  • 15 novembre 2021 pour les résidents français
  • 31 décembre 2021 pour les résidents belges et allemands

Concrètement, cela signifie qu’un travailleur frontalier qui effectue son travail à partir de son domicile, continue à être affilié au système luxembourgeois de sécurité sociale jusqu’à cette date, même en cas de dépassement du seuil de 25% prévu dans la législation européenne pour les travailleurs concernés.

Concernant la partie fiscale, les différentes mesures prises sont les suivantes :

  • Frontaliers belges : les autorités fiscales luxembourgeoises et belges ont décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre l’accord selon lequel les jours de travail à domicile sont à exclure du décompte des 24 jours autorisés par an. À noter que ce seuil passera à 34 jours à compter de 2022.
  • Frontaliers français : les autorités fiscales luxembourgeoises et françaises ont décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre l’accord selon lequel les jours de travail à domicile sont à exclure du décompte des 29 jours autorisés.
  • Frontaliers allemands : les autorités fiscales luxembourgeoises et allemandes ont décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre l’accord selon lequel les jours de travail à domicile sont à exclure du décompte des 19 jours autorisés.

Chez Grant Thornton, nous pouvons vous accompagner et vous assurer un suivi de l’ensemble de ces mesures qui, très probablement, vont continuer à être adaptées en fonction, d’une part, de l’évolution de la crise sanitaire et, d’autre part, de la volonté des gouvernements à encourager le télétravail dans les mois et années à venir.

Grant Thornton Luxembourg, partenaire Infogreen

Contact : HRpayroll@lu.gt.com
Photo : Grant Thornton

Améliorer la mobilité : quoi mettre en place dans votre entreprise ?
Améliorer la mobilité : quoi mettre en place dans votre entreprise ?

Les entreprises qui s’engagent dans la RSE sont soucieuses de l’environnement, des Hommes mais aussi de leur pérennité et donc, de leur performance métier. Mais pour que des actions concrètes et durables se mettent en place, faut-il encore se poser les bonnes questions et organiser son action de façon structurée. Odette Sangaré, Conseiller – Formateur en management à l’Institut Luxembourgeois de la Qualité de Vie au Travail (ILQVT), nous accompagne pour y répondre.

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Comment aborder des sujets comme la mobilité, qui touchent tant l’environnement que la qualité de vie au travail, à côté de tous les autres sujets de la RSE ? Comment répondre aux attentes et besoins des clients, des actionnaires, des salariés de façon efficace, et dépasser les actions d’affichage sur les sujets RSE ? Comment impliquer le personnel et faire évoluer l’entreprise vers plus de responsabilités à la fois environnementales et sociales tout en restant performant au niveau opérationnel ? Les différents aspects de la RSE sont importants, la performance de l’entreprise aussi. Alors comment s’y prendre ?

Mettre en œuvre une stratégie RSE ne signifie pas aller vers une action qui couvre l’exhaustivité, ou qui règle tous les problèmes à la fois et au même niveau. L’objectif est la cohérence dans l’action, le pragmatisme, l’implication et donc le sens trouvé par le collectif « entreprise » à agir, l’impact effectif et mesurable des actions menées.

Une façon de travailler sur les différents sujets de la RSE, tout en soutenant la performance de l’entreprise, est de mettre en place une démarche structurée, participative, intégrée au travail. À l’Institut Luxembourgeois de Qualité de Vie au Travail, nous nommons cette démarche pragmatique et systémique, « Démarche Qualité de vie au travail : tous acteurs ».

Quels sont les grands contours de cette démarche ?

  • D’abord, identifier les enjeux essentiels et spécifiques de votre entreprise en termes de performance opérationnelle, sociale et environnementale ;
  • Ensuite, inscrire votre approche au niveau stratégique : l’implication de la direction est indispensable ;
  • Mettre en place une démarche structurée, participative, connectée au travail, organisée dans le temps, une démarche d’amélioration continue aux effets mesurables ;
  • Identifier et former un/des référent(s) QVT chargé(s) d’animer cette démarche d’amélioration continue, et d’en mesurer les effets
  • Faire monter en compétence l’ensemble des acteurs pour permettre à chacun, d’une part d’identifier les conditions de travail et de performance à conserver, à renforcer ou à faire évoluer et ce, tant à son niveau que dans son unité de travail, et d’autre part, d’agir concrètement individuellement et collectivement et de vérifier l’impact réel de ces améliorations

Engager une démarche QVT, c’est permettre à tous les acteurs dans l’entreprise d’être en capacité d’identifier et d’activer leurs leviers individuels et collectifs d’actions.

Grâce à une méthodologie simple, pragmatique et partagée par tous, chacun développe la capacité d’AGIR et de MESURER l’IMPACT des actions mises en œuvre, de les pérenniser et de les partager.

Des actions utiles et durables en termes de mobilité et de RSE en général, sont des actions concrètes qui trouvent un lien avec la mission et la pérennité de votre entreprise, qui répondent aux préoccupations de vos équipes et qui sont au service de vos clients. Pour définir celles qui ont du sens pour vos parties prenantes, elles doivent s’intégrer dans leur action individuelle et collective.

Cela vous parle ? Vous souhaitez adresser les sujets comme la mobilité tout en donnant une cohérence à vos actions RSE dans leur ensemble ? Vous souhaitez acquérir collectivement la capacité d’améliorer les conditions de mobilité, de travail tout en restant performant ?

L’ILQVT accompagne les entreprises privées et publiques pour leur permettre de devenir autonomes dans leur processus de qualité de vie au travail, et de performance métier. Pourquoi pas la vôtre ?

Notre équipe est composée de profils complémentaires avec 15 ans d’expérience en évolution systémique des organisations, prévention des risques professionnels, qualité de vie au travail et RSE. Nous travaillons en partenariat avec l’INDR, et la House of training pour les formations « pourquoi et comment initier une démarche QVT », ainsi qu’avec Infogreen et 4X3 pour une communication responsable et durable.

Notre démarche consiste à vous transférer les compétences et la culture nécessaire pour allier durablement qualité de vie au travail et performance de l’entreprise.

En savoir plus : https://www.qvt.lu/notre-demarche-qvt_tous_acteurs/
Contact : info@qvt.lu

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« Toujours une longueur d'avance ! »
« Toujours une longueur d’avance ! »

Les origines de Bollig Voyages S.A. remontent aux années 1930 lorsque Pierre Bollig s’est aperçu des besoins croissants dans le domaine du transport. Depuis lors, la société n’a cessé de grandir en regardant toujours vers l’avant. Par la création de la marque « Bollig Mobility Group » (BMG) début 2020, la société a cherché à se positionner de façon optimale pour envisager l’avenir avec clairvoyance et innovation.

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Ce développement est évidemment positif pour l’ensemble du personnel, mais également pour la planète. La promotion des transports en commun et de l’électromobilité constitue un grand pas en avant qui permettra de réduire considérablement les émissions nocives ainsi que les inconvénients provenant de la congestion de nos routes. Bollig Voyages et ses sociétés sœurs mettent en œuvre tous les moyens et leviers d’action afin de soutenir les efforts nationaux pour assurer une mobilité durable.

Frank Schilling, CEO de Bollig Mobility Group, explique :

« Nous souhaitons toujours avoir une longueur d’avance. Concilier une offre intéressante et complète pour les voyageurs, tout en respectant l’environnement n’est pas une mince affaire. En 2016, déjà, nous avons mis en service le premier bus entièrement électrique, qui circule toujours actuellement à Echternach. Depuis lors, nous augmentons notre flotte pour répondre totalement aux exigences zéro émission dès 2030. »

Frank Schilling et toute son équipe sont très attentifs aux directives présentes dans la stratégie nationale pour une mobilité durable. Modu 2.0 comporte une cinquantaine de mesures pour lesquelles tous les acteurs doivent se mobiliser. Parmi les principaux objectifs visés : 22% des déplacements domicile-travail en transports en commun à l’horizon 2025 et zéro émission dès 2030 pour le réseau RGTR à travers l’électrification de sa flotte de bus.

D’où l’aménagement d’un nouveau site dans la zone industrielle Fridhaff, à Diekirch. Il est totalement dédié à l’électromobilité et n’accueillera aucune station-service diesel. Sa capacité totale, à moyen terme, sera de 130 bus, toutes catégories confondues. De même, le site d’Echternach peut également recharger les bus électriques. « Contrairement à de nombreuses autres sociétés, nous n’attendons pas une officialisation des requis. Nous les devançons avec succès. C’est une très grande fierté ! »

Le challenge de l’hydrogène

Et Frank Schilling n’est pas à court d’idées. « Il ne faut pas oublier qu’à partir de 2025, nous ne pourrons plus immatriculer de véhicules neufs diesel. S’il n’y a pas de station-service sur le site de Fridhaff - nous en possédons déjà 5 ailleurs -, nous allons tout de même prévoir l’implantation d’une station hydrogène. Nous sommes même en train de réfléchir à la construction d’une centrale pour le produire nous-même, via le photovoltaïque. Même s’ils sont chers à l’achat, les bus hybrides, électriques / hydrogène, seront plus flexibles, et surtout plus rentables. Pour le moment, nous y réfléchissons sérieusement. C’est un beau challenge en perspective ! »

Le groupe Bollig est proactif dans l’amélioration constante de son fonctionnement - de nombreux labels sont là pour le confirmer : SuperDrecksKëscht®, ESR de INDR, RE.

Le Groupe Bollig participe à la transition énergétique du pays en équipant ses bâtiments d’infrastructures de production d’énergies renouvelables. Les toits du dépôt de Fridhaff sont d’ores et déjà munis d’installations photovoltaïques.

L’impact sur la ressource eau, principalement à travers les lavages des véhicules, est également analysé. Chaque site est muni d’une station de lavage avec un système de traitement des eaux usées permettant de limiter les consommations, et d’un système de récupération de l’eau de pluie, pour réduire l’apport en eau au strict minimum.

Nous souhaitons réaliser un bilan carbone annuel, voire encore plus régulier, afin de mesurer notre impact sur l’environnement. Il va devenir un véritable outil.

« Si je n’ai qu’un point négatif à retirer du photovoltaïque, c’est qu’il est saisonnier. L’obscurité tombe plus tôt ou plus tard selon le moment de l’année. Et la nuit, le site ne produit rien alors que nous pourrions en profiter pour nos véhicules à l’arrêt.

Le problème est donc : que fait-on avec l’électricité produite en trop pendant la journée et où pourrait-on la stocker ? C’est là où l’hydrogène pourrait être intéressant car le surplus d’électricité produit la journée pourrait servir à fabriquer l’hydrogène. Et donc revient sur la table l’investissement dans l’hybridation électro-hydrogène. »

Le transport en commun, maillon central

Améliorer la circulation et les déplacements, en diminuant notamment le nombre de véhicules, est sur toutes les lèvres. De nombreux efforts doivent être mis en place afin de coupler différents moyens de locomotion. « Pour moi, l’acteur central, ce sont les transports en communs, comme les bus évidemment, mais également le tram qui commence à remporter un franc succès. Il n’y a pas besoin de prendre sa voiture tout le temps. Si les différentes instances arrivent à s’entendre, on peut se déplacer via différents moyens sans encombrer les axes et en limitant notre impact environnemental. Les mentalités commencent à changer et c’est une bonne chose. »

Et le personnel dans tout ça ? « Nous conscientisons tout le monde avec des plans de formation à l’écoconduite, des procédures de contrôle avant départ, ou encore une bonne communication avec les dispatcheurs. Il y a même de petits concours entre eux pour mettre en avant les meilleurs conducteurs qui consomment le moins ! Nous les impliquons tous dans nos démarches afin que cela devienne naturel et la grande majorité de nos employés est ouverte aux changements. »

Sébastien Yernaux, avec Bollig, partenaire Infogreen

Photos : Fanny Krackenberger

« Stroum beweegt » : pour propulser les pionniers de l'électromobilité
« Stroum beweegt » : pour propulser les pionniers de l’électromobilité

Lancée par le gouvernement, l’initiative « Stroum beweegt » est soutenue par myenergy. Objectif : promouvoir l’électrification des infrastructures et modes de transport au Luxembourg pour accélérer la transition vers la mobilité électrique. Organisations, communes et entreprises sont invitées à rejoindre le mouvement et à signer la charte de l’« Initiativ Stroum beweegt - Elektresch an d’Zukunft » pour rendre visibles les efforts de lutte contre les émissions de CO2.

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Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie dans le secteur des transports, le gouvernement mise, entre autres, sur l’essor de la mobilité électrique. Selon les objectifs du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC), 49 % des véhicules au Luxembourg devraient être électriques ou plug-in hybrides d’ici à 2030.

En lien avec cet objectif national, l’initiative « Stroum beweegt », lancée par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics et myenergy, la structure nationale pour une transition énergétique durable, a pour mission de propulser cette transition. « Le but de cette initiative est de promouvoir l’électrification des infrastructures et modes de transport au Luxembourg pour accélérer la décarbonisation et la transition vers la mobilité électrique. Dans une démarche collective rassemblant les différents acteurs public et privés qui souhaitent s’engager dans cette voie, l’initiative veut soutenir et faire progresser le développement du marché de l’électromobilité et aider à surmonter les obstacles existants », rappelle Liz Reitz, Responsable adjointe de la cellule « Stratégie / Conseil à la politique » chez myenergy. « Il faut fédérer les efforts, les encourager, les rendre visibles aussi ».

D’où l’invitation à « créer un futur propre » et à « devenir un pionnier de la mobilité électrique », notamment en signant la charte de l’« Initiativ Stroum beweegt - Elektresch an d’Zukunft ».

Rejoindre la communauté

De plus en plus d’acteurs des secteurs privé et public (communes, PME, organisations, grandes entreprises, liste disponible sur stroumbeweegt.lu/communaute ) adhèrent déjà à l’initiative, s’engageant à participer à la réalisation des objectifs fixés. Avec des projets tels que l’électrification de leur flotte de véhicules, l’installation de bornes de charge ou la facilitation de l’accès aux véhicules électriques, les signataires de la charte montrent leur engagement.

Comment faire pour rejoindre cette communauté ? « Si vous avez des projets en relation avec l’électromobilité, vous pouvez participer à l’initiative, rendre vos efforts visibles et vous montrer en tant qu’entreprise ayant une vision de l’avenir ». Le chemin est assez simple : la rubrique « S’engager » sur stroumbeweegt.lu permet de lire la charte et de la signer en ligne. Un formulaire d’attribution permet de décrire son projet, qui sera validé par un jury. Il évaluera notamment la contribution du projet aux critères de sélection de « Stroum beweegt », verra s’il peut concerner tout le pays ou, s’il est local mais innovant s’il peut être transposable à l’échelle nationale, s’il est complémentaire aux activités existantes, s’il est susceptible d’avoir un impact important sur la stratégie à court terme ou les opérations quotidiennes de l’organisation…

Qui peut participer ? Tout acteur du secteur privé ou public ayant un projet planifié ou réalisé dans le domaine de la mobilité ou/et du transport électrique au Luxembourg. « Si vous remplissez les critères avec votre projet d’électromobilité, alors vous avez tout ce qu’il faut pour obtenir le label ‘’Organisation adhérente Stroum beweegt’’ ».

Pour inciter à faire partie de la solution en passant par l’électromobilité, myenergy propose encore des outils d’information et de comparaison, par exemple sur les émissions de CO2 et les coûts à long terme des véhicules électriques (via l’outil en ligne carboncounter.lu) ou encore sur les primes disponibles à l’achat d’une voiture électrique ou pour l’installation d’une borne de charge (cleverprimes.lu).

Alain Ducat, avec myenergy, partenaire Infogreen

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Acteurs techniques de l'e-Mobility, passionnés de la mobilité
Acteurs techniques de l’e-Mobility, passionnés de la mobilité

MINUSINES est un acteur historique de la distribution de matériel électrique et de l’éclairage. L’entreprise, partenaire des maîtres d’ouvrage, bureaux d’études et installateurs de solutions techniques, domotiques notamment, est aussi un acteur de la mobilité électrique. Rencontre avec le département des énergies renouvelables, avec Nagisa Ueno et Yves Mreches, des Business Developers qui apportent la valeur ajoutée de la passion et du conseil.

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Presque 100 ans que MINUSINES éclaire le marché luxembourgeois. Fondée en 1925, l’entreprise, grossiste en matériel électrique et en éclairage, est devenue un partenaire clé pour les maîtres d’ouvrages, architectes, bureaux d’études, électriciens, installateurs de solutions techniques… L’expertise et l’expérience donnent à l’entreprise la légitimité des conseils professionnels, personnalisés et adaptés. Au fil du temps, le volet du calcul des besoins en amont et de la planification complète des installations a pris de l’ampleur, pour l’éclairage, la domotique, les systèmes d’alarme d’incendie, les tableaux de distribution, la climatisation et ventilation...

L’électromobilité s’est imposée naturellement. « La demande pour des solutions complètes, à commencer par les bornes de recharge évidemment, est réelle, dans les entreprises, les résidences, les logements particuliers… Notre force, c’est d’apporter le conseil indépendant et de pouvoir proposer et gérer les solutions les plus adaptées aux besoins réels et aux objectifs », souligne Yves Mreches, Business Solution Manager. Sa collègue Nagisa Ueno, elle aussi spécialisée en e-Mobility, partage la même passion. « En fait, nous sommes à la base des passionnés par les voitures et par l’innovation. L’approche est globale mais garde en tête que la voiture électrique est d’abord un moyen de transport, une solution de mobilité ».

Dans le « back-office » de l’écosystème

Avec le département des énergies renouvelables, MINUSINES a fait plus que franchir le pas de l’électromobilité, par ailleurs matérialisé par une flotte d’une quinzaine de véhicules au service des collaborateurs de l’entreprise : « Nous sommes par nature des acteurs de l’électromobilité. Nous sommes sur le terrain. Nous essayons d’être exemplaires. Et nous sommes aussi actifs dans le ‘back-office’ de l’écosystème, en relation avec les acteurs nationaux voire européens », précisent les protagonistes.

Ainsi, l’équipe peut prendre en charge un concept de A à Z, si le client le souhaite, de la détermination des besoins aux conseils de solutions à mettre en place selon les objectifs visés, de la conception des tableaux et réseaux câblés au paramétrage, de l’installation (avec ses partenaires de terrain qu’elle connaît bien) à la maintenance, en passant par le testing et le monitoring… « On pense vraiment à un projet le plus global possible, après les clients choisissent. Mais de plus en plus, on vient nous trouver pour gérer des packages complets, suivant les conseils que l’on apporte en amont, dès la conception des bâtiments ».

Et les chantiers, à faire ou à imaginer, ne manquent pas dans un Luxembourg qui bâtit beaucoup, qui veut avancer intelligemment et s’engager dans la voie d’une mobilité efficace et bas carbone, par ailleurs prônée par les autorités. Les prospects sont partout : entreprises de toutes tailles, maisons particulières, résidences, sociétés de gérance et syndics, services publics, aménageurs, promoteurs, etc. « Nous ajoutons notre réflexion aux objectifs poursuivis ; on est là pour penser avec la vue la plus globale et l’approche la plus efficace, pour des concepts adaptés et des solutions intelligentes, qui optimisent l’énergie disponible, qui tiennent compte des valeurs et des besoins du client, de l’évolution de sa flotte de véhicules à 2 ou 4 roues, des innovations technologiques… »

Toujours à la pointe

MINUSINES et ses collaborateurs engagés s’appuient évidemment sur l’historique de la maison, sur sa réputation, et sur les relations de longue date avec des fournisseurs fiables, loyaux et à la pointe des technologies. Comme, pour les installations de recharge, Mennekes (qui, il y a une dizaine d’années, a créé tout un écosystème en Allemagne autour de l’électromobilité alors encore peu définie et a pu développer un standard devenu européen, la prise Type 2). Ou Powerdale, qui a acquis sa notoriété au Luxembourg en tant que fournisseur du matériel pour l’infrastructure de recharge publique « CHARGY ». Ou encore Kempower, un fabricant finlandais de « super chargeurs », qui offre des infrastructures de recharge en courant continu allant de 50kW à 600kW, très utiles et efficaces pour les véhicules lourds, la logistique, les transports publics, ou simplement la recharge super rapide d’une voiture.

« Dans tous les cas, notre but est de conseiller, de suivre et même de précéder les évolutions, les tendances du marché et les besoins de la société. C’est un engagement que d’apporter les meilleures solutions selon les situations rencontrées, avec toujours à l’esprit la mobilité efficace et l’optimisation des ressources en énergie ». Pour Nagisa Ueno et Yves Mreches, « l’électromobilité est déjà maintenant un des systèmes de propulsion qui alimentent notre mobilité, et la technologie de l’hydrogène la rejoindra certainement à l’avenir, pour former un mélange sain. Mais l’électromobilité nous offre bien plus. Elle offre non seulement la possibilité de redéfinir la mobilité, mais, associée à la technologie photovoltaïque, elle ouvre également la porte à un monde d’autosuffisance, de micro-réseaux, de production et de stockage décentralisés de l’électricité… et bien plus encore.Ce sont toutes des choses que nous et notre entreprise traitons et qui nous préoccupent quotidiennement, auxquelles nous croyons et que nous voulons communiquer à nos clients et à notre société. »

Alain Ducat
Photos : Fanny Krackenberger, Minusines (avec l’aimable autorisation de Seco Luxembourg)

L'électromobilité intelligente
L’électromobilité intelligente

Décarbonisation, transition énergétique, innovation technologique… sont des leitmotivs actuellement. Un contexte qui favorise l’essor de la mobilité électrique. Celle-ci occupe une place prépondérante dans les projets verts, liés aux smart cities, sur lesquels travaille City Electric. Rencontre avec Virginie Delattre, chef d’entreprise.

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Depuis 2017, City Electric installe des bornes de rechargement Chargy pour Creos. En 4 ans, la jeune entreprise compte déjà plus de 350 équipements de ce type mis en service au Luxembourg, avec des projets de taille comme au parking du Saint-Esprit ou au parking de l’Europe.

« Les feux de forêt que l’on voit se produire un peu partout ou encore les inondations que nous avons récemment connues montrent que nous avons un gros travail à réaliser sur le plan écologique et que nous avons tous un rôle à jouer. L’électromobilité constitue une partie cruciale des efforts à fournir. C’est une solution qui doit être implémentée pour réduire fortement notre empreinte carbone, car tout le CO2 qu’on ne produira pas avec nos véhicules est du CO2 « gagné » pour notre planète », indique Virginie Delattre.

Pour pouvoir la mettre en place, son entreprise offre des solutions intelligentes. D’abord, il s’agit d’appréhender un projet dans sa globalité, ce que fait City Electric.

Des priorités

Son travail commence par une analyse des besoins et possibilités propres à chaque cas avant d’émettre des propositions techniques innovantes dans le but d’optimiser les installations existantes.

Par exemple, une gestion intelligente de la charge des véhicules électriques peut permettre, dans certains cas, d’éviter de devoir adapter la puissance des transformateurs existants, donc de diminuer les frais des installations.

Ces installations intelligentes vont alors être capables de mesurer en temps réel la puissance électrique disponible sur le réseau et de recharger les véhicules au moment le plus opportun, c’est-à-dire quand l’offre est plus élevée que la demande. Elles deviennent ainsi un maillon incontournable du smart grid, tout comme le véhicule électrique qui peut également agir comme un tampon permettant de stocker un surplus de production. « Dans ce contexte, nous pouvons imaginer mettre en place des priorités sur différentes bornes, par exemple pour des véhicules prioritaires », ajoute-t-elle.

Accompagner le changement

Après la conception, City Electric intervient dans la fourniture des bornes (actuellement, l’entreprise travaille préférentiellement avec les produits du fabricant européen Powerdale), leur installation, leur programmation, leur mise en service et se charge, ensuite, de la maintenance préventive et curative.

« Avoir une voiture électrique, nous sommes tous pour. Mais cela implique vraiment un changement d’habitudes par rapport à ce que nous connaissions avant – on ne va pas à la pompe avec une voiture électrique comme on le fait avec une voiture à essence ou diesel -, ce qui explique certaines réticences ou appréhensions. Mais nous sommes là pour accompagner nos clients », conclut-elle.

Mélanie Trélat, avec City Electric
Photos : City Electric/Flamion

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Les bornes de recharge, clés de l'avenir de la mobilité durable
Les bornes de recharge, clés de l’avenir de la mobilité durable

L’électromobilité est-elle durable ? Comment tirer les bénéfices d’une voiture électrique ? Quel rapport avec les panneaux solaires ? Pour répondre à ces questions et d’autres, nous avons sollicité Amine M’Ghari, expert en énergies renouvelables et en installations photovoltaïques, cofondateur d’Eco Habitat Lux.

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Bien que moins peuplé que Rome ou Paris, le Luxembourg doit aujourd’hui répondre aux mêmes problématiques de mobilité que les grandes métropoles.

Parler de véhicules électriques ne peut pas se concevoir sans citer les bornes de recharge qui les alimentent. Elles sont trouvables dans l’espace public. Mais certains préfèrent avoir leur propre borne de recharge à domicile. Un choix plutôt intelligent qui offre une autonomie aux propriétaires de voitures électriques.

1. Qu’est-ce qu’une mobilité durable ?

Parler de mobilité durable mène spontanément à s’intéresser à l’impact environnemental des déplacements. Mais pour aller droit au but, une définition de la mobilité durable peut être dérivée de la définition du développement durable formulée par la Commission Brundtland des Nations unies (1987), comme un développement satisfaisant les besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins.

2. La mobilité électrique est-elle une mobilité durable ?

Il faut savoir que l’une des principales sources d’émissions de CO2 provient des transports. Depuis l’apparition des premiers véhicules électriques, les constructeurs automobiles ont démarré une course effrénée pour proposer une alternative durable à la mobilité individuelle.

Pour donner suite à ce constat, plusieurs avantages ont été remarqués dans l’usage du véhicule électrique notamment l’amélioration de la qualité de l’air en ville, la réduction des nuisances sonores, etc. Il est également possible d’affirmer qu’un investissement dans un véhicule électrique permet de faire un pas vers une mobilité plus durable. Du moins en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

3. Au Luxembourg, quelle est la part des véhicules électriques par rapport aux véhicules en circulation ?

Je pense que ce n’est une surprise pour personne. Au Luxembourg, de 2014 à 2020, l’achat de voitures électriques a augmenté. Selon la Fédération des Distributeurs Automobiles et de la Mobilité (Fedamo), le chiffre est passé de 36 exemplaires en 2014 à 2 473 en 2020.

Toujours selon Fedamo, par rapport aux 55 008 immatriculations de voitures neuves en 2020, 5,4% étaient des voitures électriques. Les aides Clever Fueren sont une des raisons qui ont fait accroître la diffusion de ces modèles.

4. Avez-vous remarqué une hausse par rapport aux demandes d’installation des bornes de recharge électriques ?

Pour ce qui est des bornes de recharge privées, en juillet 2020, le Conseil de Gouvernement a mis en place un régime d’aide couvrant la borne, l’équipement technique, la main-d’œuvre pour l’installation ou l’adaptation technique de l’installation préexistante.

En ce qui concerne notre entreprise, je peux vous dire que la demande d’installation des bornes de recharge se développe également de plus en plus.

5. Comment tirer le meilleur bénéfice d’une installation de borne de recharge à domicile ?

Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que la borne est un investissement rentable. Mais ce qui est répandu pour en tirer davantage des bénéfices, c’est le couplage des panneaux solaires et la borne de recharge.

D’un aspect économique déjà, l’autoconsommation permet de réduire la facture d’électricité. Puis, les primes Clever Solar pour l’installation de panneaux solaires et Clever Lueden pour les bornes de recharges donnent encore plus de motivation pour entamer ce projet sans avoir à se soucier du financement.

Eco Habitat Luxembourg
Photo : @Eco Habitat Luxembourg

« Une conduite électrique sereine et jouissive ! »
« Une conduite électrique sereine et jouissive ! »

Pour 2035, l’Europe a posé un ultimatum : les voitures thermiques ne pourront plus être produites. Les conducteurs seront donc progressivement obligés de se tourner vers les véhicules électriques. Encore faut-il choisir le bon. Rencontre avec Fabian Gilet, administrateur de la page YouTube « La Pause Garage », spécialisée dans les essais de voitures.

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Lancée en 2020 et déjà forte de plus de 14 000 abonnés, La Pause Garage teste régulièrement des véhicules, aussi bien thermiques qu’électriques, en collaboration avec les différents acteurs locaux. L’occasion, pour les passionnés, d’en connaître toujours un peu plus sur leurs modèles préférés.

Pour Fabian Gilet, l’un des deux administrateurs du site, la progression constante des voitures électriques est inéluctable. « Au-delà des décisions gouvernementales, nous sommes dans une dynamique verte. Les constructeurs l’ont bien compris et intensifient l’électrification de leurs gammes. »

Bruxelles a récemment décidé d’interdire la production de véhicules thermiques d’ici 2035. Une aberration ? « Le problème réside dans l’absence de solutions pratiques pour appliquer ces décisions politiques, Citons, par exemple, l’absence de solutions de recharge pour les personnes vivant en appartements. Charger sa voiture en 15-20 minutes sur une borne rapide, c’est bien. Le réaliser à domicile, en charge lente, est bien meilleur pour la batterie et le portefeuille. »

Si Tesla constitue aujourd’hui la référence en tant que premier constructeur à s’être entièrement consacré à l’électrique, les Chinois disposent d’un marché développé grâce à une tendance écologique forte. « Nous avons déjà testé plusieurs modèles chinois et les résultats sont bons. Les constructeurs historiques européens commencent à sortir du bois avec de nombreux modèles. C’est une bonne chose car cela influencera inévitablement les prix. Si la voiture électrique coûte plus chère à l’achat, malgré les primes gouvernementales, notamment luxembourgeoises, elle se révèle beaucoup moins chère à l’usage. Son surcoût initial est alors vite amorti. Mais il faut rester réaliste, surtout concernant les grosses berlines, logiquement plus énergivores. Si les voitures chinoises voire coréennes n’inspirent pas confiance, la tendance va inévitablement se renverser, leurs véhicules se révélant fiables et surtout abordables. »

Et quid de l’autonomie ? « Nous venons de réaliser un comparatif électrique/thermique au cours d’un voyage de 1 000 kilomètres. La voiture électrique est arrivée seconde avec une très faible différence de temps. Les différents réseaux de recharge sont, aujourd’hui, suffisamment bien implantés pour ne pas connaître trop de mauvaises surprises. On peut donc souffler tout en rechargeant sa voiture, dans le respect des préconisations de temps de repos des organismes de sécurité routière. En 15 minutes, on peut déjà récupérer environ 300 kilomètres d’autonomie. »

Un constat qui s’applique aussi pour les déplacements urbains « car contrairement au véhicule thermique, l’électrique ne consomme presque rien en cas d’arrêt. Les autorités publiques doivent donc s’investir davantage et plus rapidement, car les points de recharge en ville sont bien trop peu nombreux. Surtout lorsque l’on tient compte des interdictions futures et leur court délai de mise en application. »

Un conseil pour les candidats à l’achat ? « Il est impératif de bien cerner vos besoins réels avant de vous renseigner auprès d’un concessionnaire. La voiture doit vous correspondre et non l’inverse. De plus, au-delà du véhicule, renseignez-vous sur les solutions de recharge à votre disposition tant à domicile que sur vos trajets habituels. Dans tous les cas, il ne faut pas avoir peur de l’électrique. Généralement, les batteries sont très généreusement garanties, avec une moyenne de 8 ans ou 160.000 Km, voire jusqu’à 240.000 kilomètres chez Tesla ! Enfin, n’hésitez pas à essayer le véhicule, il vous permettra de découvrir instantanément une nouvelle forme de conduite empreinte de sérénité et bien souvent jouissive. »

https://lapausegarage.com

https://youtube.com/lapausegarage

Propos recueillis par Sébastien Yernaux
Photos : @La pause garage

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Le leasing passe aussi à l'électrique !
Le leasing passe aussi à l’électrique !

Cette année encore, la semaine européenne de la mobilité est placée sous le signe de la mobilité électrique et alternative chez ALD, avec un focus important sur deux solutions de plus en plus plébiscitées : le leasing de véhicules électriques et le leasing de vélos.

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Les objectifs européens en matière de CO2, la pression exercée sur le secteur automobile pour se repenser et les évolutions technologiques qui en découlent, l’apparition d’une gamme électrique de plus en plus variée, ont pour conséquence un attrait de plus en plus marqué pour les motorisations électriques.

On constate d’ailleurs des efforts particuliers consentis par les constructeurs sur les modèles 100% électriques avec des batteries de plus en plus performantes et des autonomies revues à la hausse, ceci dans le but de conquérir un public plus large.
Si le prix reste un frein pour certains, les primes étatiques au Luxembourg permettront un passage à l’acte en douceur. En leasing, l’impact de cette prime pourra même permettre le passage à l’électrique sans compromettre son budget leasing initial.

De plus en plus de demande donc mais aussi une utilisation qui impose une logistique et des changements d’habitude bien réels tels que conduite adaptée et organisation des recharges sur le réseau public et/ou privé, le tout dans un contexte transfrontalier que connaît le Luxembourg.

Chez ALD nous avons bien compris ces contraintes, c’est pourquoi depuis septembre 2020, nous proposons une solution all-in (ALD Electric) proposant :

  • Conseil en électrique & nouvelles motorisations / aide au choix de véhicules selon les besoins des utilisateurs (via une cellule d’experts dédiés en interne chez ALD)
  • Conseil, choix de l’infrastructure de recharge et intégration dans le contrat de leasing (câble intelligent, wallbox, audit de sécurité préalable, etc.), en partenariat avec Enovos Services Luxembourg.
  • Recharges sur le réseau public (carte enodrive avec accès au réseau public européen) et privé (avec décompte des consommations sur applicatif et remboursement des usages privés pour les sociétés dont le carburant fait habituellement partie du package du salarié)
  • Gestion complète du package électrique, avec un loyer incluant toutes les prestations.

L’infrastructure reste par ailleurs un défi important pour les entreprises en recherche de nouvelles solutions de mobilité électriques.

Aujourd’hui, la flotte d’ALD fait déjà la part belle aux motorisations électriques avec des demandes en leasing de véhicules électriques et services associés en hausse constante. Les véhicules électrifiés représentent en effet 30% des commandes leasing depuis le début de l’année, ce qui correspond à 15% de la flotte roulante. D’ici 2025, nous estimons la part d’électrique à 30% de la flotte roulante.

Le vélo, une mode de déplacement qui a la cote : doux, respectueux de l’environnement et favorable à l’exercice physique.

Depuis la crise COVID et les mesures sanitaires qui ont été prises début 2020, les ventes de vélo n’ont cessé d’augmenter. Que ce soit en dilettante ou comme moyen de déplacement, le vélo a connu un beau regain.

Du point de vue de l’infrastructure cyclable, là aussi de belles avancées ont eu lieu avec toute une série d’aménagements dans les zones urbaines et d’activités économiques : à Luxembourg Ville, au Kirchberg, depuis peu à Esch-Belval, avec un total d’environ 225 km de pistes cyclables en projet dans le pays depuis 2015.

Ceci est un élément favorable pour les entreprises et leurs employés à la recherche d’une solution de mobilité pour parcourir les derniers kilomètres en toute sécurité, à des endroits où les places de parkings s’avèrent très limitées et dont l’accès est compliqué.

Un autre élément favorable, c’est le régime fiscal attractif qui s’applique au vélo. Il n’y a en effet pas d’avantage en nature pour le salarié sur ce type de mobilité dans le cadre d’un package salarial avec véhicule de fonction. Intégré dans une mobility policy, le vélo constitue un avantage intéressant pour le collaborateur et un atout supplémentaire pour l’entreprise.

Tous ces facteurs ont naturellement un impact sur nos activités. Chez ALD, les demandes de leasing vélo continuent d’augmenter. Notre produit ALD Bike, proposant une solution complète de leasing vélo (classique ou électrique de tout type) ou de trottinettes électriques enregistre une croissance annuelle de 5% avec une flotte de près de 600 vélos.

ALD Bike c’est, outre le financement d’un vélo/trottinette de maximum 25km/heure, un kit de sécurité pour le cycliste, une assurance vol et dégâts matériels, un service d’assistance dépannage et, en option, un service de maintenance provisionnel et une extension de garantie batterie et moteurs pour les vélos/trottinettes électriques.

ALD Automotive travaille par ailleurs sur toute une série d’autre solutions innovantes en matière de mobilité afin de trouver le meilleur compromis entre besoin et impact sur l’environnement, dont notamment :

ALD switch : une solution qui permet de combiner l’utilisation d’un véhicule principal et de véhicules temporaires pour des besoins précis (voyages, déménagements, trajets longue distance) C’est aussi solution idéale en complément d’un leasing de véhicule 100% électrique.

ALD carbon offset : un service de compensation carbone de flotte qui se matérialise une participation de l’entreprise à des projets concrets de réduction de gaz à effets de serre (projet de reforestation dans des pays en voie de développement en partenariat avec l’a.s.b.l. Graine de vie)

ALD Automotive Luxembourg, partenaire Infogreen

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VoltUp : dépassez les bornes !
VoltUp : dépassez les bornes !

Assumer son écomobilité, conduire un véhicule électrique au quotidien devient progressivement un standard. Mais les vrais changements proviennent des modèles économiques et des modalités d’usage de chargement des véhicules, autrefois réservés aux stations essence.

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Au bureau, lors de vos déplacements professionnels, ou encore chez vous, le matériel à disposition doit être conforme aux normes et prêt à l’usage. De nombreuses bornes ne délivrent aucun service car leur maintenance n’est pas assurée.

Comme pour tout produit technologique dédié au service du grand public, le niveau de technicité et les normes associées évoluent vite. La solution idéale pour compléter le parc de bornes privées, disponibles et fonctionnelles au Luxembourg pourrait bien venir de VoltUp.

Massimo Russo est à la tête de la société VoltUp, distributeur exclusif de la marque Etrel, notamment au Luxembourg, en Belgique et en France. « Nous proposons un service personnalisé qui comprend l’ingénierie de service autour de l’électro-mobilité et la location de bornes de recharge de très haute qualité. Quel que soit l’endroit, nous offrons une solution efficace pour faciliter la vie de nos clients, sans dépenser une somme folle. Nous vivons dans une société où les usagers recherchent des services, la borne comme distributeur d’électricité ne serait alors qu’une prise électrique. C’est pourquoi, nous avons pris le parti de proposer une étude de chaque site afin d’associer de nouveaux services, souvent rémunérateurs. Ensuite, l’avantage de nos bornes intelligentes est notamment qu’elles s’adaptent à la capacité de distribution d’électricité du réseau et du bâtiment, mais également à la consommation électrique nécessaire à la charge des véhicules. »

Service et sécurité pour les usagers

Pour concevoir ses solutions, VoltUp s’est concentré sur les usagers. Au Luxembourg, un grand nombre d’employés utilisent un leasing opérationnel pour leur véhicule. La suite semble logique : utiliser ce modèle pour servir ses clients et y intégrer l’énergie du véhicule et d’autres services nouvellement créés.

Le fondateur de VoltUp est conscient que l’électromobilité est un marché majeur de demain. Ses recherches pour trouver le matériel idéal furent longues mais répondent aujourd’hui à sa vision. « Je ne voulais pas proposer du matériel esthétiquement au top mais qui ne présentait pas un niveau de sécurité maximal, ni des fonctions avancées basées sur l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, je suis certain que les produits de notre catalogue sont au top. Nous avons structuré une large gamme de services aux usagers qui nous remercieront dans leur quotidien. »

L’offre de leasing de VoltUp, conçue comme un service mensuel clé en main tout compris, est une aubaine pour les sociétés qui souhaitent s’équiper sans investir pour autant. « Nous proposons une solution évolutive car nous sommes conscients que le marché démarre seulement, mais va doucement évoluer. Quand un commerçant installe ce type de produit, c’est évidemment très pratique pour ses clients. Ils peuvent réaliser leurs achats tout en profitant de services supplémentaires. Donc, de l’exploitant de la borne jusqu’à l’usager final, tout le monde y gagne. Le bouche à oreille fait son effet et le nombre de clients augmentera sûrement ! »

Massimo Russo attribue l’augmentation progressive d’achat de véhicules électriques dans la flotte des entreprises aux différentes décisions gouvernementales propres au Plan National intégré en matière d’Energie et de Climat (PNEC). « VoltUp est le premier fournisseur indépendant de solutions pour la recharge et la gestion des véhicules électriques. Nous acceptons le défi de fournir la plateforme la plus flexible pour gérer tous vos besoins. Et pour ce faire, nous proposons des solutions technologiques à tous types de demandes. Aujourd’hui, ces solutions concernent tous les services Facility, Office management, Building, HR, CSR, etc.
La plateforme VoltUp Connect permet la gestion précise des clusters et des bornes qui lui sont attachés. Les informations de suivi peuvent alors être distribués en interne aux services concernés, par exemple aux HR pour la gestion des Compensation & Benefits.
 »

Pour le registre des recharges à domicile, VoltUp se positionne aussi : « Le gouvernement souhaite atteindre les 49% de part des voitures électriques dans le parc automobile d’ici 2030. Chacun y contribuera, et je pense que notre solution est la plus accessible pour qu’une majorité démarre avec l’électromobilité. Nous traitons déjà avec des syndics afin qu’ils puissent proposer ces services à leurs locataires ou dans leurs copropriétés.  »

Toutes les solutions sont à retrouver sur le site de Voltup : www.voltup.eu

Sébastien Yernaux, avec Volt Up partenaire Infogreen
Photos : VoltUp

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Une mobilité aux mollets musclés, carburée au soleil
Une mobilité aux mollets musclés, carburée au soleil

Le 29 juillet on a su célébrer tristement le « World Overshoot Day », le jour où le monde a dépensé toutes les ressources que la Terre peut produire en un an. Cette année, le Luxembourg a atteint ce jour le 15 février. Le domaine du transport, plus précisément des véhicules à combustion, produit une part très élevée du CO2 et autres gaz dans l’air, contribuant à réchauffer l’atmosphère. Donc ce domaine dispose d’un potentiel élevé pour faire mieux.

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Évidemment en tant qu’Eurosolar Lëtzebuerg nous estimons que l’énergie non produite car non consommée c’est-à-dire non nécessaire, est la meilleure manière de baisser fortement la pollution, voire est la meilleure piste pour freiner le réchauffement climatique. Cela veut dire que nous devons repenser et réorganiser notre mobilité, nos déplacements. Aux critères de confort et de temps pour décider de la manière dont on se déplace, s’ajoute celui du moyen employé en fonction de la distance.

On optera pour ce qui convient le mieux. Ainsi pour les courtes distances, de quelques centaines de mètres, la marche ou balade à pied s’impose. Pour des distances plus longues, jusqu’à cinq kilomètres, la bicyclette sans assistance électrique peut être le meilleur moyen. Donc beaucoup de mobilité individuelle sans émission.

L’option suivante pour les distances encore plus grandes, inclut l’organisation d’une offre de transport en commun attractive, notamment pour les déplacements réguliers au travail ou à l’école, comme décrite dans « Modu 2.0 », la stratégie nationale pour une mobilité durable. Le moyen de transport sera en fonction du nombre de passagers et tout aussi important, l’approvisionnement des moteurs en énergie sera électrique, l’électricité provenant de sources renouvelables.

Si pour le tram et les chemins de fer, l’électrification est établie, les efforts au niveau de l’alimentation en énergie des bus, plus précisément le passage des carburants fossiles à l’électrique, déjà en cours auprès de certains acteurs publiques ou privés, doivent se poursuivre, les bus jouant un rôle primordial dans les réseaux de transports en communs nationaux (R.G.T.R.), régionaux (T.I.C.E) ou local (A.V.L.).

Ainsi, surtout, mais non seulement, les principales compagnies de bus privées au Luxembourg investissent depuis plusieurs années dans des stratégies, du matériel de roulage et autres moyens techniques appropriés, dont les panneaux photovoltaïques, chargeurs de puissance variables, centrale électrique mobile permettant de recharger en route, … leurs avancées sont prometteuses et les efforts doivent continuer.

Ce repositionnement de la mobilité en faveur des transports en commun et la mobilité douce, ainsi que de son approvisionnement vers les énergies renouvelables est d’autant plus sage, parce qu’on ne pourra pas garder la mobilité motorisée actuelle, même si les conséquences environnementales de la voiture électrique sont de second ordre par rapport à son avantage climatologique. Il ne sert à rien de remplacer une à une les voitures au carburant par des voitures électriques.

Non seulement que cela ne change rien en ce qui concerne les embouteillages, le scellement des surfaces respectivement l’occupation de l’espace public pour la voiture, soit pour la circulation automobiles soit pour les emplacements de parking, mais on ne pourra répondre illico ni à la demande en puissance électrique, ni la fourniture de matériaux requis à la fabrication des batteries, malgré les avancées rapides et les efforts de transition écologique pour les batteries dont celles mises sur le marché de l’UE devraient avoir le plus faible impact possible sur l’environnement et répondre à de critères de normes sociales.

Tout comme la restructuration de la mobilité s’adresse à tous, citoyens, employeurs et pouvoirs publics, la transition vers approvisionnement en énergies renouvelables est aussi une mission collective, incluant la gestion des réseaux, en passant par la mise à disposition des batteries, petites ou grosses pour aplatir la courbe et prenant son départ avec la production d’énergies renouvelables, de préférence photovoltaïques. Enfin, notre santé ne se plaindra pas si elle est soutenue par la marche à pied et les déplacements à bicyclette.

Paul Zens, président Eurosolar Lëtzebuerg asbl.

L'intrapreneuriat au service de la mobilité dans le groupe Baloise
L’intrapreneuriat au service de la mobilité dans le groupe Baloise

Il y a quelques années, le groupe Baloise a lancé Kickbox, une initiative destinée à promouvoir l’innovation interne. Soutenir et accompagner ses collaborateurs dans le développement de leur potentiel et de nouvelles compétences est pour le groupe une des clés pour stimuler un esprit d’innovation au sein de la société, afin de satisfaire le client et lui proposer des solutions innovantes.

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Baloise invite ainsi régulièrement tous ses collaborateurs à faire part de leur créativité. En 2019, c’est avec une campagne axée sur la mobilité que Baloise a offert à ses collaborateurs l’opportunité de soumettre leurs idées novatrices pour en faire les produits et services de demain dans ce domaine. De nombreux collaborateurs de toutes les entités se sont alors penchés sur le sujet et quelques idées prometteuses ont pu voir le jour après un processus intense de recherches et de développement. Pas moins de 90 propositions de concepts ont été soumises, sur des thèmes aussi divers que la mobilité des séniors, le stationnement ou la mobilité douce.

Qu’est-ce que Kickbox exactement ?

Un programme d’intrapreneuriat faisant appel aux idées des employés. Celui-ci leur permet de développer leurs propres idées et de les transformer en service ou produit destiné à améliorer la vie des collaborateurs ou des clients. Le tout est bien sûr soutenu par Baloise pour les accompagner dans leur aventure et faire naître une nouvelle solution. Il s’agit d’une approche permettant de renforcer l’esprit d’équipe, créer une communauté innovante et éliminer les obstacles au lancement de nouveaux projets.

Grâce à ce programme, les collaborateurs qui se lancent passent par plusieurs étapes pour développer leur idée. Lorsque celle-ci est bien construite, elle est présentée au Mobility Board qui décerne un financement permettant la création de leur propre entreprise. Ces étapes permettent d’affiner encore le projet et d’éventuellement le recadrer grâce aux divers inputs reçus tout au long du parcours. Durant ce processus, les collaborateurs reçoivent le soutien de différents départements du groupe, et bénéficient de toute l’expertise de Baloise, comme le service juridique, la logistique, l’informatique, le marketing ou les ressources humaines si nécessaire.

Un projet devenu start-up

L’aventure est une expérience enrichissante et formatrice à bien des égards et des collaborateurs suisses sont parvenus il y a peu à la finalisation du déploiement de leur idée, en lançant leur start-up Parcandi. Il s’agit de simplifier la recherche de places de parking en proposant une interface qui met en relation les personnes à la recherche de places de parking et les propriétaires de places inutilisées dans des immeubles résidentiels et commerciaux privés.

Lors de la dernière campagne lancée en début d’année, ce sont deux de nos collègues à Luxembourg qui ont cherché à résoudre une problématique liée à la mobilité et qui présenterons bientôt leur solution au jury. Celle-ci s’inscrit notamment dans une démarche responsable et participe à la réduction de CO2 et la diminution de l’empreinte carbone lors d’un achat de véhicule. Une histoire à suivre s’ils remportent l’adhésion du Mobility Board !

Bâloise Assurances Luxembourg, partenaire Infogreen
https://www.infogreen.lu/baloise-assurances-luxembourg-14434.html

Survcoin : pédaler pour le climat !
Survcoin : pédaler pour le climat !

Le survcoin (1) est une monnaie virtuelle dédiée à la décarbonation, objet au Luxembourg d’un projet-pilote qu’Infogreen suit depuis 2019 (2). Cette monnaie, émise en direction de ceux qui font des efforts pour réduire leur empreinte carbone, a pour ambition de nous aider à redéfinir ce qu’est aujourd’hui, face à la crise climatique, la création de valeur.

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Depuis la publication de ce premier article, le pilote a fait un bout de chemin, puisqu’il est aujourd’hui déployé dans le sud du pays dans le cadre d’un partenariat avec le service de vélos partagés Vël’OK Régional (https://www.velok.lu). Grâce au soutien d’un magasin de vélos d’Esch-sur-Alzette, ils ont désormais la possibilité de dépenser les survcoins qu’ils gagnent en pédalant pour s’offrir un sweatshirt à capuche de qualité. Au-delà de la mobilité douce, l’objectif est d’ajouter graduellement d’autres manières de gagner et de dépenser des survcoins et de faire ainsi émerger un écosystème de transactions décarbonantes libellées en survcoins couvrant également les domaines de l’alimentation, de l’habitat, de l’énergie, du mode de vie etc.

Vël’OK Régional est un service proposé par le Centre d’Initiative et de Gestion Local (CIGL) d’Esch-sur-Alzette et disponible dans neuf communes*. Il compte plus de 450 vélos électriques, la plupart récents et performants, accessibles 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, et répartis sur 120 bornes. Le service, créé en 2004, est gratuit et ouvert à tous ceux qui se sont inscrits auprès du CIGL ou auprès de leur commune. La seule contrainte étant l’obligation de retourner le vélo emprunté à une borne au bout de deux heures d’utilisation.

Depuis sa création, le Vël’OK Régional jouit d’une grande popularité, ce qui a amené les communes participantes à approuver la commande de 300 vélos supplémentaires qui seront mis en service au cours de ces prochains mois. Avec en moyenne plus de 20 000 emprunts par mois pendant la période estivale (et plus de 10 000 emprunts mensuels pendant la saison froide), il contribue clairement à favoriser la mobilité douce dans les communes participantes. Vël’OK Régional est donc déjà sans conteste une plateforme contribuant à la décarbonation. « Le partenariat avec le survcoin nous permet d’affirmer notre vocation de développer l’économie sociale et solidaire tout en mobilisant de nouveaux utilisateurs pour le Vël’OK Régional et en participant à une démarche innovante d’action climatique », commente Carlos Breda, coordinateur du CIGL.

L’opération « pédaler pour le climat » qui a débuté au mois d’août comporte deux plans : d’une part, la possibilité d’acheter un hoodie après avoir accumulé suffisamment de survcoins en pédalant avec des Vël’OKs, et de l’autre, celle de gagner un vélo ou l’une de deux trottinettes mises en jeu dans le cadre d’une tombola.

Le prix de chaque hoodie est fixé à 100 survcoins. Chaque kilomètre parcouru en Vël’OK Régional rapporte un survcoin à l’utilisateur une fois qu’il a installé sur son téléphone le wallet survcoin (http://www.survcoin.lu/telecharger-lapp-survcoin) et qu’il l’a couplé avec son compte Vël’OK Régional. Il faudra donc parcourir un total de 100 km pour accumuler 100 survcoins et pouvoir, à l’aide d’un wallet dédié installé sur son téléphone, faire l’acquisition d’un hoodie auprès du magasin Cycles Rasqui à Esch-sur-Alzette. Particularité : seuls les détenteurs de survcoins pourront les acquérir.

Les sweats proposés sont des produits de qualité, en coton organique certifié. De la marque danoise Neutral, ils bénéficient en outre de cinq certifications relatives à leur impact sur l’environnement, à la rémunération des producteurs de coton, aux conditions de travail des personnes impliquées dans leur fabrication, à la consommation d’énergie qu’ils ont occasionnée et aux substances entrant en contact avec la peau de ceux qui les portent. Les logos du survcoin, du Vël’OK Régional, du magasin Cycles Rasqui et du programme de mobilité douce bike & earn sont brodés sur les hoodies.

La tombola court jusqu’au 31 octobre. Tout utilisateur du Vël’OK Régional qui aura gagné au moins un survcoin d’ici là y participera automatiquement et pourra espérer gagner un vélo ou l’une de deux trottinettes mises en jeu.

*Bettembourg, Differdange, Dudelange, Esch-sur-Alzette, Kayl, Mondercange, Rumelange, Sanem et Schifflange

(1) http://www.survcoin.lu
(2) https://www.infogreen.lu/accelerer-la-decarbonisation-grace-a-une-monnaie-dediee.html#dossier-du-mois/article-12562

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ProVelo roule pour les atouts du cycle
ProVelo roule pour les atouts du cycle

La semaine européenne de la mobilité met l’accent sur la santé physique et mentale ainsi que la sécurité collective. ProVelo aimerait surtout relever les atouts du cycle sur le bien-être psychologique dans le contexte des défis actuels et futurs au Luxembourg.

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Lors de l’édition 2020 de la « European Mobility Week » (EMV), le nombre de villes européennes participantes s’est affiché à la 2e place dans le classement établi depuis le début de la campagne, il y a 20 ans. Elle se déroulait dans le contexte de pandémie qui nous a amenés à réfléchir sur notre vie privée et sociale. Et donc également sur nos moyens de déplacement au quotidien. L’édition 2021 se déroule dans un cadre différent : beaucoup de gens ont (re)découvert le vélo ou la mobilité douce comme alternative, mais le trafic motorisé individuel a repris lui-aussi et un statu quo avec embouteillages s’est vite rétabli au Luxembourg.

Sous le slogan « Move Sustainably, Stay Healthy », l’EMV 2021 met l’accent sur la santé physique et mentale ainsi que la sécurité collective pour souligner encore les épreuves et opportunités de la pandémie. Parmi ceux-ci, ProVelo aimerait surtout relever les atouts du cycle sur le bien-être psychologique dans le contexte des défis actuels et futurs au Luxembourg.

Quelques chiffres ? En avril 2021, le Statec a annoncé que « Le Luxembourg fait partie des pays de la zone euro où les trajets domicile-travail sont les plus long. Seul 55% des employés (..) ont un trajet aller de moins de 30 minutes ». Une autre étude à son tour relève que les trajets quotidiens de 60-90 minutes ont généralement un impact très négatif sur le bien-être mental. Troisièmement, selon le MMTP, 50% des chemins en voiture au Luxembourg sont réalisés pour des distances de moins de 5km.

Mon vélo, ma résilience

Tenant compte de ces faits, la mobilité à vélo semble un remède efficace. Le vélo n’est pas seulement un moyen de transport rapide, flexible et bon marché, mais il a été démontré que le cyclisme journalier réduit le stress et peut même agir préventivement contre des sentiments d’angoisse et de dépression. C’est peut-être pour ces raisons que le vélo est devenu un symbole de résilience pendant la pandémie.

Cette résilience se reflète aussi au niveau sociétal ; des villes faisant des choix politiques en faveur du vélo se dirigent vers plus de vivre-ensemble et plus d’espace vital. Au Luxembourg, les compteurs de cycles ne cessent de dépasser les records depuis le début du Covid. Mais pour aboutir au revirement nécessaire, il faut des changements de mentalité au niveau individuel, sociétal et politique. C’est le moment de tracer les grandes lignes d’une mobilité orientée vers le futur, en développant l’offre multimodale et en construisant les infrastructures nécessaires même si cela signifie enlever une partie de l’espace public au trafic motorisé individuel.

ProVelo sensibilise journalièrement le public à ces visions. Dans ce cadre, nous aimerions vous annoncer quelques-unes de nos actions ayant lieu pendant le mois de septembre, lors desquelles vous pourrez nous rencontrer :

16.09 : Séminaire : « De Vëlo an der Strategie vun der nationaler Mobilitéit », organisé par la commune de Schuttrange
19.09 : Stand d’information au „autofräie Sauerdall“
21.09 : „Mam Vëlo vu Miersch an d’Stad“ (Tour de Mersch vers Luxembourg-ville en matinée)
25.09 : « Vëlocorner » au Oekofestival

Bonne route !

Texte et Photos : ASBL ProVelo, partenaire Infogreen

La moto électrique, pour la mobilité durable au Kenya
La moto électrique, pour la mobilité durable au Kenya

Mazi Mobility, start-up de “Mobility-as-a-Service" (MaaS) fondée par Jesse Forrester en partenariat avec Satgana, le Venture Studio et fonds à impact basé à Luxembourg, contribue au changement indispensable vers une mobilité durable en lançant sa flotte de motos électriques à Nairobi, au Kenya.

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Les véhicules à 2 ou 3 roues représentent un mode de transport primordial dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment en Afrique. Mais ces véhicules peuvent représenter la même quantité d’émissions de CO2 qu’une voiture. Une transition vers l’usage de motos électriques à l’échelle mondiale pourrait permettre d’économiser 11 milliards de tonnes de CO2 et environ 350 milliards de dollars d’ici 2050 !

Satgana est un Venture Studio à impact, ayant pour mission de lancer, soutenir et financer des entrepreneurs créant des solutions aux grands enjeux climatiques et environnementaux auxquels fait face l’humanité. https://www.infogreen.lu/satgana-gp-sarl.html

Parmi les projets que soutient Satgana, il y a Mazi Mobility, une entreprise émergente, au Kenya. Elle utilise des motos électriques (les « bodas » comme on les appelle là-bas) pour accélérer la transition vers des transports efficaces, abordables et propres en ville. On estimait en 2018 le nombre de ces véhicules à 1,5 millions au Kenya ; ils seront probablement plus de 5 millions en 2030. Cependant, comme les autres pays en développement, si le Kenya connaît une croissance rapide de production de véhicules, la plupart d’entre eux ne disposent pas de norme environnementale et ne sont pas dans la promotion du « zéro émission ». La start-up Mazi Mobility se différencie dans l’écosystème de la mobilité grâce à l’introduction de stations d’échange de batteries (“swapping stations”) capables de fournir de l’énergie à la demande. Les coûts de transport s’en trouvent réduits de 50%.

La transition à portée de guidon

Sa moto électrique, baptisée MK3, offre le choix entre une batterie simple ou double, dotée d’une autonomie de 70 km ou de 140 km. Ces batteries ont pour but de retirer les obstacles à la transition technologique et écologique nécessaire pour les véhicules électriques, et de démontrer que cette transition est possible et à portée de main. Mazi Mobility adopte une approche multipartite pour faire progresser le secteur de l’e-mobilité en travaillant avec les opérateurs de boda, les institutions techniques et les fabricants pour assurer la réussite de la mise en œuvre de son service.

« Mazi n’est pas seulement une entreprise de Mobilité Électrique, nous sommes des défenseurs d’un changement durable de la mobilité de masse », déclare Jesse Forrester, Fondateur et PDG de Mazi Mobility.

« Chez Mazi, nous pensons que les Africains devraient pouvoir se déplacer efficacement, et à un prix abordable à travers les villes, à un prix inférieur à celui de la possession d’un véhicule personnel, tout en réduisant les émissions de CO2. Quelle industrie est mieux placée pour voir ce changement que celle des bodas ? Mazi adopte une approche à long terme de la mobilité, nous ne voulons pas simplement avoir un statu quo avec des véhicules électriques. Chez Mazi, nous déplaçons des personnes, des données et des objets. »

Une volonté partagée de changement

Mazi Mobility est soutenue par le Venture Builder Satgana dont la mission est de lancer et de financer des start-up responsables alignées sur les Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Satgana est partenaire de Mazi Mobility en matière de stratégie, de technologie, de support à la levée de fonds et de gestion de l’impact. En tant que startup de mobilité électronique, Mazi Mobility répond à plusieurs des ODD de l’ONU, notamment l’ODD n°8 (travail décent et croissance économique), l’ODD n°11 (villes et communautés durables) ou l’ODD n°13 (action pour le climat).

Comme Satgana a pour objectif de créer et d’investir dans des startups en utilisant des approches fondées sur l’innovation et le marché pour résoudre les plus grands défis sociaux et environnementaux de notre époque, ils espèrent écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de l’e-mobilité en Afrique avec Mazi.

Romain Diaz, le fondateur et PDG de Satgana, salue l’importance de ce projet : « La nécessité urgente de décarboner nos économies place le transport à l’aube d’un changement fondamental vers des solutions électriques ; la mobilité en Afrique est mature pour la disruption. Satgana est donc très enthousiaste à l’idée de participer au lancement de Mazi et croit vraiment en la capacité de l’équipe fondatrice à y parvenir. Depuis le premier jour, nous avons été impressionnés par la vision et la capacité d’exécution de Jesse. En tant que Venture Builder, c’est avec honneur que nous soutenons Mazi dans sa mission de rendre le transport urbain durable tout en améliorant la condition économique des conducteurs à faibles revenus. »

Alain Ducat avec Satgana, partenaire Infogreen
Photos : Satgana/ Mazi Mobility

Plus d’informations sur : https://satgana.com/
https://www.mazimobility.com/

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